« Concile de Vienne » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Béguinages et Libre Esprit : Erreur de date. Marguerite Porte fut brûlée vive en place de grève à Paris le 1er juin 1310.
Balises : Modification par mobile Modification par le web mobile
CathSoph (discuter | contributions)
→‎Bibliographie : spam et auto promotion, auteur non médiéviste.
 
(17 versions intermédiaires par 10 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Conciles de Vienne}}
{{Confusion|texte=Ne doit pas être confondu avec les conciles provinciaux de Vienne (vers 892, 1289).}}
{{Infobox Concile
| nom = Concile de Vienne
Ligne 18 :
| canons =
| constitutions =
| précédent = [[PremierDeuxième concile de Lyon]] (12451274)
| suivant = [[Concile de Constance]] (1414-1418)
| ch =
Ligne 27 :
 
== Contexte ==
[[Fichier:Templars on Stake.jpg|thumb|<center>Exécution des [[Ordre du Temple|Templiers]].</center>]]
Le concile de Vienne se situe dans le contexte d'une papauté affaiblie ; le pape [[Clément V]], élu en 1305 grâce aux pressions du roi de France [[Philippe IV de France|Philippe le Bel]], avait dû installer le siège de la [[Papauté d'Avignon|papauté à Avignon]].
 
Après la chute de [[Acre (Israël)|Saint-Jean d’Acred'Acre]], l’l'[[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem|ordre de l’Hôpitall'Hôpital]] s’ests'est replié à [[Royaume de Chypre|Chypre]] pour préparer de nouvelles [[croisade]]s et neutraliser la piraterie. Au contraire, les Templiers se sont repliés en occident et semblent assez peu se soucier de croisades. Cet « oubli de leur vocation à reconquérir la Terre sainte »<ref name="Favier">[[{{ouvrage |libellé= Favier 2006 |langue= fr |auteur1= Jean Favier]], ''|lien auteur1= Jean Favier |titre= Les papes d'Avignon'', |lieu= Paris, |éditeur= Fayard, |date= 2006 |pages= 852 |passage= |isbn= 2213625247 |ean= 978-2213625249 |lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=vp2Ix037ee4C&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false |format= sur ''books.google.fr'' }}.</ref> choque leurs contemporains, et tout particulièrement le roi de France. En 1307, [[Philippe IV de France|Philippe le Bel]], inquiet du pouvoir des Templiers devenus très riches (ils pratiquaient l'usure pourtant interdite) et à qui il devait de l'argent et de l'état des finances royales (une nouvelle fois les caisses étaient vides), prend la décision de détruire l'ordre du Temple. Pour cela, le {{date|13 octobre 1307}}, il décide de ''lancer ses chevaucheurs'' (les courriers royaux) aux quatre coins du royaume pour faire arrêter lors d'un vaste coup de filet tous les [[Ordre du Temple|Templiers]] du royaume. Il s’ests'est passé un mois entre l’envoil'envoi des courriers ordonnant l’arrêtl'arrêt des Templiers et les arrestations, et il ne s’ests'est trouvé personne pour les prévenir, ce qui permet de mesurer leur impopularité<ref name="Favier" />. Lors des premiers interrogatoires, ils avouent sous la [[torture]] tout ce qu'on veut leur faire avouer : reniement du [[Jésus de Nazareth|Christ]], crachat sur la croix, [[idolâtrie]], [[sodomie]], [[simonie]], prévarication, etc.
 
Tout cela se fait sans en référer au [[pape]] de qui, pourtant, ils dépendent. [[Clément V]], ancien archevêque de Bordeaux, qui résidait entre Guyenne et Poitou, surpris par ces arrestations mais ébranlé par la multitude d'aveux, obtenus sous la [[torture]], décrète la [[Bulle pontificale|bulle]] ''[[Pastoralis præminentiæ]]'' qui ordonne l'arrestation de tous les Templiers de la [[Chrétienté]], rappelant ainsi que seul le [[pape]] a le pouvoir de décider de leur sort.
 
Par la bulle ''[[Faciens misericordiam]]'' du {{date|12 août 1308}}, il crée des commissions diocésaines, chargées d'enquêter sur les agissements des Templiers, et des commissions pontificales, chargées de juger l'[[Ordre du Temple]] comme tel. Ces dernières livrerontlivrent leurs rapports lors d'un concile œcuménique convoqué à [[Vienne (Isère)|Vienne]] (sur le [[Rhône]]) en [[1310]], qui discuteradiscute de son sort.
 
== Déroulement du concile ==
 
[[Fichier:Cathedrale.vienne38.01Cathédrale Saint-Maurice (Vienne, 2022).jpegjpg|vignette|droite|<center>La Cathédrale[[cathédrale Saint-Maurice de Vienne]].</center>]]
 
Ce n'est finalement que le {{date-|16 octobre 1311}} que le '''concile de Vienne''', présidé par [[Clément V]], commence ses travaux. 300 évêques et abbés étaient convoqués, mais il n'en vint que 114, surtout italiens et français<ref name="Favier" />. Il se tient dans la [[Cathédrale Saint-Maurice de Vienne|Cathédrale Saint-Maurice]]. Les conclusions des commissions pontificales diffèrent cependant de ce que désire le roi et son gouvernement : l'Ordre du Temple doit être réformé et non aboli. Plusieurs évêques ne sont pas convaincus de la culpabilité des Templiers et penchent dans le même sens. Ils voudraient les entendre se défendre. Ne voulant pas s'opposer ouvertement au roi, [[Clément V]] va atermoyer pendant plusieurs mois.
 
Au printemps [[1312]], les membres du concile apprennent que [[Philippe IV de France|Philippe le Bel]] est à [[Lyon]] avec son armée. Prenant peur, ils acceptent alors tout ce que le pape décrète. Des textes inachevés furent approuvés « en blanc » et remaniés après coup<ref>Yves {{sfn|Chiron, ''Histoire des conciles'', Perrin, |2011, page|p= 135.</ref>}}.
 
Le concile de Vienne prend officiellement fin le {{date|11 mai 1312}}.
 
== Les décisions ==
=== La dissolution de l'ordre du Temple ===
 
Par la bulle ''[[Vox in excelso]]'' du {{date|22 mars 1312}}, le pape supprime purement et simplement le [[Ordre du Temple|Temple]], bien qu'il ne le condamne pas. La bulle ''[[Ad providam]]'' du [[2 mai]] décrète que les biens du Temple passeront aux mains des [[Hospitaliers]]. Enfin, une troisième bulle, datée du [[6 mai]], annonce que le pape se chargeracharge du jugement des dignitaires de l'Ordre.
 
=== Rejet de la réforme de Guillaume Durand ===
Le {{date-|16 octobre 1311}}, [[Guillaume VI Durand|Guillaume Durand]], évêque de Mende, présente son rapport intitulé ''Tractatus de modo generalis Concilii celebrandi'', où il préconise une réforme de l'Église catholique. Il remet en cause l'absolutisme de Rome. Il prône en faveur du mariage des prêtres, de la gratuité des sacrements, et milite contre les fêtes religieuses qu'il juge trop licencieuses<ref>{{ouvrage |id= |libellé= Buffière |langue= fr |auteur1= Félix Buffière, ''|titre= Ce tant rude Gévaudan'', |tome= 1 |lieu= Mende, SLSA|éditeur= Lozère,Société tomedes I,Lettres des Sciences et des Arts de la Lozère |date= 1985, page|pages= 955 |passage= 723 |oclc= 799072295 |présentation en ligne= http://docplayer.fr/32268295-Ce-tant-rude-gevaudan-de-felix-buffiere.html }}.</ref>.
 
Cette réforme est rejetée, certains craignant qu'elle puisse provoquer un schisme.
 
=== La querelle des spirituels ===
Cette querelle opposaitoppose deux tendances dans l'[[ordre franciscain]]. Les « spirituels » s'en tenaienttiennent à l'esprit de pauvreté à l'origine de la fondation de cet ordre par [[François d'Assise|Saint François d'Assise]], et refusaientrefusent la possession de biens matériels et les privilèges. Les idées de [[Pierre de Jean Olivi]], mort quelques années plus tôt, marquaientmarquent particulièrement ce courant<ref name="Chiron138">Yves {{sfn|Chiron, ''Histoire des conciles'', Paris, Perrin, |2011, page |p=138.</ref>}}.
 
Le concile tenta de concilier les deux tendances, demandant que les règles de l'ordre distinguent les obligations strictes liées au [[vœu de pauvreté]] des simples recommandations. Des thèses théologiques imputées à Olivi furent dénoncées<ref name{{sfn|Chiron|2011|p="Chiron138"/>138}}.
 
