« Conférence des évêques de France » : différence entre les versions
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Les évêques des [[Territoire d'outre-mer (France)|territoires d'outre-mer]] (TOM), qui relèvent de la [[Conférence épiscopale du Pacifique]], ainsi que certains supérieurs d'ordres religieux, participent aux débats mais n'ont qu'un rôle consultatif.
La conférence est représentée à la [[Commission des épiscopats de l'Union européenne|Commission des épiscopats de l’Union européenne]] (COMECE)<ref>{{
== Histoire ==
=== Les assemblées du clergé ===
La Conférence des évêques de France a été créée lors de sa première assemblée plénière, du 18 au 20 mai [[1964]]<ref>Kristell Loussouarn, « État des sources sur le Concile Vatican II dans les fonds conservés au Centre national des archives de l’Église de France (CNAEF) », Chrétiens et sociétés [En ligne], 17 | 2010, mis en ligne le 12 juillet 2011, consulté le 24 décembre 2012. URL : <nowiki>http://chretienssocietes.revues.org/2837</nowiki> ; {{DOI|10.4000/chretienssocietes.2837}}</ref>.▼
Du {{s mini-|XVI}} au {{s-|XVIII}}, les [[Assemblée du clergé|assemblées du clergé]] réunissent périodiquement les députés du clergé. En 1811, Napoléon convoque le [[Concile de Paris (1811)|concile de Paris]]<ref>{{Chapitre|auteur1=Christian Sorrel|titre chapitre=L’Assemblée des cardinaux et archevêques de France|sous-titre chapitre=Naissance d'une institution (1919-1928)|auteurs ouvrage=Valentin Favrie, Charles Mercier et Christian Sorrel|titre ouvrage=Cent ans de gouvernement de l’Église catholique en France|sous-titre ouvrage=De l’Assemblée des cardinaux et archevêques à la Conférence des évêques (1919-2019)|lieu=Rennes|éditeur=Presses universitaires de Rennes|année=2022|isbn=978-2-7535-8264-4|lire en ligne=https://books.openedition.org/pur/163269|passage=17-36}}.</ref>, mais l'expérience ne sera pas reconduite, condamnée par les dissensions entre le pouvoir napoléonien et le pape [[Pie VII]]. En outre, selon [[Christian Sorrel]], {{citation|le cadre concordataire interdit toute concertation nationale}}{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 2}}.
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Trois [[Assemblée plénière de l'épiscopat français|assemblées plénières de l'épiscopat français]] se tiennent à la demande du pape [[Pie X]] en mai 1906, septembre 1906 et janvier 1907, dans le contexte de la [[loi de séparation des Églises et de l'État]]. D'après Christian Sorrel, les conflits au sein de l’Épiscopat français, ainsi que les {{citation|divergences entre les choix de sa majorité et les options du Saint-Siège}}, motivent le pape à ne pas renouveler l'expérience{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 2}}.
=== L'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) ===
En 1914, les cardinaux français, à la recherche d'un cadre de concertation, décident de se réunir une fois par an, mais le déclenchement de la [[Première Guerre mondiale]] met un coup d'arrêt à cette initiative. En 1919, [[Louis-Joseph Luçon]] relance le projet de rencontre des cardinaux français et, conseillé par le pape [[Benoît XV]], propose que les archevêques soient également associés à la rédaction d'une [[lettre pastorale]] collective. À l'approche des [[Élections législatives françaises de 1919|élections législatives]], le pape souhaite, avec cette première rencontre des cardinaux et archevêques français, la poursuite du processus de [[Ralliement (catholicisme en France)|ralliement]] des catholiques à la [[Troisième République|République]], afin de favoriser le retour des relations diplomatiques entre le gouvernement français et le Saint-Siège, et d'élaborer un statut légal de l'Église en France{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 3}}. En effet, les catholiques français, qui suivirent en cela les consignes romaines, avaient refusé de constituer les associations cultuelles prévues au niveau communal par la loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905.▼
▲En 1914, les cardinaux français, à la recherche d'un cadre de concertation, décident de se réunir une fois par an, mais le déclenchement de la [[Première Guerre mondiale]] met un coup d'arrêt à cette initiative. En 1919, [[Louis-Joseph Luçon]] relance le projet de rencontre des cardinaux français et, conseillé par le pape [[Benoît XV]], propose que les archevêques soient également associés à la rédaction d'une [[lettre pastorale]] collective. À l'approche des [[Élections législatives françaises de 1919|élections législatives]], le pape souhaite, avec cette première rencontre des cardinaux et archevêques français, la poursuite du processus de [[Ralliement (catholicisme en France)|ralliement]] des catholiques à la [[Troisième République (France)|République]], afin de favoriser le retour des relations diplomatiques entre le gouvernement français et le Saint-Siège, et d'élaborer un statut légal de l'Église en France{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 3}}. En effet, les catholiques français, qui suivirent en cela les consignes romaines, avaient refusé de constituer les associations cultuelles prévues au niveau communal par la loi de Séparation des Églises et de l’État de 1905.
Le 19 février 1919, les cardinaux et archevêques se réunissent à l'archevêché de Paris, instituant l'[[assemblée des cardinaux et archevêques de France]]. Parmi les dix-huit prélats convoqués, douze sont présents, six absents. La rédaction de la lettre pastorale collective est difficile : après de longues discussions<ref group=Note>Le document est publié en juin 1919.</ref>, les cardinaux et archevêques parviennent finalement à un compromis, mais le document déçoit les milieux catholiques français{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 4}}.
