Aujeurres

commune française du département de la Haute-Marne

Aujeurres est une commune française, située dans le département de la Haute-Marne en région Grand Est.

Aujeurres
Aujeurres
La place du village avec la fontaine de la Peûte Bête, le lavoir, l'église et le monument aux morts.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Haute-Marne
Arrondissement Langres
Intercommunalité Communauté de communes d'Auberive Vingeanne et Montsaugeonnais
Maire
Mandat
Anita Bourrier
2020-2026
Code postal 52190
Code commune 52027
Démographie
Gentilé Aujeurrois
Population
municipale
69 hab. (2021 en évolution de −21,59 % par rapport à 2015)
Densité 5,3 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 30″ nord, 5° 11′ 02″ est
Altitude Min. 408 m
Max. 509 m
Superficie 12,94 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Villegusien-le-Lac
Législatives Première circonscription
Localisation
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Aujeurres
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Aujeurres
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Aujeurres

Géographie

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Localisation

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Aujeurres se situe à 20 km au sud-ouest de Langres et à 50 km au nord-ouest de Dijon.

Une partie du territoire d'Aujeurres est classée dans le cœur du nouveau Parc national consacré aux forêts feuillues de plaine.

Communes limitrophes d’Aujeurres
Auberive Aprey Villiers-lès-Aprey
  Leuchey
Vaillant Vals-des-Tilles
 
Entrée du village.

Hydrographie

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La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les régions hydrographiques « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » et le bassin versant de la Saône au sein respectivement du bassin Seine-Normandie et du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par l'Aube et le ruisseau d'Anjeurres[1],[Carte 1].

L'Aube, d'une longueur de 249 km, prend sa source dans la commune d'Auberive et se jette dans la Seine à Marcilly-sur-Seine, après avoir traversé 82 communes[2].

 
Réseau hydrographique d'Aujeurres[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 952 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Auberive_sapc », sur la commune d'Auberive à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 9,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −22,6 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Aujeurres est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (54 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,1 %), terres arables (36,2 %), prairies (17,8 %), zones urbanisées (1,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Histoire

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Fontaine de la "Peûte Bête"[15]

Inscrite sur l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques le 1er février 1929, la fontaine se situe sur la place publique devant l'église. D'après les dessins de l'architecte langrois Onésime Luquet de 1836, elle devait être composée d'un bassin circulaire entouré d'un pavage et devait probablement comporter sur un socle en son centre, une figure à définir par l'architecte, jetant l'eau. Aujourd'hui, « La Peûte Bête » de la fontaine, dominée par l'église voisine semble craindre le St Georges de la chapelle du cimetière, elle représente un monstre ailé qui aurait fréquenté la région (peûte, féminin de peux, désigne ce qui est laid, repoussant ou malfaisant). Cette réalisation reste une image parlante du triomphe du christianisme sur le paganisme et les démons de nos terroirs. Une image sans doute choisie à dessein par l'architecte de la fontaine féru d'archéologie... et qui deviendra plus tard, évêque de Langres.

Depuis, une légende, bien connue des aujeurrois, vient contextualiser la réalisation de la fontaine.

En voici un extrait, tant narré par le local Jean Robinet :

«... Un jour, il y eut moins de loups, on ne sut d'abord pas pourquoi, mais bientôt on se rendit compte qu'il y avait pire et qu'un fabuleux animal, venu d'on ne sait où et jusqu'alors invisible, les effrayait eux-mêmes. Ils avaient été dévorés ou s'étaient enfuis vers d'autres climats. Alors on trembla davantage, car on ne savait à quel monstre on avait à faire. Il rugissait tantôt dans les bois de Forment, tantôt dans celui de Maigre-Fontaine, tantôt jusqu'au Mont Moyen, tantôt dans les gorges de la Vingeanne, tantôt au Mont Armet et même au Val des Frais... Cependant, les craquements dans les forêts, les rugissements eux-mêmes n'étaient pas le pire. Le plus effrayant était le ronflement entendu dans les airs car la bête volait aussi bien qu'elle marchait... On reconnaissait sur un pré les ossements d'un veau, une jeune fille était trouvée morte sur un sentier, ayant subi tous les outrages. La bête était avide de chair fraîche, faisait ses délices de celle des hommes et encore plus de celle des femmes... Les fermes isolées, la Salle, la Thuillière, Servin, la Dhuis et les autres ne cessaient de la redouter [...]. Jusqu’à Auberive, à l’ouest, jusqu’à Longeau de l’autre côté, l’air vibrait du grondement. A Aujeurres, Leuchey, Villiers, Aprey, Praslay, Musseau, Vaillant, les portes étaient cadenassées et l’on se demandait quel animal ou quel démon pouvait pousser de tels cris. Les chasseurs n’osaient pas se risquer, mais ils avaient leurs fusils chargés dans les maisons... »[réf. nécessaire].

Passé ferroviaire du village

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Carte postale de la gare d'Aujeurres vers 1910.
 
Schéma de la ligne.

De 1883 à 1963, la commune d'Aujeurres a été traversée par la ligne de chemin de fer de Poinson - Beneuvre à Langres, qui, venant d'Aprey, contournait le village par le nord_ouest et se dirigeait vers Vaillant.
À une époque où le chemin de fer était le moyen de déplacement le plus pratique, cette ligne connaissait un important trafic de passagers et de marchandises.
À partir de 1950, avec l'amélioration des routes et le développement du transport automobile, le trafic ferroviaire a périclité et la ligne a été fermée en 1963. Les rails ont été retirés. Quelques tronçons de l'ancienne ligne subsistent encore de nos jours utilisés comme sentier de randonnée ou chemin d'exploitation agricole.

Politique et administration

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La mairie.
 
<centerLe monument aux morts.
 
Le clocher-tour de l'église.

Liste des maires

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 2014 Guy Durantet[16] DVD  
mars 2014 En cours Frédéric Pottier DVD Ingénieur

Politique environnementale

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Population et société

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Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 69 habitants[Note 3], en évolution de −21,59 % par rapport à 2015 (Haute-Marne : −4,53 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
480323301347325360382367370
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
334312295261264343268254206
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
187193177158159147146145140
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1019910710894568810679
2014 2019 2021 - - - - - -
877369------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

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Économie

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  • Exploitations agricoles, de nombreux corps de fermes de taille conséquente se trouvent isolés aux alentours du village (comme par exemple : la Salle, la Thuillière ou encore Servin).

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • L'église paroissiale Saint-Didier[21],[22].
  • Fontaine de la Peûte Bête[23].

Les lavoirs

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Personnalités liées à la commune

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique d'Aujeurres » sur Géoportail (consulté le 30 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale d'Aujeurres », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
  2. Sandre, « l'Aube »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Aujeurres et Auberive », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Auberive_sapc », sur la commune d'Auberive - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Auberive_sapc », sur la commune d'Auberive - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. « FONTAINE DE LA « PEÛTE BÊTE » D'AUJEURRES », sur tourisme-langres.com (consulté le ).
  16. réélu en 2008
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. L'église paroissiale Saint-Didier sur le site www2.cr-champagne-ardenne.fr
  22. « Le mobilier de l'église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  23. Office de Tourisme du Pays de Langres et des 4 Lacs