« Clohars-Carnoët » : différence entre les versions

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| alt maxi = 66
| superficie = 34.83
| type = CommuneBourg rurale et littoralerural
| unité urbaine = Moëlan-sur-Mer <br><small>([[banlieue]])</small>
| aire d'attraction = [[Aire d'attraction de Quimperlé|Quimperlé]] <br><small>(commune de la couronne)</small>
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=== Climat ===
{{Article général|Climat de la Bretagne|Climat du Finistère}}
En 2010, le climat de la commune est de type [[Climat de la France#2010-T5|climat océanique franc]], selon une étude du [[CNRS]] s'appuyant sur une série de données couvrant la [[normale climatique|période 1971-2000]]<ref name=Joly>{{Article |langue= fr|auteur1=Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky|titre=Les types de climats en France, une construction spatiale|périodique=Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography |numéro=501|date=18 juin 2010|doi=10.4000/cybergeo.23155|lire en ligne=http://journals.openedition.org/cybergeo/23155 |consulté le=21 décembre 2023}}</ref>. En 2020, [[Météo-France]] publie une typologie des [[Climat de la France|climats de la France métropolitaine]] dans laquelle la commune est exposée à un [[Climat de la France#MF-T1|climat océanique]] et est dans la région climatique [[Climat de la France#MF-R9| Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée]], caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation<ref>{{Lien web |url= http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/Un-peu-de-geographie.html|titre=Zonages climatiques en France métropolitaine.|site =pluiesextremes.meteo.fr |consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments<ref>{{Lien web|url= https://bretagne-environnement.fr/node/137783|titre=Les zones climatiques en Bretagne.|date=2009 |site =bretagne-environnement.fr|consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>.
 
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de {{tmp|11.8| °C }}, avec une [[amplitude thermique]] annuelle de {{tmp|11.1| °C }}. Le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|1021 mm}}, avec {{Unité|14.7|jours}} de précipitations en janvier et {{Unité|7.8|jours}} en juillet<ref name=Joly/>. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de [[Quéven]] à {{Unité|13|km}} à [[orthodromie|vol d'oiseau]]<ref>{{Lien web |url=https://fr.distance.to/Clohars-Carnoët,Finistère/queven,Morbihan |titre=Orthodromie entre Clohars-Carnoët et Quéven |site=fr.distance.to |consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>, est de {{tmp|12.2| °C }} et le cumul annuel moyen de précipitations est de {{Unité|943.3|mm}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/FichesClim/FICHECLIM_56185001.pdf|titre= Station Météo-France « Lorient-Lann Bihoue » (commune de Quéven) - fiche climatologique - période 1991-2020|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://donneespubliques.meteofrance.fr/metadonnees_publiques/fiches/fiche_56185001.pdf|titre= Station Météo-France « Lorient-Lann Bihoue » (commune de Quéven) - fiche de métadonnées.|site=donneespubliques.meteofrance.fr|consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents [[Scénario RCP|scénarios]] d’[[Émission de dioxyde de carbone|émission de gaz à effet de serre]] sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022<ref>{{Lien web |url=https://meteofrance.com/climadiag-commune|titre= Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité.|date =novembre 2022 |site=meteofrance.fr |consulté le=21 décembre 2023}}.</ref>.
== Urbanisme ==
=== Typologie ===
Au {{date|1er janvier 2024}}, Clohars-Carnoët est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à {{nobr|7 niveaux}} définie par l'Insee en 2022<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/information/6439600|titre=La grille communale de densité |site=le site de l’[[Insee]]|date=28 mai 2024 |consulté le= 24 juin 2024}}.</ref>.
Clohars-Carnoët est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques|Insee]]<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le {{date-|14 novembre 2020}} en comité interministériel des ruralités.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/typologie-urbain-rural |titre=Typologie urbain / rural |site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 26 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1902|titre=Commune rurale - définition |site=le site de l’[[Insee]] |consulté le= 26 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/methodes/methode-comprendre-la-grille-de-densite|titre= Comprendre la grille de densité|site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |consulté le= 26 mars 2021}}.</ref>.
Elle appartient à l'[[unité urbaine]] de Moëlan-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupantdont {{nobr|2elle communes}}est une commune de la [[banlieue]]<ref>{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/metadonnees/coggeographie/unite-urbaine-2020/UU20202930129301-moelan-sur-mer |titre=Unité urbaine 2020 de Moëlan-sur-Mer|site=insee.fr |consulté le= 2624 marsjuin 20212024}}.</ref>{{,}}<ref et name=meta-insee>{{UnitéMétadonnées Commune|1111429031|habitantsclohars-carnoet}}</ref>. enPar 2017ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Quimperlé]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[banlieueaire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>{{,}}<ref name=meta-insee/>. Cette aire, qui regroupe {{Unité|11|communes}}, est catégorisée dans les aires de moins de {{Unité|50000|habitants}}<ref name="UU2020AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/informationmetadonnees/4802589 geographie/aire-attraction-des-villes-2020/214-quimperle|titre=BaseListe des unitéscommunes urbainescomposant 2020l'aire |date=21d'attraction octobrede 2020Quimperlé|site=insee.fr |consulté le= 2624 marsjuin 20212024}}.</ref>{{,}}<ref name="UU20202bAAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/48066844806694 |titre=ToujoursEn plusFrance, d’habitantsneuf personnes sur dix vivent dans lesl’aire unitésd’attraction urbainesd’une ville |auteur=VianneyMarie-Pierre Costemallede |date=21Bellefon, octobrePascal 2020Eusebio, |site=leJocelyn siteForest, deOlivier l'[[InstitutPégaz-Blanc nationalet deRaymond laWarnod statistique(Insee) et|date=21 desoctobre études2020 économiques]]|site=insee.fr |consulté le= 2624 marsjuin 20212024}}.</ref>.
 
La commune, bordée par l'[[océan Atlantique]], est également une commune littorale au sens de la loi du {{date-|3 janvier 1986}}, dite [[loi littoral]]<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/kiosque/zonage-les-communes-soumises-la-loi-littoral|titre= Les communes soumises à la loi littoral.|site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |date=2021|consulté le= 2624 marsjuin 20212024}}.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’[[écologie|équilibre écologique]] du [[littoral]], comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des {{nobrnb|100 |mètres}}, ou plus si le [[plan local d’urbanisme]] le prévoit<ref>{{Lien web |url=https://www.collectivites-locales.gouv.fr/loi-littoral|titre=La loi littoral|site=collectivites-locales.gouv.fr| consulté le= 26 mars 2021|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/loi-relative-lamenagement-la-protection-et-la-mise-en-valeur-du-littoral|titre= Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral.|site=cohesion-territoires.gouv.fr | consulté le= 2624 marsjuin 20212024}}.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'[[aire d'attraction de Quimperlé]], dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'[[aire d'attraction d'une ville|aire d'attraction des villes]] a remplacé en {{date-|octobre 2020}} celle d'[[aire urbaine (France)|aire urbaine]], pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'[[Union européenne]].</ref>. Cette aire, qui regroupe {{nobr|11 communes}}, est catégorisée dans les aires de moins de {{Unité|50000|habitants}}<ref name="AAV2020">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/information/4803954|titre=Base des aires d'attraction des villes 2020.|date=21 octobre 2020|site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques]] |consulté le= 26 mars 2021}}.</ref>{{,}}<ref name="AAV20202b">{{Lien web|url=https://www.insee.fr/fr/statistiques/4806694 |titre=En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville |auteur=Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee) |date=21 octobre 2020 |site=le site de l'[[Institut national de la statistique et des études économiques]] |consulté le= 26 mars 2021}}.</ref>.
 
La commune, bordée par l'[[océan Atlantique]], est également une commune littorale au sens de la loi du {{date-|3 janvier 1986}}, dite [[loi littoral]]<ref>{{Lien web |url= https://www.observatoire-des-territoires.gouv.fr/kiosque/zonage-les-communes-soumises-la-loi-littoral|titre= Les communes soumises à la loi littoral.|site=observatoire-des-territoires.gouv.fr |date=2021|consulté le= 26 mars 2021}}.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’[[écologie|équilibre écologique]] du [[littoral]], comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des {{nobr|100 mètres}}, ou plus si le [[plan local d’urbanisme]] le prévoit<ref>{{Lien web |url=https://www.collectivites-locales.gouv.fr/loi-littoral|titre=La loi littoral|site=collectivites-locales.gouv.fr| consulté le= 26 mars 2021|brisé le = 2023-10-29}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/loi-relative-lamenagement-la-protection-et-la-mise-en-valeur-du-littoral|titre= Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral.|site=cohesion-territoires.gouv.fr | consulté le= 26 mars 2021}}.</ref>.
 
=== Occupation des sols ===
[[Fichier:29031-Clohars-Carnoët-Sols.png |vignette|uprightredresse=1.4|alt=Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.|Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 ([[Corine Land Cover|CLC]]).]]
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la [[base de données]] [[Europe|européenne]] d’occupation [[biophysique]] des sols [[Corine Land Cover]] (CLC).
 
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=== Préhistoire ===
[[File:870 Clohars-Carnoët.jpg|thumbvignette|left|150px|Menhir christianisé près de l'église paroissiale Notre-Dame de Trogwall.]]
[[File:330 Le Quinquis.JPG|thumbvignette|180px|Stèle [[protohistorique]] de l'[[Âge du fer]], époque de [[La Tène]] (parc animalier du Quinquis)]]
L'occupation humaine est ancienne.
 
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=== Moyen Âge ===
La région de [[Quimperlé]] formait au [[haut Moyen Âge]] le ''pagus Karnoued'' (ce nom se retrouve dans ceux de la [[forêt de Carnoët]] et de Clohars-Carnoët), un [[Pays de Bretagne#Pays traditionnels|pays historique]] ; c'était un ''[[Pays de Bretagne#Pays historiques|pagus]]'', c'est-à-dire une subdivision administrative de la [[Cornouaille]]<ref>Philippe Jouët et Kilian Delorme, "Atlas historique des pays et terroirs de Bretagne", Skol Vreizh, 2007, {{ISBN|978-2-915623-28-4}}.</ref>. La [[paroisse]] de Clohars-Carnoët provient du démembrement de l'ancienne paroisse primitive de l'[[Armorique]] de [[Mellac]]<ref name="+1">http://www.infobretagne.com/clohars-carnoet.htm</ref>.
[[File:327 Clohars-Carnoët Le Quinquis.JPG|thumbvignette|La [[motte féodale]] qui se trouve dans le parc animalier du Quinquis]]
Une [[motte féodale]], qui a l'apparence d'un tumulus, se trouve au lieu-dit Le Quinquis, qui est un [[toponyme]] révélateur : ''quinquis'' en breton et son équivalent ''[[plessis]]'' en français, signifient ''clôture formée de branches entrelacées'' et a souvent pris le sens de ''manoir fortifié'' ou de ''motte féodale''<ref>[[Bernard Tanguy (historien)|Bernard Tanguy]], ''Les noms de lieux. Mémoire des hommes et du paysage'', revue [[ArMen]] {{n°|22}}</ref>.
 
