Tiglath-Phalazar Ier
Teglath-Phalasar Ier ou Tiglath-Pileser sous la forme Hébraïque, ou en assyrien Tukulti-apil-Esharra "Ma confiance est dans le fils de l'Esharra", roi d'Assyrie de 1116 à 1077 av. J.-C.
Il va se révéler un des plus grands conquérants de l'Assyrie. Il va étendre ses possessions jusqu’à la Méditerranée et les rives de la mer Noire et soumettre les peuples du Tigre supérieur. Sa première campagne (selon des sources datant de son règne) est contre une tribu appelée Mushki, qui avaient occupé des territoires Assyriens sur le haut Euphrate. Dans ces écrits, le roi d'Assyrie se vante d'avoir capturé près de 20 000 Muskhis avec leurs cinq « rois » (chefs de tribu).
Puis il envahit la Commagène orientale et la Cappadoce. Dans une autre campagne, les Assyriens pénètrent dans les montagnes au Sud du lac de Van et ensuite se tournent vers l'Ouest pour recevoir la soumission de Malatia. Dans sa cinquième année de règne, il attaque Comana en Cappadoce et laisse une trace de ses victoires qu'il fait graver sur des plaques en cuivre. Il construit une forteresse qui sert de base de lancement pour ses conquêtes du Kizzuwatna (Cilicie).
Les Araméens au Nord de la Syrie sont les suivants à être attaqués, il les poursuit jusqu'au désert de Syrie. Il s'assure le contrôle de la route de la Méditerranée par la possession de la ville Hittite de Pethor à la jonction de l'Euphrate et du Sajur. Puis il prend Gubal (Byblos), Sidon et enfin à Arvad où il s'embarque sur un bateau sur la Méditerranée, sur laquelle il tue un nahiru ou "cheval de mer" (A. Léo Oppenheim le traduit comme un narval). Il rançonne les villes phéniciennes et le roi de Karkemish.
Il était amoureux de la chasse et fut aussi un grand bâtisseur, avec entre autres la restauration du temple d'Assur et Hadad à Assur. La dernière partie de son règne semble avoir été une période de repli et vers -1000, les Araméens venus de l’Ouest reconquièrent le Hanigalbat (ex Mitanni), ils prennent la Babylonie et massacrent, dans les campagnes, les habitants d'Assyrie.