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Rapport des délégués
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Livre électronique117 pages1 heure

Rapport des délégués

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À propos de ce livre électronique

DigiCat vous présente cette édition spéciale de «Rapport des délégués», de André Perrin, Victor Barbier, Pierre Tochon. Pour notre maison d'édition, chaque trace écrite appartient au patrimoine de l'humanité. Tous les livres DigiCat ont été soigneusement reproduits, puis réédités dans un nouveau format moderne. Les ouvrages vous sont proposés sous forme imprimée et sous forme électronique. DigiCat espère que vous accorderez à cette oeuvre la reconnaissance et l'enthousiasme qu'elle mérite en tant que classique de la littérature mondiale.
LangueFrançais
ÉditeurDigiCat
Date de sortie6 déc. 2022
ISBN8596547435099
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    Rapport des délégués - André Perrin

    PREMIÈRE PARTIE

    Table des matières

    INDUSTRIE

    L’Exposition universelle de 1878 est close depuis longtemps déjà, et nous venons conformément à la mission qui a été confiée aux Délégués du Comité départemental, publier le rapport que nous devons faire d’une part, sur l’effet général produit par l’Exposition de la Savoie, d’autre part sur les résultats obtenus par les exposants; enfin nous devons également signaler les produits, machines, appareils, inventions, qui nous ont paru au point de vue agricole ou industriel, intéresser l’avenir du pays ou convenir le plus à ses besoins.

    Nous ne nous dissimulons point que la tâche qui nous est personnellement échue en ce qui concerne l’industrie, est des plus ingrates, et qu’il nous est bien difficile, pour ne pas dire bien présomptueux, de vouloir apprendre aux fabricants, aux industriels de toute sorte ce qui conviendrait le mieux. On doit supposer, en effet, qu’ils se tiennent en général au courant des progrès de la science et de la mécanique. Ce n’est donc point à ceux-là que nous nous adressons, mais à ceux dont l’éloignement des grands centres, la position de fortune ne permet point les longs et coûteux déplacements que peuvent entreprendre les plus privilégiés.

    Aussi bien faut-il reconnaître que par la nature même de son installation, par le nombre si considérable d’exposants qui ont pris part à cette grande manifestation du génie universel, par la quantité des annexes, par leur situation même, la comparaison et l’étude des produits et appareils français ou étrangers étaient rendues singulièrement difficiles pour ne pas dire impossibles quelquefois, en raison de la dispersion des objets appartenant à une même classe.

    Ce sera là une des critiques les plus méritées de l’Exposition de 1878, comparée avec celle de 1867.

    De quelles difficultés n’ont-elles pas été entourées, en effet, les études comparatives auxquelles nous devions nous livrer, puisque nous avions quelquefois peine à retrouver les produits d’une même classe, appartenant à notre département, et qu’un exposant que nous pourrions citer n’a jamais pu voir ceux qu’il avait envoyés.

    Il n’y a pas lieu de s’étonner si les opérations du Jury ont donné lieu souvent à de si vives et de si légitimes réclamations. En dehors de l’incompétence de certains jurés, en dehors de la difficulté d’études comparatives un peu atténuées, il est vrai, pour des hommes complètement versés dans les matières qu’ils avaient mission de juger, on peut supposer sans beaucoup de frais d’imagination qu’un grand nombre de produits ont échappé involontairement à leurs investigations.

    Nous ne reviendrons pas dans ce rapport sur les nombreuses critiques qu’ont soulevées certaines dispositions applicables aux exposants.

    Disons seulement que nous n’avons pas pu comprendre d’une part pour quel motif on n’a point permis aux Délégués du Comité départemental de représenter les exposants près des membres du Jury. Ils avaient certainement une compétence et une autorité pour défendre les intérêts qui leur avaient été confiés, qui ne pouvaient en aucune façon porter ombrage aux membres du Jury, appelés simplement en définitive à écouter leurs explications sans qu’ils eussent à subir une pression quelconque de leur part.

