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La {{Terme défini |bilharziose}} ou {{Terme défini |schistosomiase}} est une [[maladie]] [[parasitaire]] due à un [[ver]] [[Organisme hématophage|hématophage]], le [[schistosome]]. Elle est présente dans les zones tropicales et subtropicales : en [[Afrique]], en [[Amérique du Sud]], en [[Asie]] et dans le [[bassin méditerranéen]].
 
La maladie se propage par contact avec de l'eau douce contaminée par les schistosomes. Ces parasites sont souvent libérés par des excréments d'escargots d'eau douce infectés. La maladie est particulièrement fréquente chez les enfants des pays en développement, car ils sont plus susceptibles de jouer dans de l'eau contaminée. Les autres groupes à haut risque comprennent les agriculteurs, les pêcheurs et les personnes utilisant de l'eau insalubre au quotidien. La maladie appartient au groupe des infections helminthiques. Le diagnostic consiste à trouver des œufs du parasite dans l'urine ou les selles d'une personne. Il peut également être confirmé en trouvant des anticorps contre la maladie dans le sang.
C'est la seconde [[endémie]] [[parasitaire]] mondiale après le [[paludisme]] avec une [[prévalence]] de {{Unité|180|millions}} d’individus affectés, pour environ {{Unité|280000|décès}} chaque année. La morbidité observée chez les populations humaines infectées est essentiellement liée à l’étonnante fécondité du parasite femelle dont les œufs, pondus par centaines chaque jour, sont piégés dans de nombreuses muqueuses et tissus formant des [[granulome]]s.
 
Les méthodes de prévention de la maladie comprennent l'amélioration de l'accès à l'eau potable et la réduction du nombre d'escargots. Dans les régions où la maladie est courante, le médicament [[praziquantel]] (nom commercial : Biltricide) peut être administré une fois par an à l'ensemble du groupe. Ceci est fait pour diminuer le nombre de personnes infectées et, par conséquent, la propagation de la maladie. Le "Praziquantel" est également le traitement recommandé par l'[[Organisation mondiale pour la santé]] pour les personnes infectées.
Le ver responsable de la bilharziose a été découvert au [[Le Caire|Caire]] en 1852, par le pathologiste allemand [[Theodor Bilharz]].
 
C'La bilharziose est la secondedeuxième [[endémie]] [[parasitaire]] mondiale après le [[paludisme]] avec une [[prévalence]] de {{Unité|180|millions}} d’individus affectés, pour environ {{Unité|280000|décès}} chaque année. La morbidité observée chez les populations humaines infectées est essentiellement liée à l’étonnante fécondité du parasite femelle dont les œufs, pondus par centaines chaque jour, sont piégés dans de nombreuses muqueuses et tissus formant des [[granulome]]s.
 
Le ver responsable de la bilharziose a été découvert au [[Le Caire|Caire]] en 1852, par le pathologiste allemand [[Theodor Bilharz]]<ref>{{Article|langue=en|prénom1=Stefano|nom1=Di Bella|prénom2=Niccolò|nom2=Riccardi|prénom3=Daniele Roberto|nom3=Giacobbe|prénom4=Roberto|nom4=Luzzati|titre=History of schistosomiasis (bilharziasis) in humans: from Egyptian medical papyri to molecular biology on mummies|périodique=Pathogens and Global Health|volume=112|numéro=5|date=2018-07-04|issn=2047-7724|issn2=2047-7732|pmid=30016215|pmcid=PMC6225400|doi=10.1080/20477724.2018.1495357|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/20477724.2018.1495357|consulté le=2022-08-31|pages=268–273}}</ref>.
 
== Taxonomie ==
[[Fichier:Schistosoma_mansoni_trematodes.jpg|centrecentré|vignette|''{{Lang|la|Schistosoma mansoni}}'', mâle et femelle à gauche,
femelle seule au milieu, mâle à droite.]]
 
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Le [[Genre (biologie)|genre]] ''{{Lang|la|[[Schistosoma]]}}'' comporte 18 [[espèce]]s dont cinq sont [[pathogène]]s pour l’Homme :
* ''{{Lang|la|[[Schistosoma mansoni]]}}'' : bilharziose [[Intestinal|intestinaleintestinal]]e aux [[Antilles]] et en [[Amérique centrale]] ;
* ''{{Lang|la|[[Schistosoma haematobium]]}}'' : bilharziose urogénitale en [[Afrique]], [[Inde]] et [[Arabie|Péninsule Arabique]] ;
* ''{{Lang|la|[[Schistosoma intercalatum]]}}'' : bilharziose [[Rectal|rectalerectal]]e et génitale en [[Afrique centrale]] ;
* ''{{Lang|la|[[Schistosoma japonicum]]}}'' : bilharziose intestinale avec complications artério-veineuses en [[Chine]], [[Japon]] et [[Thaïlande]] ;
* ''{{Lang|la|[[Schistosoma mekongi]]}}'' : bilharziose intestinale avec complications artério-veineuses en [[Chine]], [[Japon]], Cambodge<ref name="pmid10583901">{{Article |doi=10.1046/j.1365-3156.1999.00474.x |issn=1365-3156 |volume=4 |numéro=10 |pages=674–85. |auteurs=A. H. R. Stich, S. Biays, P. Odermatt, Chan Men, Cheam Saem, Kiev Sokha, Chuong Seng Ly, P. Legros, M. Philips, J.-D. Lormand, M. Tanner |titre=Foci of ''Schistosomiasis mekongi'', Northern Cambodia: {{II}}. Distribution of infection and morbidity |langue=en |pmid=10583901 |journal=Tropical Medicine & International Health |consulté le=31 octobre 2012 |date=octobre 1999 |url=http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1046/j.1365-3156.1999.00474.x/pdf |format=pdf}}</ref> et [[Thaïlande]].
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{{Fin de colonnes}}]]
 
De l'Antiquité au début du {{siècles-|XX}} siècle, le symptôme de la schistosomiase, à savoir la présence de sang dans l'urine, était si fréquent qu'il était considéré comme une version masculine de la menstruation en Égypte et était donc considéré comme un rite de passage pour les garçons<ref>{{article| auteur1=Helmut Kloos | auteur2=Rosalie David | année=2002 | journal=Human Ecology Review | volume=9 | numéro=1 | url=http://www.humanecologyreview.org/pastissues/her91/91kloosdavid.pdf | titre=The Paleoepidemiology of Schistosomiasis in Ancient Egypt | pages=14–25 | extrait=By the early twentieth century, the Egyptian population was well aware of the widespread occurrence of haematuria to the point where the passing of blood by boys was considered as a normal and even necessary part of growing up, a form of male menstruation linked with male fertility (Girges 1934, 103). | url-status=live | archiveurl=https://web.archive.org/web/20131126102437/http://www.humanecologyreview.org/pastissues/her91/91kloosdavid.pdf | archivedate=2013-11-26 }}</ref>{{,}}<ref>{{article| nom=Rutherford | prénom=Patricia | année=2000 | titre=The Diagnosis of Schistosomiasis in Modern and Ancient Tissues by Means of Immunocytochemistry | journal=[[Chungara (journal)|Chungara, Revista de Antropología Chilena]] | volume=32 | numéro=1 | issn=0717-7356 | extrait=The ancient Egyptians also wrote of boys becoming men when blood was seen in their urine, as this was likened to the young female's first menstruation (Despommier et al. 1995). Also, archaeological evidence such as wall reliefs, hieroglyphs, and papyri all confirm that their lifestyle encompassed activities such as bathing, fishing and playing in the Nile, and this combined with bad sanitation habits, would make almost everyone susceptible to this infection. | doi=10.4067/s0717-73562000000100021 | df= }}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Jean-Philippe|nom1=Chippaux|titre=La lutte contre les schistosomoses en Afrique de l'Ouest|passage=9|lieu=|éditeur=IRD Editions|date=2000|pages totales=|isbn=978-2-7099-1460-4|lire en ligne=https://books.google.ch/books?id=1J0W7Lrmx6EC|consulté le=2020-02-03}}</ref>.
C'est la seconde [[endémie]] [[parasitaire]] mondiale après le [[paludisme]] avec une [[prévalence]] de {{Unité|180|millions}} d’individus affectés, pour environ {{Unité|280 000|décès}} chaque année<ref name="who.int">{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-03-21|url=http://www.who.int/wormcontrol/about_us/en/mtgnotes_april2002.pdf|titre=Partnership for Parasite Control, Second Meeting Rome}}, avril 2002</ref>.
 
