Angélique et Médor
Angélique et Médor est un tableau du peintre français François Boucher, réalisé en 1763 et conservé depuis 1982 au Metropolitan Art Museum de New York[1].
Artiste | |
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Date | |
Matériau | |
Dimensions (H × L) |
66,7 × 56,2 cm |
Propriétaires |
Pierre-Jacques-Onésyme Bergeret, Pierre-Claude Prousteau de Montlouis (d), Richard Seymour-Conway, Richard Wallace, Amélie-Julie Charlotte Castelnau (en), Sir John Edward Arthur Murray Scott, 1st Baronet of Connaught Place (en) et Victoria Sackville-West (en) |
No d’inventaire |
1982.60.46 |
Localisation |
Histoire
modifierL'œuvre, avec Jupiter et Callisto, qui peut être considéré comme son « pendant », a été exposée au Salon de Paris en 1765[2],[3]. Lorsque les deux tableaux ont été vendus en 1789, l'œuvre a été citée comme Bacchus et Ariane, tandis que lorsque le tableau ovale a été vendu en 1851, il a été nommé Vénus et Adonis[4]. Après plusieurs changements de propriétaire, l'œuvre entre en 1982, à la suite du legs de la The Jack and Belle Linsky Collection dans les collections du musée de New York[3].
Thème
modifierLe sujet de cette œuvre est tiré d'un épisode célèbre de l'Orlando furioso (Roland furieux) de L'Arioste. Les protagonistes sont Angélique, la fille du souverain de Cathay (c'est-à-dire la Chine) et Médor (ou Medoro), un soldat maure : dans le poème de l'Arioste, Angélique fuit constamment divers chevaliers amoureux d'elle, dont le paladin Orlando, et un jour, elle tombe sur Médor, un jeune fantassin de l'armée maure blessé en tentant de récupérer le corps de son roi Dardinello. La princesse tombe amoureuse de lui, Médor s'éprend d'elle, et avant de partir, tous deux graveront leurs noms sur les arbres pour sceller leur amour.
Description
modifierLes deux amoureux sont plongés dans un paysage naturel et sont entourés de putti. Médor, cependant, n'est pas représenté en train de graver les noms sur l'écorce de l'arbre (comme c'est le cas dans d'autres tableaux sur le même thème artistique, comme celui de Toussaint Dubreuil), mais alors qu'il cueille une guirlande de roses : c'est un geste qui à l'époque faisait allusion à la défloration, en l'occurrence celle d'Angélique[5],[6].
Boucher a peint ce tableau inspiré d'un opéra basé sur le poème chevaleresque : le Rolando, sur un livret de Philippe Quinault et une musique de Jean-Baptiste Lully[4]. Denis Diderot a porté un jugement féroce contre ce tableau, accusant l'artiste d'avoir choisi ce thème uniquement pour avoir un prétexte de représenter un nu féminin (quoique de dos)[4],[5].
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Angelica e Medoro (Boucher) » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Angelica and Medoro - François Boucher », sur Google Arts & Culture
- (en) Laing Alastair, François Boucher, 1703-1770: The Metropolitan Museum of Art, New York, February 17, 1986-May 4, 1986, the Detroit Institute of Arts, May 27-August 17, 1986, Reunion Des Musées Nationaux, Grand Palais, Paris, September 19, 1986-January 5, 1987, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 978-0-8109-0743-0, lire en ligne)
- « Angelica and Medoro »
- (en) Baetjer Katharine, French Paintings in The Metropolitan Museum of Art from the Early Eighteenth Century through the Revolution, Metropolitan Museum of Art, (ISBN 978-1-58839-661-7, lire en ligne)
- « Angélique et Médor - Boucher ».
- Blondel François, Le Nu féminin dans la peinture européenne. Tome 3, VisiMuZ Editions, (ISBN 979-10-90996-63-2, lire en ligne)
Bibliographie
modifier- Paul Mantz, François Boucher, Lemoyne et Natoire, Paris, 1880, p. 151–153.
- André Michel, F. Boucher, Paris, 1886, p. 122.
- Pierre de Nolhac, François Boucher, premier peintre du roi, 1703-1770, Paris, 1907, p. 93.
- Haldane Macfall, Boucher : The Man, His Times, His Art, and His Significance, 1703–1770, Londres, 1908, p. 71.
- Alexandre Ananoff, Daniel Wildenstein. L'Œuvre complet de Boucher, Milan, 1980, p. 134.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :