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Osiris Saluki, le Chien Magique
Osiris Saluki, le Chien Magique
Osiris Saluki, le Chien Magique
Livre électronique76 pages1 heure

Osiris Saluki, le Chien Magique

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À propos de ce livre électronique

Chien magique descendant de la déesse Isis, Osiris est capable de voler et de bien d'autres prodiges. À la suite d'un terrible accident, Marianne, une belle hôtesse de l'air, l'emmène en Suisse où il rencontre Rino, un petit immigré sicilien à qui il dévoile son secret. À l'insu des parents du garçon, ils s'en vont à la découverte du monde. Ensemble, ils visitent Genève, Paris, New York, la Hollande, l'Alaska, Prague, les Philippines...
OSIRIS SALUKI a été diffusé sous forme de série radiophonique sur la radio française FRANCE CULTURE.

LangueFrançais
Date de sortie17 mars 2023
ISBN9798215604168
Osiris Saluki, le Chien Magique
Auteur

Fanny Mouchet

Fanny Mouchet (1923-2011) is the mother of the filmmaker Louis Mouchet and the wife of the poet Charles Mouchet (1920-1979), for whom she illustrated most of his publications. In addition to an apprenticeship as a seamstress, she attended evening classes at the Academy of Fine Arts from which she graduated. She then became a teacher of young children. The last part of her life was devoted to the Geneva Writers' Society of which she was an essential pillar.

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    Aperçu du livre

    Osiris Saluki, le Chien Magique - Fanny Mouchet

    1. OSIRIS

    Je m'appelle Osiris. Quel étrange nom pour un chien, n'est-ce pas mes amis ?

    Je suis issu de la plus ancienne famille canine, la famille des Salukis. L'Égypte est mon pays natal. Je suis doté d'élégance et de légèreté. Je possède des pattes bien musclées, une truffe noire, des dents fortes et blanches. Sous des paupières ourlées de noir étincellent mes yeux fendus en amande. Mon regard est doux. Mes oreilles et ma queue longues, très longues, jouent un rôle important dans ma vie. Je vous l'expliquerai plus tard.

    Et quelle robe m'ont donnée les dieux : soyeuse et couleur de sable ! À ma naissance, ma grand-mère Isis souffla trois fois sur mon front. Son souffle circula sur tout mon corps. Grâce à ce sortilège, j'acquis la faculté de voler et de parler, dons qui ne pouvaient se manifester que du coucher au lever du soleil. En oui, mes amis, je vole et je parle !

    Ma mère me para d'un collier en peau de chamelle incrustée de pierres précieuses qui, la nuit venue, brillent et lancent des feux aussi violents et aveuglants que des phares. Mon nom y est gravé en hiéroglyphes. Il ne me quitte jamais.

    Dès le premier jour de mon existence, j'appris à courser et à chasser la gazelle. Ma foulée est rapide et silencieuse. Quelle vitesse ! Soixante-dix kilomètres à l’heure !

    Lorsque je devins adulte, mon père me nomma gardien du Pharaon Montankhatou, dont la momie se trouvait dans la pyramide Pyrénos. C'était la plus belle d'Egypte. Elle atteignait cent cinquante mètres de large. Son sommet était taillé en pointe, la façade sculptée et peinte. L'entrée était défendue par de nombreux surveillants. L'intérieur se composait de plusieurs salles. Une galerie d'accès difficile nous conduisait à une pièce ornée de fresques représentant les événements de la vie quotidienne du Pharaon. Quatre urnes en terre cuite étaient posées à même le sol : la plus ventrue renfermait les intestins du monarque ; celle de forme ovale contenait ses poumons, la plus allongée son estomac, et la plus petite son foie. Dans une salle attenante, on voyait des coffres dorés regorgeant de bijoux et d'amulettes. Dans la chambre mortuaire était déposé le sarcophage avec la momie du Pharaon. Des artistes avaient peint sur la châsse des personnages, des animaux, des fleurs et des signes divers.

    Dans la salle d'offrandes, on admirait une table en marbre rose sur laquelle on avait déposé de l'ambroisie dans des plats en vermeil. Les esclaves du Pharaon avaient déposé dans des coupes opalines des figues sèches, des noisettes, des amandes, des pistaches, des pignons, des piments, des olives vertes et noires, des graines d'hélianthe et de sésame. Il y avait aussi plein de blé et sorgho. Des amphores remplies d'hydromel reposaient au pied du sarcophage.

    Le trône du Pharaon était en bois plaqué de feuilles d'or et les sièges sculptés dans du bois précieux. Le squelette de l'un de mes ancêtres reposait dans une urne en bois, décorée de deux salukis.

    Cette salle était aussi parsemée d'objets hétéroclites, tels des éventails en plumes, des poignards de parade au manche d'ivoire ciselé et des coffres contenant des étoffes chatoyantes. Des vases laissaient échapper des effluves d'eucalyptus, de rose et de jasmin.

    Tout devait être prêt pour le long voyage du dieu vivant dans l'au-delà. Je ne peux vous décrire toutes les salles et leurs richesses, elles sont trop nombreuses. J'étais fier. C'était un grand honneur d'être le gardien du pharaon Montankhatou. J'avais un horaire de travail très particulier. Je me présentais à mon poste dès qu'à l'horizon, le soleil dardait ses premiers rayons. Mon frère Horus prenait la relève dès qu'apparaissait la lune. La nuit venue, je m'élançais dans le ciel et je survolais toutes les grandes capitales du monde.

    Quelle belle vie pour un chien ! Mais, hélas, un jour tout s'acheva.

    Nous étions en pleine canicule. Je veillais sur le sommeil de Montankhatou quand, tout à coup, j'entendis un bruit effroyable. Je me dressai vivement sur mes pattes. Le sol tremblait, la pyramide basculait de gauche à droite, puis tout devint noir. Je perdis connaissance. Lorsque je revins à moi, j'ouvrir un œil, puis l'autre. Quel spectacle désolant ! La pyramide s'était écroulée et mon frère Horus écrasé sous les décombres. Tout était anéanti.

    J'errais parmi les ruines. J'étais bien seul. Je gémissais, quand mon regard fut attiré par une masse luisante, fumante et brûlante. C'était un amas de ferraille qui se consumait. Je distinguai pourtant une plaque immense et luisante. Je reconnus l'aile d'un de ses oiseaux qui parcourent bruyamment le ciel et que les hommes appellent avions. Je réalisais que l'oiseau de métal s'était fracassé contre la pyramide et que celle-ci n'avait pas résisté au choc. Tout à coup, j'aperçus gisant près de l'aile une déesse vêtue d'un vêtement bleu marine, coiffée d'une casquette à lisière et chaussée de bottines de cuir blanc. Des boucles blondes encadraient son fin visage.

    Elle était si belle ! Je m'approchai timidement et lui léchai la paume de ma main. Je sursautai et m'arrêtais, car je vis frémir ses cils. Je retins mon souffle, puis je posai délicatement ma tête sur sa poitrine et j'entendis : toc, toc, toc, toc...

    C'étaient les battements du

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