Invasion des Méduses Mutantes

Invasion Méduse

Pendant des années, nous avons craint une invasion extraterrestre. Mais et si elles étaient déjà là ?

AVERTISSEMENT

Si vous êtes une de ces personnes qui lit un livre par an en espérant qu'il changera votre vie : ne lisez pas ce livre, la Bible, le Coran ou les Mantras bouddhistes sont là pour ça. 

Si votre voisin a déjà été enlevé par des extraterrestres et que vous cherchez dans ce roman un guide pratique pour lutter contre eux : arrêtez de regarder Cuarto Milenio.

Si vous pensez que Belén Esteban est le leader d'une race extraterrestre qui prévoit de s'emparer de la Terre : vous avez raison ! Pendant des années, elle a utilisé la télévision pour lobotomiser les téléspectateurs, annulant leur volonté... 

Si votre psychiatre vous donne toutes sortes de pilules et vous autorise à fumer de la marijuana pour traiter votre dépression : ce n'est pas votre psychiatre, c'est le dealer du coin !

Ce roman n'est pas basé sur des faits réels.

Ne croyez pas un mot de ce que vous allez lire.

Je voulais écrire un roman dans le style de ces fantastiques histoires qu'on trouvait dans ces vieux magazines américains pour geeks : Amazing Stories, Science Fiction, Infinity, etc. Un roman sans prétention, avec le seul but de divertir et bien sûr avec l'idée de m'amuser pendant le processus de création. Avec tout ce qui se passe et tous les médias qui ne parlent que de la crise, j'ai pensé qu'on aurait bien besoin de se divertir un peu, du moins pour l'instant lire et écrire sont gratuits...

Prologue

Avec INVADERS, le romancier espagnol Francisco Angulo signe une uchronie haletante qui n'est pas sans rappeler les grandes heures de la science-fiction à la Jules Verne. Pourtant, sous ses atours futuristes, cette œuvre recèle une réflexion philosophique redoutablement profonde.

Dès les premières pages, le lecteur est happé dans un univers apocalyptique où une invasion de méduses mutants menace l'existence même de l'humanité. Par touches successives, l'intrigue gagne en ampleur épique à mesure que le mystère s'épaissit. D'où viennent ces créatures venues des abysses ? Quel est ce virus mortel qu'elles propagent ?

Avec un sens du suspense consommé, l'auteur distille ses révélations au compte-gouttes, garantissant un rythme haletant de bout en bout. Chaque nouveau rebondissement apporte son lot de surprises dans ce scénario catastrophe machiavéliquement dosé.

Mais derrière l'aspect trépidant du récit perce une réflexion troublante sur le devenir de notre civilisation. Car cette invasion venue de la mer n'est rien d'autre qu'une allégorie des dangers qui guettent l'humanité, qu'il s'agisse du dérèglement climatique, des pandémies ou de la folie autodestructrice des hommes.

Ainsi, le romancier sonde avec acuité les grandeurs et les misères de la nature humaine. Qu'advient-il de nos valeurs lorsque nous sommes acculés ? Sommes-nous capables de sacrifier notre intérêt individuel au profit du bien commun ? Autant de questions vertigineuses soulevées avec une perspicacité fascinante.

Sur le plan formel, cette uchronie impressionne par sa maîtrise technique. L'auteur jongle avec virtuosité entre anticipations scientifiques d'une précision confondante et envolées lyriques dignes de Virgile. Le lecteur se laisse emporter, émerveillé, à travers cette odyssée futuriste truffée de visions oniriques.

A n'en pas douter, avec ce roman visionnaire, Francisco Angulo s'inscrit dignement dans les traces de Jules Verne et des grands auteurs d'anticipation. Mais ce classicisme apparent dissimule en réalité une réflexion d'une modernité et d'une profondeur saisissantes.

Penchons-nous plus en détails sur les différents aspects qui font la force et l'originalité de cette œuvre magistrale.

Tout d'abord, le cadre uchronique choisi par l'auteur n'est pas sans rappeler certains grands classiques du genre, à commencer par le roman fondateur de Verne Vingt mille lieues sous les mers.  Comme le Nautilus du Capitaine Nemo, le vaisseau Hesperides sert ici de décor à une odyssée futuriste pleine de rebondissements. Angulo parvient à recréer la même atmosphère étouffante et mystérieuse qui prévalait à bord du sous-marin de Verne.

Mais à la différence de son illustre aîné, le romancier espagnol ancre son intrigue dans un futur beaucoup plus proche, à peine fantasmé. Ce cadre uchronique subtilement dosé confère au récit un accent de crédibilité troublant. Tout semble possible dans ce monde futuriste qui pourrait advenir dans quelques décennies à peine.

De cette proximité temporelle découle un questionnement existentiel d'une brûlante actualité. Car derrière l'intrigue palpitante, c'est bien de notre avenir dont il est question.

L'auteur imagine un scénario catastrophe extrême pour mieux sonder les tréfonds de l'âme humaine. En dépeignant une humanité acculée par une menace invisible venue de la mer, il interroge notre capacité à faire preuve de solidarité et d'altruisme en temps de crise.

Face à l'adversité, nos instincts égoïstes reprennent-ils le dessus? Ou sommes-nous capables de nous élever pour le bien commun? Et si la civilisation s'effondrait, quelles sont les valeurs essentielles qui persisteraient ? Autant de questions troublantes soulevées en filigrane.