En Europe, une enquête épidémiologique a constaté la présence d'un hybride de ''{{Lang|la|[[Schistosoma haematobium]]}}'' et ''[[Schistosoma bovis]]'' dans une rivière du sud de la [[Corse]], le [[Cavo|Cavu]], depuis 2011<ref name="invs2014">{{Lien web |url=http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-transmission-vectorielle/Bilharziose/Transmission-autochtone-de-bilharziose-en-Corse-du-Sud-2011-2013 |titre=Transmission autochtone de bilharziose en Corse du Sud 2011-2013|site=http://invs.santepubliquefrance.fr |auteur=Institut de Veille Sanitaire|jour=16 |mois=juin |année=2014}}</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web|titre=Bilharziose, Corse|url=http://www.gtvcorse.fr/article-94-jerome_boissier_qla_situation_de_la_bilharziose_en_corse_est_nouvelle_elle_ne_ressemble_a_aucune_autre_etudieeq.html|site=www.gtvcorse.fr|consulté le=2018-10-24}}</ref>. Le réservoir naturel n'est à ce jour pas identifié, mais pourrait être un rat<ref name=":0" />.
C'est la seconde [[endémie]] [[parasitaire]] mondiale après le [[paludisme]] avec une [[prévalence]] de {{Unité|180|millions}} d’individus affectés, pour environ {{Unitéunité|280 000280000|décès}} chaque année<ref name="who.int">{{en}} {{lien brisé|consulté le=2013-03-21|url=http://www.who.int/wormcontrol/about_us/en/mtgnotes_april2002.pdf|titre=Partnership for Parasite Control, Second Meeting Rome}}, avril 2002</ref>.
En Europe, une enquête épidémiologique a constaté la présence d'un hybride de ''{{Lang|la|[[Schistosoma haematobium]]}}'' et ''[[Schistosoma bovis]]'' dans une rivière du sud de la [[Corse]], le [[Cavo|Cavu]], depuis 2011<ref name="invs2014">{{Lien web |url=http://invs.santepubliquefrance.fr/Dossiers-thematiques/Maladies-infectieuses/Maladies-a-transmission-vectorielle/Bilharziose/Transmission-autochtone-de-bilharziose-en-Corse-du-Sud-2011-2013 |titre=Transmission autochtone de bilharziose en Corse du Sud 2011-2013|site=http://invs.santepubliquefrance.fr |auteur=Institut de Veille Sanitaire|jour=16 |mois=juin |année=2014}}.</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web|titre=Bilharziose, Corse|url=http://www.gtvcorse.fr/article-94-jerome_boissier_qla_situation_de_la_bilharziose_en_corse_est_nouvelle_elle_ne_ressemble_a_aucune_autre_etudieeq.html|site=www.gtvcorse.fr|consulté le=2018-10-24}}.</ref>. Le réservoir naturel n'est à ce jour pas identifié, mais pourrait être un rat<ref name=":0" />.
 
