Adarmahan
Adarmahān (dans les sources grecques nommé Ἀδααρμάνης, Adaarmanes ou Adarmon ; actif à la fin du VIe siècle) est un général perse, posté à la frontière ouest de l'Empire sassanide, connu pour ses actions contre les forces byzantines lors de la guerre perso-byzantine de 572-591.
Adarmahān | |
Naissance | avant 573 |
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Décès | après 582 |
Allégeance | Empire sassanide |
Grade | marzbān |
Années de service | 573 – 582 |
Conflits | Guerre perso-byzantine de 572 |
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Biographie
modifierPour l'historien Jean d'Ephèse, Adarmahan est un marzbān (général de province frontalière, « margrave »), probablement de Nisibis[1]. C'est dans cette ville qu'il était affecté en 573 lorsque le roi perse Khosro Ier (r. 531-579) l'envoie à la tête d'une armée pour envahir la province byzantine de Syrie. Il dévaste la province, met à sac la ville d'Apamée, capture plusieurs centaines de prisonniers et bat une petite force romaine sous le commandement du général Magnus[2],[3],[4].
En 577, alors qu'il mène des raids dans la province byzantine d'Osroène, il bat en retraite lors de l’approche d’une importante armée sous le commandement du général Justinien[5]. En 580, le général byzantin Maurice marche le long du fleuve Euphrate sur la capitale sassanide, Ctésiphon. En réponse, Adarmahan reçoit l'ordre de mener des opérations au nord de la Mésopotamie (581), afin de menacer le ravitaillement des Byzantins et forcer Maurice à s'arrêter et à se retirer avec son armée dans le nord[6]. Adarmahan pille à nouveau l'Osroène, et il réussit à prendre sa capitale, Édesse. Il marche alors avec son armée sur Callinicum sur l'Euphrate. Là, il rencontre l’armée de Maurice et subit une petite défaite le forçant à se retirer[7],[8]. En juin de l'année suivante (582), Adarmahan subit une importante défaite face aux troupes de Maurice lors de la bataille de Constantine, s'échappant de justesse du champ de bataille, alors que son cocommandant Tamkhosrau est tué[9],[10]. Après cet évènement, il n'est plus fait mention d'Adarmahan.
Annexes
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Adarmahan » (voir la liste des auteurs).
Références
modifier- Martindale, Jones et Morris 1992, p. 12.
- Shahîd 1995, p. 354, 358, 446.
- Greatrex et Lieu 2002, p. 146–147.
- Martindale, Jones et Morris 1992, p. 806.
- Greatrex et Lieu 2002, p. 160.
- Shahîd 1995, p. 414.
- Shahîd 1995, p. 416.
- Greatrex et Lieu 2002, p. 165.
- Martindale, Jones et Morris 1992, p. 859, 1215.
- Greatrex et Lieu 2002, p. 166.
Bibliographie
modifier- (en) Geoffrey Greatrex et Samuel N. C. Lieu, The Roman Eastern Frontier and the Persian Wars (Part II, 363–630 AD), Routledge, (ISBN 0-415-14687-9)
- (en) John R. Martindale, A.H.M. Jones et John Morris, The Prosopography of the Later Roman Empire, Volume III: AD 527–641, Cambridge University Press, (ISBN 978-0521201605)
- (en) Irfan Shahîd, Byzantium and the Arabs in the sixth century, Volume 1, Dumbarton Oaks, (ISBN 978-0-88402-214-5, lire en ligne)