Indianapolis Motor Speedway
Indianapolis Motor Speedway est un circuit automobile situé à Speedway (une petite ville enclave, complètement entourée par Indianapolis, la capitale de l'État) dans l'État de l'Indiana, aux États-Unis. C'est la deuxième plus ancienne piste de compétition automobile dans le monde après celle de Milwaukee Mile.
Indianapolis Motor Speedway The Brickyard | |||
Caractéristiques générales | |||
---|---|---|---|
Lieu | 4790 West 16th Street Speedway, IN 46222 États-Unis |
||
Coordonnées | 39° 47′ 42″ nord, 86° 14′ 07″ ouest | ||
Géolocalisation sur la carte : Indianapolis
Géolocalisation sur la carte : Indiana
| |||
Construction | 15 mars 1909 | ||
Ouverture | 12 août 1909 | ||
Propriétaire | Hulman and Co. | ||
Exploitant | Indianapolis Motor Speedway Corporation (filiale de Hulman and Co.) | ||
Coût de construction | $3 millions | ||
Architecte | Carl G. Fisher, James Allison, Frank Wheeler et Arthur Newby | ||
Forme | Ovale | ||
Capacité | 257 325 places assises
400 000 places au total |
||
Événements | |||
500 miles d'Indianapolis (IndyCar Series) Grand Prix moto des États-Unis (MotoGP) Brickyard 400 (NASCAR) |
|||
Dimensions | |||
Longueur | 4,023 km (2,5 miles) | ||
Inclinaison | Virages - 9° à 12° Ligne droite - 0° |
||
Meilleur tour (1996) | |||
Moyenne | 385,052 km/h | ||
Pilote | Arie Luyendyk | ||
modifier |
Le circuit accueille, entre autres, les fameux 500 miles d'Indianapolis et le Grand Prix Red Bull Indianapolis de MotoGP, Moto2 et Moto3.
Historique
Le « Speedway » d'Indianapolis existe depuis 1909 et il a été, historiquement, le premier aménagement pour les courses automobiles à porter ce nom. C'est une piste ovale, de forme rectangulaire à la base, et d'une longueur de 2,5 miles (4,023 km). Ses dimensions sont demeurées inchangées depuis sa création. Selon les standards américains la piste est relativement peu relevée dans ses quatre virages.
La première édition des 500 miles d'Indianapolis s'y est déroulée le . Le vainqueur en fut Ray Harroun, à la moyenne de 120,06 km/h.
En 1927, le circuit fut racheté par Eddie Rickenbacker, l'as de l'aviation de la Première Guerre mondiale, qui le dirigea jusqu'à sa fermeture temporaire durant les quatre années de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir été dans l'impossibilité de rénover le circuit, Rickenbacker a vendu celui-ci en 1947.
Le circuit routier intérieur, appelé « Infield road course », aménagé pour accueillir la Formule 1 en 2000, inclut des parties de l'ovale pour créer une piste de 4,192 km (2,6 miles). L'ensemble des installations couvre aujourd'hui une superficie de 559 acres, presque le double de la surface sur laquelle le Speedway fut bâti à l'origine (320 acres). Avec une capacité d'accueil de 400 000 spectateurs dont 257 325 spectateurs assis, l'Indianapolis Motor Speedway constitue la plus grande enceinte sportive du monde, celle-ci est généralement reconnue comme l'une des plus célèbres et des plus prestigieuses dans l'histoire du sport automobile.
Le Speedway d'Indianapolis a été inscrit sur le National Register of Historic Places (« Registre national des sites historiques ») en 1975, et a été classé monument historique en 1987. Il demeure, à ce jour, le seul lieu lié à la compétition automobile à avoir reçu un tel statut.
