Alexander Vovin

linguiste et philologue russo-américain

Alexander (Sasha) Vladimirovitch Vovin (en russe : Александр Владимирович Вовин) était un linguiste et philologue russo-américain d'origine soviétique, et directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris. Il est né le à Saint-Pétersbourg et est mort le à Paris, à l'âge de 61 ans[1]. Il était connu pour ses recherches sur les langues d'Asie orientale, qui ont fait de lui un linguiste de renommée mondiale.

Alexander Vovin
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Parcours

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Alexander Vovin a étudié la linguistique structurale et appliquée à l'Université d'État de Saint-Pétersbourg en 1983, et y a acquis son doctorat en linguistique historique japonaise et en littérature japonaise prémoderne à la même université en 1987, avec une thèse de doctorat sur le Hamamatsu Chūnagon Monogatari (vers 1056).

Carrière

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Après avoir été chercheur junior à l'Institut d'études orientales de Saint-Pétersbourg (1987-1990), il a déménagé aux États-Unis où il a occupé des postes de professeur adjoint de japonais à l'Université du Michigan de 1990 à 1994, puis professeur adjoint à Université de Miami de 1994 à 1995, et enfin professeur adjoint puis professeur associé à l'Université d'Hawaï de 1995 à 2003. Il a ensuite été nommé professeur titulaire à l'Université d'Hawaï en 2003, et a continué d'y enseigner jusqu'en 2014. Il a été temporairement professeur au Centre international de recherche sur les études japonaises à Kyoto de 2001 à 2002, à l'Université de la Ruhr à Bochum de 2008 à 2009, et à l'Institut national de la langue et la linguistique japonaise (aussi appelé NINJAL) à Tokyo, de mai jusqu'à août 2012.

En 2014, Vovin a accepté le poste de directeur d'études au CRLAO (unité mixte de recherche EHESS/INALCO/CNRS), où il est resté jusqu'à son décès en 2022[2].

Alexander Vovin s'est spécialisé dans la linguistique historique japonaise (plus spécifiquement sur l'étymologie, la morphologie et la phonologie) et la philologie japonaise de la période Nara (qui s'étend de 710 à 792) et, dans une moindre mesure, de la période Heian (s'étendant de 792 à 1192). Son dernier projet avant sa mort impliquait la traduction académique complète en anglais du Man'yōshū (rédigé vers 759), la plus ancienne et la plus grande anthologie poétique japonaise prémoderne, accompagnée de critiques du texte et de commentaires. Il a également fait des recherches sur l'aïnou, une langue en danger d'extinction parlée sur l'île d'Hokkaïdō et a travaillé sur les langues d'Asie intérieure et les langues taï-kadaï, en particulier celles dont les traces conservées dans les transcriptions chinoises, ainsi que sur les textes des dialectes vieux-coréens et du moyen coréen.

Son dernier ouvrage, publié en 2021, porte sur le temple Bussokuseki no Uta du Yakushi-ji à Nara. La même année, une étude offerte est dédiée à Vovin à l'occasion de son 60e anniversaire[3].

Vie privée

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Alexander Vovin est mort le 8 avril 2022, à l'âge de 61 ans[2], à la suite d'un cancer[4].

Publications

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Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b Françoise Bottéro, « Disparition d'Alexander Vovin »  , (consulté le )
  3. (en) José Andrés Alonso de la Fuente, John Kupchik et Marc Miyake, Studies in Asian historical linguistics, philology and beyond: festschrift presented to Alexander V. Vovin in honor of his 60th birthday, Leiden, (ISBN 978-90-04-44856-8, OCLC 1250436437)
  4. Henryk Jankowski, « In memoriam Alexander Vovin (1961–2022) », Rocznik Orientalistyczny, vol. 75, no 1,‎ , p. 165–167 (DOI 10.24425/ro.2022.141419)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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