À l'issue de la rencontre de février 1919, les prélats affichent leur volonté de renouveler la démarche chaque année, ce que le Saint-Siège accepte, tout en imposant l'ordre du jour pour la rencontre de 1920. Dès 1921, l'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) choisit elle-même les thèmes qui sont abordés en session, mais l'institution reste sous l'étroite surveillance de Rome{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 5}}. Par exemple, le procès-verbal de la réunion est soumis au préalable à l'approbation du Saint-Siège avant toute diffusion{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 7}}.
==== Création de la Commission permanente ====
Très rapidement, l'ACA met en place des structures pérennes : une commission permanente, {{citation|chargée de préparer la réunion annuelle en consultant les métropolitains et, par eux, tous les évêques, sur le programme, puis de suivre la rédaction et la diffusion du procès-verbal}}{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 7}}, est instituée en 1921, puis en 1922, une commission de l'enseignement, incluant des évêques{{sfn|Sorrel|2022|loc=§ 8}}.
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L'assemblée des cardinaux et archevêques (ACA) organise quatre Assemblées plénières de l'épiscopat français en 1951, 1954, 1957 et 1960, mais on peut aussi noter la tenue de sept conférences épiscopales, non plénières, en [[zone libre]], à Lyon, de 1940 à 1942, parallèlement aux assemblées des cardinaux et archevêques de [[zone occupée]], à Paris.
==== Création du Secrétariat de l'Épiscopat ====
Le poste de « directeur du secrétariat de l'épiscopat »<ref group=Note>Ce poste prendra plus tard le titre de « secrétaire général de l'épiscopat »</ref> est créé en 1945 par l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France{{sfn|Favrie|2022}}, qui le confie à [[Henri Alexandre Chappoulie]]{{sfn|Favrie|2022}}. Ce poste est ensuite occupé par [[Jean-Marie Villot]] de 1950 à 1959, et [[Liste des évêques du Mans#Époque contemporaine|Julien Gouet]] de 1960 à 1966{{sfn|Favrie|2022}}.▼
▲Le poste de « directeur du secrétariat de l'épiscopat »<ref group=Note>Ce poste prendra plus tard le titre de « secrétaire général de l'épiscopat ».</ref> est créé en 1945 par l'Assemblée des cardinaux et archevêques de France{{sfn|Favrie|2022}}, qui le confie à [[Henri Alexandre Chappoulie]]{{sfn|Favrie|2022}}. Ce poste est ensuite occupé par [[Jean-Marie Villot]] de 1950 à 1959, et [[Liste des évêques du Mans#Époque contemporaine|Julien Gouet]] de 1960 à 1966{{sfn|Favrie|2022}}.
En novembre 2003, il est décidé d'organiser désormais deux assemblées plénières par an au lieu d'une seule<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France|titre=La réforme (2002-2005) de la Conférence des évêques de France|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/368547-la-reforme-de-la-conference-des-eveques-de-france/|date=2004/11/06|site=eglise.catholique.fr|consulté le=3 octobre 2024}}.</ref>. Cette réforme a pour but de rééquilibrer les pouvoirs entre le Conseil permanent et l'assemblée plénière<ref>{{article|auteur=[[Laurent Grzybowski]] |url = http://www.lavie.fr/archives/2004/05/06/assemblee-extraordinaire-de-lourdes-les-eveques-de-france-demenagent,5017803.php |titre= Les évêques de France déménagent|périodique = La Vie |numéro = 3062 |date= 6 mai 2004}}.</ref>.▼
==== Réforme de 1951 ====
[[Éric de Moulins-Beaufort]] est élu président de la conférence des évêques de France le {{date|3 avril 2019}}<ref>{{Article |titre=Monseigneur de Moulins-Beaufort, un nouveau chef de file pour l'Église de France|url=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2019/04/03/01016-20190403ARTFIG00115-mgr-de-moulins-beaufort-un-nouveau-chef-de-file-de-l-eglise-de-france.php|périodique = Le Figaro |date=2019-04-03|consulté le=2019-04-03}}</ref> en remplacement de [[Georges Pontier]].▼
==== Installation des services du Secrétariat de l'Épiscopat au 106, rue du Bac ====
=== La Conférence épiscopale française ===
==== Naissance ====
▲La Conférence des évêques de France a été créée lors de sa première assemblée plénière, du 18 au 20 mai [[1964]]<ref>Kristell Loussouarn, « État des sources sur le Concile Vatican II dans les fonds conservés au Centre national des archives de l’Église de France (CNAEF) », Chrétiens et sociétés [En ligne], 17 | 2010, mis en ligne le 12 juillet 2011, consulté le 24 décembre 2012. URL : <nowiki>http://chretienssocietes.revues.org/2837</nowiki> ; {{DOI|10.4000/chretienssocietes.2837}}</ref>.