À ce jour (entre le 19 août 1909 et le 3 juillet 2006), un total de 222 courses automobiles ont été organisées sur l'Indianapolis Motor Speedway. Elles ont vu la victoire de 122 pilotes différents. En ayant remporté le Grand Prix des États-Unis de Formule 1 pour la cinquième fois en 2006, l'allemand Michael Schumacher détient le record du plus grand nombre de victoires sur l'Indianapolis Motor Speedway, quelle que soit la catégorie de compétition.
Les cinq victoires de Schumacher ont été obtenues sur le circuit routier (Infield road course). A.J. Foyt, Al Unser et Rick Mears ont chacun triomphé à quatre reprises lors des 500 miles d'Indianapolis, épreuve disputée sur l'ovale, tandis que Jeff Gordon a remporté quatre fois le Allstate 400 at The Brickyard, toujours sur l'ovale.
Histoire des débuts
Lors de la première course organisée sur le Speedway, en août 1909, la fête tourna au drame en raison de la surface de la piste, constituée de gravier et de goudron, qui se délita. Il y eut de terribles blessures parmi les pilotes et les spectateurs. Des voitures prirent feu, il y eut des morts, et la course fut arrêtée alors que les pilotes n'avaient effectué que la moitié du parcours (5 miles). Louis H. Schwitzer (en) fut déclaré vainqueur devant douze mille spectateurs.
L'industrie automobile et Carl G. Fisher (1874-1938), ancien pilote, entrepreneur et un des principaux investisseurs, répondirent aux problèmes de sécurité en pavant le circuit avec 3,2 millions de briques. On a conservé 3 pieds (soit (0,91 m ou 1 yard) de cette piste en briques à l'endroit même de la ligne de départ, ce qui vaut son surnom actuel au circuit : The Brickyard[1].
La première course sur 500 miles (804,672 km) se déroule le 30 mai 1911, attirant environ 80 000 spectateurs. Ray Harroun gagna cette course à la vitesse moyenne de 74,602 mph (120,060 km/h).
1912 aux années 1920 - l'âge d'or
La course suivante a lieu en 1912 et est gagnée par Joe Dawson qui profita de la casse mécanique de Ralph DePalma. Trois des courses suivantes sont gagnées par des européens, donnant à la course un caractère international et attirant les pilotes du monde entier.
La course de 1916 est raccourcie à 120 tours, soit 300 milles (482,8032 km), pour plusieurs raisons, dont le manque de participants européens et un manque d'essence, provoqués par la guerre en Europe. En septembre 1916, le circuit accueille durant une journée plusieurs courses de taille différentes : 20, 50 et 100 miles[2]. Ces trois courses sont gagnées par Johnny Aitken, sur une Peugeot.
Celles de 1917 et 1918 sont annulées, à cause de la Première Guerre mondiale.
Les courses reprennent ensuite, la vitesse moyenne augmentant, et en 1925, alors que Peter DePaolo gagne, les meilleures voitures roulent à une moyenne de 100 mph (160 km/h).
NASCAR
Entre 1919 et 1993, seule l'épreuve des 500 miles était organisée sur le circuit. Après que Tony George hérita du circuit il introduisit la NASCAR en 1994 (Allstate 400 at The Brickyard, une course de 400 miles), puis l'International Race of Champions (IROC) en 1998.
Formule 1
Indianapolis Motor Speedway Circuit Grand Prix F1 | |
Caractéristiques générales | |
---|---|
Lieu | Speedway, Indiana (É.-U.) |
Événements | |
Grand Prix automobile des Etats-Unis (Formule 1) | |
Dimensions | |
Nombre de virages | 13 |
Longueur | 4,192 |
Meilleur tour (2004) | |
Temps | 1 min 10 s 399 |
Pilote | Rubens Barrichello |
Écurie | Ferrari |
modifier |
L'Indianapolis Motor Speedway accueillit la manche américaine du Championnat du monde de Formule 1 de 1950 à 1960, organisée en inscrivant la course des 500 miles d'Indianapolis au calendrier du championnat de Formule 1. L'épreuve américaine conservait son propre règlement et était disputée par tous les pilotes américains qui ne participaient pas aux autres épreuves du calendrier de la Formule 1.
