Houdeng-Gœgnies

section de La Louvière, Belgique
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 septembre 2017 à 15:19 et modifiée en dernier par Hardi Laurel (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Houdeng-Gœgnies [udɛ̃goɲi(ː)][2] est une ancienne commune de Belgique située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Houdeng-Gœgnies
Houdeng-Gœgnies
Ascenseur n°1 sur le Canal du Centre
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Soignies
Commune La Louvière
Code postal 7110
Zone téléphonique 064
Démographie
Gentilé Houdinois(e)[1]
Géographie
Coordonnées 50° 29′ nord, 4° 09′ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Houdeng-Gœgnies
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Houdeng-Gœgnies
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Voir sur la carte administrative de la Région wallonne
Houdeng-Gœgnies
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
Voir sur la carte administrative du Hainaut
Houdeng-Gœgnies

C'est, depuis la fusion des communes de 1977, une section de la ville de La Louvière.

Géographie

Toponymie

Le nom de Houdeng est attesté sous la forme Hosdenc en 1190 [?], à moins qu'il ne s'agisse de Hodeng[3].

Il est issu du vieux bas francique, correspondant au composé germanique *husidun « maison sur la hauteur »[4], ayant aussi évolué au nord de la France et en Belgique sous les formes Houdan, Houdain, Hodent, Hodenc-l'Évêque, Hodeng-Hodenger, Hesdin, Heusden, Huisduinen, etc. Husi- représente le mot pangermanique hus « maison » (cf. néerlandais huis).

Maurits Gysseling avait en son temps proposé une interprétation différente[5] de ce type toponymique, qui semble abandonnée aujourd'hui : selon cet auteur, il s'agirait d'un ancien appellatif germanique °husid-inja-, dont le radical °husid- représenterait un dérivé participial reposant sur le radical indo-européen *keus- « couvrir, cacher, dissimuler » [comprendre : son degré zéro *kus-] [6], d'où le sens de « lieu caché, dissimulé », etc.

Gœgnies est attesté sous la forme Goineis en 1175[7].

L’origine du nom Gœgnies est plus incertaine, de par son premier élément, sans doute un nom de personne latin ou germanique. Sa terminaison est plus facilement identifiable, elle est issue du suffixe iniacas, allongement du suffixe -iacas, variante à l'accusatif pluriel du suffixe gallo-roman -iacum, d'origine gauloise -acon (celtique *-ako) de localisation, puis de propriété. La forme -iacas est typique de la Belgique, de la Picardie et d'une partie de la Normandie et a généralement abouti à la terminaison -ies d'innombrables noms de lieux.

Histoire

Houdeng-Gœgnies est un village dont l’origine remonte au Moyen Âge puisqu’on retrouve mention de son nom[Lequel ?] dans le cartulaire de Saint-Denis (1100-1119).

On a découvert des vestiges belgo-romains sur le territoire de cette commune qui autrefois s’appelait simplement Gœgnies et ce n’est qu’au XVe siècle qu’on confondit ses terres avec celles du territoire voisin des Sires du Rœulx situées dans le village voisin d’Houdeng-Aimeries.

Au cours de la période qui s’étendit du XIIe siècle à la fin du XIXe siècle elle fut un territoire très riche et très convoité et passa sous les contrôles successifs tant des grandes Abbayes que des grandes familles du Hainaut. En effet elle fit partie des possessions foncières des abbayes de Saint-Feuillien du Rœulx (1138-1300), d’Aulne (1157-1231), de Saint-Denis-en-Broqueroie (1234) et de Bonne Espérance (1275). Parmi les familles qui présidèrent à sa destinée on retrouve les Rœulx-Hainaut (1337), les seigneurs du Sart, de la Puissance et de Houdeng et enfin les de Croÿ (1432-1796). Cette richesse fut aussi source de bien des malheurs car comme dans toute la région les pillages et les massacres y furent légion pendant les guerres de religion et lors du passage des troupes françaises de Louis XIV.

Économie

Très tôt on a extrait du charbon de terre à Houdeng-Gœgnies. En effet l’exploitation de cette matière première est attestée par la Chronique de Bonne-Espérance de 1299 qui y fait allusion. Cette exploitation se poursuivra de façon continue jusqu’au XIIe siècle. C’est la Société Charbonnière de la Barrette qui y ayant obtenu la concession du site en 1735, y installa la première machine d’extraction du bassin charbonnier du centre. Celle-ci continuera quant à elle sans interruption jusqu'en 1850, passant alors sous le giron de la Société des Charbonnages de Bois-du-Luc.

La révolution industrielle allait bouleverser toute la région car l’extraction intensive du charbon allait faire éclore différentes industries dans tout le pays et par conséquent faire appel à la création et à la construction de nouveaux moyens de communication tels que les chemins de fer mais aussi et surtout de canaux plus larges et pourvus d'ouvrages d'art plus modernes. Houdeng-Gœgnies est traversé par la première section du canal du centre qui lui est équipé d’un système d’ascenseurs hydrauliques révolutionnaires pour l’époque et de nos jours, il fait toujours l’admiration de tous. Il est d’ailleurs repris dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

Transports en commun

La localité est notamment desservie par le bus 30 Anderlues - Morlanwelz - La Louvière - Strépy-Bracquenies - Thieu.

Références

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 37.
  2. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105.
  3. Maurits Gysseling, Toponymisch woordenboek van Belgie, Nederland, Luxenburg, Noord Frankrijk en West Duitsland (voor 1226), Tongres, 1960, t. I, p. 500 (lire en ligne) [1]
  4. Ernst Gamillscheg, Romania germanica. Sprach- und Siedlungsgeschichte der Germanen auf dem Boden des alten Römerreiches, W. de Gruyter & Co., Berlin und Leipzig, 1934-1936, repris par François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, éditions Picard, 1979, p. 95.
  5. Maurits Gysseling, Toponymisch woordenboek van Belgie, Nederland, Luxenburg, Noord Frankrijk en West Duitsland (voor 1226), Tongres, 1960, t. I, p. 492 (lire en ligne) [2]
  6. Élargissement en -s- de la racine *(s)keu-, de même sens; cf. Julius Pokorny, Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, Francke Verlag, Berne, t. 2, 1969, p. 955.
  7. Ibid. p. 411

Liens externes

Modèle:Message galerie