Armand Steinberg
Armand Steinberg, né le dans le 3e arrondissement de Paris et mort le à Dieppe[1], est un des trois survivants de la rafle de la rue Sainte-Catherine, dont le témoignage est lu au procès de Klaus Barbie. Survivant d'Auschwitz, il est libéré à Dachau en mai 1945. Ce médecin français, centenaire, longtemps silencieux, fait l'objet d'un documentaire : Le Témoin impossible[2],[3],[4].
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Armand Alexandre Steinberg |
Nationalité | |
Activité |
Lieux de détention |
Camp de concentration de Dachau (jusqu'en ), prison Montluc |
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Biographie
modifierArmand Steinberg est né le , dans le 3e arrondissement de Paris[5]. Son père, Moritz Steinberg, est né à Iași (Roumanie) le et sa mère, Johanna Bender, à Lohnsfeld (Empire allemand) le . De confession juive, ils se marient en 1908 à Paris, où ils exercent la profession de bijoutiers-horlogers[6]. Armand à un frère cadet, Robert Steinberg, né à Paris le .
Rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon
modifierSeules 3 personnes sur 84 survivent à la rafle au siège de l'Union générale des israélites de France (UGIF), rue Sainte-Catherine du : Armand Steinberg, Aron Luxemburg et Siegfried Driller. Le premier est déporté et survit à la Shoah. Les deux autres, Luxenburg (né le , à Łódź, en Pologne) et Driller (né le , à Vienne, parviennent à s'évader.
La rafle à l'UGIF est un des 17 chefs d'accusation retenus contre Klaus Barbie comme crime contre l'humanité[7].
Déportation
modifierArmand Steinberg est emmené à la prison Montluc, puis transféré au camp de Drancy, et déporté à Auschwitz, par le convoi no 57, en date du , d'où il sera déporté au camp de concentration de Dachau et libéré en .
Témoignage au procès Barbie
modifierLe témoignage du docteur Armand Steinberg, enregistré le , est lu le , le 8e jour du procès de Klaus Barbie[8] à 16:54. Il décrit la rafle à l'UGIF, son passage à la prison Montluc, le camp de Drancy, Auschwitz, et finalement le camp de concentration de Dachau, où il est libéré en .
Depuis 1945
modifierEn 2014, il reçoit Bochurberg et Klarsfeld, les réalisateurs du film Les Témoins impossibles[9].
Notes et références
modifier- Archives de Paris 3e, acte de naissance no 649 année 1910 (vue 24/31) (avec mention marginale de mariage et décès)
- Henri Minczeles. Projection du film impossible. Actualité Juive, 30 mars 2014.
- Le Témoin impossible de Claude Bochurberg. Akadem..
- Le témoin impossible. Centre d'histoire de la résistance et de la déportation. Lyon.
- Klarsfeld, 2012.
- « Etat civil - Mairie du 8e arrondissement - cote 8M 196 », sur le site des archives de Paris (consulté le ), p. 11
- Rafle de la rue Sainte-Catherine.
- (en) Barbie Trial. Day 8. Written Depositions Regarding The UGIF Raid Are Read Into The Record. United States Holocaust Memorial Museum.
- Projection du film Le Témoin impossible, Actualité juive, mars 2014
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Serge Klarsfeld. Le Mémorial de la déportation des Juifs de France. Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et filles de déportés juifs de France), 2012.