==== Révision des statuts ====
==== Réforme de 1994 ====
==== Réforme de 2005 ====
▲En novembre 2003, il est décidé d'organiser désormais deux assemblées plénières par an au lieu d'une seule<ref>{{Lien web |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France|titre=La réforme (2002-2005) de la Conférence des évêques de France|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/368547-la-reforme-de-la-conference-des-eveques-de-france/|date=2004/11/06|site=eglise.catholique.fr|consulté le=3 octobre 2024}}.</ref>. Cette réforme a pour but de rééquilibrer les pouvoirs entre le Conseil permanent et l'assemblée plénière<ref>{{article|auteur=[[Laurent Grzybowski]] |url =
==== Installation de la Conférence au 58, avenue de Breteuil ====
▲[[Éric de Moulins-Beaufort]] est élu président de la conférence des évêques de France le {{date|3 avril 2019}}<ref>{{Article |auteur=Jean-Marie Guénois|titre=Monseigneur de Moulins-Beaufort, un nouveau chef de file pour l'Église de France|url=
==== Réforme de 2023 ====
Destiné à faire des économies dans un contexte financier défavorable, un projet de réforme avait été rejeté en 2018 par les évêques en assemblée plénière.
Depuis 2021, la Conférence épiscopale planche sur une nouvelle réforme des structures. Après un an et demi de travail, le contenu de celle-ci est validé par les évêques en Assemblée plénière de Lourdes de mars 2023<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France|titre=Assemblée plénière des évêques de France des 30 et 31 mars|sous-titre=élections et votes des évêques|date=2023/03/31|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-mars-2023/539869-assemblee-pleniere-des-eveques-de-france-des-30-et-31-mars-elections-et-votes-des-eveques/|consulté le=15 octobre 2024}}.</ref>. La réforme envisage un renforcement du rôle des provinces ecclésiastiques, et un allègement de la structure nationale. En effet, les services nationaux disparaissent, remplacés par des pôles missionnaires et des pôles dits supports<ref group=Note>Selon Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence épiscopale, {{citation|chaque pôle sera animé par une instance d’orientation et de suivi composée d’un évêque élu par l’assemblée, d’un secrétaire général adjoint coordinateur, et de cinq évêques dont un ou deux membres du conseil permanent et cinq personnes de différents états de vie appelées par le président de l’instance}} (cité par {{article|auteur= Youna Rivallain|titre=Réforme de la CEF|sous-titre=ce qu’ont décidé les évêques à Lourdes|périodique=La Vie|date=2023/03/31|accès url=libre|lire en ligne=https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/reforme-de-la-cef-ce-quont-decide-les-eveques-a-lourdes-87772.php|consulté le=8 octobre 2024}}).</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur=Héloïse de Neuville|titre=La conférence des évêques de France réduit la voilure|périodique=La Croix|date=2023/04/01|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/conference-eveques-France-reduit-voilure-2023-04-01-1201261711|accès url=libre|consulté le=8 octobre 2024}}</ref>{{,}}<ref>{{article|auteur= Sophie Lebrun|titre=À quoi sert la Conférence des évêques de France ?|périodique=La Vie|date=2023/11/03|lire en ligne=https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/a-quoi-sert-la-conference-des-eveques-de-france-91217.php|accès url=libre|consulté le=8 octobre 2024}}</ref>. Les modifications des statuts et du règlement intérieur de la Conférence épiscopale sont votés par les évêques lors de l’Assemblée plénière de novembre 2023<ref>{{Lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Votes des évêques de France en Assemblée plénière de novembre 2023|date=2023/11/08|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-novembre-2023/545973-votes-des-eveques-de-france-en-assemblee-pleniere-de-novembre-2023/|consulté le=15 octobre 2024}}.</ref>, avant d'être transmis à Rome pour ''recognitio'', ou reconnaissance<ref group=Note>Le [[motu proprio]] ''Apostolos suos'' du 27 juillet 1998, qui définit la nature théologique et juridique des conférences épiscopales, dispose que ces dernières élaborent eux-mêmes leurs statuts, mais que ceux-ci doivent obtenir la reconnaissance de Rome ({{lien web|auteur=Jean-Paul II|titre=Sur la nature théologique et juridique des Conférences des éveques|site=vatican.va|date=1998/07/27|nature document=Motu proprio|url=https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/motu_proprio/documents/hf_jp-ii_motu-proprio_22071998_apostolos-suos.pdf|format=pdf|passage=§ 18|consulté le=15 octobre 2024}}).</ref>. Cependant, ces documents n'obtenant pas la reconnaissance de Rome<ref>{{lien web|auteur=Eric de Moulins-Beaufort|titre=Discours de clôture de l’Assemblée plénière de mars 2024|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-mars-2024/550668-discours-de-cloture-de-lassemblee-pleniere-de-mars-2024/|site=eglise.catholique.fr|date=2024/03/22|consulté le=16 octobre 2024}}.</ref>, de nouveaux statuts et un nouveau règlement intérieur, intégrant les remarques du Saint-Siège, sont votés par les évêques en Assemblée plénière de mars 2024, avant d'être présentés à la ''recognitio'' du Siège apostolique<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques (CEF)|titre=Votes des évêques de France en Assemblée plénière de mars 2024|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-mars-2024/550677-votes-des-eveques-de-france-en-assemblee-pleniere-de-mars-2024/|date=2024/03/22|site=eglise.catholique.fr|consulté le=16 octobre 2024}}.</ref>.
== Organisation ==
=== Assemblée plénière ===
L'ensemble des évêques, qui constituent la Conférence, se réunit deux fois par an à [[Lourdes (Hautes-Pyrénées)|Lourdes]]<ref group=Note>Selon le canon 453, le Code de droit
Le président et le vice-président de l'assemblée sont élus pour trois ans<ref>{{Lien web |langue=français|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=L’histoire de l’Assemblée plénière des évêques de France|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/assemblee-pleniere-de-novembre-2022/448358-lhistoire-de-lassemblee-pleniere/|date=2017/10/31|site=eglise.catholique.fr|consulté le=4 octobre 2024}}</ref>.
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=== Secrétariat général ===
C'est l'organe de liaison entre les différents services de l'[[Église catholique romaine en France]]. Il prépare également les travaux, et assure concrètement l'exécution des décisions de l'assemblée{{sfn|id=CIC 1983|texte=Code de droit canonique de 1983|loc=canon 458}}
=== Commissions et comités ===
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== Maison de la Conférence épiscopale de France ==
Acquis
La chapelle Saint-François-de-Sales, bâtie dans les années 1930, est constituée de deux [[nef|nefs]] perpendiculaires<ref group=Note>La plus grande des nefs était destinée au public et l'autre, aux religieuses ({{Harvsp|DpmaisonCEF2007|p=5}}).</ref> se rejoignant au niveau du [[Chœur (architecture)|chœur]]. La nef principale, dont les piliers sont décorés de chapiteaux sculptés, est parcouru d'un [[chemin de croix]] en [[bas-relief]]. Ses extrémités sont percées de [[Baie (architecture)|baies]] en force d'ogives, dont les fenêtres, hautes, sont ornementées de [[Vitrail|vitraux]] à losanges. Le chœur, de plan carré ou cruciforme, est plus haut que les nefs. Il est couvert d'une [[voûte]] segmentaire, un [[arc surbaissé]], sur [[Pendentif (architecture)|pendentif]]. Le plafond est percé d'une rosace à [[châssis]] ouvrants et de la [[Lanterne (architecture)|lanterne]] d'une ouverture zénithale, jouant le rôle de [[Conduit de lumière|puits de lumière]]{{sfn|id=DpmaisonCEF2007|texte=DpmaisonCEF 2007|p=5}}.
Réaménagée suivant le plan de l'architecte d'intérieur Florence Cosse{{sfn|id=DpmaisonCEF2007|texte=DpmaisonCEF 2007|p=13}}, qui dispose l'assemblée autour de l'[[Ambon (meuble)|ambon]], et place l'autel « bleu profond » sous la coupole, où la grande croix dorée contraste avec les pierres, les briques et l'enduits de chaux<ref>{{article|auteur = Isabelle Renaud-Chamska |url = https://www.lavie.fr/archives/2007/3235/64997|accès url=payant|titre = La « chambre haute » des évêques de France |périodique = La Vie |numéro = 3235 |date= 30 août 2007|consulté le=4 octobre 2024}}.</ref>, elle peut désormais accueillir une centaine de personnes{{sfn|id=DpmaisonCEF2007|texte=DpmaisonCEF 2007|p=6}}.
== Actions et prises de position ==
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En 1991, la conférence des évêques de France publie le ''[[Catéchisme pour adultes]]''.
Après la promulgation de la ''Ratio fundamentalis institutionis sacerdotalis'' par la [[Congrégation pour le clergé]] en 2016, qui est un nouveau document pour la formation des futurs prêtres, la CEF travaille à une déclinaison applicable aux séminaires et lieux de formation des prêtres en France<ref>{{Article |langue=fr-FR |auteur=Malo Tresca|titre=Les évêques repensent l’avenir des séminaires |périodique=La Croix |date=2021-03-23
=== Évangélisation ===
À la suite du rapport ''Proposer la foi dans la société actuelle'' de [[Claude Dagens]], publié en 1994, la conférence des évêques de France publie en novembre 1996 la ''Lettre aux catholiques de France''<ref>{{lien web|auteur=[
Le {{date-|7 novembre 2013}}, la CEF lance le site ''jesus.catholique.fr''<ref>{{Lien web |langue=fr |auteur institutionnel=
=== Mariage, famille et filiation ===
La CEF s'exprime sur des sujets liés à la famille, la parentalité, le mariage ou la filiation, en s'alignant sur l'enseignement de l'Église.
Après que plusieurs évêques ont individuellement déploré l’absence d’un véritable débat sur l'ouverture du [[Mariage entre personnes de même sexe en France|mariage aux personnes de même sexe]], la CEF élabore un document de réflexion intitulé ''Élargir le mariage aux personnes de même sexe ? Ouvrons le débat !''<ref>{{
En novembre 2012, anticipant la réforme annoncée du mariage en France, le [[André Vingt-Trois|cardinal Vingt-Trois]] (alors président de la CEF) encourage les catholiques à {{citation|se manifester}} pour qu’ils apportent au débat national leur contribution réfléchie<ref>{{Article
=== Avortement et euthanasie ===
La Conférence des évêques de France exprime régulièrement son opposition à l'[[interruption volontaire de grossesse]], en publiant, ou en relayant différents textes et documents qui expliquent les raisons de la position de l'Église à ce sujet<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Textes et documents de référence sur l'avortement |url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-bioethique/science-et-ethique/372364-textes-et-documents-de-reference-sur-lavortement/ |site=
En septembre 2015, alors que le gouvernement français s'apprête à libéraliser davantage le recours à l'avortement, la CEF publie un communiqué signé par son porte-parole [[Olivier Ribadeau Dumas]], qui entend rappeler
La CEF est également opposée à l'[[euthanasie]], préférant une meilleure assistance aux personnes en fin de vie. En 2018, lors de l'Assemblée plénière des évêques, la CEF réaffirme son « opposition éthique » à un changement de la loi permettant l'euthanasie et l'assistance médicale au suicide. Les évêques de France publient une déclaration pour défendre « l'urgence de la fraternité ! », et appellent les catholiques à prendre part « sereinement » aux débats<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Fin de vie : oui à l’urgence de la fraternité !|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/454305-fin-de-vie-oui-a-lurgence-de-fraternite/|nature document=déclaration|site=eglise.catholique.fr|date=2018/03/22|consulté le=8 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=fr |auteur=Agnès Leclair|titre=Les évêques de France en appellent à
=== Solidarité internationale ===
La Conférence des évêques de France a donné mandat au [[CCFD-Terre solidaire|CCFD-Terre Solidaire]] afin de mobiliser la solidarité des chrétiens en faveur des plus pauvres et démunis des pays du Sud et de l'Est.
Le 14 mars 2017, la Conférence des évêques de France, représentée par son vice-président [[Pascal Delannoy]], [[évêque]] de [[Diocèse de Saint-Denis|Saint-Denis]], a co-signé à l'[[Palais de l'Élysée|Elysée]] un protocole d'accueil en faveur des réfugiés permettant à 500 syriens de quitter les camps de réfugiés du Liban et de gagner la France par avion<ref>
=== Accompagnement des pauvres et exclus ===
La CEF attire régulièrement l'attention sur l'[[Crise migratoire en Europe|accueil des migrants]], l'accompagnement des personnes vulnérables dans la société française, en particulier les plus [[Pauvreté|pauvres]] et exclus.
Le mouvement [[Diaconia 2013]] et les rassemblements suscités font partie de la sensibilisation menée par l'[[Église catholique en France]] au sujet de la lutte contre la pauvreté sociale. La CEF a invité toutes les paroisses à faire écrire aux fidèles un « livre des merveilles » et un « livre des fragilités », pour découvrir les merveilles dans les personnes les plus vulnérables. Un rassemblement national a été organisé à [[Lourdes]] (lieu de l'assemblée plénière de la CEF), du 9 au {{date-|11 mai 2013}}, avec pour objet de partager les démarches mises en place en faveur des personnes pauvres, ou vivant des situations d'exclusion sociale. ''Diaconia 2013'' a été la « grande cause des [[diocèse]]s de France »<ref name="Bataille">{{article|auteur = Joséphine Bataille |titre= Soin des pauvres, grande cause des diocèses de France |périodique = La Vie |date= 18 janvier 2011|url = https://www.lavie.fr/christianisme/eglise/soin-des-pauvres-grande-cause-des-diocegraveses-de-france-44104.php|accès url=libre|consulté le=2024/10/04}}.</ref>.
La démarche de ''Diaconia'' consiste à refuser la spécialisation de la charité, afin de généraliser la pratique à toutes les personnes, et montrer qu'elle n'est pas réservée aux [[Diacre (catholicisme)|diacre]]s ou aux associations de solidarité. Ce projet a notamment rassemblé, en mai 2013<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=«La Croix» donne la parole aux plus pauvres. Diaconia 2013.
=== Handicap et personnes malades ===
La Conférence des évêques de France soutient différentes initiatives en faveur des personnes handicapées, ou malades, et ce par différentes actions.
En 2021, la CEF souhaite améliorer davantage la place des personnes handicapées dans l’Église en France, et s'associe avec la revue ''Ombres & Lumière'' (magazine chrétien du handicap et de la fragilité), laquelle réalise une enquête auprès des catholiques français, afin d'identifier de nouvelles actions nécessaires<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Eglise et handicap : les résultats de l'enquête |url=https://www.och.fr/eglise-et-handicap-les-resultats-de-lenquete/ |site=Fondation OCH |date=2021-09-03 |consulté le=2021-11-17}}.</ref>.
=== Bioéthique ===
Attachée à la « dignité de la personne humaine », la CEF travaille à une participation active de l'Église de France aux [[États généraux (bioéthique)|États généraux de la bioéthique]], et comprend officiellement un groupe de travail bioéthique<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Jean-Marie Guénois|auteur2=Agnès Leclair|titre=PMA
La CEF est favorable à la [[procréation médicalement assistée]] dans des cas très restrictifs<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Assistance médicale à la procréation |url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/eglise-et-bioethique/science-et-ethique/371600-assistance-medicale-a-la-procreation/ |site=Église catholique en France |date=2008-12-09 |consulté le=2021-11-17}}</ref>. La procréation doit avoir lieu dans le mariage, et dans l’acte conjugal compris comme donation mutuelle des conjoints ; de même, l’embryon doit être respecté comme une personne.
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=== Patrimoine culturel ===
La [[Pastorale du tourisme]]<ref name="PRTL">
La CEF décline cette mission en [[France]], première destination touristique mondiale, afin d'accompagner le [[tourisme]] à la découverte du patrimoine religieux. L'idée est de répondre à la recherche spirituelle autant qu'à la curiosité des touristes<ref
=== Dialogue interreligieux ===
En 1969, le père dominicain [[Bernard Dupuy]] fonde le Service national pour les relations avec le judaïsme (SNRJ), qui cherche à favoriser le dialogue avec les autorités juives de France. Depuis 2019, ce service propose deux nouveaux outils au service des relations entre [[Histoire des Juifs en France|juifs]] et chrétiens : un nouveau site internet ''relationsjudaisme.catholique.fr<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Relations avec le judaïsme
En 1975, le père blanc [[Michel Lelong (prêtre)|Michel Lelong]], fonde le Service national pour les relations avec les musulmans (SNRM), qui a pour mission de servir la rencontre entre les responsables catholiques et responsables [[Musulmans de France|musulmans]], et de former et soutenir les catholiques engagés dans ces relations.
=== Écologie et environnement ===
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En 2000, les évêques de France ont publié un document sur « [[le Respect de la Création]] », invitant les chrétiens au civisme écologique.
En 2010, un groupe de travail composé d’évêques, de théologiens et d’experts a présenté un rapport sur les enjeux et les défis en matière d’[[environnement]] et d’[[écologie]]<ref>
Un pôle « Écologie et Société », piloté par Elena Lasida, vise à faire connaître et vivre l’encyclique ''[[Laudato si’]]'' et à développer les initiatives en faveur de la [[sauvegarde de la Création]] dans les diocèses de France. Chaque diocèse est appelé à désigner un référent diocésain à l’écologie intégrale et à créer, pour l’aider, un poste de [[service civique]], en vue de constituer un réseau national<ref>
Du 28 au 31 mars 2017, lors de l'Assemblée plénière de printemps à [[Lourdes]], les évêques réfléchissent aux nouveaux modes de vie liés aux questions écologiques, dans l'esprit de l'encyclique ''[[Laudato si’]]'' du [[pape François]]. Ils publieront par ailleurs à l'issue de leur Assemblée un texte avec comme titre « Pour de nouveaux modes de vie, l’appel de ''Laudato si''' »<ref>{{article|auteur=Loup Besmond de Senneville|date=2017-3-27|périodique=La Croix|url = http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/A-Lourdes-politique-unite-catholiques-programme-eveques-2017-03-27-1200835082|titre= À Lourdes, politique et unité des catholiques au programme des évêques|accès url=libre|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>.
Depuis août 2017, la Conférence des évêques de France porte avec la [[Fédération Protestante de France]], l’[[Assemblée des évêques orthodoxes de France]] et le [[Conseil d'Églises chrétiennes en France]], le label [[Église verte]], qui vise la « conversion écologique » des communautés chrétiennes<ref>{{
Les deux premiers jours de l'assemblée d'automne des évêques de France à Lourdes les 5 et 6 novembre [[2019]], la question de l'[[écologie intégrale]], chère au [[pape François]], est évoquée. Ce thème fédérateur est l'occasion de changer les méthodes de travail afin de faire émerger une [[intelligence collective]] pour une Église plus synodale<ref>Dominique Greiner, « L’écologie intégrale bouscule les méthodes de travail des évêques réunis à Lourdes », 6 novembre 2019, [https://doctrine-sociale.blogs.la-croix.com/lecologie-integrale-bouscule-les-methodes-de-travail-des-eveques-reunis-a-lourdes/2019/11/06/ lire en ligne]</ref>.
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=== Abus sexuels dans l'Église ===
{{Article général|Abus sexuels sur les femmes dans l'Église catholique|Abus sexuels sur mineurs dans l'Église catholique en France}}
La question de la pédophilie dans l'Eglise est abordée pour la première fois en Assemblée à Lourdes en novembre 2000<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Lutter contre la pédophilie|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>, les échanges et les réflexions en plénière amenant l'ensemble des évêques de France à faire une déclaration commune<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Déclaration au sujet de la pédophilie lors de l’ Assemblée plénière de novembre 2000|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/cef/assemblees-plenieres/369019-declaration-au-sujet-de-la-pedophilie-lors-de-l-assemblee-pleniere-de-la-conference-des-eveques-de-france-de-novembre-2000/|site=eglise.catholique.fr|nature document=communiqué de presse|date=2000/11/10|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>.
À la suite notamment des condamnations du prêtre pédophile récidiviste [[Affaire Gérard Mercury|Gérard Mercury]], et de l’évêque [[affaire Pierre Pican|Pierre Pican]] pour ne pas avoir signalé à la justice les [[affaire René Bissey|actes pédocriminels de l'abbé René Bissey]], la CEF crée, en {{date-|novembre 2001}}, le ''Comité consultatif en matière d'abus sur mineurs''. Celui-ci est composé de 11 membres, il est présidé par [[Bernard-Nicolas Aubertin]]. Trois objectifs lui sont fixés : {{citation|Offrir une aide aux victimes ; organiser le suivi des personnes condamnées ; renforcer la formation des acteurs de la pastorale en matière de prévention}}<ref>{{article|url = https://www.lemonde.fr/archives/article/2001/11/10/les-eveques-se-penchent-sur-le-sort-des-pretres-condamnes-pour-pedophilie_243476_1819218.html|titre= Les évêques se penchent sur le sort des prêtres condamnés pour pédophilie|périodique = Le Monde|date= 10 novembre 2001|accès url=payant|consulté le=8 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref>{{ouvrage|auteur =[[Marie-Jo Thiel
La brochure ''Lutter contre la pédophilie, repères pour les éducateurs'' est publiée par la Conférence des évêques de France en 2003 puis elle est rééditée et mise à jour en 2010 et 2017<ref>
Devant la vague de révélations d'affaires de pédophilie impliquant des membres du clergé<ref>{{article|auteur=Bernadette Sauvaget|titre=Pédophilie|sous-titre=une cascade de révélations dans l’Eglise|date=2016/04/29|périodique=Libération|lire en ligne=https://www.liberation.fr/france/2016/04/29/pedophilie-une-cascade-de-revelations-dans-l-eglise_1449446/|accès url=libre|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>, le Conseil permanent de la Conférence épiscopale annonce le 12 avril 2016 la mise en place de nouvelles mesures pour lutter contre la pédophilie<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Lutter contre la pédophilie|sous-titre=nouvelles mesures|url=https://eglise.catholique.fr/conference-des-eveques-de-france/textes-et-declarations/419160-lutter-contre-la-pedophilie-nouvelles-mesures/|date=2016/04/12|nature document=communiqué de presse|site=eglise.catholique.fr|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref> : la création de la Commission nationale d’expertise sur la pédophilie présidée par [[Alain Christnacht]]<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Alain Christnacht nommé Président de la Commission nationale d’expertise sur la pédophilie|date=2016/04/21|url=https://eglise.catholique.fr/espace-presse/communiques-de-presse/419723-alain-christnacht-nomme-president-de-la-commission-nationale-dexpertise-sur-la-pedophilie/|nature document=communiqué de presse|site=eglise.catholique.fr|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>, la fondation de la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP)<ref>{{article|auteur=Loup Besmond de Senneville|titre=Ségolaine Moog, une spécialiste pour lutter contre la pédophilie|périodique=La Croix|date=2016/07/03|accès url=libre|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Religion/Segolaine-Moog-specialiste-adolescence-pour-lutter-contre-pedophilie-2016-07-03-1200773217|consulté=12 octobre 2024}}.</ref>{{,}}<ref group=Note>En 2021, la Cellule permanente de lutte contre la pédophilie (CPLP) devient le Service national pour la protection des mineurs (SNPM). A la suite de la réforme des structures de 2023, le service a été absorbé par le domaine de compétences "Protection des personnes et prévention" ({{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Domaine de compétences Protection des personnes et prévention|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/structure/domaine-de-competences-protection-des-personnes-et-prevention/|consulté le=12 octobre 2024}} au sein du pôle "Acteurs de l’Église" ({{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Pôle Acteurs de l’Église|site=eglise.catholique.fr|url=https://eglise.catholique.fr/guide-eglise-catholique-france/structure/pole-acteurs-de-leglise/|consulté le=2024/10/12}}).</ref> et la mise en place de cellules au niveau des diocèses ou des provinces ecclésiastiques, la création d'un site internet dédié notamment à l'accueil des victimes, luttercontrelapedophilie.catholique.fr<ref>{{lien web|auteur institutionnel=Conférence des évêques de France (CEF)|titre=Le site Lutter contre la pédophilie de la Conférence des évêques de France|url=https://eglise.catholique.fr/sengager-dans-la-societe/lutter-contre-pedophilie/site-lutter-contre-pedophilie-de-conference-eveques-de-france/|site=eglise.catholique.fr|consulté le=12 octobre 2024}}.</ref>, et l'ouverture d'une adresse mail aux victimes.
En {{date-|novembre 2018}}, [[Jean-Marc Sauvé]] est nommé par la Conférence des évêques de France à la tête de la [[Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église]] depuis les années 1950<ref name=":12">{{Article |langue=fr |auteur1= |titre=Pédophilie dans l’Église : Jean-Marc Sauvé prend la présidence de la commission indépendante |périodique=Le Monde.fr |date=13 novembre 2018 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/religions/article/2018/11/13/pedophilie-dans-l-eglise-jean-marc-sauve-prend-la-presidence-de-la-commission-independante_5383075_1653130.html |consulté le=2018-11-16 |pages= }}</ref>, sur la proposition de [[Georges Pontier]]<ref name=":02">{{Article |langue=fr |auteur1=Bénédicte Lutaud, Sixtine Chartier et Sophie Lebrun |titre=Jean-Marc Sauvé, un haut-fonctionnaire pour enquêter sur l'Église |périodique=La Vie.fr |date=13 novembre 2018 |lire en ligne=http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/jean-marc-sauve-un-haut-fonctionnaire-pour-enqueter-sur-l-eglise-13-11-2018-94310_16.php |consulté le=2018-11-16 |pages= }}</ref>.▼
▲En {{date-|novembre 2018}}, [[Jean-Marc Sauvé]] est nommé par la Conférence des évêques de France à la tête de la [[Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église]] depuis les années 1950<ref name=":12">{{Article |langue=fr |auteur1=Cécile Chambraud|titre=Pédophilie dans l’Église : Jean-Marc Sauvé prend la présidence de la commission indépendante |périodique=Le Monde
