Arrou (Eure-et-Loir)
Arrou est une ancienne commune française située dans le département d’Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Le , Arrou est intégrée à Vald'Yerre, dont elle devient le chef-lieu avec statut de commune déléguée[1].
Arrou | |||||
L'église Saint-Lubin d'Arrou. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Eure-et-Loir | ||||
Arrondissement | Châteaudun | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Châteaudun | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Jacqueline Chabaud 2017-2020 |
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Code postal | 28290 | ||||
Code commune | 28012 | ||||
Démographie | |||||
Population | 1 598 hab. (2014 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 06′ 05″ nord, 1° 07′ 26″ est | ||||
Altitude | Min. 138 m Max. 220 m |
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Superficie | 64,98 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Brou | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Vald'Yerre | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Géographie
modifierSituation
modifierArrou se situe à environ 45 kilomètres au sud-ouest de Chartres, située dans la région naturelle du Perche. Anciennement dans le Perche-Gouët.
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Arrou dans son arrondissement.
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Carte de la commune d'Arrou.
Communes et département limitrophes
modifierHydrographie
modifierLa rivière Yerre, affluent en rive droite du Loir, lui-même sous-affluent de la Loire par la Sarthe et la Maine, traverse de part en part la commune d’Arrou.
Voies de communication et transports
modifierDesserte ferroviaire
modifierArrou bénéficie d’une gare SNCF sur la ligne de Chartres à Bordeaux-Saint-Jean. La gare d’Arrou est mise en service par l’Administration des chemins de fer de l’État lors de l’ouverture de la section de Brou à Courtalain le 2 avril 1883[2].
En 2022, le bâtiment voyageurs est vendu 20 000 euros par Vald'Yerre, l'estimation des domaines étant de 36 000 euros. Le nouveau propriétaire envisage d'y aménager une salle de réception et trois chambres[3].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous la forme Arro[4] pour la première fois en 1125, Arrei en 1135, Arres 1140 dans le cartulaire de l’abbaye de Thiron. Le nom a ensuite évolué en Arrei vers 1135, Arresi en 1140, Arrotum vers 1192, Arreis en 1209, puis Arou en 1643.
Ce toponyme désignerait un ruisseau d’arrosage, parfois un abreuvoir, "Atur-Arum" ("Aturra étant le nom donné à la rivière de l’Yerre) et signifierait donc « passage de la route antique sur l’Yerre ».
D’après Ernest Nègre, ce toponyme serait un radical pré-celtique atur suffixé du gaulois avus et signifierait « Bourg sur l’Yerre ».
Histoire
modifierMoyen Âge
modifierLe territoire d’Arrou doit son origine aux domaines dont la reine Clotilde aurait fait don aux moines de Saint-Père de Chartres[5]. Jusqu’en 837, les moines y ont eu d’importants revenus qu’ils donnaient probablement aux barons du Perche-Gouët pour les récompenser de leur dévouement à repousser les envahisseurs venus du Nord. Il faudra attendre l’an 1000 pour que l’histoire d’Arrou s’éclaircisse. C’est à cette époque que le territoire d’Arrou devient la propriété de seigneurs.
XIVe – XVe siècle
modifierEn 1421, Pierre d’Illiers (mort en avril 1424), écuyer, seigneur d’Illiers, Maisoncelles, et du fief de Saint-Mars, gouverneur de Châteaudun (1416) paye à l’abbaye Saint-Avit-les-Guêpières une rente de blé sur les moulins de Courtalain et la grande de Bois-Ruffin, à cause de sa femme Marguerite de Taillecourt (morte en 1421)[6] et de Catherine de Rouvray, fille de Marin de Rouvray, premier nom de ladite Marguerite[Note 1] alors décédée[7].
Époque contemporaine
modifierPendant la Révolution française, Arrou est rattaché de 1790 à 1795 au district de Châteaudun et devient chef-lieu du canton d’Arrou de 1790 à 1800.
XXe siècle
modifierEntre le 29 janvier 1939 et le 8 février, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l’effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l’insuffisance des structures d’accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[8], dont Arrou[9]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le Sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s’il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[10]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[11].
Le , dix vitraux de l’église sont brisés, probablement par un bombardement allemand. Un cartouche du vitrail représentant le martyre de sainte Agnès en témoigne, ainsi que de la célérité de la restauration, achevée en 1941.
Politique et administration
modifierListe des maires
modifierJumelages
modifierVille | Pays | Période | ||
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Bromskirchen[13] | Allemagne | depuis |
Population et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15],[Note 2].
En 2014, la commune comptait 1 598 habitants, en évolution de −4,2 % par rapport à 2009 (Eure-et-Loir : +1,94 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Manifestations culturelles et festivités
modifierÉconomie
modifierLe marché a lieu place de l’église tous les samedis matin.