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Le port de Doëlan était depuis longtemps un port de pêche (pêchant principalement [[congre]]s et [[merlu]]s ; des sécheries de poisson sur la [[Rive (hydrographie)|rive gauche]] et des presses à sardines sur la [[Rive (hydrographie)|rive droite]] vers 1679) qui subit à partir du {{s-|XVI|e}} la concurrence de la pêche lointaine à la [[morue]] et une sorte d'avant-port de commerce pour desservir [[Quimperlé]] (en évitant alors la remontée de la [[Laïta]]), mais devaient payer des redevances aux moines des deux abbayes de [[abbaye Saint-Maurice de Carnoët|Saint-Maurice]] et de [[abbaye Sainte-Croix de Quimperlé|Sainte Croix]].
Le cimetière entourant la chapelle du prieuré de Doëlan est utilisé jusqu'en 1739<ref name="h1" />.
[[File:Plan Laïta Ploemeur XVIIIe.jpg|thumbvignette|Carte de la Laïta et ses environs datant de 1758 et indiquant notamment l'emplacement des [[batterie (armement)|batteries]].]]
Le {{date-|1 octobre 1746}}, dans le cadre de la [[Guerre de succession d'Autriche]], une flotte anglaise de 52 navires, dirigée par [[Richard Lestock]], débarque {{nombre|5000|hommes}} au [[Le Pouldu|Pouldu]] (côté [[Guidel]], et non Clohars) dans le but d'attaquer [[Lorient]]. Mais une fois arrivés sous ses murs ils n'osent pas attaquer la ville, alors que celle-ci était sur le point de capituler. Ils rembarquent le 10 octobre, n'ayant perdu que {{nobr|20 hommes}} et mettent le cap sur [[Quiberon]].
{{Article détaillé|Siège de Lorient}}
En 1759 la paroisse de Clohars ''[le nom est écrit Clohar]'' devait chaque année fournir {{nobr|33 hommes}} pour servir de [[garde-côtes]]<ref>"Ordonnance... portant imposition pour la dépense annuelle de la garde-côte de Bretagne...", 1759, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97412315/f6.image.r=Pleuven?rk=107296;4</ref>.
[[File:Carte de Cassini Clohars-Carnoët et Moëlan.jpg|thumbvignette|[[Carte de Cassini]] (1783) : paroisses de Moëlan et Clohars-Carnoët.]]
[[Jean-Baptiste Ogée]] décrit ainsi Clohars-Carnoët en 1778 :
{{Citation bloc|Cloharcarnoët ; à 9 [[lieue]]s et demie au sud-est de [[Quimper]], son [[évêché de Quimper|évêché]] ; à 31 lieues de [[Rennes]] et à 2 lieues de [[Quimperlé]], sa [[subdélégation]] et son [[ressort en droit français|ressort]]. Cette paroisse relève du Roi ; on y compte {{nobr|2 400}} communiants<ref>Personnes en âge de communier.</ref>. La [[curé|cure]] est à l'[[alternative (cure)|alternative]]. L'[[Abbaye Saint-Maurice de Carnoët|abbaye de Saint-Maurice]] est située dans Cloharcarnoët, au milieu de la forêt de Carnoët, qui appartient au Roi et contient environ {{nobr|1 400}} arpents de terrein ''[terrain]'' planté de bois, et plus de 600 autres arpents de landes. Outre cette forêt et les landes dont on vient de parler, ce territoire contient encre d'autres landes très étendues, dont le sol paraît excellent et qui seraient de bon rapport si elles étaient cultivées ; mais le peu d'activité et d'industrie des habitants les fait languir dans la misère, dans un pays où ils pourraient vivre avec aisance. Sa situation est très avantageuse, il est borné au sud par la mer et à l'ouest par la rivière de [[Laïta]] qui est considérable en cet endroit, par le [[marée|flux]] et le [[jusant|reflux]] qui monte jusqu'à Quimperlé<ref>[[Jean-Baptiste Ogée]], "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", tome 1, 1778, consultable https://archive.org/details/dictionnairehist01og/page/218</ref>.}}
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==== Le Mât Pilote du Pouldu ====
[[File:1094 Le Pouldu.jpg|thumbvignette|La maison du [[Mât Fénoux]] du Pouldu.]]
[[File:Clement Nye Swift Ramasseurs de goémon.jpg|thumbvignette|[[Clement Nye Swift]] : ''Ramasseurs de goémon'' (région de [[Pont-Aven]])]]
[[File:Georges Clairin Les brûleuses de varech.jpg|thumbvignette|[[Georges Clairin]] : ''Les brûleuses de [[varech]] à la [[Pointe du Raz]]'' (1882). La scène représentée par le peintre correspond à la description ci-contre, même si l'endroit est différent]]
Le Mât Pilote (dit aussi [[Mât Fénoux]]) du Pouldu est mis en service en 1847. Cette sorte de sémaphore à usage civil était doté d'une tour servant de support à un mât de {{nobr|15 mètres}} de haut équipé à son sommet d'une grande flèche mobile que l'on pouvait orienter à partir du sol. Il servait à guider les navires entrant dans la Laïta lorsque l'état de la mer ne permettait pas aux pilotes d'aller les guider et d'éviter les nombreux bancs de sable de l'estuaire. Des mâts Fénoux analogues furent installés à [[Audierne]] et [[Port-Louis (Morbihan)|Port-Louis]]. Celui du Pouldu fut désaffecté en 1924.
 
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==== Les peintres du Pouldu ====
[[File:303 Maison Marie Henry.jpg|thumbvignette|left|La "Buvette de la Plage" ("Maison de Marie Henry") au Pouldu vers 1900.]]
[[File:La cale au Pouldu.jpg|thumbvignette|La cale au Pouldu au {{s-|XIX|e}} (dessin de A. Chapon, [[Bibliothèque nationale]])]]
Plusieurs peintres et artistes de l’[[École de Pont-Aven]] ont aussi fréquenté le village du Pouldu à la fin du {{s-|XIX}} et au tout début du {{s-|XX}}. En 1887, Marie Henry fait construire la ''Buvette de la Plage'' qui a au début pour clientèle les pêcheurs et goëmoniers locaux. Mais le {{date|2|octobre|1889}}, [[Paul Gauguin]] et le hollandais [[Meyer de Haan]], viennent y prendre pension, rejoints ensuite par [[Paul Sérusier]] et [[Charles Filiger]]. Peu après, [[Henry Moret]] s'installe à proximité, au port du Bas-Pouldu. D'autres peintres ([[Émile Bernard (peintre)|Émile Bernard]], [[Maxime Maufra]]{{etc}}) et écrivains (par exemple [[André Gide]]) fréquentent aussi la ''Buvette de la Plage'' où sont organisées de joyeuses soirées musicales. À l'automne 1889, les pensionnaires de l'[[auberge de Marie Henry]]<ref group=Note>Marie-Jeanne Henry, née en 1859, décédée en 1945 à [[Pierrefeu-du-Var]].</ref> décorent de fresques tout l'intérieur de la maison ; parmi elles, le tableau le plus connu est probablement ''Marie Henry allaitant son enfant'', de Meyer de Haan, qui fut son amant. Paul Gauguin quitta définitivement la ''Buvette de la Plage'' et Le Pouldu le {{date|7|novembre|1890}}. Les fresques de la ''Buvette de la Plage'' ont été vendues et dispersées par la suite, mais une reconstitution en a été faite dans une maison analogue en 1989<ref name="DuigouFailler2013">Serge Duigou et [[Jean Failler]], ''La Cornouaille dans tous ses états'', éditions Palantines, 2013 [{{ISBN|978-2-35678-086-7}}]</ref>.
 
L'[[auberge de Marie Henry]] a donc été un lieu d'accueil et de rencontre des peintres. Un itinéraire appelé ''Le Chemin des peintres''<ref>{{lien archive |titre=Maison-Musée du Pouldu |url=https://maisonmuseedupouldu.blogspot.com/ |site=Maison-Musée du Pouldu |horodatage archive=20220315231843}}.</ref> parcourt la commune, autour des tableaux représentant divers endroits qui ont inspiré ces peintres. Parmi eux [[Henry Moret]], [[Paul Gauguin]], [[Meyer de Haan]], [[Paul Sérusier]], [[Armand Seguin (peintre)|Armand Seguin]], [[Roderic O'Conor]], [[Émile Dezaunay]], [[Charles Filiger]], [[Alfred Jarry]], [[Jan Verkade]], [[Jean-Bertrand Pégot-Ogier]], [[Maurice Denis]], [[Marius Gourdault]], [[Childe Hassam]], [[Nicolas Tarkhoff]], [[Wladyslaw Slewinski]], Adolphe Otto Seligmann<ref>{{Lien web| titre=Clohars-Carnoët. Seligmann : un peintre allemand au Pouldu|prénom=Jean-Marc|nom=Pinson|url=https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/clohars-carnoet-seligmann-un-peintre-allemand-au-pouldu-6440231|site=[[Ouest-France]]|date=11 juillet 2019|consulté le=12 mai 2024}}.</ref>, Élisabeth Sergueevna Krouglikova<ref group=Note>Élisabeth Sergueevna Krouglikova, née en 1865 à [[Saint-Petersbourg]], décédée en 1941 à [[Leningrad]], a vécu en France de 1895 à 1914, vivant à Paris, mais se rendant à plusieurs reprises en Bretagne. Elle a notamment peint ''Bretonne au Pouldu'' (huile sur toile, 1897, collection particulière).</ref>{{,}}<ref name="mdb 2006">{{Ouvrage|auteur institutionnel=[[Musée départemental breton]]|titre=Peintres Russes en Bretagne|éditeur=éditions Palantines|année=2006|isbn=2-911434-56-0}}.</ref>{{etc}} et la [[sculpteur|sculptrice]] Olga Popoff, sculptant notamment ''Famille bretonne près d'un puits (Le Pouldu)'' (1907, [[musée des beaux-arts de Pont-Aven]]),</ ref name="mdb 2006"/>.
<gallery>
File:Meyer de Haan, Marie Henry allaitant son enfant..jpg|[[Meyer de Haan]] : ''Marie Henry allaitant son enfant'' (1889).
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File:285 Roderic O'Conor.JPG|[[Roderic O'Conor]] ; ''Bretonnes au Pouldu'' (vers 1893-1895, fusain sur papier gris, [[musée des beaux-arts de Quimper]]).
File:Filiger Paysage du Pouldu.jpg|[[Charles Filiger]] : ''Paysage du Pouldu'' (vers 1892, musée des beaux-arts de Quimper).
File:Childe Hassam Bretonnes réparant les filets.jpg|[[Childe Hassam]] : ''Bretonnes réparant les filets, Le Pouldu'' (1897, collection Josefowitz).
File:644 Jean-Bertrand Pegot-Ogier Chasse-marée au Pouldu.jpg|[[Jean-Baptiste Pégot-Ogier]] : ''Chasse-marée au Pouldu'' (1898).
File:Maurice Denis Maternité devant la mer.jpg|[[Maurice Denis]] : ''Maternité devant la mer'' ou ''Maternité au Pouldu'' (1899, [[musée des beaux-arts de Pont-Aven]]).
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===== La culture des pommiers =====
[[File:Cidre Moëlan 1914.jpg|thumbvignette|left|Publicité en faveur du cidre de Clohars parue en 1914]]
La culture des pommiers était alors une activité importante : par exemple en octobre 1907, à Quimperlé, appartenant à des cultivateurs des environs de Clohars, Moëlan et Riec, « on voit, emplissant la cour de la gare ou rangés des deux côtés de la route quand la cour se trouve insuffisante pour les contenir, des chargements de pommes, attendant qu'on leur donne accès auprès d'un wagon qui se fait longtemps attendre ; et il n'est pas rare de voir ces braves gens attendre durant un jour entier et même quelquefois pendant deux jours qu'on en mette enfin un à leur disposition »<ref>Journal ''[[L'Ouest-Éclair]]'' {{n°|3202}} du 21 octobre 1907, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6415937/f4.image.r=moelan?rk=9420648;2</ref>.
 
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==== La Seconde Guerre mondiale ====
[[File:117 Laïta Pont Saint-Maurice.jpg|thumbvignette|left|150px|Le monument commémoratif "Aux combattants du Front de la Laïta 1944-1945" situé à proximité du pont de Saint-Maurice (rive droite de la Laïta, en Clohars-Carnoët).]]
[[File:866 Clohars-Carnoët.jpg|thumbvignette|150px|Le monument aux morts de Clohars-Carnoët.]]
Le monument aux morts de Clohars-Carnoët porte les noms de {{nobr|38 personnes}} mortes pour la France pendant la [[Seconde Guerre mondiale]] ; parmi elles, Marcel Corlay<ref>Marcel Corlay, né le {{date|22|juin|1916}} à Clohars-Carnoët, [[Second maître (France)|second maître]] à bord du sous-marin ''[[Surcouf (sous-marin)|Surcouf]]'', disparu en mer le {{date|18|février|1942}} dans le [[Golfe du Mexique]]</ref>, disparu en mer, titulaire de la [[Médaille de la Résistance]], de la [[Médaille militaire]] et de la [[Croix de guerre 1939-1945]]<ref name="memorialgenweb.org"/>.
 
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===== Les autres faits de la fin du {{s-|XX|e}} =====
Le célèbre discours de [[Robert Badinter]] pour la suppression de la peine de mort en France (loi votée définitivement le {{date-|30 septembre 1981}}) a été écrit par celui-ci à Doëlan en août 1981 dans une petite maison de la rive droite appartenant à [[Benoîte Groult]] et [[Paul Guimard]] (cette maison à appartenu précédemment au peintre [[Émile Compard]])<ref>{{Lien web |auteur=Thierry Charpentier |titre= À Doëlan, la maison où Robert Badinter a écrit son discours sur la peine de mort|url=https://www.letelegramme.fr/dossiers/les-40-ans-de-labolition-de-la-peine-de-mort/en-venant-a-doelan-robert-badinter-a-donne-ses-lettres-de-noblesse-a-notre-maison-30-09-2021-12836705.php |date= 30 septembre 2021|site=letelegramme.fr |consulté le=3 octobre 2021}}.</ref>.
[[File:073 Ancre du Julien Quéré.jpg|thumbvignette|L'ancre du chalutier ''Julien Quéré''.]]
Dans la nuit du 20 au {{date-|21 janvier 1995}}, le [[chalutier]] ''Julien Quéré'', long de {{nobr|55 mètres}}, qui revenait d'une campagne de pêche en [[mer d'Irlande]] prit feu devant l'[[archipel des Glénan]] lors d'une tempête alors qu'il secourait un autre bateau ; l'équipage fut sauvé mais le chalutier s'échoua au pied d'une falaise du Pouldu ; l'épave fut remise à flot et tirée vers le large le {{date-|13 août 1995}} avant d'être coulée par {{nobr|25 mètres}} de fond<ref>D'après une plaque commémorative située sur place.</ref>.
 
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=== Liste des maires ===
[[File:044 Clohars-Carnoët Doëlan.jpg|thumbvignette|Le quai Jean-Baptiste Peyron à Doëlan.]]
{{ÉluDébut |Titre= Liste des maires successifs}}
|-
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{{Élu |Début= {{date|juin 1980}}<ref>{{Article |titre= Un maire RPR à Clohars-Carnoët |périodique= Ouest-France |lien périodique= Ouest-France |date= 27/06/1980}}<br>{{citation|La commune de Clohars-Carnoët a élu, hier soir, un maire RPR, {{M.}} Marcel Raoul, 55ans, directeur de centre de vacances.}}.</ref> |Fin= {{date|mars 2001}} |Identité= Marcel Raoul |Parti= [[Rassemblement pour la République|RPR]] |Qualité= Directeur de centre de vacances}}
{{Élu |Début= {{date|mars 2001}} |Fin= {{date|mars 2008}} |Identité= René Le Floc'h |Parti= [[Divers droite|DVD]] |Qualité= }}
{{Élu actuel |Début= {{date|mars 2008}} |Date à jour= 3juillet 2020 |Identité= Jacques Juloux <ref>{{Lien web |url=https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/r/2876a346-d50c-4911-934e-19ee07b0e503 |titre= Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 |site =le [https://www.data.gouv.fr/ portail des données publiques de l'État] |consulté le= 10 septembre 2020}}.</ref><br><small>Réélu pour le mandat 2020-2026</small>
|Parti= [[Parti socialiste (France)|PS]] |Qualité= Professeur des écoles}}
{{ÉluDonnées}}
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