== Pathologie ==
Les manifestations pathologiques observées au cours de l’infection par ''S. {{Lang|la|mansoni}}'' sont essentiellement liées à la formation de [[granulome]]s autour des œufs piégés dans les tissus. Le granulome est la conséquence d’une réaction inflammatoire de type [[hypersensibilité (allergies)|hypersensibilité]] retardée, provoquée par le dépôt des œufs dans le tissu hépatique<ref name="Warren1967">{{en}} Warren, K. S., E. O. Domingo, and R. B. Cowan. 1967 « Granuloma formation around schistosome eggs as a manifestation of delayed hypersensitivity »'' [[The American Journal of Pathology|Am J Pathol]].'' 51:735. {{PMID|6054847}}</ref>, se traduisant par un afflux de cellules inflammatoires telles que les [[éosinophile]]s, les [[macrophage]]s et les [[lymphocyte]]s. Ces cellules sont progressivement remplacées par des [[fibroblaste]]s producteurs de protéines matricielles ([[collagène]]) dont l’accumulation va constituer un nodule fibreux. L’évolution en fibrose cicatricielle génèreprovoque une hypertension portale responsable de l’[[hépatomégalie]]. Une [[circulation collatérale]] peut se développer, avec formation de varices œsophagiennes, dont la rupture peut provoquer des hémorragies mortelles.
 
== Réponse immunitaire au cours de l’infection ==
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* [[toux]] ;
* [[diarrhée]] ;
* [[éosinophilie]] - population de [[Granulocyte éosinophile|granulocytes éosinophiles]] extrêmement élevée ([[globules blancs]]) ;
* [[fièvre]] ;
* [[Fatigue (physiologie)|fatigue]] ;
* [[hépatosplénomégalie]] - l'élargissement du volume du [[foie]] et de la [[rate]]. La schistosomiase hépatique est la deuxième cause la plus fréquente de [[varices œsophagiennes]] à travers le monde ;
* lésions génitales — lésions qui augmentent la vulnérabilité à l'infection par le [[Virus de l'immunodéficience humaine|VIH]]. Les lésions causées par la schistosomiase peuvent continuer à être un problème après le contrôle de la schistosomiase elle-même. Un traitement précoce, en particulier des enfants, ce qui est relativement peu coûteux, empêche la formation des plaies ;
* symptômes cutanés : au début de l'infection, une légère démangeaison et une [[dermatite]] papuleuse des pieds et d'autres parties après la baignade dans les rivières polluées contenant des cercaires.
* [[hématurie]] (sang dans les urines) est le signe classique de la schistosomiase urogénitale<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Schistosomiase (bilharziose)|url=https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/schistosomiasis|site=www.who.int|consulté le=2020-02-03}}.</ref>.
 
Parfois, des lésions du [[système nerveux central]] peuvent se produire : la maladie granulomateuse cérébrale peut être causée par des œufs ectopiques de ''S. {{Lang|la|japonicum}}'' dans le cerveau et des lésions granulomateuses autour des œufs extra-utérins dans la [[moelle épinière]]. Les infections à ''S. {{Lang|la|haematobium}}'' et ''S. {{Lang|la|mansoni}}'' peuvent entraîner une [[myélite]] transverse avec [[paraplégie]] flasque.
 