Des Grand Prix ont par la suite été organisés aux États-Unis dans différentes villes (Phoenix, Watkins Glen, Las Vegas) jusqu'en 1991. En 1998, Tony George, propriétaire du championnat IRL et de l'Indianapolis Motor Speedway conclut un accord avec la FOA pour organiser un Grand Prix à Indianapolis. Après deux ans de travaux pour la rénovation du circuit et la construction d'une nouvelle piste adaptée à la Formule 1, eut lieu, en 2000, une course qui connut un grand succès. L'année suivante, en 2001, le succès fut encore plus important (185 000 spectateurs), et ce, bien que la course, qui se déroulait alors en septembre, fut le premier évènement sportif majeur se déroulant sur le territoire américain après les attentats du 11 septembre 2001.
À la différence des courses se disputant sur l'ovale (500 miles, Nascar), pour la Formule 1, les voitures tournent dans le sens des aiguilles d'une montre. Cela rend le Grand Prix des États-Unis très inhabituel parmi les compétitions automobiles nord-américaines. Mais en cela, la Formule 1 respecte la pratique générale appliquée sur la grande majorité des circuits.
Lors du Grand Prix 2005, les pneus fournis par Michelin s'avèrent ne pas résister aux contraintes du circuit : les deux Toyota sont victimes de rupture du pneu arrière gauche, provoquant la sortie de Ralf Schumacher et l'arrêt de Ricardo Zonta, et il s'avère que les pneus de toutes les voitures chaussant du Michelin présentent les mêmes amorces de ruptures. Le fournisseur de pneu ne parvient pas à corriger le problème, et il est demandé à la FIA d'ajouter une chicane dans le virage relevé no 13, une courbe très rapide et en appui[3]. Le président de la FIA, Max Mosley, refuse, et après le tour de formation, toutes les écuries équipées par Michelin, se retirent de la course pour raison de sécurité. Seulement six voitures (celles des écuries équipées par le manufacturier japonais Bridgestone) prennent donc part au Grand Prix 2005. Les services scientifiques de Michelin émirent l'hypothèse que les ruptures étaient causées par une entrée en résonance provoquée par un traitement de rainurage de la piste (dit « diamond grounding ») fait pour en augmenter l'adhérence[4].
Il s'ensuit une parodie de course, qui provoque la colère du public américain, mettant en cause l'avenir de la Formule 1 à Indianapolis. Néanmoins, la course a eu lieu en 2006, le 2 juillet, au cours du week-end de la fête nationale (Independence Day), avec la participation — pour la première fois depuis celle de Michael Andretti en 1993 — d'un pilote américain, Scott Speed, pilotant pour la nouvelle écurie Toro Rosso.
Pendant le Grand Prix 2006, le grand patron de la Formule 1, Bernie Ecclestone, a déclaré que cela lui était égal qu'il y ait ou qu'il n'y ait pas de Grand Prix sur le territoire américain, mais qu'il ne refuserait pas les offres intéressantes.
Le 12 juillet 2007, Tony George a annoncé que la F1 ne reviendrait pas à Indianapolis en 2008, sans écarter la possibilité d'un retour dans le futur[5].
Des trois événements majeurs qui se déroulent sur le circuit, le Grand Prix des États-Unis de Formule 1 était celui qui générait le plus de revenus pour l'économie locale, ceci étant dû à la venue de nombreux spectateurs étrangers ainsi qu'aux dépenses engagées par les sponsors à gros budgets de la F1.
MotoGP
Un deuxième Grand Prix des États-Unis de MotoGP s'est tenu pour la première fois sur le circuit d'Indianapolis le 14 septembre 2008[6],[7]. Des modifications ont été apportées au tracé routier (piste F1) sur lequel les motos tournent dans le sens anti-horaire[8]. La piste, d'une longueur de 4,186 km avec 16 virages, n'utilise pas la portion du fameux banking. Les travaux de modification ont été terminés en mai 2008, avant la tenue des 500 miles.
Records
Course des 500 Miles d'Indianapolis
Type | Distance | Date | Pilote | Vitesse moyenne (mph / km/h) |
---|---|---|---|---|
Essais | 1 tour (2,5 miles) | 10 mai 1996 | Arie Luyendyk | 239,260 / 385,052 |
Qualification | 1 tour (2,5 miles) | 12 mai 1996 | Arie Luyendyk | 237,498 / 382,216 |
Qualification | 4 tours (10 miles) | 12 mai 1996 | Arie Luyendyk | 236,986 / 381,392 |
Course | 500 miles | 27 mai 1990 | Arie Luyendyk | 185,981 / 299,307 |
Allstate 400 at the Brickyard (Nascar)
Type | Distance | Date | Pilote | Vitesse moyenne (mph / km/h) |
---|---|---|---|---|
Qualification | 1 tour (2.5 miles) | 7 août 2004 | Casey Mears | 186,293 / 299,782 |
Course | 400 miles | 5 août 2000 | Bobby Labonte | 155,912 / 250,893 |
Grand Prix des États-Unis de Formule 1
Type | Distance | Date | Pilote | Temps |
---|---|---|---|---|
Qualification | 1 tour | 19 juin 2004 | Rubens Barrichello | 1 min 10 s 223 |
Course | 73 tours | 19 juin 2005 | Michael Schumacher | 1 h 29 min 43 s 181 |
Dimensions de l'ovale
- Longueur totale de l'ovale : 4 022 mètres (2,5 miles)
- Longues lignes droites : 2 × 1 006 mètres
- Courtes lignes droites : 2 × 201 mètres
- Virages : 4 × 402 mètres
- Inclinaison des virages: 9°12'
- Largeur de la piste : 15,24 mètres (lignes droites), 18,29 mètres (virages)
Pour démontrer l'immensité de l'anneau de vitesse, le site web du circuit présente un photomontage[9] qui montre que les lieux suivants pourraient tous être contenus ensemble à l'intérieur de l'ovale :
- La Cité du Vatican
- Le Colisée de Rome
- Le All England Lawn Tennis and Croquet Club (site du Tournoi de Wimbledon)
- Le Rose Bowl Stadium
- Le Yankee Stadium
- L'hippodrome de Churchill Downs (site du Kentucky Derby)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Indianapolis Motor Speedway » (voir la liste des auteurs).
- Pierre Dupasquier, 40 ans de passion en sports mécaniques. Le pneu X Michelin en compétition, Textuel, , 318 p. (ISBN 978-2-84597-220-9)
- (en) Yard of Bricks - Site officiel
- Mark Dill, « A Forgotten Classic », 2006 Allstate 400 at the Brickyard Official Program, Indianapolis Motor Speedway, 2006
- Dupasquier 2008, p. 308
- Dupasquier 2008, p. 309
- (fr) La F1 n’ira pas à Indianapolis l’an prochain ! - Sport Auto, 12 juillet 2007
- (fr) Le MotoGP à Indianapolis en 2008 - Moto Revue
- (en) New IMS Motorcycle Circuit Design To Challenge Riders - IMS, 16 juillet 2007
- Tracé de la nouvelle piste MotoGP - IMS
- Montage photographique donnant une idée de la dimension du circuit - Site officiel (voir archive)
Voir aussi
Liens externes
- (en) Site officiel de l'Indianapolis Motor Speedway
- (en) La page concernant l'Indianapolis Motor Speedway sur le site de la NASCAR
- (en) Les statistiques des 500 miles d'Indianapolis de Johnsons ... et la nostalgie
- (en) Histoire et Statistiques d'Indianapolis
- (en) Site non officiel, comportant de nombreuses statistiques, anecdotes et photographies