Bien qu'elle renvoie à des angoisses primordiales, cette uchronie renferme donc une dimension visionnaire tournée vers l'avenir. Loin des élucubrations passéistes, elle constitue une introspection salutaire sur les défis qui attendent l'humanité.

Sur le plan formel, le roman impressionne par sa virtuosité narratologique. L'intrigue est construite avec une efficacité redoutable, chaque nouvel élément amenant son lot de rebondissements dans une escalade dramatique parfaitement maîtrisée.

Le mystère qui entoure l'origine des méduses mutants et la propagation du virus est distillé avec un sens du suspense consommé. Chaque révélation soulève de nouvelles questions, maintenant le lecteur en haleine jusqu'aux ultimes pages.

La caractérisation des personnages n'est pas en reste. Leurs relations complexes, faites d'antagonismes et de loyautés contrastées, contribuent à donner corps à cette humanité en crise. Quant aux héros, ils font preuve d'une psychologie à la fois crédible et fascinante.

L'autre grand atout de l'auteur est cette faculté à rendre plausibles les événements les plus invraisemblables. Grâce à son talent de conteur et à son imagination débridée, il réussit à nous faire croire à toutes ces péripéties pourtant fantastiques. Jamais le fil de suspension d'incrédulité ne se rompt, preuve de la grande maîtrise narrative.

Cette crédibilité tient pour beaucoup à la dimension scientifique avec laquelle sont dépeintes les menaces auxquelles est confrontée l'humanité. Qu'il s'agisse des méduses mutants ou du virus qu'elles propagent, tout est décrit avec un souci du détail confinant parfois au didactisme.

Cet ancrage scientifique rapproche le roman du genre de l'anticipation spéculative cher à un Frank Herbert (Ailleurs et Demain) ou un Arthur C. Clarke (2001 l'Odyssée de l'espace). Mais à la différence de ces auteurs, Francisco Angulo ne tombe jamais dans un optimisme technophile béat. Son scepticisme lucide confère à l'œuvre une tonalité plus sombre et angoissée.

Pour parvenir à ses fins, l'auteur fait preuve d'une érudition impressionnante dans des domaines variés comme la biologie marine, la virologie ou l'ingénierie aéronautique. Il maîtrise toutes ces disciplines avec une aisance déconcertante, sans jamais tomber dans le travers de l'érudition gratuite.

C'est d'ailleurs là tout le talent de l'auteur : rendre fascinant et crédible l'invraisemblable. Le lecteur se laisse volontiers emporter dans les méandres de ces anticipations scientifiques, aussi farfelues soient-elles. Ce pacte de lecture scellé, plus rien ne peut rompre le charme de cette épopée futuriste.

Car l'autre grande force de ce roman est de mêler avec brio récit d'aventure trépidant et questionnement philosophique. L'intrigue ne s'enlise jamais dans de fastidieuses digressions, chaque scène faisant avancer l'action de manière significative.

Mais derrière ces péripéties palpitantes affleure une réflexion troublante sur le devenir de notre monde. Au-delà du simple récit catastrophiste, l'auteur sonde avec subtilité la psyché humaine face à l'effondrement de ses repères.

Cette finesse psychologique ajoute une profondeur fascinante à ce qui aurait pu n'être qu'un banal récit post-apocalyptique. Car dans cette lutte désespérée face à l'adversité, se révèlent les tréfonds de l'âme humaine, dans ce qu'elle a de plus noir comme de plus lumineux. 

Derrière chaque personnage transparaît une part de notre humanité, avec ses grandeurs et ses lâchetés. Dès lors, impossible de rester insensible au destin de ces naufragés d'un monde en perdition.

Grâce à sa dimension à la fois cérébrale et viscérale, le roman parvient à conjurer le spectre de l'ennui, écueil fatal pour tout récit d'anticipation. Le lecteur ressort de chaque chapitre hébété mais fasciné, suspendu au fil de cette odyssée futuriste.

Sur le plan stylistique, l'écriture impressionne par sa virtuosité. L'auteur jongle avec aisance entre phases narrativisées concises et envolées lyriques flamboyantes. Certaines descriptions dignes de Virgile confèrent au texte une portée épique fascinante.

On pense notamment à ce passage visionnaire :

Le soleil disparut au-dessous de l’horizon et le ciel prit des couleurs multicolores, à cet instant précis où le jour laisse place à la nuit, la brise cessa brusquement et tout devint calme. Les nuages dans le ciel semblables aux longs doigts fins de Vénus prenaient des textures et des teintes différentes.

Toute la puissance évocatrice de l'auteur transparaît dans ces phrases ciselées qui métamorphosent le récit, lui insufflant une dimension onirique fascinante. On croirait lire du Jules Verne revisité par un Pascal Quignard !

C'est d'ailleurs là une des grandes forces de ce roman que de mêler avec virtuosité anticipations scientifiques pointues et envolées lyriques débridées. L'auteur jongle sans effort apparent entre ces deux registres a priori antagonistes, conférant une tension fascinante au texte.

Grâce à cette alliance inédite, le roman parvient à toucher à la fois le cerveau et le cœur. Jamais le lecteur ne sombre dans l'ennui car son intellect est constamment stimulé, tout en ressentant une vive empathie pour