Aucelon
Aucelon est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Aucelon | |||||
Aucelon et une partie de la montagne. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Die | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Diois | ||||
Maire Mandat |
Joël Boeyaert 2020-2026 |
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Code postal | 26340 | ||||
Code commune | 26017 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Aucelonnais ou Ocelonnais | ||||
Population municipale |
16 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 0,61 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 37′ 30″ nord, 5° 20′ 43″ est | ||||
Altitude | Min. 435 m Max. 1 485 m |
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Superficie | 26,34 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Diois | ||||
Législatives | Troisième circonscription de la Drôme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | aucelon.fr | ||||
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Géographie
modifierLocalisation
modifierAucelon est un village perché à 755 m d'altitude au centre d'un cirque de montagnes dans le Diois (Préalpes du Sud).
Pennes-le-Sec | Barnave | Recoubeau-Jansac | ||
Pradelle | N | Poyols Montlaur-en-Diois | ||
O Aucelon E | ||||
S | ||||
Brette | Jonchères |
Relief et géologie
modifierLa montagne d’Aucelon limite la commune du nord au sud-est. Elle s'étend du col de Pennes (1 038 m), au nord, jusqu'à la Tête des Faux (1 471 m), au sud-est.
Le village domine la vallée de la Roanne qui coule vers l'ouest.
Sites particuliers :
Géologie
modifierHydrographie
modifier- Le « ruisseau d'Aucelon » (IGN) est le nom d'un ruisseau qui a sa source au Pas de la Pousterle. Il sépare la commune de celle de Pennes-le-Sec et se jette dans la Roanne près du Colombier. En 1891, il avait un cours de 5,55 mètres, une largeur moyenne de 8 mètres, une pente de 99,60 m, un débit ordinaire de 1,50 m3 et extraordinaire de 80 m3[1]. Il est aujourd'hui beaucoup moins important.
- La commune est aussi arrosée par la Brette, autre affluent de la Roanne.
- En 1891, est attesté le ravin l'Abreuvoir, affluent de l'Aucelon[2].
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 079 mm, avec 8,8 jours de précipitations en janvier et 5,1 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 011,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Aucelon est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (44,4 %), prairies (0,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
modifierQuartiers, hameaux et lieux-dits
modifierLogement
modifierProjets d'aménagement
modifierVoies de communication et transports
modifierRisques naturels et technologiques
modifierRisques sismiques
modifierAutres risques
modifierToponymie
modifierAttestations (village)
modifier- 1193 : Aucelonum (cartulaire de Die, 38)[14],[1].
- XIVe siècle : mention de la paroisse : capella de Aucellone (pouillé de Die)[1].
- 1391 : le chastel d'Eyselon (choix de documents, 113)[1].
- 1449 : mention de la paroisse : capella de Aucelone (pouillé de Die)[1].
- 1509 : mention de la paroisse : ecclesia Sancti Jacobi de Aucellono (visites épiscopales)[1].
- 1519 : Oucello (archives de la Drôme, E 1247)[1].
- 1520 : mention de la paroisse : cura de Ancellone (pouillé de Die)[1].
- 1576 : Auselon (archives de la Drôme, E 1247)[1].
- 1631 : mention de la paroisse : Saint-Jacques d'Aucelon (archives de la Drôme, E 2378)[1].
- 1644 : Aucellon (rôle de décimes)[1].
- 1727 : Osselon (visites épiscopales)[1].
- XVIIIe siècle : Oscellon (inventaire de la chambre des comptes)[1].
- 1788 : Ocellon (alman. du Dauphiné)[1].
- 1891 : Aucelon, commune du canton de Saillans[1].
Attestations (ruisseau)
modifierÉtymologie
modifierD'après Albert Dauzat, il s'agit d'un des nombreux cas de transfert du nom du ruisseau au nom de la localité le bordant, sans pour autant expliquer l'origine de cet hydronyme[16].
Histoire
modifierDe la Préhistoire à l'époque gallo-romaine
modifierComme un peu partout dans la vallée de la Roanne, le secteur d'Aucelon est sans doute occupé par les hommes depuis au moins 4 000 ans avant notre ère. À cette période, les premiers agriculteurs ou Chasséens cultivent des céréales et élèvent des troupeaux , tout en se livrant à la chasse. Quelques traces ont ensuite été relevées dans la vallée à l'âge du cuivre (2000 avant notre ère), du fer puis de la période gallo-romaine[17].
Du Moyen Âge à la Révolution
modifierLa seigneurie[1].
- Au point de vue féodal, la terre (ou seigneurie) est un fief des comtes puis des évêques de Die[18].
- Elle passe aux Artaud.
- 1594 : passe aux Brotin.
- Passe aux Alléoud.
- 1720: passe (par héritage) aux Caritat de Condorcet, derniers seigneurs.
- 1725 : le dernier seigneur est François-Eloine de Caritat[17].
Pendant les guerres de Religion, Aucelon est un refuge pour les Réformés[17].
