Attentat de Tessalit
L'attentat de Tessalit a lieu le , lors de la guerre du Mali.
Date | |
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Lieu | Tessalit |
Issue | Attentat-suicide |
MINUSMA
Mali France |
Katiba de Sultan Ould Bady |
2 morts 6 blessés[1] |
5 morts[1] |
Coordonnées | 20° 15′ 26″ nord, 0° 59′ 28″ est | |
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Déroulement
modifierLe , vers dix heures du matin, les Casques bleus tchadiens de la MINUSMA sont la cible d'un attentat jihadiste à Tessalit. L'attaque commence par l'envoi de kamikazes avec une voiture piégée. À 9 h 40, le véhicule explose à un barrage situé dans la ville, devant les locaux de la préfecture du cercle de Tessalit[3],[4],[2]. Peu après, trois autres kamikazes âgés d'environ 17 à 30 ans arrivent à pied sur les lieux équipé d'un gilet emportant six obus de mortier de 60 mm chinois et de fusil d'assaut AKMS, les militaires tchadiens en abattent deux mais le dernier réussit à se faire exploser[5]. C'est ce kamikaze qui aurait causé la mort des deux soldats tchadiens[6],[7].
Après l'attentat-suicide, d'autres jihadistes attaquent alors les positions de l'armée tchadienne. Un groupe ouvre le feu à l'arme légère, puis en début d'après midi, les jihadistes tirent à l'arme lourde, notamment par des tirs de roquettes, depuis une position à sept kilomètres de la ville. Ils se retirent finalement en début d'après-midi[3],[8],[2].
Au moment de l'attaque, une force de 65 soldats français est stationnée près de Tessalit[9]. Lors du combat, des éléments sanitaires et du génie sont envoyés en soutien[10].
L'attaque est revendiquée le même jour par Sultan Ould Bady[1]. Ce dernier est signalé en 2012 comme le chef de la katiba Saladin, au sein du MUJAO, il aurait ensuite fait défection pour rejoindre Ansar Dine à la suite d'un différend avec ses chefs[11],[12],[13]. Son allégeance n'est pas connue avec exactitude, il aurait par la suite fondé son propre groupe[14], mais il resterait lié à AQMI[1].
Les pertes
modifierD'après un porte-parole de l'ONU, deux soldats tchadiens ont été tués dans l'attaque, six autres sont blessés. Ce bilan est confirmé par le gouvernement tchadien et par Soumeylou Boubèye Maïga, le ministre malien de la Défense[1].
Le porte-parole de l'ONU indique également qu'un civil a été tué dans l'attaque, d'après le ministre Soumeylou Boubèye Maïga, il s'agit d'un enfant[1]. Pour la MINUSMA, trois civils ont été blessés, dont un enfant[2].
D'après un journaliste tchadien de Ndjamena-matin, le bilan de l'attentat serait de 17 morts et 6 blessés dans les rangs des FATIM selon des sources militaires tchadiennes[15].
Selon un officier de l'armée malienne, quatre kamikazes et un civil ont été tués[3]. Ce bilan est également celui donné par le ministre malien de la Défense[16]. Pour l'armée tchadienne, au total cinq jihadistes sont morts[1].
L'armée française fournit un avion à la MINUSMA afin d'évacuer les blessés[3],[1]. Ils sont envoyés à l'hôpital de Gao[16].
Notes et références
modifier- AFP, « Mali : nouvelle attaque jihadiste meurtrière, les soldats tchadiens visés »
- « Tessalit, première attaque terroriste contre les casques bleus au Mali », (consulté le )
- « Mali : attaque contre les positions de l'armée tchadienne à Tessalit », sur www.jeuneafrique.com, (consulté le )
- « Deux soldats de l'ONU et un civil tués dans un attentat suicide au nord du Mali », sur www.france24.com, (consulté le )
- « Attaque suicide Tessalit du 23 10 2013 » [PDF], sur Michael Yon Online Magazine (consulté le )
- Cyril Bensimon, « Au Mali, les groupes djihadistes se réorganisent et multiplient les attaques », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
- Tanguy Berthemet, « Mali : nouvelle offensive contre les djihadistes », sur www.lefigaro.fr, (consulté le )
- « Mali : attaque à la voiture piégée à Tessalit dans le nord du pays », sur www.rfi.fr, (consulté le )
- Nathalie Guibert, « L'armée française reste en première ligne au Mali », sur lemonde.fr, (consulté le )
- « Ministère de la Défense : Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 17 octobre 18h00 jusqu’au jeudi 24 octobre, 18h00 »
- « Malijet ; La liste des principaux dirigeants du MNLA, D’ANÇAR-DINE, d’AQMI, du MUJAO…, des Katibas… »
- « Tahalil : Focus sur les groupes armés qui minent le Mali »
- « CF2R : NOTE D'ACTUALITÉ N°296 MALI : POINT SUR LES FORCES REBELLES »
- Jean-Christophe Notin, La guerre de la France au Mali, p. 594.
- « Ndjamena-matin Mali/Tchad | kamikazes djihadistes : Le bilan est bien plus lourd, 17 militaires tchadiens ont perdu la vie et 6 blessés graves »
- « Jeune Afrique : Mali : l'attentat de Tessalit revendiqué par un groupe proche d'Aqmi »
Bibliographie
modifier- [[Jean-Christophe Notin|Jean-Christophe Notin]], La guerre de la France au Mali, Paris, Tallandier, , 650 p. (ISBN 978-2-286-11415-2)