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L'Anglo-Arabe dans la région pyrénéenne
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L'Anglo-Arabe dans la région pyrénéenne
Livre électronique185 pages2 heures

L'Anglo-Arabe dans la région pyrénéenne

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À propos de ce livre électronique

DigiCat vous présente cette édition spéciale de «L'Anglo-Arabe dans la région pyrénéenne», de Pierre Bruneteau. Pour notre maison d'édition, chaque trace écrite appartient au patrimoine de l'humanité. Tous les livres DigiCat ont été soigneusement reproduits, puis réédités dans un nouveau format moderne. Les ouvrages vous sont proposés sous forme imprimée et sous forme électronique. DigiCat espère que vous accorderez à cette oeuvre la reconnaissance et l'enthousiasme qu'elle mérite en tant que classique de la littérature mondiale.
LangueFrançais
ÉditeurDigiCat
Date de sortie6 déc. 2022
ISBN8596547439226
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    L'Anglo-Arabe dans la région pyrénéenne - Pierre Bruneteau

    Pierre Bruneteau

    L'Anglo-Arabe dans la région pyrénéenne

    EAN 8596547439226

    DigiCat, 2022

    Contact: [email protected]

    Table des matières

    AVANT-PROPOS

    I. — La Région

    II. — Formation de la Race

    Eléments primitifs

    Introduction d’Etalons Arabes

    Introduction d’Etalons Anglais

    Emploi simultané des reproducteurs Arabes et Anglais

    Reproducteurs Anglo-Arabes

    III. — Haras Nationaux

    But. — Utilité

    Achat d’Étalons

    Réglementation des saillies

    Etalons des dépôts de Tarbes et de Gélos

    IV. — Elevage

    Reproducteurs

    Croisement

    Dosage des sangs purs

    Pur sang et demi-sang

    Croisement direct et Sélection

    La monte

    La gestation

    Mise-bas

    Allaitement

    Sevrage

    Elevage du Yearling

    V. — Dressage et entraînement

    Dressage des poulains destinés à la remonte, aux concours ou au commerce

    Dressage des poneys de polo

    Entraînement des poulains en vue des courses plates

    Entraînement pour les courses à obstacles

    Soins avant et après la course

    VI. — Encouragements

    Courses plates réservées aux chevaux de trois ans

    Courses à obstacles

    Concours

    Formules

    VII. — Débouchés

    ARMÉE

    HARAS

    COMMERCE

    Conclusion. — Orientation

    00003.jpg

    AVANT-PROPOS

    Table des matières

    Aussi loin qu’on remonte dans l’histoire locale des Pyrénées, on trouve l’élevage du cheval parmi les principales occupations des habitants. Le long passé du cheval pyrénéen est remarquable par les services qu’il a toujours rendus, mais quel sera son avenir?

    Il paraît devoir se limiter aux besoins de l’armée et du sport, mais dans ces limites il peut encore être brillant. L’armée, pour ses 60 régiments de cavalerie, réclame toujours le résistant et rapide héros de la guerre de mouvement; le général Weygand, qui a bien jugé le rôle de la cavalerie pendant la campagne, dit: «La conception qui ferait de la cavalerie une infanterie montée avec des porteurs ne donnant rien de plus que les camions est à rejeter entièrement. La cavalerie doit être dotée de chevaux de selle bien trempés, ayant du gros et du sang, capables de galoper à travers pays sous la charge qu’ils supportent».

    Les qualités de vitesse et d’endurance des anglo-arabes, les placent au premier rang des chevaux de guerre; la Direction de la Cavalerie le juge ainsi, puisqu’elle recrute parmi cette race la moitié de ses chevaux de selle.

    Si, d’autre part, la population civile a restreint l’emploi qu’elle faisait du cheval, elle ne l’a pas complètement délaissé ; les succès qu’obtiennent les concours, le polo, les cross, etc., en font foi.

    La tendance actuelle de l’élevage n’est donc pas à l’augmentation de la production, mais à son amélioration. Les éleveurs ont vendu nombre de leurs poulinières, mais ce sont généralement les déchets qui ont été éliminés tandis que les meilleures juments ont été conservées. Cela explique le nombre croissant de chevaux présentés dans les concours, malgré la diminution de l’ensemble de la production. Cette situation n’est pas mauvaise, car le renom de la race anglo-arabe ne peut qu’augmenter grâce à ses sujets de plus en plus sélectionnés.

    Dans les quelques pages qui suivent, je vais étudier les moyens dont disposent les éleveurs pyrénéens, les méthodes qu’ils emploient et les résultats qu’ils obtiennent.