    Nous pourrions demander aussi pourquoi on a refusé à certains exposants, sans leur donner aucun motif, sans même répondre à leurs réclamations, les représentants fort honorables qu’ils avaient indiqués. Sans doute l’article 12 du règlement général en laissait la latitude au Commissariat général, mais évidemment cette faculté ne pouvait et ne devait s’exercer que dans le cas où les représentants des exposants auraient donné lieu à quelques critiques des actes qu’ils étaient appelés à remplir au nom de leurs mandants.

    Personnellement, nous n’avons eu qu’à nous louer de l’urbanité et du bon vouloir du Directeur de la Section française et du personnel placé sous ses ordres, et si le Comité départemental n’a pas obtenu satisfaction sur certains points de détails, qu’il considérait comme avantageux aux intérêts des exposants, il faut reconnaître que les facilités qu’il sollicitait n’ont point été davantage accordées à d’autres.

    Mais il est un fait qu’il faut retenir entre tous et sur lequel il faut insister, parce qu’il doit être un enseignement pour l’avenir.

    C’est le prix exhorbitant auquel ont été taxés les exposants auxquels on promettait un emplacement gratuit, et qui ont dû acquitter sous prétexte d’installation de vitrines des plus ordinaires, pour ne pas dire des plus défectueuses, imposées par le Commissariat général. des taxes qui n’ont pu, malgré tout ce qui a été dit sur cette malheureuse question, éloigner l’idée d’une exploitation des plus maladroites et des plus arbitraires.

    Si les produits envoyés par le département de la Savoie avaient pu être réunis tous ensemble, il n’y a aucun motif de douter qu’ils n’eussent très certainement attiré l’attention du public beaucoup plus que leur dissémination dans les 75 classes de l’Exposition ne l’a permis.

    Peu de départements peuvent en effet compter un nombre d’exposants relativement aussi considérable, et moins encore, certainement, peuvent mettre à leur actif autant de collectivités que la Savoie.

    Mais à défaut de l’appréciation d’un public dont nous n’avons pu que saisir quelquefois au hasard l’opinion favorable, nous avons au moins en grande partie celle des membres du Jury qui ont pris part aux travaux de la distribution des récompenses, et quelle que puisse être la valeur des critiques dont ces travaux ont été l’objet, nous n’avons pas dans l’ensemble d’autre base pour éclairer les exposants du département sur la valeur réelle et comparée de leurs produits.

    Nous y ajouterons bien volontiers notre opinion personnelle, ayant toujours l’habitude de procéder en tout avec la plus entière impartialité, et si certaines choses peuvent et doivent être l’objet de notre critique, les exposants peuvent être assurés qu’elle sera entièrement bienveillante, et que c’est uniquement dans le but de leur être utile que nous la formulerons.

    Les récompenses accordées aux exposants consistaient, on le sait, en grands prix, grandes médailles, diplôme d’honneur équivalant à une grande médaille, médailles d’or avec ou sans diplôme, médailles d’argent avec ou sans diplôme, médailles de bronze et mentions honorables.

    Dans cette distribution, le département de la Savoie a été, on peut le dire, bien partagé.

    Deux médailles d’or, neuf médailles d’argent dont quatre avec diplôme, vingt-une médailles de bronze et vingt-cinq mentions honorables ont été attribuées soit aux exposants individuels, soit au Comité départemental, et ces distinctions sont venues attester des efforts faits par tout le monde pour paraître dignement devant le Jury.

    Mais il ne faut pas oublier que lors de l’exposition des animaux de races bovine, ovine, etc., le département avait déjà remporté 4 médailles d’or, 4 médailles d’argent, 4 de bronze et un objet d’art en porcelaine de Sèvres. Nous ne devons pas omettre non plus d’ajouter à toutes ces distinctions, les récompenses obtenues par les exposants indirects du département dont nous avons fait mention dans la 4e section de notre catalogue.

    Ainsi l’administration des forêts a remporté dans la classe 43 (produits des exploitations et industries forestières) une médaille d’or avec diplôme, et dans la classe 51 (matériel et procédé des exportations rurales et forestières), un diplôme d’honneur équivalent à une grande médaille.

    L’important établissement du Creuzot qui exploite depuis quelque temps les mines de Saint-Georges d’Hurtières a mérité deux grandes médailles, l’une dans la classe 33 (Produits de l’exploitation des mines et de la métallurgie), l’autre dans la classe 66 (Matériel et procédés du génie

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