=== Béguinages et Libre Esprit ===
Le mouvement des [[béguine|béguinages]], né au début du {{s-|XIII}}, étaitest alors à son apogée. Il regroupaitregroupe des femmes qui, sans être consacrées, menaientmènent une vie de [[Religieuse (personne)|moniale]]. Critiqué dès [[Concile de Latran II|Latran II]], le mouvement avaitest ensuite été encouragé par la papauté, mais étaitest à nouveau inquiété par l'[[Inquisition]]<ref>Yves {{sfn|Chiron, ''Histoire des conciles'', Paris, Perrin, |2011, page |p=143.</ref>}}.
 
En 1310, la mystique [[Marguerite Porete]] futest brûlée à Paris pour [[hérésie]]. Les extraits de son œuvre, ''[[le Miroir des Simples|le Miroir des âmes simples anéanties]]'', furentsont lus au concile et ont serviservent de base à la rédaction du décret ''Ad nostrum'' condamnant Béguards et béguines<ref>Voir le [http://gas.ehess.fr/document.php?id=240 programme] du colloque Marguerite Porete], 2010.</ref>.
 
=== L'islam ===
Le concile discute d'une nouvelle croisade mais ne décrète pas pour autant les levées de fonds correspondantes. Il demande aux princes chrétiens d'interdire dans leurs territoires les pèlerinages sur les tombeaux de « saints » musulmans, ainsi que les appels à la prière<ref>Yves {{sfn|Chiron, ''Histoire des conciles'', Paris, Perrin, |2011, page |p=144.</ref>}}.
 
=== Doctrine ===
«  Pour la première fois depuis longtemps, un concile ne s’ests'est vraiment saisi d’aucuned'aucune question de doctrine  »<ref name="Favier" />.
 
== Conséquences ==
{{...}}
 
== BibliographieNotes et références ==
{{Références}}
 
== Voir aussi ==
* [[Alain Demurger]], ''[[Jacques de Molay]]'', Paris, Payot, 2002 (Biographie Payot) {{ISBN|2-228-89628-4}}.
=== Bibliographie ===
* Joseph Lerclerc, ''Histoire des conciles œcuméniques'', tome VIII, ''Le concile de Vienne, 1311-1312'', rééd., Paris, Fayard, 2005 {{ISBN|2-213-62494-1}}.
{{légende plume}}
* Yves Chiron, ''Histoire des conciles'', Paris Perrin, 2011.
* {{ouvrage |libellé= Chiron 2011 |langue= fr |auteur1= Yves Chiron |titre= Histoire des conciles |lieu= Paris |éditeur= Perrin |date= 2011 |pages= 287 |passage= |ean= 9782262033095 |présentation en ligne= |lire en ligne= |format= |consulté le= 05/2022 |plume= oui
}}.
* {{ouvrage |id= |libellé= Demurger 2002 |langue= fr |auteur1= Alain Demurger |lien auteur1= Alain Demurger |titre= [[Jacques de Molay]] |lieu= Paris |éditeur= Payot |collection= Biographie Payot |date= 2002 |pages= |passage= |isbn= 2-228-89628-4 |présentation en ligne= |lire en ligne= |format= |consulté le= 05/2022
}}.
* {{ouvrage |libellé= Lerclerc 2005 |langue= fr |auteur1= Joseph Lerclerc |titre= Histoire des conciles œcuméniques |tome= VIII |titre tome= Le concile de Vienne, 1311-1312 |lieu= Paris |éditeur= Fayard (rééd.) |date= 2005 |pages= |passage= |isbn= 2-213-62494-1 |présentation en ligne= |lire en ligne= |format= |consulté le= 05/2022
}}.
 
==Notes= etLiens référencesexternes ===
{{Référencesliens}}
 
{{Palette|Conciles de l'Église catholique}}
Ligne 85 ⟶ 95 :
 
{{DEFAULTSORT:Concile Vienne}}
[[Catégorie:Concile| de Vienne| ]]
[[Catégorie:Concile œcuménique|Vienne]]
[[Catégorie:Histoire du catholicisme]]
[[Catégorie:Procès de l'ordre du Temple]]
[[Catégorie:1311]]
[[Catégorie:1312]]
[[Catégorie:Histoire de Vienne (Isère)]]
[[Catégorie:Religion à Vienne (France)]]
[[Catégorie:Clément V]]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Concile_de_Vienne ».