    Avant de commencer, je tiens à exprimer toute ma reconnaissance pour les renseignements qu’ils m’ont si obligeamment donnés, à MM. le colonel de Tuite, Charles de Salverte, Lemoyne, directeur du haras de Gélos, Larrouy vétérinaire des Haras, le Baron Gasquet et le capitaine de Bataille.

    I. — La Région

    Table des matières

    On élève des chevaux anglo-arabes dans toutes les Pyrénées; on en élève dans tout le Midi; on en élève même dans le Limousin.

    Mais le vrai pays d’élevage, c’est la plaine de Tarbes qui s’étend sur une longueur de 50 kilomètres depuis Bagnères-de-Bigorre jusqu’aux confins des Landes et du Gers; c’est aussi le Béarn avec la vallée du gave de Pau, la région de Saint-Palais et l’arrondissement de Pau. C’est là que se trouve le berceau de la race; c’est là qu’elle est la plus parfaite, la mieux fixée; c’est de là que viennent les meilleurs étalons.

    Ces deux régions dont je vais étudier l’élevage, celle de Tarbes et celle de Pau, sont assez distinctes au point de vue géographique, mais il est impossible de différencier l’élevage palois de l’élevage tarbais; la pratique en est absolument la même, et les transplantations d’étalons sont constantes pour éviter la consanguinité. C’est ainsi que les deux étalons anglo-arabes les plus célèbres n’ont pas été employés dans leur pays d’origine; Prisme, né à Tarbes a fait la monte à Pau, et Sauteur, né à Pau a fonctionné à Tarbes.

    La stratigraphie de ces régions est assez simple surtout si on la compare à celle des montagnes voisines.

    Le tableau (page suivante) l’expliquera clairement,

    Les alluvions anciennes et modernes recouvrent presque toute la région. Elles sont particulièrement abondantes dans la plaine de Tarbes, dans la vallée du gave de Pau et dans les landes de Pont-Long, au nord de Pau. Leur composition varie peu. Elles forment généralement un terrain léger, sablonneux, souvent très riche en humus, mais pauvre en chaux et en anhydride phosphorique.

    00004.jpg

    L’irrigation de cette région est remarquable. Les principaux cours d’eau qui la traversent sont l’Adour et le gave de Pau; ils ont tous deux une direction générale perpendiculaire à la direction de la chaîne dans la partie montagneuse; en arrivant à la plaine l’Adour conserve encore cette direction sur un assez long parcours, tandis que le gave de Pau dévie immédiatement vers l’ouest. Ils semblent n’avoir été guidés que par la différence de résistance des assises; ils se sont l’un et l’autre déviés légèrement pour éviter les massifs calcaires et passer dans les zones schisteuses.

    Des sources se montrent partout en abondance.

    Le climat est très tempéré : tiède en hiver et rafraîchi en été par l’air de la mer et des montagnes. La pluie atteint une moyenne de 126 cm. répartis dans les différentes saisons avec une régularité empêchant à la fois les excès de sécheresse et les excès d’humidité.

    L’agriculture de la région est caractérisée par ses assolements très épuisants et par la grande surface de landes qu’elle comprend encore. Certains agronomes voient là deux fautes; mais l’une annule l’autre, et, quand on étudie de près la question, on voit que les cultivateurs pyrénéens sont dans le vrai quand ils considèrent un domaine comme bien constitué lorsqu’il a le tiers de sa superficie en landes; celles-ci, en effet, permettent la culture intensive des bonnes terres et les empêchent de s’épuiser malgré l’assolement souvent suivi: blé-maïs.

    La végétation des landes se compose surtout d’ajoncs épineux, appelés thuie dans la contrée, qui, comme toutes les-légumineuses, fixent l’azote de l’atmosphère en même temps qu’ils absorbent par leurs racines ce qu’ils trouvent dans le sol d’anhydride phosphorique, de chaux et de potasse.

    Ces landes fauchées généralement tous les trois ans, donnent environ 200 à 250 quintaux de thuie par hectare, ce qui fait une moyenne annuelle de 75 quintaux environ. On en fait une abondante litière aux animaux et on obtient ainsi un fumier excellent, particulièrement riche en potasse. Les landes servent ainsi de pâturage, mais les animaux n’y trouvent qu’une maigre nourriture.

    Malgré leurs avantages, on a tendance à les défricher peu à peu; ce mouvement s’accentue surtout depuis qu’on emploie les amendements calcaires fournis par les couches du miocène et les engrais chimiques, superphosphates et scories de déphosphoration en particulier; mais, actuellement encore, elles jouent un rôle considérable dans l’économie rurale de la région.