L'infection peut provoquer des réactions [[Granulome|granulomateuses]] et la [[fibrose]] dans les organes touchés, ce qui peut entraîner des manifestations qui incluent :
* [[Polype (médecine)|polypose]] colique avec [[diarrhée]] sanglante (''S. {{Lang|la|mansoni}}'' la plupart du temps) ;
* [[hypertension portale]] avec hématémèse et une splénomégalie (''S. {{Lang|la|mansoni}}'', ''S. {{Lang|la|japonicum}}'') ;
* [[Cystite]] et urétérite (''S. {{Lang|la|haematobium}}'') avec [[hématurie]], qui peut évoluer en [[cancer de la vessie]] ( carcinome épidermoïque épidermoïde) ;
* [[hypertension artérielle pulmonaire]] (''S. {{Lang|la|mansoni}}'', ''S. {{Lang|la|japonicum}}'', plus rarement ''S. {{Lang|la|haematobium}}'') ;
* [[glomérulonéphrite]] ;
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== Diagnostic ==
Le parasite peut être mis en évidence avec un examen parasitologique [[examen parasitologique des selles|des selles]]<ref>{{Chapitre|langue=en|titre chapitre=Kato technique|titre ouvrage=Wikipedia|date=2019-02-10|lire en ligne=https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Kato_technique&oldid=882566348|consulté le=2019-12-22}}</ref> ou des urines. La [[sérologie]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=G. J. |nom1=van Dam |prénom2=J. H. |nom2=Wichers |prénom3=T. M. F. |nom3=Ferreira |prénom4=D. |nom4=Ghati |titre=Diagnosis of Schistosomiasis by Reagent Strip Test for Detection of Circulating Cathodic Antigen |périodique=Journal of Clinical Microbiology |volume=42 |numéro=12 |date=2004-12-01 |issn=0095-1137 |pmid=15583265 |pmcid=PMC535219 |doi=10.1128/JCM.42.12.5458-5461.2004 |lire en ligne=http://jcm.asm.org/cgi/doi/10.1128/JCM.42.12.5458-5461.2004 |consulté le=2019-12-22 |pages=5458–5461 }}</ref> est une méthode de diagnostic indirect.
 
La sensibilité limitée<ref>{{Article |langue=en |prénom1=J. |nom1=Utzinger |prénom2=S.L. |nom2=Becker |prénom3=L. |nom3=van Lieshout |prénom4=G.J. |nom4=van Dam |titre=New diagnostic tools in schistosomiasis |périodique=Clinical Microbiology and Infection |volume=21 |numéro=6 |date=2015-06 |doi=10.1016/j.cmi.2015.03.014 |lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1198743X1500378X |consulté le=2019-12-22 |pages=529–542 }}</ref> de la détection des œufs et des tests immunologiques est pertinente en particulier dans les régions à faible prévalence et à faible intensité d'infection, mais peut être surmontée par de nouveaux tests<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Patrick |nom1=Hunziker |prénom2=Maurice Mutro |nom2=Nigo |prénom3=Georgette B. |nom3=Salieb-Beugelaar |prénom4=Peter |nom4=Odermatt |titre=Schistosomiasis: from established diagnostic assays to emerging micro/nanotechnology-based rapid field testing for clinical management and epidemiology |périodique=Precision Nanomedicine |date=2019-12-19 |doi=10.33218/prnano3(1).191205.1 |lire en ligne=https://precisionnanomedicine.com/article/11472-schistosomiasis-from-established-diagnostic-assays-to-emerging-micro-nanotechnology-based-rapid-field-testing-for-clinical-management-and-epidemiology |consulté le=2019-12-22 |pages=439–458 }}</ref> reposant sur des diagnostics moléculaires comme la PCR et la LAMP. Malheureusement, le prix de ces techniques empêche généralement leur utilisation dans des environnements pauvres et il existe donc un besoin urgent de nouveaux tests, sensibles, spécifiques et peu coûteux qui répondent aux caractéristiques ASSURED de Ll'OMS<ref>{{Lien web|titre=WHO {{!}} Low-cost tools for diagnosing and monitoring HIV infection in low-resource settings|url=https://www.who.int/bulletin/volumes/90/12/BLT-12-102780-table-T1.html|site=www.who.int|consulté le=2019-12-22|brisé le = 2023-10-27}}.</ref> pour le diagnostic des maladies de la pauvreté.
 