Culture locale et patrimoine
modifierÉdifices religieux
modifierL’église Saint-Lubin
modifierL’église Saint Lubin d’Arrou[18] telle qu’on la connaît aujourd’hui date de différents siècles :
- le XIIe siècle pour la nef principale, construite dans un style roman ;
- le XVe siècle pour les nefs latérales, construites dans un style gothique ;
- le XVIIe siècle pour la tour portant le clocher, construite dans le style de la Renaissance.
L’église compte 13 vitraux dont 12 sont l’œuvre des ateliers Lorin de Chartres, le 13e étant signé par Lucien-Léopold Lobin de Tours. Parmi les verrières de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, certaines sont datées de 1884 à 1919.
Depuis 2017, quatre baies font l’objet d’une campagne d’appel aux dons par la Fondation du patrimoine[19].
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Vue générale.
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Saint Lubin.
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Saint Pierre.
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Quatre saints
Lorin, 1891. -
Sacré-Cœur
Charles Lorin, 1917. -
Martyre de Sainte-Agnès.
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Lucien-Léopold Lobin, Saint Jacob (1884).
La chapelle Saint-Benoist
modifierLa chapelle Saint-Benoist a été construite à 4 000 toises d’Arrou (soit 8 kilomètres) en 1136, par les moines bénédictins de l’abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron située à Thiron-Gardais.
Jérémie de l’Isle (époux d’une demoiselle Gouët), seigneur de Brou et de Bois-Ruffin, leur avait donné sa terre des Mellerets comprenant six arpents (soit 3 hectares), dans la forêt de Bois-Ruffin. En contrepartie, les moines devaient débroussailler le terrain et y bâtir une chapelle. Au XVIIe siècle et XVIIIe siècle, Arrou était la plus grande paroisse, outre son bourg : 83 villages et 63 fermes ou maisons isolées.
En 1792, à la Révolution, la chapelle, qui servira de grange jusqu’en 1871, fut vendue à une famille de paysans. Elle sera rachetée par un curé en 1863 qui en fera don à la paroisse. En 1938, l’édifice fut restauré et en 1990, des travaux de charpente et de couvertures furent réalisés.
Édifices civils
modifier-
Le château de Bois-Méan.
Tour de Bois-Ruffin
modifierChâteau de la Brunetière
modifier- Propriété de la famille Dimier de La Brunetière.
Château dit de Courtalain
modifier- Le château de Courtalain est également implanté sur le territoire de la commune d’Arrou, Inscrit MH (1991)[21].
Château de Bois-Méan
modifierÉdifié au XVIIIe siècle. acheté en 1866 par Théophile Armand Guillaumin, père du botaniste André Guillaumin (1885-1974)) qui le revendit en 1909.[réf. souhaitée].
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Une des rues principales d'Arrou, celle venant de Courtalain.
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La mairie.
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La bibliothèque municipale.
Personnalités liées à la commune
modifier- Catherine Bellier (1614-1689), baronne de Beauvais, première amante de Louis XIV, morte dans le dénuement à Arrou le .
- Anne Léon II de Montmorency-Fosseux (1731-1799), seigneur du territoire d’Arrou et propriétaire de la forteresse de Bois-Ruffin, se retire à Courtalain après le traité de Paris en 1773[22].
- René Lelong (1871-1933), illustrateur et peintre, né le à Arrou.
- André Guillaumin (1885-1974), botaniste, né le à Arrou au château de Bois-Méan.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Marguerite est la fille d'Alain de Taillecourt et de Bertranne de Mons, dame de Lauresse, Marguerite est veuve de Martin de Rouvray, selon la Généalogie de la Maison d'Illiers, p. 3 sur Racines histoire, op. cit.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
modifier- « Arrêté de création » (consulté le ).
- « Chartres Saumur », sur rue du petit train (consulté le ).
- « Une cession qui fait grincer des dents », L'Écho républicain, , p. 19.
- « Origine du nom sur le site officiel de la ville » (consulté le ).
- « Histoire d'Arrou sur le site de la ville » (consulté le ).
- Racines histoire, Généalogie de la Maison d'Illiers, p. 3 ([PDF] en ligne).
- Bulletin de la Société dunoise : archéologie, histoire, sciences et arts, t. IX, 1897 (en ligne).
- Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 44, , p.43 (lire en ligne).
- Sodigné-Loustau 1996, p. 46.
- Sodigné-Loustau 1996, p. 43-44.
- Sodigné-Loustau 1996, p. 47.
- https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000000850614
- « http://www.arrou.fr/ »
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Fascicule histoire sur l'église d'Arrou »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )[PDF].
- « Église Saint-Lubin d'Arrou »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur fondation-patrimoine.org (consulté le ).
- « Ruines de la tour de Bois-Ruffin et ses ouvrages avancés », notice no PA00096959, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château de Courtalain et ses dépendances », notice no PA00097246, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- La forteresse de Bois-Ruffin.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Monuments historiques d’Eure-et-Loir
- Liste des châteaux d’Eure-et-Loir
- Liste des cours d’eau d’Eure-et-Loir
- Liste des communes d’Eure-et-Loir
Liens externes
modifier
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :