« Grenelle de l'environnement » : différence entre les versions

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[[Image:Grenelle-environnement.jpg|thumb|Le [[logo]] du Grenelle de l'environnement.]]
 
Le '''Grenelle Environnement''' (souvent appelé '''[[accords de Grenelle|Grenelle]] de l'environnement''') est un ensemble de rencontres [[politique]]s organisées en [[France]] en septembre et {{date-|décembre 2007}}, visant à prendre des décisions à long terme en matière d'[[environnement]] et de [[développement durable]], en particulier pour restaurer la [[biodiversité]] par la mise en place d'une [[trame verte et bleue]] et de [[schémas régionaux de cohérence écologique]], tout en diminuant les émissions de [[gaz à effet de serre]] et en améliorant l'[[efficience énergétique]]. Initiative du président de la République [[Nicolas Sarkozy]], à la suite des engagements pris lors de la campagne électorale de 2007, le Grenelle Environnement seraa été principalement conduit par le [[Ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement|ministre de l'écologie]], [[Jean-Louis Borloo]].
 
Malgré quelques avancées, notamment sur la méthode qui a réussi à réunir des acteurs aux vues parfois diamétralement opposées sur les questions écologiques et à aboutir au vote quasi- unanime du parlement de la loi dite « [[Grenelle I]] », le Grenelle Environnement a fait, avant même sa conclusion, l'objet de critiques parfois virulentes de la part d'associations écologistes et de groupes politiques de gauche. Furent ainsi critiqués l'abandon de certaines mesures emblématiques ou les choix opérés au moment de la [[loi Grenelle II]] visant à mettre en pratique les décisions du Grenelle. La [[Fondation Nicolas-Hulot]], dont le [[Pacte écologique]] a largement contribué au lancement du Grenelle, a ainsi quitté la table des négociations en {{date-|mars 2010}} à la suite de l'abandon de la [[taxe carbone]]. Le Grenelle a aussi été vivement critiqué pour son non -traitement de la question de l'énergie nucléaire.
 
Les actions du Grenelle font l'objet d'un tableau de bord<ref>Le Grenelle de l'environnement, [http://www.legrenelle-environnement.gouv.fr/-Agenda-du-Grenelle,127-.html Tableau de bord du Grenelle] (mis à jour pas à pas)</ref>.
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== Historique ==
Le terme « {{page h'|Grenelle}} » renvoie aux [[accords de Grenelle]] de [[mai 68]], et désigne par analogie un débat multiparti réunissant des représentants du [[Gouvernement de la République française|gouvernement]], d'associations professionnelles et d'[[Organisation non gouvernementale|ONG]].
 
Le ''Grenelle Environnement'' a été annoncé le {{date|18|mai|2007}} par [[Alain Juppé]], alors [[Ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement Durables|ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables]], un mois avant sa démission du [[Gouvernement François Fillon (1)|premier gouvernement Fillon]] liée à sa défaite au second tour des [[Élections législatives françaises de 2007|élections législatives]]. Le Grenelle Environnement se plaçait dans la lignée du [[Pacte écologique]] proposé par [[Nicolas Hulot]] et signé par Nicolas Sarkozy au cours de sa campagne électorale.
Le terme « {{page h'|Grenelle}} » renvoie aux [[accords de Grenelle]] de [[mai 68]], et désigne par analogie un débat multiparti réunissant des représentants du [[gouvernement]], d'associations professionnelles et d'[[Organisation non gouvernementale|ONG]].
 
Le Grenelle Environnement a donné lieu à un [[projet de loi]] dit « ''[[Grenelle I]]'' » adopté à la quasi-unanimité à l’Assemblée en octobre 2008 puis examiné à partir de {{date-|janvier 2009}} et validé le {{date|11|février|2009}} par le [[Sénat (France)|Sénat]] en première lecture ; la deuxième lecture a eu lieu en {{date-|juin 2009}} à l'Assemblée, avant que cette [[loi-cadre]] ne soit définitivement adoptée par le parlement lors de sa deuxième lecture au Sénat le {{date-|23 juillet 2009}}.
Le ''Grenelle Environnement'' a été annoncé le {{date|18|mai|2007}} par [[Alain Juppé]], alors [[Ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement Durables|ministre de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement durables]], un mois avant sa démission du [[Gouvernement François Fillon (1)|premier gouvernement Fillon]] liée à sa défaite au second tour des [[Élections législatives françaises de 2007|élections législatives]]. Le Grenelle Environnement se plaçait dans la lignée du [[Pacte écologique]] proposé par [[Nicolas Hulot]] et signé par Nicolas Sarkozy au cours de sa campagne électorale.
 
Une seconde loi, dite « ''[[Grenelle II]]'' » détaille les modalités d'application du Grenelle I par objectif, chantier, et secteur. Le projet de loi présenté le {{date-|23 septembre 2008}} par le Ministre de l’Écologie et du Développement durable recevra un accueil beaucoup moins unanime que la précédente loi Grenelle I. En effet, seuls les députés de la majorité présidentielle et du centre ont voté pour, alors que l'opposition s'est abstenue ou a voté contre, regrettant la timidité des mesures ou dénonçant les reculs par rapport au Grenelle I.
Le Grenelle Environnement a donné lieu à un [[projet de loi]] dit « ''[[Grenelle I]]'' » adopté à la quasi-unanimité à l’Assemblée en octobre 2008 puis examiné à partir de janvier 2009 et validé le {{date|11|février|2009}} par le [[Sénat (France)|Sénat]] en première lecture ; la deuxième lecture a eu lieu en juin 2009 à l'Assemblée, avant que cette [[loi-cadre]] ne soit définitivement adoptée par le parlement lors de sa deuxième lecture au Sénat le 23 juillet 2009.
 
Un Grenelle III avait d'abord été envisagé concernant l'agriculture et la gouvernance. Mais il fut abandonné, ces questions étant finalement traitées dans le Grenelle II ou dans le [[Loi de finances en France|projet de loi de Finances]] 2009.
Une seconde loi, dite « ''[[Grenelle II]]'' » détaille les modalités d'application du Grenelle I par objectif, chantier, et secteur. Le projet de loi présenté le 23 septembre 2008 par le Ministre de l’Écologie et du Développement durable recevra un accueil beaucoup moins unanime que la précédente loi Grenelle I. En effet, seuls les députés de la majorité présidentielle et du centre ont voté pour, alors que l'opposition s'est abstenue ou a voté contre, regrettant la timidité des mesures ou dénonçant les reculs par rapport au Grenelle I.
 
Un Grenelle III avait d'abord été envisagé concernant l'agriculture et la gouvernance. Mais il fut abandonné, ces questions étant finalement traitées dans le Grenelle II ou dans le [[Loi de finances en France|projet de loi de Finances]] 2009.
 
Un « [[Grenelle de la mer]] » a aussi complété le dispositif.
 
== Principes de fonctionnement ==
 
Un débat a été organisé, via six groupes de travail rassemblant chacun 40 membres répartis en 5 collèges. Chaque collège avait pour vocation de représenter les acteurs du développement durable : l’[[État]], les [[Collectivité territoriale en France|collectivités locales]], les ONG, les employeurs et les salariés.
 
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* Groupe 6 : « Promouvoir des modes de développement écologiques favorables à l’emploi et à la compétitivité »<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/EmploiG6_Synthese_Rapport.pdf Groupe 6]</ref>.
 
Chaque groupe a ensuite travaillé en « ateliers » ; par exemple, pour le groupe 1, en trois ateliers :
* Atelier {{numéro}}1 : Transports et déplacements ;
* Atelier {{numéro}}2 : Bâtiment et Urbanisme ;
* Atelier {{numéro}}3 : Energie et stockage du carbone.
 
Chaque groupe devait se réunir quatre fois, mais la complexité de certains sujets a obligé la majorité des groupes à organiser une ou deux réunions supplémentaires.
 
Deux ateliers intergroupes ont aussi été créés :
* l'atelier OGM<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/OGM_Synthese_Rapport.pdf OGM]</ref> ;
* l'atelier Déchets<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Intergroupe_dechets.pdf Déchets]</ref>.
 
Les groupes de travail ont tenu leur dernière réunion le {{date-|25 septembre 2007}}. Les synthèses et les rapports de chaque groupe ont été rendus publics le jeudi {{date-|27 septembre 2007}} à 11h. À la suite de cela, des réunions locales en régions<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Synthese_debats_publics-region.pdf Synthèse des consultations régionales]</ref> et une consultation du public sur Internet<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/synthese_globale_internet2.pdf Synthèse des forums Internet]</ref> ont eu lieu, avant d'arriver à la « table ronde » du Grenelle les 24 et {{date-|25 octobre 2007}}.
 
Pour la phase dite 4, 33 « chantiers opérationnels » ont été mis en place<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-genese-du-Grenelle-de-l.html Voir : Étape 4 - Mise en œuvre opérationnelle, en bas à droite]</ref>.
 
== Résultats ==
La table ronde du Grenelle de l'environnement a eu lieu les 24 et {{date-|25 octobre 2007}}, présidée par [[Nicolas Sarkozy]] et en présence de [[Wangari Maathaï]], d'[[Al Gore]], tous deux [[prix Nobel de la paix]] et de [[José Manuel Durão Barroso|José Barroso]], président de la [[Commission européenne]]. Elle a défini un certain nombre de propositions, de mesures et d'annonces.
 
Le rapport général<brref>{{pdf}} [http://www.ladocumentationfrancaise.fr/docfra/rapport_telechargement/var/storage/rapports-publics/074000693.pdf Rapport général] publié le 25 octobre 2007 (39 pages).</ref> reprend le contenu consensuel issu des travaux préparatoires, et se présente comme un « ''cadre de cohérence pour action publique'' » selon trois priorités que sont la lutte contre le réchauffement climatique, la protection de la biodiversité et la réduction des pollutions. Ce document est une synthèse des travaux, mais n'est pas un exposé d’un programme ni une sélection ou hiérarchisation de propositions, mais plutôt « ''le socle de ce qui pourrait être une stratégie de [[développement durable]] fondée sur le triple objectif de lutte contre le [[réchauffement climatique]], de préservation de la [[biodiversité]] et de réduction des [[pollution]]s » et donc comme un « exposé des motifs de la future loi de programme dont s’accompagnera la mise en œuvre du Grenelle'' »<ref>Source : introduction du rapporteur page 3 du rapport.</ref>.
La table ronde du Grenelle de l'environnement a eu lieu les 24 et 25 octobre 2007, présidée par [[Nicolas Sarkozy]] et en présence de [[Wangari Maathaï]], d'[[Al Gore]], tous deux [[prix Nobel de la paix]] et de [[José Barroso]], président de la [[Commission européenne]]. Elle a défini un certain nombre de propositions, de mesures et d'annonces.
 
Dans le discours<ref>[http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&press_id=585&cat_id=7&lang=fr Vidéo du discours]</ref>{{,}}<ref>{{pdf}} [http://www.elysee.fr/download/?mode=press&filename=DiscoursGrenelleEnvironnement_25102007.pdf Discours du Président de la République (19 pages), première conclusion des tables rondes du Grenelle de l'environnement]</ref> qu'il a donné en conclusion des journées de travail des 24 et {{date-|25 octobre 2007}}, le [[Président de la République française|Président de la République]] s'est prononcé sur les éléments qui ont été moins consensuels (ou non-consensuels) au cours des travaux et débats entamés l'été 2007 lors des ateliers, en annonçant ou confirmant un certain nombre de propositions, et en s'engageant à faire siennes et celles du gouvernement les propositions du Grenelle.
Le rapport général<ref>{{pdf}} [http://www.ladocumentationfrancaise.fr/docfra/rapport_telechargement/var/storage/rapports-publics/074000693.pdf Rapport général] publié le 25 octobre 2007 (39 pages).</ref> reprend le contenu consensuel issu des travaux préparatoires, et se présente comme un « ''cadre de cohérence pour action publique'' » selon trois priorités que sont la lutte contre le réchauffement climatique, la protection de la biodiversité et la réduction des pollutions.
<br />Ce document est une synthèse des travaux, mais n'est pas un exposé d’un programme ni une sélection ou hiérarchisation de propositions, mais plutôt « ''le socle de ce qui pourrait être une stratégie de [[développement durable]] fondée sur le triple objectif de lutte contre le [[réchauffement climatique]], de préservation de la [[biodiversité]] et de réduction des [[pollution]]s » et donc comme un « exposé des motifs de la future loi de programme dont s’accompagnera la mise en œuvre du Grenelle'' »<ref>Source : introduction du rapporteur page 3 du rapport.</ref>.
 
Dans le discours<ref>[http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&press_id=585&cat_id=7&lang=fr Vidéo du discours]</ref>{{,}}<ref>{{pdf}} [http://www.elysee.fr/download/?mode=press&filename=DiscoursGrenelleEnvironnement_25102007.pdf Discours du Président de la République (19 pages), première conclusion des tables rondes du Grenelle de l'environnement]</ref> qu'il a donné en conclusion des journées de travail des 24 et 25 octobre 2007, le [[Président de la République française|Président de la République]] s'est prononcé sur les éléments qui ont été moins consensuels (ou non-consensuels) au cours des travaux et débats entamés l'été 2007 lors des ateliers, en annonçant ou confirmant un certain nombre de propositions, et en s'engageant à faire siennes et celles du gouvernement les propositions du Grenelle.
 
=== Évaluation prospective des bénéfices économiques attendus, y compris en matière d'emploi ===
* En [[2009]], une étude<ref>[http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/etude_BCG_-_version_finale_cle119ba4.pdf Réflexions sur le portefeuille de mesures Grenelle Environnement] ; Dossier/Résumé en 89 pages de l'étude du cabinet ''Boston Consulting Group'', commandée en 2009 par le ministère de l'économie </ref> estimait que les 15 programmes du Grenelle représenteraient 450 milliards d'euros d'investissements (dont 170 par l'état et les collectivités territoriales) et {{formatnum:600000}} nouveaux emplois de 2009 à 2020, ainsi que 25 % de réduction de consommation énergétique thermique (pétrole, gaz ...gaz…) à l'horizon 2020, dont 19 % seraient induits par le Grenelle.
* Fin [[2010]], Après [[crise économique de 2008-2010|deux ans de crise économique mondiale]], un document de travail<ref name=DocTravailDec2010> [http://www.minefe.gouv.fr/directions_services/dgtpe/etudes/doctrav/pdf/cahiers-2010-06.pdf L’impact du Grenelle de l’environnement sur l’économie], dans la collection ''Document de travail'', N° 2010/06 – Les Cahiers de la DG Trésor – n° 2010-06 – Décembre 2010, 123 pagesp.</ref> produit par six économistes choisis par le ministère chargé du Budget, conclut plus prudemment que {{Citation|le Grenelle de l'environnement pourrait, à long terme, enclencher des effets positifs durables sur l'économie via un surcroît d’innovation}} ; des effets {{Citation|imparfaitement pris en compte}} par ce travail selon ses auteurs mêmes, qui ajoutent qu'{{Citation|il n’est pas évident que les mécanismes incitatifs mobilisés soient bien calibrés pour générer les montants d’investissement prévus. Enfin, les modalités des financements publics du Grenelle, ainsi que les possibles effets d’apprentissage et gains de productivité jouent un rôle important sur les effets macroéconomiques à long terme. À cet horizon, le Grenelle de l’environnement pourrait enclencher des effets positifs durables s’il induit une accélération et un surcroît d’innovation par rapport à nos partenaires commerciaux, de telle sorte que la compétitivité de la France en soit sensiblement améliorée}}. <br/>Ce document ne prétend pas couvrir tous les champs du Grenelle, et a été explicitement écrit {{Citation|pour faire réagir}}. Il a évalué les effets économiques des seuls investissements sectoriels prévus pour le transport, l'énergie et l'habitat, … au regard du [[Produit intérieur brut|PIB]], et non les effets induits par les actions sur la biodiversité, la trame verte et bleue, l'agriculture, la pêche ou la forêt, la pollution lumineuse, etc. Il n'évoque pas non plus les [[aménité]]s qui pourraient être améliorées par l'application des Lois Grenelle I et Grenelle II, si les décrets d’application sont publiés assez rapidement, et si, dans un contexte de faible opposabilité de la trame verte, les acteurs se saisissent volontairement de l’opportunité que constitue la [[Trame verte et bleue française|TVB]] de contribuer à restaurer le « capital écologique » dégradé par un développement non durable. On ignore aussi encore si les investissements dans le solaire, l’éolien, le HQE, etc. auront un effet d’exemplarité qui encouragera d’autres acteurs à faire de même.
 
=== Énergie ===
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=== Agriculture ===
Quatre COMOP (Comité opérationnel) ont été mis en place et concernent spécifiquement l'agriculture :
* '''Comop 14 : développement de l'[[agriculture biologique]]''' avec les objectifs d'aboutir à 20 % de produits biologiques dans la restauration collective d'ici 2012 et de passer en [[agriculture biologique]] 20 % de la [[surface agricole utile]] en France en 2020.
* '''Comop 15-1 : Dénommé [[Ecophyto 2018]].''' Il a pour objet la réduction de moitié de la fréquence de traitement des [[pesticide]]s dans l'agriculture française en 10 ans (conditionnée à « la diffusion de méthodes alternatives, sous réserve de leur mise au point ») et le retrait du marché des substances les plus préoccupantes. Le plan ''Ecophyto 2018''<ref>[http://agriculture.gouv.fr/sections/magazine/focus/phyto-2018-plan-pour/ecophyto-2018-plan-pour6154/downloadFile/FichierAttache_5_f0/080909_-_PLAN_ECOPHYTO_2018_-_DEFINITIF.pdf?nocache=1221037614.04 plan ''Ecophyto 2018'', version septembre 2008, 21 pages, Ed : Ministère de l'Agriculture et de la pêche]</ref>, dans la ligne du plan interministériel de réduction des risques liés aux pesticides (''PIRRP''<ref>PIRRP : plan publié le 28 juin 2006 visant la réduction d'usage des pesticides et des risques sanitaires associés (pour l'environnement, les utilisateurs de pesticides et les consommateurs de denrées</ref>) a été validé en Conseil des ministres du {{date-|10 septembre 2008}} par [[Michel Barnier]] avec un budget annoncé de 206 millions d’euros pour les 3 premières années, pour notamment aider {{formatnum:3000}} exploitations-pilotes chargées de tester des systèmes agricoles {{citation|économes en pesticides}}. Un indicateur de pression dit « ''NODU'' » (''nombre de doses unitaires'' spécifique de la substance active) servira de référence. En 2009, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques a auditionné plusieurs acteurs du secteur de l'agroalimentaire à ce sujet. « Le NODU n'a baissé que de 5 à 4,7 de 2001 à 2005, le ministère voudrait le voir diminuer jusqu'à 2,5 », Joël Mathurin<ref>source : Joël Mathurin, sous-directeur de la qualité et de la protection des végétaux.</ref>. Un ''indicateur de fréquence de traitement'' (IFT) est prévu pour le suivi des épandages par type de culture et des indicateurs d’impact et de risque sont à l'étude, pour publication entre 2009 et 2012. Une formation est prévue pour tous les applicateurs, nécessaire pour obtention d'un ''certificat utilisateur'' qui sera obligatoire en 2014 (avec évaluation des connaissances des utilisateurs avant 2010). En 2009, le certificat d'applicateur n'est obligatoire que pour 1 personnes sur 10 et que dans les entreprises de plus de 10 personnes, avec de nombreuses dérogations si un cadre a fait des études agricoles ou au sein de l'ONF. Un axe porte sur l'amélioration du monitoring des risques sanitaires, avec un volet épidémiologique. Un autre axe portera sur l'outre-mer et un autre encore sur la diminution des pesticides hors zones agricoles (espaces verts, jardins privés, routes…). Un comité de suivi doit refléter la composition des groupes de travail du Grenelle et deux plans de communication doivent viser les professionnels en 2009 puis le public en 2010. Certains déplorent le peu d'aides à l'[[agriculture bio]] qui est pourtant une des alternatives à l'usage des pesticides de synthèse. La question d'un objectif mesuré en pourcentage est également discuté : en effet si les tonnages de matière active diminuent, leur efficacité et éco-toxicité par gramme a fortement augmenté.
* '''Comop 15-2 : certification des exploitations''' avec l'objectif de 50 % des exploitations agricoles certifiées [[Haute Valeur Environnementale|HVE]] d'ici 2012.
* '''Comop 15-3 : Performance énergétique des exploitations''' avec l'objectif de {{formatnum:100000}} exploitations diagnostiquées en 5 ans.
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* amélioration externe : améliorer la qualité de service sans augmenter les coûts d'exploitation.
Ensuite, il s'agit d'augmenter la contribution des usagers et enfin, à l'avenir, tendre vers un nouveau mode de financement :
* Imposer des contraintes à l'automobiliste en fixant des péages urbains, une taxe sur le carburant/TIPP/Contribution Climat Energie (CCE).
* Annonce de la création d'une « écopastille » sous forme de bonus-malus sur les voitures et d'une « éco-redevance » ([[écotaxe]]) sur le transport routier avec promotion du [[ferroutage]].
* En ville, {{formatnum:1500}} km de lignes de [[tramway]] doivent être construites hors Île-de-France (contre 329 en 2007) (Investissement évalué à 17 milliards d'euros dont 4 financés par l'État).
* Concernant le train, le Grenelle s'est prononcé pour doubler le réseau de Lignes à Grande Vitesse ([[LGV]]) à l'horizon 2020. Ce sont ainsi {{unité|2000|kilomètres}} de lignes nouvelles qui seront lancées d'ici 2020 (exemple : [[LGV Provence-Alpes-Côte d'Azur]], [[LGV Bretagne-Pays de la Loire]], [[LGV Sud Europe Atlantique]]...). {{unité|2500|kilomètres}} sont également à l'étude pour le plus long terme. Ce programme de LGV fera l'objet de concertations avec les régions, concernant les tracés, le financement<ref>{{pdf}} [http://www.legrenelle-environnement.fr/grenelle-environnement/IMG/pdf/tables_rondes_web.pdf Document récapitulatif des tables rondes tenues à l'Hôtel de Roquelaure les 24, 25 et 26 octobre 2007]</ref>...
* Abandon de la mesure de réduction de {{Unité|10|km/h}} de la vitesse routière annoncée avant la fin du Grenelle par la secrétaire d'État à l'Écologie [[Nathalie Kosciusko-Morizet]], faute de consensus. C'était une des propositions de l’Atelier 1, lequel y avait vu de nombreux avantages ; la mesure serait utile pour l’environnement, mais aussi pour la [[sécurité routière]], la [[santé]] et contre le [[bruit]]. Elle est facile à appliquer immédiatement et partout, y compris pour le trafic routier de transit – sans aucun coût budgétaire. Diminuer la vitesse aurait pu inciter au report modal (vers le [[Autobus|bus]], [[Tramway|tram]], [[métro]], [[Vélo (mode de transport)|vélo]] pour les trajets courts qui constituent un pourcentage croissant du trafic urbain) et vers le multimodal. Enfin, la vitesse des déplacements automobiles étant pour partie responsable de la [[périurbanisation]], cette mesure aurait pu aider à limiter l’étalement urbain et son cortège d’impacts négatifs.<br />De telles vitesses déjà imposées aux [[États-Unis]] ou en [[Suède]] (en ville) semblent pouvoir être acceptées par le public. Le [[MEDAD]] (''DAEI'') a calculé que cette mesure réduirait en France de 250 à {{unité|300|kt}} {{CO2}}/an les émissions des véhicules sur autoroutes, et de {{unité|1|Mt}}{{CO2}}/an si tous les véhicules respectaient la vitesse maximale (-{{unité|800|kt}} {{CO2}}/an sur les routes). Le groupe 1 proposait à la présidence française de l’UE en 2008 de soutenir cette limitation de vitesse sur tout le réseau autoroutier de l’UE de manière à générer d’importantes économies de carburant et d’émissions de GES, mais aussi à encourager des véhicules plus légers et sobres. Le dissensus et la controverse semblent avoir surtout porté sur la valeur du [[temps]]. (Pour les uns « le temps, c’est de l’argent » et il ne faut pas ralentir le trafic, pour les autres les avantages de la mesure seraient très supérieurs à ses inconvénients, d'autant que le temps passé dans les [[embouteillage (route)|embouteillages]] ne cesse de croître dans le monde, malgré ou à cause de la croissance des réseaux routiers). Le gain en matière de confort et de sécurité pour l’automobiliste a aussi fait l'objet de controverses. Enfin, de nombreux sondages ont montré depuis 10 ans que l'automobile est l'objet sur lequel les citoyens veulent le moins agir pour l'environnement. Un sondage [[Institut français d'opinion publique|IFOP]] - [[Direct Assurance]] réalisé durant le processus du Grenelle ({{date-|10 octobre 2007}}) estimait<ref>[http://www.ifop.com/europe/sondages/opinionf/grenelletransport.asp Sondage IFOP - Direct Assurance] sur « Les Français et les mesures Transport du Grenelle de l'Environnement »</ref> que si 93 % des sondés souhaitaient qu'on encourage la marche à pied et le vélo, 61 % d'entre eux étaient contre la diminution de {{Unité|10|km/h}} des vitesses limites sur routes et autoroutes (69 % pour les personnes utilisant leur voiture tous les jours). Seuls 7 % des sondés estimaient par ailleurs la mesure efficace contre les émissions polluantes.
 
* Le gel, annoncé lors du Grenelle de l'environnement, de toute nouvelle structure aéroportuaire<ref>{{Article |auteur1= |titre=Grenelle: la construction d'autoroutes et d'aéroports est gelée |périodique=[[Libération (journal)|Libération]] |date=24-10-2007 |lire en ligne=http://www.liberation.fr/economie/2007/10/24/grenelle-la-construction-d-autoroutes-et-d-aeroports-est-gelee_12104 |consulté le=16-08-2020}}.</ref> est contredit par la poursuite du [[Projet d'aéroport du Grand Ouest]]. Les engagements en matière environnementale aérienne sont :
** réduire de 50 % d’ici 2020 les émissions des nouveaux avions et poursuivre la modernisation des flottes ;
** améliorer la performance environnementale des aéroports et des entreprises du secteur aérien ;
** réduire de moitié le bruit perçu par les populations survolées en région parisienne et améliorer l’aide à l’insonorisation des riverains.
 
=== Bâtiment ===
 
Fixation de nouveaux seuils dans le public et le privé. Promotion de l'[[écoconstruction]].
En ce qui concerne les bâtiments existants, l'objectif est de réduire leur consommation énergétique de 38 % d'ici 2020 {{Référence souhaitée}}.
 
Dans le cadre du ''Grenelle'' et du [[PREBAT]], un groupe de travail <ref>[http://www.plan-batiment.legrenelle-environnement.fr/index.php/actualites-du-plan/155-le-chantier-innovation Présentation du Groupe de travail] présidé par Inès Reinmann (Acxior Corporate Finance) et Yves Farges (Pdt Comité des travaux de l'[[Académie des technologies]])</ref>, Dans le cadre du ''Plan bâtiment'', doit faire pour 2011 des propositions concrètes pour favoriser l'innovation (technologiques, organisationnelle, financière, législative ou commerciale, ainsi qu'en matière de mesure, vérification, [[Énergie fatale|énergies fatales]], assurance et certification) dans le secteur du bâtiment (un rapport intermédiaire <ref>[https://sites.google.com/site/basededonneesdupbg/espace-de-stockage/Rapport-Leviers_a_linnovation_dans_le_secteur_du_batiment-janvier2011.pdf?attredirects=1 Rapport "Leviers à l’innovation dans le secteur du bâtiment"] Plan Bâtiment - Grenelle, Groupe de travail l'«  Innovation & Recherche  » (voir p. 10/34)</ref> a été rendu mi-{{date-|janvier 2001}}, avec 18 propositions et une incitation à passer du ''performentiel'' à l'''exigenciel '' sur le plan de la performance globale, ce qui nécessite d'impliquer tous les acteurs sur l'énergie mais aussi la santé, le confort et l'environnement). Une Plate-forme [[géothermie]] et [[bâtiments intelligents]] se met en place avec le pôle de compétitivité S2E2, le [[BRGM]] et le [[Technopole d’Orléans]].
 
=== Éducation à l'environnement et au développement durable ===
Un « document d'orientation préliminaire » sur l'éducation au développement durable, a été rendu par le groupe<ref>Groupe de travail présidé par Jacques Bregeon, professeur a l'[[École Centralecentrale deParis|École Centrale Paris]], directeur du Collège des hautes études de l'environnement et du développement durable (C.H.E.E. & D.D.) et comprenant 80 personnes réunies en 5 collèges</ref> de travail du Grenelle sur l'éducation au développement durable début {{date-|janvier 2008}}. Il propose un cadre sur les questions de la [[pédagogie]], de partenariat, de [[Formation (enseignement)|formation]] et de financement pour le champ [[Système éducatif français|scolaire]] (y compris [[Études supérieures en Suisse|enseignement supérieur]], [[Enseignement agricole en France|agricole]], [[Éducation physique et sportive|sportif]], de la [[santé]] et de tous les publics « non-scolaires »).
L'éducation au développement durable (EDD) y est jugée « indispensable pour tous les types d'établissements d'enseignement, à tous les niveaux ». Un Comop (Comité opérationnel {{numéro}}34 : « Sensibiliser, informer et former le public aux questions d’environnement et de développement durable ») a été mis en place sous la présidence de Hervé Brossard, président de l’Association des agences conseils en communication (AACC). Ce Comop {{numéro}}34 a rendu ses conclusions à Jean-Louis Borloo le 13/01/2009. La fabrication d'un [[four solaire]] est l'une des activités les plus en vogue dans les centres éducatifs dans le but de démontrer la capacité du soleil à fournir une énergie utile au quotidien<ref>[http://www.atlascuisinesolaire.com/four-solaire.php Éducation à l'environnement : Fabriquer un four solaire<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.Le '''théorème de Pythagore''' est un [[théorème]] de [[géométrie euclidienne]] qui met en relation les longueurs des [[Côté|côtés]] dans un [[triangle rectangle]] : le carré de la longueur de l’[[hypoténuse]], qui est le côté opposé à l'[[angle droit]], est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés.
 
L'éducation au développement durable (EDD) y est jugée « indispensable pour tous les types d'établissements d'enseignement, à tous les niveaux ». Un Comop (Comité opérationnel {{numéro}}34 : « Sensibiliser, informer et former le public aux questions d’environnement et de développement durable ») a été mis en place sous la présidence de Hervé Brossard, président de l’Association des agences conseils en communication (AACC). Ce Comop {{numéro}}34 a rendu ses conclusions à Jean-Louis Borloo le 13/01/2009. La fabrication d'un [[four solaire]] est l'une des activités les plus en vogue dans les centres éducatifs dans le but de démontrer la capacité du soleil à fournir une énergie utile au quotidien<ref>[http://www.atlascuisinesolaire.com/four-solaire.php Éducation à l'environnement : Fabriquer un four solaire<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.Le '''théorème de Pythagore''' est un [[théorème]] de [[géométrie euclidienne]] qui met en relation les longueurs des [[Côté|côtés]] dans un [[triangle rectangle]] : le carré de la longueur de l’[[hypoténuse]], qui est le côté opposé à l'[[angle droit]], est égal à la somme des carrés des longueurs des deux autres côtés.
Ainsi, le Comité opérationnel propose un plan d’actions autour de cinq axes directeurs, pour une action mieux orchestrée et plus collective :
 
*construire une information fiable et des clés de compréhension pour créer la confiance,
Ainsi, le Comité opérationnel propose un plan d’actions autour de cinq axes directeurs, pour une action mieux orchestrée et plus collective :
*délivrer des messages qui ont du sens, autour du thème « ma vie meilleure »,
* construire une information fiable et des clés de compréhension pour créer la confiance,
*mettre en avant l’existence et l’exemplarité de solutions,
* délivrer des messages qui ont du sens, autour du thème « ma vie meilleure »,
*inviter le grand public à participer et à s’impliquer,
* mettre en avant l’existence et l’exemplarité de solutions,
*mobiliser des relais spécifiques (et certaines cibles-clés, et concrétiser des partenariats).
* inviter le grand public à participer et à s’impliquer,
* mobiliser des relais spécifiques (et certaines cibles-clés, et concrétiser des partenariats).
Elles visent à favoriser la mobilisation de tous pour passer de l’étape de la prise de conscience à celle d’une vraie modification de comportements individuels et collectifs. Leur objectif est de s’appuyer sur la richesse des initiatives existantes ou en développement, le plus souvent partenariales. À cette fin, le comité opérationnel a commencé par procéder à un repérage d’expériences et actions déjà réalisées,
 
susceptibles d’être étendues ou partagées, et répondant à la question : « Comment agir ensemble, pour convaincre le public que le développement durable est désirable, et qu’il repose sur la mobilisation de tous, citoyens, consommateurs, salariés, décideurs et relais ? ».
Elles visent à favoriser la mobilisation de tous pour passer de l’étape de la prise de conscience à celle d’une vraie modification de comportements individuels et collectifs. Leur objectif est de s’appuyer sur la richesse des initiatives existantes ou en développement, le plus souvent partenariales. À cette fin, le comité opérationnel a commencé par procéder à un repérage d’expériences et actions déjà réalisées, susceptibles d’être étendues ou partagées, et répondant à la question : « Comment agir ensemble, pour convaincre le public que le développement durable est désirable, et qu’il repose sur la mobilisation de tous, citoyens, consommateurs, salariés, décideurs et relais ? ».
 
Principale proposition du Comité opérationnel : le lancement avant mi-2009 d’un plan national d’engagements pour un développement durable, pour orchestrer, coordonner, mettre en valeur et développer les initiatives de nature à rendre le développement durable plus proche, plus concret et plus crédible pour le grand public. Construit autour d’un cahier des charges invitant les différents acteurs associatifs, privés et publics à s’associer et valoriser ensemble leurs actions, sa première étape serait un appel large à initiatives, relayé par un événement festif national. Le Comité opérationnel suggère que la semaine du Développement durable en avril prochain en soit une nouvelle démonstration.
 
Principale proposition du Comité opérationnel : le lancement avant mi-2009 d’un plan national d’engagements pour un développement durable, pour orchestrer, coordonner, mettre en valeur et développer les initiatives de nature à rendre le développement durable plus proche, plus concret et plus crédible pour le grand public. Construit autour d’un cahier des charges invitant les différents acteurs associatifs, privés et publics à s’associer et valoriser ensemble leurs actions, sa première étape serait un appel large à initiatives, relayé par un événement festif national. Le Comité opérationnel suggère que la semaine du Développement durable en avril prochain en soit une nouvelle démonstration.
D’autres propositions, dans les domaines de l’information, de la sensibilisation et de la formation professionnelle sont identifiées dans le rapport, pour développer les synergies, profiter des multiples voies de contact avec le public, agir ensemble et dans la durée.
 
=== Rôle des collectivités territoriales et de leurs groupements ===
L'article 51 de la Loi Grenelle I les cite comme « ''des acteurs essentiels de l’environnement et du développement durable'' », ayant des rôles « ''complémentaires, tant stratégiques qu’opérationnels'' »... Ce même article précise que l'État favorisera la généralisation des bilans en émissions de gaz à effet de serre, et, […] des ''[[Plans Climat Énergie Territoriaux]]'', en cohérence avec les [[Agenda 21|Agendas 21]] locaux. Il pourra utiliser les Agendas 21 locaux comme outil de contractualisation volontaire.
 
Les collectivités doivent prendre en compte la notion d'infrastructure écologique (Trame verte et bleue) en amont de tout projet d’aménagement et dans leurs documents d'urbanisme ([[SCOT]] et [[Plan local d'urbanisme|PLU]] notamment), mais certaines collectivités n'ont pas encore de SCOT ni PLU (Mi-2009, seul un tiers du territoire français seulement est aujourd’hui couvert par un SCOT rappelait [[Paul Raoult]], pilote du COMOP Trame verte et bleue <ref>{{pdf}} [http://www.cerdd.org/IMG/pdf/Actes_A21_2009.pdf Lois Grenelle : comment les territoires de projet seront-ils concernés ?] 2 juillet 2009, (Séminaire annuel des Projets territoriaux de développement durable et Agendas 21 locaux)</ref>. Elles doivent aussi intégrer une préoccupation nouvelle : réduire la [[pollution lumineuse]].
 
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=== Suivi du dossier ===
 
Un autre rendez-vous est prévu autour du [[15 décembre]] pour la présentation des programmes.
 
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Un comité d'évaluation chargé de faire le point sur la mise en œuvre des mesures sera mis en place dans un an, « à la date anniversaire du Grenelle ».
 
Le jeudi {{date-|6 décembre}}, le parlement a voté la mise en place en [[2008]] d'un système de bonus et de malus à l'achat de voiture neuve, en conséquence du Grenelle de l'environnement<ref>[https://www.challenges.fr/20071206.CHA4405/automobile__lassemblee_vote_la_mise_en_place_de_lecopas.html Automobile : l'Assemblée vote le malus]</ref>.
 
== Des engagements remis en cause ==
 
== Des engagementsEngagements remis en cause ==
Dans son discours du {{date-|24 octobre}} devant les participants au Grenelle, le {{1er}} ministre François Fillon s’est « solennellement » engagé « à ce que toutes les conclusions précises, concrètes et [[consensus|consensuelles]] soient mises en œuvre ». « Pour ce qui est des divergences, le président de la République, le Gouvernement et le Parlement trancheront », a-t-il ajouté. Dans son discours du {{date-|25 octobre}} le président de la République a globalement repris le contenu du rapporteur général, en précisant ce à quoi il s'engageait parmi les propositions qui n'avaient pas été tout à fait consensuelles durant les travaux du Grenelle.
 
Les conclusions de Grenelle ont fait l'objet le {{date-|23 novembre 2007}} d'une liste officielle de 238 engagements numérotés<ref>{{pdf}} [http://www.legrenelle-environnement.gouv.fr/grenelle-environnement/IMG/pdf/07-11-23_GE_engagementsV2.pdf Engagements du Grenelle de l'environnement] (site officiel).</ref>.
 
Le {{date-|6 décembre 2007}}, 80 associations (regroupées dans [[L'Alliance pour la planète]]) « L'Alliance demande au ministre d'État Jean-Louis Borloo d'organiser en urgence une réunion du groupe de contact inter collèges et de stopper un processus opaque et unilatéral qui sape les résultats du Grenelle. ».
Selon [[Yannick Jadot]], directeur des campagnes de Greenpeace et porte-parole du collectif : « Déchets, forêts, publicité, éco-pastille, OGM… les premières mesures de suivi et de mise en œuvre du Grenelle conduisent à une remise en cause une à une des décisions prises il y a moins de 6 semaines […] L'Alliance demande au président de la République et au ministre d'État de remettre en marche la dynamique de travail collective et ainsi de restaurer la confiance. »<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20071206.OBS8768/lalliance_pour_la_planete_quitte_le_grenelle.html nouvelobs.com]</ref>.
 
Le {{date|7 janvier [[2009]]}}, L'Alliance pour la planète publie sur son site internet la liste des projets nationaux qu'elle juge « Grenello-incompatibles »<ref>[https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/01/07/la-mefiance-s-installe-entre-le-gouvernement-et-les-ecologistes_1138752_3244.html La méfiance s'installe entre le gouvernement et les écologistes], ''Le Monde'', 7 janvier 2009.</ref>.
 
== Aspects ''outre-mer'' ==
La phase opérationnelle pour l’outre-mer est entrée en vigueur avec l’installation (le 06/02/2008) du « ''comitéComité opérationnel outre-mer'' » (COMOP). Ce comité, piloté par [[Nassimah Dindar]], présidente du Conseil Général de [[La Réunion]], est organisé en 7 ateliers selon les titres du plan « ''vers un Outre-Mer exemplaire'' » (énergie, déchets, risques naturels, biodiversité et ressources naturelles, pollutions et santé, activités extractives et gouvernance). Le groupe qui sera suivi par Philippe Leyssene (Secrétariat d’État à l’Outre-mer) et Colin Niel (Ministère de l’Écologie) rassemble 25 participants, dont l'[[UICN]] avec l’objectif est de traduire en propositions concrètes les engagements de la table ronde finale du Grenelle ({{date-|octobre 2007}}).
 
Le groupe qui sera suivi par Philippe Leyssene (Secrétariat d’État à l’Outre-mer) et Colin Niel (Ministère de l’Ecologie) rassemble 25 participants, dont l'[[UICN]] avec l’objectif est de traduire en propositions concrètes les engagements de la table ronde finale du Grenelle (octobre 2007).
« ''L’Outre-Mer, cette France des trois océans, représente une part prépondérante de la biodiversité française, 10 % des [[récif]]s mondiaux, 14 des 17 [[Écorégion|éco-régions]] françaises et l’un des 15 derniers grands massifs de [[forêt tropicale]] non encore (ou peu) fragmenté par les activités humaines'' » ont rappelé les ministres réunis à cette occasion, précisant leurs attentes fortes sur les énergies renouvelables, économie ''« ultramarine »'', vitrine technologique. Jean-Louis Borloo y a aussi confié à Pierre-Alain Roche<ref>(Ingénieur général des ponts et chaussées)</ref> une mission de préfiguration du plan « [[Réunion 2030-GERRI]] », visant à supprimer les énergies fossiles au profit de sources renouvelables ;.
 
== Suites données ==
* [[Jean-Louis Borloo]] et [[Valérie Pécresse]] ont annoncéannoncent le {{date-|26 février 2008}} la création d'une « [[Fondation (institution)|fondation]] de coopération pour la recherche sur la biodiversité et la préservation du vivant », présentée comme « le 1{{er1er}} outil opérationnel du Grenelle (de) l'environnement », qui doit associer chercheurs, associations, fondations et entreprises en réunissant huit organismes publics de recherche ([[Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture|Cemagref]], [[Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement|CIRAD]], [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]], [[Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer|Ifremer]], [[Institut national de la recherche agronomique|INRA]], [[Institut de recherche pour le développement|IRD]], [[Muséum national d'histoire naturelle|MNHN]] et [[Bureau de recherches géologiques et minières|BRGM]]), de grandes associations ou fondations environnementales et des entreprises. <br />Ses objectifs sont :
** renforcer la coopération entre opérateurs de la recherche,
** favoriser l'émergence d'une « écologie prédictive », qui puisse éclairer les choix politiques,
** un « portail unique » pour les ONG, collectivités locales, entreprises.
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** 3,3 millions d'euros venant des ministères de tutelle.
 
* Lors de la restitution des conclusions du Grenelle de l'environnement, le {{date-|25 octobre 2007}}, le président de la République a insisté sur le rôle exemplaire que l'État doit jouer pour assurer le développement durable de l'économie française. Il a proposé que soient mis en place des Plans Administration Exemplaire dans les établissements publics<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000020243534 Circulaire du 3 décembre 2008 relative à l'exemplarité de l'Etatl’État au regard du développement durable dans le fonctionnement de ses services et de ses établissements publics]</ref>.
 
* La loi Grenelle I devait être validée avant la mi-{{date-|mars 2009}}, avec quelques ajouts (ex : création d’un ''[[carnet de santé]] du travailleur'' permettant le suivi de l’exposition des salariés aux toxiques chimiques ou biologiques en milieu professionnel (peut-être généralisé avant début 2012)).
 
* Un [[Grenelle des ondes]] initié le {{date-|23 avril 2009}} a rendu ses conclusions en {{date-|mai 2009}}, à l'occasion d'une table ronde intitulée « ''Radiofréquences, santé, environnement'' » (lundi {{date-|25 mai 2009}}) et a proposé 10 pistes d’action, dont un test de réduction du seuil d’exposition aux ondes des antennes-relais et l’interdiction d'utiliser des portables dans les écoles (Le gouvernement propose unune interdiction d'usage dans les écoles primaires et une interdiction de vente aux enfants de moins de 10 ans (un décret prévu en juin 2009 imposera l’affichage du débit d’absorption spécifique (''DAS'') des mobiles lors de leur mise en vente et les opérateurs devront proposer une offre « ''SMS exclusive'' ») ; les associations comme les opérateurs restant insatisfaits et les autorités renvoyant pour leur part au rapport de l’[[Afsset]] attendu pour {{date-|septembre 2009}}. Le gouvernement ne voit pas de raisons de réviser les seuils d’émission des antennes-relais<ref>Recommandation européenne 1999/519/CE : ne pas dépasser 41 volts/mètre (V/m) pour les émetteurs GSM (900 MHz), 58 V/m pour les DCS ({{formatnum:1800}} MHz) et 61 V/m pour l’UMTS ({{formatnum:2100}} MHz)</ref>, mais propose de réduire l’exposition de la population via de «'' meilleures technologies'' » avec «'' si possible la définition d’une valeur ‘cible’ au sein des lieux de vie et de travail, harmonisée au niveau communautaire'' ». Les ONG ''Agir pour l’environnement'' et ''Priartem'' ont quitté au moins provisoirement le groupe, estimant ne pas y être entendu sur les risques liés aux antennes et [[France nature environnement|FNE]] regrette que sa demande de moratoire sur les implantations n’ait pas été retenue<ref>[Communiqués ministériels] (consulté le 26/05/2009)</ref>.
* Mi 2009, une consultation publique a été lancée sur le projet de [[trame verte et bleue française]], sur une [http://www.legrenelle-environnement.gouv.fr/spip.php?article1188 page dédiée du site du Grenelle], avec deux documents téléchargeables et deux questionnaires auxquels chacun pouvait répondre avant le {{date-|15 juillet 2009}}.
* La loi [[Grenelle I]] (Loi {{n°|2009-967}} du {{date-|3 août 2009}} de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement) a été publiée au journal officiel le {{date-|5 août 2009}}<ref>[http://www.journal-officiel.gouv.fr/frameset.html « Journal Officiel »], EditionÉdition {{n°|0179}} du 05/08/2009</ref>.
 
La seconde étape est celle dite du [[Grenelle II]], projet de loi visant à appliquer concrètement le Grenelle I.
 
Le Sénat étudiera ce projet à partir de {{date-|septembre 2009}}.
{{Loupe|Grenelle II}}
 
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== Critiques ==
La [[Fondation Nicolas-Hulot]] a décidé fin mars [[2010]] de ne plus participer « aux groupes de travail menés par le gouvernement dans le cadre des Grenelles de l'environnement et de la mer » après l'annonce par le gouvernement de l'abandon de son projet de [[Taxe carbone en France|taxe carbone]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/29/01002-20100329ARTFIG00656-la-fondation-nicolas-hulot-claque-la-porte-du-grenelle-.php « La Fondation Nicolas Hulot claque la porte du Grenelle »], ''Le Figaro'', 29 mars 2010.</ref>.
 
La [[Fondation Nicolas-Hulot]] a décidé fin mars [[2010]] de ne plus participer « aux groupes de travail menés par le gouvernement dans le cadre des Grenelles de l'environnement et de la mer » après l'annonce par le gouvernement de l'abandon de son projet de [[Taxe carbone en France|taxe carbone]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/29/01002-20100329ARTFIG00656-la-fondation-nicolas-hulot-claque-la-porte-du-grenelle-.php « La Fondation Nicolas Hulot claque la porte du Grenelle »], ''Le Figaro'', 29 mars 2010.</ref>.
 
En novembre [[2010]], le [[Réseau Action Climat]] estime dans un « contre-bilan »<ref>{{pdf}} [http://www.rac-f.org/IMG/pdf/Bilan_Grenelle_RAC-F.pdf ''Grenelle de l’environnement. Le Bilan climat-énergie''], rapport du [[Réseau Action Climat]], novembre 2010.</ref> que « le Grenelle a été l'occasion de beaucoup d'annonces mais de très peu de mises en œuvre»<ref>[https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/11/02/le-grenelle-de-l-environnement-est-devenu-un-simple-label_1434166_3244.html#ens_id=1434169 « "Le Grenelle de l'environnement est devenu un simple label" »], LeMonde.fr, 2 novembre 2010.</ref>.
 
=== Dénonciations extérieures au Grenelle ===
De nombreuses associations françaises ont critiqué l'initiative gouvernementale du Grenelle environnement dès l'été [[2007]], appelant à animer un « Contre-Grenelle de l'environnement »<ref>[http://www.contre-grenelle.org/ Site « Contre Grenelle »]</ref>. Le mensuel ''[[La Décroissance]]'' s'en fait l'écho et [[Jean-Luc Porquet]] note pour ''[[Le Canard enchaîné]]'' : « Et si le Grenelle de l'environnement constituait une pure et simple supercherie ? »<ref name="ReferenceA">''[[Le Canard enchaîné]]'', n° 4537, 10 octobre 2007, {{p.}}5.</ref> Il rapporte que selon [[Stéphane Lhomme]] « les neuf ONG représentant officiellement l'écologie au Grenelle ont été désignées par le gouvernement, et d'autres carrément exclues, comme (…) [[Réseau Sortir du nucléaire]], [[Agir pour l'Environnement]] ou [[Réseau Action Climat]]<ref>Cette association a cependant été retenue par le biais de sa présidente Sandrine Mathy dans le [http://www.legrenelle-environnement.gouv.fr/grenelle-environnement/spip.php?article27 groupe 1].</ref> »<ref name="ReferenceA"/>. Le {{date-|13 octobre 2010}}, Stéphen Kerckhove, délégué général d'Agir pour l'Environnement a publié aux éditions Yves Michel un ouvrage intitulé [http://www.yvesmichel.org/webmaster/espace-ecologie/grenelle-de-lenvironnement "''Grenelle de l'environnement : l'histoire d'un échec"]''.
 
Certains linguistes, quant à eux, critiquent vivement l'incohérence étymologique et syntaxique de la locution « Grenelle environnement » et des [[néologisme]]s qui en ont été tirés et sont promus sans clairvoyance lexicale par le ministère de tutelle de ces rencontres : « intranelle » (intranet du Grenelle) et « grenellocompatible » (compatible avec les orientations des rencontres sur l'environnement)<ref>{{RéférenceLien nécessaireweb|titre=Semaine du développement durable - Pschitt|url=http://fr.pschitt.info/page/Semaine+du+d%C3%A9veloppement+durable|site=fr.pschitt.info|consulté le=2019-02-06}}</ref>.
 
Dans le livre ''Politique de Cassandre'', l'essayiste Jean-Christophe Mathias montre en quoi le « Grenelle de l'environnement » serait une imposture, dans la droite ligne des textes et conventions nationales et internationales sur l'environnement<ref>Jean-christophe Mathias, ''Politique de Cassandre - Manifeste pour une écologie radicale'', [[Sang de la Terre]] (La pensée écologique), 2009</ref>{{Refins}}. Dans un libre-propos récemment publié<ref>« Droit libéral de l'environnement ou droit républicain de la nature ? », Lettre de la Mission de recherche « Droit et Justice » {{N°|33}} (Automne-Hiver 2009-2010), p. 2</ref>, ce chercheur indépendant affirme que la conception juridique mise en œuvre dans le texte du « [[Grenelle 2]] » correspond à un affaiblissement volontaire du pouvoir légal républicain, entraînant la toute-puissance du modèle économique au détriment du politique. Prenant appui sur l'emploi des termes « [[devoir]] », « [[pouvoir (sciences sociales)|pouvoir]] », « [[gouvernement]] » et « [[gouvernance]] », il montre que l'expression même de la loi est fondée sur des études de cas, qui sont contraires à l'exigence républicaine d'une loi générale, ce qui empêche une véritable protection environnementale.
Certains linguistes, quant à eux, critiquent vivement l'incohérence étymologique et syntaxique de la locution « Grenelle environnement » et des [[néologisme]]s qui en ont été tirés et sont promus sans clairvoyance lexicale par le ministère de tutelle de ces rencontres : « intranelle » (intranet du Grenelle) et « grenellocompatible » (compatible avec les orientations des rencontres sur l'environnement){{Référence nécessaire}}.
 
Un autre chercheur indépendant, Jean-Christophe Vignal, après avoir remis en cause la référence à l'environnement dans la lignée du philosophe Arne Naess, critiquant notre façon de voir le monde comme une fonction qui regarde vers l'homme ou comme 'une ressource propre à alimenter les chaudières sans fin de nos sociétés' s'en prend à l'expression même du Grenelle. Dans son blog http://economiedurable.over-blog.com/article-contre-l-environnement-contre-le-grenelle-41561648.html il rappelle que "« les historiques Accords de Grenelle ont scellé la fin de la part la plus riche de la révolte de Mai 68, celle qui voulait la qualité de la vie plus que la quantité, celle qui refusait la société de consommation en proclamant ‘qu’on ne tombe pas amoureux d’un taux de croissance’. Se référer alors à l'expression 'Grenelle' pour afficher la politique écologique de la France et proclamer la nécessité de changer de modèle ne peut dans ces conditions que renvoyer à une gigantesque farce dont l'objectif ne peut être que de promouvoir une société de gaspillage et de domination un peu durable »{{Refnec}}.
Dans le livre ''Politique de Cassandre'', l'essayiste Jean-Christophe Mathias montre en quoi le « Grenelle de l'environnement » serait une imposture, dans la droite ligne des textes et conventions nationales et internationales sur l'environnement<ref>Jean-christophe Mathias, ''Politique de Cassandre - Manifeste pour une écologie radicale'', [[Sang de la Terre]] (La pensée écologique), 2009</ref>. Dans un libre-propos récemment publié<ref>« Droit libéral de l'environnement ou droit républicain de la nature ? », Lettre de la Mission de recherche « Droit et Justice » {{N°|33}} (Automne-Hiver 2009-2010), p.2</ref>, ce chercheur indépendant affirme que la conception juridique mise en œuvre dans le texte du « [[Grenelle 2]] » correspond à un affaiblissement volontaire du pouvoir légal républicain, entraînant la toute-puissance du modèle économique au détriment du politique. Prenant appui sur l'emploi des termes « [[devoir]] », « [[pouvoir]] », « [[gouvernement]] » et « [[gouvernance]] », il montre que l'expression même de la loi est fondée sur des études de cas, qui sont contraires à l'exigence républicaine d'une loi générale, ce qui empêche une véritable protection environnementale.
Un autre chercheur indépendant, Jean-Christophe Vignal, après avoir remis en cause la référence à l'environnement dans la lignée du philosophe Arne Naess, critiquant notre façon de voir le monde comme une fonction qui regarde vers l'homme ou comme 'une ressource propre à alimenter les chaudières sans fin de nos sociétés' s'en prend à l'expression même du Grenelle. Dans son blog http://economiedurable.over-blog.com/article-contre-l-environnement-contre-le-grenelle-41561648.html il rappelle que "les historiques Accords de Grenelle ont scellé la fin de la part la plus riche de la révolte de Mai 68, celle qui voulait la qualité de la vie plus que la quantité, celle qui refusait la société de consommation en proclamant ‘qu’on ne tombe pas amoureux d’un taux de croissance’. Se référer alors à l'expression 'Grenelle' pour afficher la politique écologique de la France et proclamer la nécessité de changer de modèle ne peut dans ces conditions que renvoyer à une gigantesque farce dont l'objectif ne peut être que de promouvoir une société de gaspillage et de domination un peu durable.
 
Du côté de la presse libertaire, les critiques ont également été radicales. Ainsi ''[[CQFD (journal)|CQFD]]'' en évoquant les « Gros nuls de l'environnement » ajoute : « (…) c'est une logique économique qui nous tue. Dans ce cadre-là, les nouvelles stars du « Sauvons la planète » ne peuvent faire mieux que nous concocter une dictature « verte » où les riches paieront pour avoir le droit de polluer et de manger bio, pendant que les pauvres hériteront d'un inframonde bardé de prohibitions, de pénuries et d'aliments synthétiques. »<ref>''[[CQFD (journal)|CQFD]]'', n° 49, octobre 2007, {{p.}}8.</ref>.
 
L'association [[Association pour la taxation des transactions pour l'aide aux citoyens|ATTAC]] a tenu à noter dans un communiqué : « Il n’est pas question que le processus du Grenelle de l’environnement entérine ce que M. Sarkozy et le MEDEF en attendent : une dépolitisation de l’écologie politique et une instrumentalisation de l’environnemental contre le social. »<ref>[http://www.france.attac.org/spip.php?article7670 Communiqué du 29 octobre 2007]</ref>.
 
=== Les désaccords entre acteurs du Grenelle ===
Les principaux sujets de dissensus (reconnus par le rapport général) et sujets non-validés ou mis en attente par le gouvernement et/ou le président de la République sont :
* le [[Énergie nucléaire|nucléaire]]. Le rapporteur général et le président de la République dans son discours ont insisté sur le fait que la France devait développer les énergies renouvelables, mais ne pouvait pas se passer du nucléaire.
* les [[OGM]]
* les [[agro-biocarburant]]s. Le Gouvernement n'a pas tranché sur ce point, mais il a commandé à l'[[ADEME]] en accord avec le groupe 1 du grenelle une expertise « pour faire le point sur les qualités et défauts environnementaux » des agro-biocarburants, tout en annonçant une intensification de la recherche et du développement de pilotes industriels sur les biocarburants dit de seconde génération. Le groupe de travail étudiera le « plan biocarburants » français au vu du résultat de ces études avant le 1{{er}}date-|1 février 2008}}<ref>Source : Agence de presse, 26 oct 2007</ref>, ce qui laisse peu de temps à l'Ademe pour réunir des données indépendantes sur l'[[Analyse du cycle de vie|ACV]] et impacts secondaires ou collatéraux des différents agro-biocarburants.
* la réduction de vitesse sur les routes et autoroutes.
* le sujet des pesticides, qui a été traité mais avec des réserves importantes ; le président reprenant l'idée de diminuer leur usage, mais « si possible » et si l'on propose des alternatives.
 