== Traitement ==
L’antimoine a été utilisé dans le passé pour traiter cette maladie. À faible dose, il se fixe aux atomes de soufre des enzymes du parasite et le tue sans affecter l’hôte.
Depuis quelques années, les sujets atteints de la bilharziose sont traités par une prise annuelle d’une dose de [[praziquantel]]<ref>{{Lien web |titre=Schistosomiasis Control Program |langue=en |url=http://www.cartercenter.org/health/schistosomiasis/index.html}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.eurogentec.com/news/104-bilhvax-a-vaccine-against-bilharziose-a-world-first-.html |titre=20 April 2009 - Bilhvax - A Vaccine Against Bilharziose, A world first! |langue=en}}.</ref>. L’[[Accès aux soins|accès]] au praziquantel constitue néanmoins une limitation majeure. Selon les données disponibles en janvier [[2012]], moins de 14 % des personnes ayant besoin du traitement en bénéficient<ref>[http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs115/fr/index.html Données OMS]</ref>.
 
Comme c’est le cas pour la majorité des maladies parasitaires, la communauté scientifique s’attelle au développement d’un vaccin qui bloquerait le parasite dans son cycle de développement chez l’homme.
 
A la fin des années 80, le professeur [[André Capron (médecin)|André Capron]] et son équipe de l'Institut Pasteur de Lille ont mené des travaux fondamentaux sur la génétique moléculaire des schistosomes, qui ont conduit à l'identification et au clonage moléculaire d'une protéine vaccinante dans la schistosomiase<ref>{{Article |prénom1=J. M. |nom1=Grzych |prénom2=M. |nom2=Capron |prénom3=P. H. |nom3=Lambert |prénom4=C. |nom4=Dissous |titre=An anti-idiotype vaccine against experimental schistosomiasis |périodique=Nature |volume=316 |numéro=6023 |date=1985-07 |issn=0028-0836 |issn2=1476-4687 |doi=10.1038/316074a0 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1038/316074a0 |consulté le=2020-11-21 |pages=74–76 }}</ref>. Ce [[Vaccination|vaccin]], entré en phase d'essais cliniques depuis 1998, est le résultat de progrès considérables dans la définition d'un vaccin potentiel contre la bilharziose.
En [[2009]], après plus de 20 ans de recherches internationales, un [[vaccin contre la bilharziose]] est entré dans la [[Essai clinique#Phase III|phase {{III}}]] de son développement. Ce [[vaccin]] a été mis au point par les chercheurs de l’[[Institut national de la santé et de la recherche médicale|Inserm]] et de l’[[Institut Pasteur de Lille]] et est produit par [[Eurogentec]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lameuse.be/regions/basse_meuse/2009-04-20/liege-eurogentec-vaccin-extraordinaire-697330.shtml |titre=20 avril 2009 - 300.000 morts évitées grâce au vaccin liégeois !}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.lalibre.be/actu/gazette-de-liege/article/497184/un-important-vaccin-produit-a-liege.html |titre=22 avril 2009 - Eurogentec, la société de biotechnologie située au Sart Tilman, produit et produira le vaccin contre la bilharziose.}}</ref>.
 
En [[2009]], après plus de 20 ans de recherches internationales, un [[vaccin contre la bilharziose]] est entré dans la [[Essai clinique#Phase III|phase {{III}}]] de son développement. Ce [[vaccin]] a été mis au point par les chercheurs de l’[[Institut national de la santé et de la recherche médicale|Inserm]] et de l’[[Institut Pasteur de Lille]] et est produit par [[Eurogentec]]<ref>{{Lien web |url=http://www.lameuse.be/regions/basse_meuse/2009-04-20/liege-eurogentec-vaccin-extraordinaire-697330.shtml |titre=20 avril 2009 - 300.000 morts évitées grâce au vaccin liégeois !}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=http://www.lalibre.be/actu/gazette-de-liege/article/497184/un-important-vaccin-produit-a-liege.html |titre=22 avril 2009 - Eurogentec, la société de biotechnologie située au Sart Tilman, produit et produira le vaccin contre la bilharziose.}}.</ref>.
En début d'année 2012, le site communautaire ''{{Lang|en|[[World Community Grid]]}}'' a intégré le projet ''{{Lang|en|Say No To Schistosoma}}''. Fondé sur l'utilisation du temps de calcul inutilisé des ordinateurs participants au projet, il a pour but d'effectuer des simulations des interactions entre différents procédés chimiques et les protéines cibles de la maladie ce qui pourrait conduire à la création de traitements plus efficaces<ref>{{Lien web |titre=World Community Grid - Say No To Schistosoma |langue=en |url=http://www.worldcommunitygrid.org/research/sn2s/overview.do}}</ref>.
 
En début d'année 2012, le site communautaire ''{{Lang|en|[[World Community Grid]]}}'' a intégré le projet ''{{Lang|en|Say No To Schistosoma}}''. Fondé sur l'utilisation du temps de calcul inutilisé des ordinateurs participants au projet, il a pour but d'effectuer des simulations des interactions entre différents procédés chimiques et les protéines cibles de la maladie ce qui pourrait conduire à la création de traitements plus efficaces<ref>{{Lien web |titre=World Community Grid - Say No To Schistosoma |langue=en |url=http://www.worldcommunitygrid.org/research/sn2s/overview.do}}.</ref>.
== Aspects sociétaux ==
De l'Antiquité au début du {{siècle|XX}} siècle, le symptôme de la schistosomiase, à savoir la présence de sang dans l'urine, était si fréquent qu'il était considéré comme une version masculine de la menstruation en Égypte et était donc considéré comme un rite de passage pour les garçons<ref>{{article| auteur1=Helmut Kloos | auteur2=Rosalie David | année=2002 | journal=Human Ecology Review | volume=9 | numéro=1 | url=http://www.humanecologyreview.org/pastissues/her91/91kloosdavid.pdf | titre=The Paleoepidemiology of Schistosomiasis in Ancient Egypt | pages=14–25 | extrait=By the early twentieth century, the Egyptian population was well aware of the widespread occurrence of haematuria to the point where the passing of blood by boys was considered as a normal and even necessary part of growing up, a form of male menstruation linked with male fertility (Girges 1934, 103). | url-status=live | archiveurl=https://web.archive.org/web/20131126102437/http://www.humanecologyreview.org/pastissues/her91/91kloosdavid.pdf | archivedate=2013-11-26 }}</ref>{{,}}<ref>{{article| nom=Rutherford | prénom=Patricia | année=2000 | titre=The Diagnosis of Schistosomiasis in Modern and Ancient Tissues by Means of Immunocytochemistry | journal=[[Chungara (journal)|Chungara, Revista de Antropología Chilena]] | volume=32 | numéro=1 | issn=0717-7356 | extrait=The ancient Egyptians also wrote of boys becoming men when blood was seen in their urine, as this was likened to the young female's first menstruation (Despommier et al. 1995). Also, archaeological evidence such as wall reliefs, hieroglyphs, and papyri all confirm that their lifestyle encompassed activities such as bathing, fishing and playing in the Nile, and this combined with bad sanitation habits, would make almost everyone susceptible to this infection. | doi=10.4067/s0717-73562000000100021 | df= }}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=|prénom1=Jean-Philippe|nom1=Chippaux|titre=La lutte contre les schistosomoses en Afrique de l'Ouest|passage=9|lieu=|éditeur=IRD Editions|date=2000|pages totales=|isbn=978-2-7099-1460-4|lire en ligne=https://books.google.ch/books?id=1J0W7Lrmx6EC|consulté le=2020-02-03}}</ref>.
 
== Notes et références ==
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}}
* [[Parasitose intestinale]]
* [[Platyhelminthes]]
* [[Endémie]]
* [[Parasitisme]]
* [[Maladie hydrique]]
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