    Les plantes les plus cultivées sont:

    Le maïs, qui est, pour le pays, la plante utile par excellence; il est en effet consommé à la fois par l’homme et par les animaux, et le climat lui convient mieux qu’à toute autre plante. Sa culture cependant est plutôt en diminution. Dans les alluvions de la plaine de Tarbes et du gave de Pau, on obtient des rendements de 32 à 36 quintaux de grain à l’hectare, et 3 à 4.000 kgr. de fourrage vert; dans celle des plateaux, on ne fait guère, avec la fumure habituelle d’environ 20.000 kgr. de fumier de ferme, que 14 à 16 quintaux; mais l’emploi des superphosphates et des scories permet de porter le rendement à 22 et 25 quintaux.

    Le blé, dont la culture diminue aussi d’importance, ne s’accommode pas très bien du climat; les pluies et les brouillards de mai provoquent fréquemment la rouille; l’élévation de la température peut causer l’échaudage, et enfin, les orages qui se forment avant la moisson amènent la verse et parfois l’égrenage d’une quantité considérable d’épis. Les blés sélectionnés du pays sont ceux qui donnent les meilleurs résultats. Les rendements ne sont jamais très élevés; on peut récolter dans les bonnes terres, 15 à 16 quintaux environ.

    L’avoine, à laquelle le climat ne convient pas beaucoup mieux qu’au blé donne cependant de meilleurs résultats. Celle qu’on préfère est l’avoine noire; on estime dans le pays qu’elle donne du feu et du nerf aux chevaux et que les avoines blanches du Nord sont loin de la valoir.

    On peut compter sur un rendement moyen de 20 à 24 quintaux.

    Les prairies artificielles sont peu développées; les prairies naturelles occupent une plus grande étendue. Le climat leur convient très bien, et elles sont, pour la plupart, très bien irriguées, amendées et fumées. Elles donnent d’excellents résultats.

    Tel est, dans ses grandes lignes, le pays de l’anglo-arabe, avec son sol, son climat, ses cultures,

    II. — Formation de la Race

    Table des matières

    Eléments primitifs

    Table des matières

    Les éléments primitifs de la race actuelle du Sud-Ouest sont les chevaux qui se trouvaient dans la vieille Gaule et qui furent croisés, d’abord avec des chevaux numides provenant de la cavalerie d’Annibal, puis avec des chevaux romains qui venaient en grande partie d’Afrique.

    Ils furent par la suite croisés avec des chevaux introduits dans le Sud-Ouest au cours des invasions des Maures, et avec des chevaux anglais et des genets d’Espagne, cadeaux du Prince Noir et de Charles-Quint aux Princes de Béarn.

    La plupart de ces croisements ont donc été faits avec des chevaux d’Afrique, arabes ou dérivés, qui ont été les premiers améliorateurs de la race indigène.

    Dans ce pays très propre à l’élevage et avec des conditions climatériques offrant quelque analogie avec celles de leur pays d’origine, ces chevaux n’ont pas perdu de leurs caractères de race orientale, de leur beauté et de leurs qualités natives: énergie, grâce, souplesse, endurance, sobriété.

    Ils ont seulement acquis, grâce à une nourriture plus abondante et plus substantielle qu’ils ont trouvée en France, et cela après quelques générations, le développement qui leur faisait défaut.

    Cette race fut très avantageusement connue; on la désignait sous le nom de race navarrine et elle était parmi les meilleures d’Europe pour la remonte de la cavalerie légère. On a retrouvé des documents établissant que des hussards de Belzunce, de Chamboran et de Bérenchy se remontaient avec des chevaux achetés poulains en Bigorre, en Béarn, en Navarre, et élevés sur les lieux dans les écuries militaires entretenues aux frais de ces régiments.

    Devant de si bons résultats, dès la réorganisation des Haras nationaux de 1805, ceux-ci entreprirent l’amélioration de cette race sur la base indigène qui existait alors.

    Introduction d’Etalons Arabes

    Table des matières

    But poursuivi par les Haras. — De 1805 à 1840 la grande préoccupation du service des Haras fut d’améliorer le modèle des sujets de cette race au moyen d’accouplements pratiqués de façon judicieuse; l’améliorer seulement et non pas le changer complètement, non plus que les aptitudes de ces chevaux.

    Etalons arabes et dérivés. — On entreprit donc à cette époque de croiser les éléments de cette race avec les reproducteurs offrant le plus de ressemblance avec eux.

    Les premiers étalons qui vinrent à Tarbes et à Pau provenaient pour la plupart de

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