Avant 1790, Aucelon était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Crest et bailliage de Die, formant une paroisse du diocèse de Die. Son église, dédiée à saint Jacques, était celle d'un prieuré séculier érigé au XVIIIe siècle dont le titulaire présentait à la cure et percevait la dîme[1].
De la Révolution à nos jours
modifierÀ la fin de la Deuxième République, Louis-Napoléon Bonaparte décide de s’emparer du pouvoir par le coup d'État du 2 décembre 1851. Une insurrection a lieu dans la Drôme pour s’y opposer. Alors que la répression dure toujours, vient le plébiscite destiné à légaliser le coup d’État après coup, les 21 et 22 décembre. Les fugitifs sont encore traqués par les gendarmes et l’armée qui quadrillent la campagne, les perquisitions se succèdent, l’état de siège est encore en vigueur. Les autorités laissent entendre que si les habitants votent « bien », les condamnations seront moins sévères. Alors que les bulletins Oui sont imprimés et fournis aux électeurs, celle des bulletins Non est interdite, et c’est aux électeurs qui souhaitent s’opposer au plébiscite de fabriquer eux-mêmes le leur. Enfin, le vote se fait en remettant le bulletin plié au maire qui le glisse lui-même dans l’urne. Dans ces conditions, le secret du vote n’est pas respecté : les dossiers des inculpés mentionnent si la personne a voté Oui ou Non, le fait étant parfaitement connu des autorités[19]. Dans ce climat de peur, le vote de la commune est assez notable, une majorité d’électeurs votent Non, même si, la commune n’ayant pas participé à l’insurrection est moins surveillée[20].
Politique et administration
modifierTendances politiques et résultats
modifierAdministration municipale
modifierListe des maires
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierPolitique environnementale
modifierFinances locales
modifierJumelages
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2021, la commune comptait 16 habitants[Note 1], en évolution de +14,29 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Services et équipements
modifierEnseignement
modifierSanté
modifierManifestations culturelles et festivités
modifier- Fête le dernier dimanche de juin[18].
- Depuis 1995, la « fête du pain » réunit sur la place du village tous ceux qui veulent se retrouver pour le plaisir des jeux et des animations autour du pain[27].
Loisirs
modifier- Randonnées (village perché dans les collines de Diois ; paysage tourmenté ; rives de la Roanne[18].
Sports
modifierMédias
modifierCultes
modifierÉconomie
modifierAgriculture
modifierEn 1992 : forêts, pâturages, ovins, fromage (Picodon)[18].
- Une foire a lieu le 17 septembre[18].
Aucelon est réputé pour son pain fabriqué par les boulangers installés dans le four communal.
Aucelon est également réputé pour sa mobilisation citoyenne afin de lutter contre la désertification des territoires de la vallée de la Roanne. Une AFP a été constituée à l'initiative de la commune. Une « chèvrerie » et une maison d'habitation sont construites pour accueillir un éleveur et son troupeau sur la commune.
Tourisme
modifierRevenus de la population et fiscalité
modifierEmploi
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Église catholique.
- Temple protestant (sur la place du village). Il a été construit en 1830 par le pasteur Jean-Frédéric Vernier[17].
- Mairie. Sur son toit a été installée la cloche initialement prévue pour l'église Saint-Jacques. On a considéré que, le temple protestant n'ayant pas de clocher, l'église catholique ne devait pas en avoir non plus.
Patrimoine culturel
modifierPatrimoine naturel
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierHéraldique, logotype et devise
modifierAucelon possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles. |
Annexes
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Site de la mairie
- Aucelon sur le site de l'Institut géographique national / page archivée depuis 2007.
- Ressources relatives à la géographie :
- Étymologie des cours d'eau de la Drôme / avertissement : ce site, fruit d'un travail apparemment sérieux, n'est qu'une piste pour une recherche plus avancée car, malheureusement, l'auteur ne donne pas toujours ses sources.
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 12-13.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 1 (L'Abreuvoir).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Aucelon et Saint-Nazaire-le-Désert », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Nazaire-le-Désert », sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Nazaire-le-Désert », sur la commune de Saint-Nazaire-le-Désert - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Société d'archéologie et de statistique de la Drôme, Valence - Bulletin d'archéologie et de statistique de la Drôme, Volume 44, Page 203.
- « Géoportail », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 978-2-85023-076-9), p. 34b.
- « Aucelon à travers le temps », sur Aucelon, site de la commune (consulté le ).
- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 978-2-7399-5026-9), Aucelon.
- Robert Serre, 1851. Dix mille Drômois se révoltent. L’insurrection pour la République démocratique et sociale, préface de Maurice Agulhon, co-édition Peuple libre/Notre temps, s.l., 2003. (ISBN 2-912779-08-1 et 2-907655-42-6), p. 226-227.
- R. Serre, op. cit., p. 228.
- Émilie Brouze, « Saillans fait des petits : une journée participative dans un village perché », Rue89, 26 août 2015.
- Aucelon sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 31 octobre 2014). Signalé comme maire dans l'article de Rue89.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- fête du pain.