Île de Salagnon
L'île de Salagnon est un îlot du Léman, devant le port du Basset, sur le territoire de la commune vaudoise de Montreux, en Suisse.
Île de Salagnon | |||
Vue de l'île et de la villa | |||
Géographie | |||
---|---|---|---|
Pays | Suisse | ||
Archipel | Aucun | ||
Localisation | Léman | ||
Coordonnées | 46° 26′ 26″ N, 6° 52′ 59″ E | ||
Géologie | Île lacustre | ||
Administration | |||
Canton | Canton de Vaud | ||
Commune | Montreux | ||
Autres informations | |||
Fuseau horaire | UTC+01:00 | ||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
| |||
Île en Suisse | |||
modifier |
Histoire
modifierJusqu'à la toute fin du XIXe siècle, les quelques rochers émergeant du lac devant la baie du Basset portent le nom de « ruche (ou roches) aux Mouettes »[1]. C'est alors que l'ingénieur Joseph d'Allinges, chargé de la construction de la partie française de la « ligne du Tonkin », y fait déverser les matériaux d'excavation du tunnel de Meillerie pour créer, sur une surface de 1 120 m2, une nouvelle île artificielle située à 15 mètres du rivage[2]. Ce nom de Salagnon, donné par Joseph d'Allinges lui vient du sel de Bourgogne, du même nom, qui était dédouané à Clarens avant de poursuivre sa route vers le Valais. Elle est dite également « île des Cygnes » ou « île des Rats ».
Tout d'abord librement accessible au public, l'île est rachetée le par le peintre français Théobald Chartran. Il y fait ajouter de la terre de Savoie et rehausser les murs de protection avant d'y faire construire un escalier et un petit port, puis une grande villa de style florentin[3] par Louis Villard. L'année suivante, les travaux terminés, Chartran s'installe dans son île qui n'est accessible que par bateau. Il y donne de nombreuses fêtes auxquelles les étrangers de passage à Montreux sont régulièrement invités[4].
Après avoir passé entre plusieurs mains dont un comte russe, un commerçant zurichois et l'Américaine Mary Shillito, l'île et la villa deviennent, en 1947, propriété d'Ernst Pflüger qui en 1950 agrandit le port et dont la famille est toujours propriétaire[5]. L'île, de même que la villa, sont classés comme biens culturels d'importance nationale[6].
-
Villa Salagnon, vue aérienne, de loin. (Photo prise le )
-
Villa Salagnon, vue aérienne rapprochée. (Photo prise le )
-
Personnes assises sur les marches d'un bain public à la Villa Salagnon. (Photo prise le )
-
Île de Villa Salagnon, port de Basset. (Photo prise le )
-
Coucher de soleil sur l'île Villa Salagnon. (Photo prise le )
Références
modifier- Jean-Gabriel Linder et Ric Berger, Autour du Léman : excursions et découvertes, Éditions Cabédita, , 181 p. (ISBN 978-2-88295-075-8), p. 125
- « L'Île de Salagnon », sur swiss-diving.org (consulté le )
- « Île de Salagnon, lac Léman : des rochers aux Mouettes à l'île de Salagnon », sur snmc.ch (consulté le )
- Ric Berger et Jean-Gabriel Linder, La Côte vaudoise, Éditions Cabédita, coll. « Sites et villages vaudois », , 240 p. (ISBN 978-2-88295-010-9), p. 105
- « Île de Salagnon, lac Léman : Salagnon du comte russe à la famille Pfugler », sur snmc.ch (consulté le )
- [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
Filmographie
modifier- « La maison la plus photographiée du monde (Île de Salagnon/Vaud) », sur rts.ch