En novembre 2022, lors de l'assemblée des évêques de France marquée par la question des abus sexuels dans l’Église, un an après [[Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église|le rapport Sauvé]] et la récente révélation des abus sexuels de l'évêque [[Michel Santier]], [[Éric de Moulins-Beaufort]] annonce qu'actuellement onze affaires d'abus concernant des évêques relèvent de la justice civile ou de la justice de l'Église<ref>{{Article |titre= Violences sexuelles : 10 évêques ou anciens évêques « mis en cause » devant la justice civile ou de l'Église | url= https://www.lefigaro.fr/actualite-france/violences-sexuelles-11-eveques-ou-anciens-eveques-mis-en-cause-devant-la-justice-civile-ou-de-l-eglise-20221107 |périodique=Le Figaro |date=2022-11-07 |consulté le=2022-11-07}}</ref>. Il cite notamment le cardinal [[Jean-Pierre Ricard]], ex-président de la Conférence des évêques, qui vient d'avouer un abus sur une mineure de 14 ans quand il était curé à Marseille il y a 35 ans<ref>{{Article|langue=fr|titre=Violences sexuelles : l’Eglise à nouveau dans la tourmente après les confessions du cardinal Ricard|périodique=Le Monde.fr|date=2022-11-08|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/11/08/violences-sexuelles-l-eglise-a-nouveau-dans-la-tourmente-apres-les-confessions-du-cardinal-ricard_6148907_3224.html|consulté le=2022-11-08}}</ref>. Eric de Moulins-Beaufort demande que ceux qui {{Citation|parmi nous (…) se sont rendus coupables d’actes de ce genre le fassent connaître d’eux-mêmes}}. Quelques jours après, [[Jean-Pierre Grallet]], déjà dénoncé par sa victime en décembre 2021, avoue publiquement avoir eu à la fin des années 1980 {{Citation|des gestes déplacés envers une jeune femme majeure, comportement qu['il] regrette profondément}}. Pour Cécile Berne, de l’association de victimes ''Comme une mère aimante'', Jean-Pierre Grallet minimise les faits en employant des termes inappropriés. La Catholique Marie-Hélène Lafage précise « {{Citation|Bonjour chers frères évêques, on va reprendre ensemble : on ne dit pas ''j’ai eu un geste déplacé'', mais ''j’ai commis une agression sexuelle''}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=L’archevêque émérite de Strasbourg reconnaît à son tour une agression sexuelle|périodique=Le Monde.fr|date=2022-11-16|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/11/16/l-archeveque-emerite-de-strasbourg-reconnait-a-son-tour-une-agression-sexuelle_6150191_3224.html|consulté le=2022-11-16}}</ref>.▼
▲En novembre 2022, lors de l'assemblée des évêques de France marquée par la question des abus sexuels dans l’Église, un an après [[Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église|le rapport Sauvé]] et la récente révélation des abus sexuels de l'évêque [[Michel Santier]], [[Éric de Moulins-Beaufort]] annonce qu'actuellement onze affaires d'abus concernant des évêques relèvent de la justice civile ou de la justice de l'Église<ref>{{Article |titre= Violences sexuelles
=== Défense de l'image de la religion ===
La conférence des évêques de France a déploré les scènes {{citation|de
Le metteur en scène de la cérémonie, [[Thomas Jolly]], s'est défendu d'avoir voulu caricaturer qui que se soit<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Cérémonie d'ouverture : Thomas Jolly affirme avoir voulu faire une cérémonie "qui réconcilie" |url=https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20240728-c%C3%A9r%C3%A9monie-d-ouverture-aucune-intention-de-manquer-de-respect-%C3%A0-un-groupe-religieux-dit-le-cojo |site=France 24 |date=2024-07-28 |consulté le=2024-09-10}}</ref>, de même que le co-auteur de la cérémonie d'ouverture, [[Patrick Boucheron]], qui n'a souhaité {{citation|ni blasphème ni moquerie}}. Pour l'historien, la scène du banquet est une manière de lier la Grèce antique à la ville de Paris à travers la figure de Dionysos, ici défini comme le père de [[Sequana (mythologie)|Sequana]], la déesse du fleuve Seine, et le [[Motif (folkloristique)|motif]] du festin des dieux<ref>{{article|auteur1=Gilles Gressani|auteur2=Florian Louis|titre=Oui, ça ira|sous-titre=Une conversation fleuve avec Patrick Boucheron, co-auteur de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024|périodique=Le Grand Continent|date=2024/07/30|lire en ligne=https://legrandcontinent.eu/fr/2024/07/30/oui-ca-ira-une-conversation-fleuve-avec-patrick-boucheron-co-auteur-de-la-ceremonie-douverture-des-jo-de-paris-2024/|consulté le=11 octobre 2024}}.</ref>. Pourtant, ainsi que l'indique Léa Narès, {{citation|rien n’indique ni ne laisse présager une telle relation}} entre Dionysos et Sequana<ref>{{article|auteur=Léa Narès|titre=Un mythe dans le mythe|sous-titre=la réinvention de Sequana, la déesse de la Seine, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024|revue=Antiquipop|date=2024/09/20|lire en ligne=https://antiquipop.hypotheses.org/15487#footnote_4_15487|consulté le=11 octobre 2024|doi=10.58079/12bxw|accès url=libre}}.</ref>.
== Publications ==
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* Depuis 2019 : [[Éric de Moulins-Beaufort]], archevêque de [[Archidiocèse de Reims|Reims]]
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Selon le Code de droit canonique de 1983, l'approbation de la Conférence épiscopale est nécessaire pour qu'un sanctuaire soit qualifié de national{{sfn|id=CIC 1983|Code de droit canonique de 1983|loc=canon 1231}}. Celle-ci est alors seule compétente pour approuver les statuts{{sfn|id=CIC 1983|Code de droit canonique de 1983|loc=canon 1232, § 1}}, qui déterminent {{citation|les buts du sanctuaire, l'autorité du recteur, la propriété et l'administration des biens}}{{sfn|id=CIC 1983|Code de droit canonique de 1983|loc=canon 1232, § 2}}.
== Notes et références ==
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