=== Critique économique de la critique écologique ===
À l'opposé de ces critiques, [[Éric Le Boucher]], rédacteur en chef du journal ''[[Le Monde]]'' chargé des questions économiques a critiqué le « [[malthusianisme]] » des associations écologistes, estimant que les mesures prônées par les associations écologistes menaçaient et la croissance et l'environnement au nom d'un refus du progrès scientifique. Il écrit ainsi : « L’alliance objective entre un ministre incompétent en la matière, mais en mal d’exposition médiatique, et les militants écologistes professionnels du tam-tam » [aurait pu aboutir] à « une vague de propositions destinées à montrer que la France est le phare vert de l’humanité polluée, bien symboliques, bien morales, mais plus antiéconomiques les unes que les autres »<ref>[[Éric Le Boucher]], in ''Le Monde'', 30 septembre 2007</ref>...
 
Selon une étude d'économistes du Trésor, l'effet du Grenelle sur la croissance serait négatif à partir de 2020.
 
=== Critiques sur l'application du Grenelle ===
Le {{date-|22 octobre 2010}}, trois ans après le discours du président de la république en appelant au « new deal écologique », une dizaine d'associations (dont [[Greenpeace]], [[World Wide Fund for Nature|WWF]] et la [[Ligue pour la protection des oiseaux|LPO]]) impliquées dans le processus publient un « bilan du Grenelle » dans lequel elles dénoncent l'absence d'applications concrètes et l'abandon des « mesures efficaces »<ref>{{article|langue=|prénom1=|nom1=|lien auteur1=fr|titre=Le "new deal" écologique promis n'a pas eu lieu, dénoncent des associations|périodique=[[Le Monde]]|lien périodique=Le Monde|volume=|numéro=|jourdate=23|mois=octobre|année=-10-2010|pages=|issn=|url texte=https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/22/le-new-deal-ecologique-promis-n-a-pas-eu-lieu-denoncent-des-associations_1430125_3244.html|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://www.rac-f.org/Grenelle-de-l-environnement-3-ans.html |titre=Grenelle de l'environnement : 3 après, le bilan |auteur= |année= |site=www.rac-f.org |éditeur=Réseau Action Climat France |en ligne ledate=22 octobre -10-2010 |consulté le=23 octobre -10-2010}}</ref>.
 
== ADEME ==
L’[[ADEME]] a été associée à 2 des 6 groupes de travail (sur le changement climatique et l’énergie, et sur la croissance écologique) de même qu'à l’intergroupe « Déchets ». L'Agence a ensuite été maître d’œuvre de 4 comités opérationnels en tant que chef de projet : sur les énergies renouvelables, la rénovation du bâti existant, l’agriculture et l’[[éco-fonctionnalité]] (Vendre un service ou l’usage d’un bien plutôt que ce bien lui-même).
 
Fin 2008, le projet de « loi Grenelle » confie de nouvelles missions à l’ADEME qui devrait devenir un des « ''opérateurs de la transition environnementale'' », via notamment :
* un '''fonds démonstrateur''', devant faciliter la phase d’industrialisation (400 millions d’euros prévus sur 4 ans, à comparer aux 50 millions de R&D de 2008) mais pas de poste supplémentaire prévu.
* un '''fonds Chaleur''' initié en {{date-|décembre 2008}}, doté d'1 milliard € pour 2009-2011<ref>[http://www.batiactu.com/edito/fonds-chaleur-un-an-apres-24270.php Source : communiqué Bati-Actu ](20 oct 2009)</ref>, destiné aux entreprises (industrie, tertiaire, agriculture) pour développer la « ''chaleur renouvelable'' », les [[réseaux de chaleur]], la valorisation de la [[biomasse (énergie)|biomasse]] et de la chaleur d'[[Incinérateur de déchets|usine d’incinération]] (330 millions d'€ prévus sur 3 ans). Ce Fonds fait partie des 50 mesures en faveur des énergies renouvelables annoncé par le ministre de l’Écologie. Il sera accessible via des appels à projet.
* le soutien aux '''plans Déchets''', avec 318 millions d'€ prévus pour 3 ans pour la prévention, le traitement et le recyclage. La taxe générale sur les activités polluantes ([[TGAP]]) sur la mise en [[décharge (déchet)|décharge]] et d’une nouvelle [[TGAP]] pour la prévention des déchets''{{refnec}}.
L’Ademe travaillera aussi (appels à projet, évaluations) sur les bio ou agro-carburants, les véhicules plus efficients, le « captage et [[stockage du carbone]] » (CSC) et la réduction de la [[pollution lumineuse]], avec un budget de soutien pour la communication. Par contre le domaine des [[sites et sols pollués]] verrait son budget diminuer (11 millions € en 2009 contre 15 millions en 2008).
 
La loi [[Grenelle I]] de 2009, avec un temps de retard sur pas mal d'autres pays européens<ref name=Kote/>, a défini [[Grenelle I#Mesures dans le domaine des déchets|en particulier en ce domaine 3 objectifs]] d'avenir :
== Notes et références ==
* Responsabiliser les producteurs, de la conception du produit à sa fin de vie, comme l'avait réclamé Amorce, association regroupant des collectivités locales<ref name=Kote>"La France se met à l'heure de la valorisation de ses déchets" par Gilles Van Kote dans ''Le Mnde'' du 8 octobre 2008 [https://www.lemonde.fr/planete/article/2008/10/08/la-france-se-met-a-l-heure-de-la-valorisation-de-ses-dechets_1104330_3244.html]</ref>, afin de réduire la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant pendant cinq ans, alors qu'elle atteignait 430 kilos par habitant et par an<ref name=Kote/> ;
* Atteindre un taux de recyclage de 35 % en 2012 et 45 % en 2015<ref name=Kote/> ;
* Diminuer de 15 % d’ici à 2012 la quantité de déchets partant en incinération, en enfouissement et en stockage<ref name=Kote/>.
 
L’Ademe travaillera aussi (appels à projet, évaluations) sur les bio ou agro-carburants, les véhicules plus efficients, le « captage et [[stockage du carbone]] » (CSC) et la réduction de la [[pollution lumineuse]], avec un budget de soutien pour la communication. Par contre, le domaine des [[sites et sols pollués]] verrait son budget diminuer (11 millions € en 2009 contre 15 millions en 2008).
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== VoirNotes aussiet références ==
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== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
* Collectif, ''Pour repolitiser l'écologie'', Actes du contre-Grenelle, Paragon/Vs, 2007.
* Conférence enregistrée (restitution de l'ensemble de la captation sonore du Contre-Grenelle de l'environnement) : [http://www.passerellesud.org/CGE.1.html Contre-Grenelle de l'Environnement], [http://www.passerellesud.org/ Passerellesud.org], {{date-|octobre 2007}}
* [http://www.ecologiste.org/contents/fr/p96.html Dossier « Grenelle de l'environnement », L'Écologiste, {{n°|24}}, octobre-décembre 2007, {{p.| 20-48}}.]
* Jean-Christophe Mathias, »Politique de Cassandre - Manifeste républicain pour une écologie radicale«, éditions du [[Sang de la Terre]], 2009
* Bomstein, Dominique. Dossier : '' Les chantiers du Grenelle : des pionniers témoignent'', in :'' Environnement magazine-Décision environnement'' n° de revue 1693 du 01/12/2010, {{p.|48-113}} (3 ans après le Grenelle, 75 témoignages sur l'agriculture, le bâtiment, la biodiversité, les déchets, l'eau, l'énergie, la gouvernance et les transports.
 
Ligne 237 ⟶ 235 :
* [[Démocratie participative]]
* [[Schéma régional de cohérence écologique]]
* [[Plan de restauration]]
* [[Réintroduction]]
* [[Trame noire]]
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=== Liens externes ===
* [http://www2.ademe.fr/servlet/getBin?name=D43B973704BB7A8F2806A1FCA2495CD11244122407037.pdf#siege « Regard de l'ADEME sur le Grenelle 2 » ; Projet de loi « ''Engagement National pour l’Environnement'' »], {{date-|mai 2009}}.
* [http://www.appanpc.fr/doc/Actualites/Articles/A_181207.pdf Les associations et la taxe carbone], point de vue des experts de L'Alliance pour la Planète, groupement d'ONG environnementales
* Observatoire Régional des Déchets d'Ile-de-France (ORDIF) [http://www.ordif.com/public/fiche/grenelle-de-l%E2%80%99environnement.html?rub=14352&id=14782 page dédiée au Grenelle] reprenant les principaux documents du Grenelle de l'environnement relatifs à la question des déchets.
* pour une critique de l'expression 'Grenelle de l'environnement', http://economiedurable.over-blog.com/article-contre-l-environnement-contre-le-grenelle-41561648.html
 
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