Abbas Messaâdi
Mohamed Ben Abdallah Ben Taïeb Ben El Habib Naciri (en tachelhit: ⵎⵓⵃⴰⵏⴷ ⵓ ⵄⴱⴷⵍⴰ ⵓ ⵜⴰⵢⴱ ⵓ ⵍⵃⴱⵉⴱ ⵏⴰⵚⵉⵔⵉ) et (en arabe : محمد بن عبد الله ابن الطيب بن الحبيب) dit Abbas Messaâdi (en tachelhit: ⵄⴱⴰⵙ ⵎⵙⴰⵄⴷⵉ) et (en arabe : بعبّاس مساعدي), né en 1925 à Tazarine au Maroc, est un révolutionnaire Chleuh, membre fondateur de l'Armée de Libération du Maroc. Son assassinat en , reste une énigme du Maroc de l'après-indépendance.
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
عباس المسعدي |
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Parti politique |
Parti de l'Istiqlal ( - |
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Grade militaire |
Biographie
modifierAbbas Messaâdi est un resistant Amazigh Chleuh des Aït Atta né en 1925 à Tazarine dans la région de Zagora , Abbas Messaâdi a commencé sa carrière de résistant à Casablanca avec Mohammed Zerktouni une figure de la résistance marocaine contre la colonisation française[1].
Avant de combattre la colonisation française, dans sa jeunesse, Abbas Messaâdi était assidue sur la religion, c'était un hafiz qui a étudié le fiqh et la grammaire arabe. Il fut également l'auteur d'un mushaf dans sa jeunesse[2].
Membre du Parti de l'Istiqlal, Abbas Messaâdi quitte celui-ci au début des années 50, pour rejoindre l'Armée de libération nationale. Outre Abbas Messaâdi, Abdelkrim El Khatib, Abdellah Senhaji et Benaboud participent à la création de cette nouvelle structure politique qui s'oppose à l'hégémonie de l'Istiqlal[3]. L'objectif de l'AL est la libération de l'ensemble du grand Maghreb arabe avec Mohamed Boudiaf et Larbi Ben M'hidi, personnalités du F.L.N algérien[4].
Il est arrêté par les Français en 1952 après les manifestations qui suivent l'assassinat du tunisien Ferhat Hached. Libéré, il rejoint la lutte armée dans le Rif[5].
Le , l'Armée de Libération marocaine attaque l'armée française à Aknoul, Tizi Ouasli et Boured. Ces opérations sont commandées notamment par Abbas Messaâdi. De nombreux membres de l'AL viennent de la tribu des Gzenaya[6].
Abbas Messaâdi est assassiné le , meurtre resté une énigme[7]. Selon Abdelkrim El Khatib, l'assassinat de Abbas Messaâdi aurait été commandité par des proches du parti de l'Istiqlal et de Mehdi Ben Barka[8]. Les funérailles de Messaâdi se sont tenues dans un climat tendu[9]. En , des leaders du mouvement de Libération décident de transférer le corps de Messaadi enterré à Fès, afin de l'inhumer dans le Rif à Ajdir. Pour avoir enfreint la loi, ils seront détenus pendant près de 2 mois à la prison de Aïn El Kadous à Fès[10].
Mémoire
modifierUne rue est dénommée Abbas Messaâdi à Fès et Méknes.
Notes et références
modifier- L’assassinat de Messaâdi Zamane, 12 novembre 2012
- (ar) admin, « عبّاس مساعدي.. حياة ما قبل الرّيف وجيش التحرير », sur Hespress - هسبريس جريدة إلكترونية مغربية, (consulté le )
- Mahjoubi Aherdane n'a été ni résistant ni fondateur du MPMaghress, 18 avril 2014
- Cyrine Bouguetof, Le “ Grand Maghreb ” et la guerre d’indépendance algérienne au prisme de l’étude comparative de l’arraisonnement de l’avion des cinq chefs du FLN, le 22 octobre 1956, et du bombardement de Sakiet Sidi Youssef, le 8 février 1958, Université de Paris I - Panthéon-Sorbonne, , 134 p. (lire en ligne [PDF])Mémoire de maîtrise - Master 2 Recherche en histoire de l’Afrique, du Maghreb et du Moyen-Orient
- Abbas Lemsaâdi : Premier assassinat du Maroc indépendant
- La deuxième guerre du Rif
- Hakim Ankar Morocco's murder mysteries 15 décembre 2014 « The anti-colonial fighter was killed in 1956 in a struggle between factions of the Moroccan resistance. The accusations of responsibility for Messaadi's death are still traded between political leaders, including Mahjoubi Aherdane and Mohamed Bensaid Ait Idder. »
- Ignace Dalle Les Trois Rois: La monarchie marocaine de l'indépendance à nos jours
- Aherdane: "Le témoin de l'assassinat de Messaadi est vivant Le360, 11 janvier 2014
- Hicham Bennani, La véritable histoire du Mouvement populaire Maroc info, « En octobre 1958, les leaders du mouvement de Libération décident de déterrer le corps de Messaadi qui se trouve au cimetière de Bab Sagma à Fès, afin de le transférer dans le Rif. Pour avoir enfreint la loi, El Khatib, Aherdane et Abdallah El Ouagoutti seront détenus pendant 58 jours à la prison de Aïn El Kadous à Fès. »
Voir aussi
modifierArticle connexe
modifierLiens externes
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