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Afghanistan: Les Grands Articles d'Universalis
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Livre électronique126 pages1 heure

Afghanistan: Les Grands Articles d'Universalis

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À propos de ce livre électronique

Le présent volume est une sélection thématique des articles qui composent l’Encyclopaedia Universalis.
Écrite par plus de 7 400 auteurs spécialistes et riche de près de 30 000 médias (vidéos, photos, cartes, dessins…), l’Encyclopaedia Universalis est la plus fiable collection de référence disponible en français. Elle aborde tous les domaines du savoir...
LangueFrançais
Date de sortie28 oct. 2015
ISBN9782852298774
Afghanistan: Les Grands Articles d'Universalis

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    Aperçu du livre

    Afghanistan - Encyclopaedia Universalis

    Afghanistan

    Universalis, une gamme complète de resssources numériques pour la recherche documentaire et l’enseignement.

    ISBN : 9782852298774

    © Encyclopædia Universalis France, 2019. Tous droits réservés.

    Photo de couverture : © Charcompix/Shutterstock

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    Afghanistan


    Introduction

    Dépourvu d’accès à la mer, l’Afghanistan est entouré au nord par le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan ; à l’ouest par l’Iran ; au sud et à l’est par le Pakistan ; au nord-est, le corridor de Wakhan est limitrophe du Xinjiang chinois.

    Media

    Afghanistan : drapeau. Afghanistan (2004). Ce pays détient le record du nombre de drapeaux nationaux successifs depuis son indépendance : plus d'une vingtaine ! Aux premiers drapeaux, noirs aux armes royales, à son retour d'Europe en juin 1928, le roi Amanoullah adopta un tricolore vert, noir et rouge (peut-être influencé par le modèle italien). Le centre porta en blanc diverses armes et fut, du début des années 1930 à 1974, associé au royaume. La république, puis les régimes communiste, anticommuniste et des talibans modifièrent profondément les couleurs et les armes du pays. En 2002, à la suite du renversement des talibans, le gouvernement du président Karzaï (qui est reconnu internationalement et contrôle la capitale et la plus grande partie du pays) reprit les couleurs tricolores et les armes de la monarchie, légèrement modifiées pour l'État transitoire.

    L'article 1erdu chapitre 19 de la Constitution de la nouvelle République islamique d'Afghanistan, adoptée le 4 janvier 2004, rapproche encore son drapeau de celui du royaume. Ses proportions reviennent à 2 : 3 et ses armes redeviennent blanches sur la bande rouge. L'emblème national représente un mihrab et un minbar dans une mosquée surmontée d'une coupole et encadrée de deux drapeaux. Au-dessous figure la date 1298 de l'Hégire (1919, indépendance reconnue par la Grande-Bretagne). Le ruban qui lie les deux gerbes de blé porte « Afghanistan ». La partie supérieure est constituée par le Takbir : « Allah est grand » surmonté par un soleil naissant et de la Shahada : « Il n'y a de Dieu qu'Allah et Mahomet est Son Prophète ».

    L’Afghanistan est plus grand que la France (652 000 km²) mais sa population, estimée entre 25 et 30 millions d’habitants au milieu des années 2000, est très inégalement répartie sur un territoire occupé, pour plus de la moitié, par de hauts plateaux et d’imposantes montagnes où s’accumulent les neiges. Le reste du sol est partagé entre des plaines fertiles qu’arrosent les cours d’eau formant un certain nombre de bassins agricoles, des steppes, quelques forêts, des marécages et des déserts de sable.

    L’histoire de l’Afghanistan, qui remonte à l’aube de la civilisation, a été influencée, dans une grande mesure, par sa situation géographique. Situé au centre du continent asiatique et à cheval sur l’imposante barrière de l’Hindou-Kouch, il a contrôlé depuis la préhistoire les voies de passage vers le sous-continent indien, qui fut toujours l’objet de convoitise des grands conquérants. Il fut envahi, dévasté et traversé, à tour de rôle, par les armées perses, grecques et arabes, mais plus fréquemment par les hordes nomades habitant les steppes et les forêts du Nord, telles que les Aryens, les Scythes, les Parthes, les Kushana, les Huns et, vagues après vagues, par des tribus turco-mongoles dirigées par des conquérants bien connus comme Gengis khan et Tamerlan.

    Jusqu’au XVIe siècle de l’ère chrétienne, les événements se déroulaient selon le schéma suivant : une population pressée par des motifs économiques aussi bien que politiques et climatiques quittait son habitat traditionnel et, traversant l’Oxus, occupait l’Afghanistan du Nord. Après une pause plus ou moins longue, elle réussissait soit à vaincre la barrière de l’Hindou-Kouch, soit à la contourner à son extrémité ouest, dans la vallée du Hari-Rud, et s’établissait dans les bassins de Kaboul et de Kandahar. Après une nouvelle pause, elle se frayait un chemin vers le bassin de l’Indus et déferlait dans la plaine indo-gangétique, où elle ne tardait pas à être absorbée dans la masse de la population indienne. Entre-temps, la frontière de l’Indus, négligée et restée sans défense, était attaquée par une nouvelle vague de peuples nomades, qui, après avoir suivi à peu près le même itinéraire, subissait un sort semblable.

    Cela explique en partie la richesse archéologique du pays dont le sol, malgré les travaux accomplis par les différentes équipes de recherche, surtout celle de la France (D.A.F.A.), a été à peine égratigné et peut révéler bien des faits historiques encore inconnus. Cela explique aussi la grande diversité ethnique et linguistique de la population de l’Afghanistan.

    Par ailleurs, les caravanes ayant toujours suivi les armées, après chaque invasion, l’Afghanistan reprenait son rôle de zone de transit et servait d’entrepôt aux marchandises échangées par les pays qui faisaient du commerce. Mais les échanges eux-mêmes étaient de nature diverse. Outre les marchandises, ils concernaient la transmission des idées et des cultures. C’est en effet par l’Afghanistan que le bouddhisme, chassé de l’Inde, passa en Chine et dans les autres pays de l’Extrême-Orient, que l’hellénisme pénétra en Inde et que l’islam se répandit dans le sous-continent et en Transoxiane.

    Mais, à partir du XVIe siècle, l’ouverture de la voie maritime entre l’Europe et l’Asie, en privant l’Afghanistan de son rôle de pays de transit, contribua considérablement à sa décadence économique et culturelle. Malgré l’établissement de l’empire des Durani par Ahmad shah, au XVIIIe siècle, l’isolement du pays continua, favorisé par l’obscurantisme et la suspicion excessive de la monarchie. Même au XIXe siècle, quand la plupart des pays d’Asie et d’Afrique faisaient l’expérience directe de la pensée et de la technique modernes apportées par les pays colonisateurs, l’impérialisme britannique préféra maintenir l’Afghanistan dans un état d’isolement complet sur le plan politique et culturel.

    Durant cette période, la monarchie afghane chercha à consolider sa position face à des tribus et à des groupements ethno-linguistiques puissants qui tâchaient, par tous les moyens, de préserver leur autonomie locale. Quoiqu’elle eût réussi à rétablir l’unité politique et administrative du pays, elle échoua dans la tâche, plus importante, de l’intégration économique, sociale et culturelle de sa population, surtout à cause de sa propre dépendance à l’égard de certains groupements qui l’obligeaient, en échange de leur appui, à préserver la structure tribale et féodale du pays.

    L’État afghan, indépendant depuis sa création (1747), devient une république en 1973. Théâtre d’incessants conflits ethnico-religieux, le pays subit l’occupation soviétique (1979-1988), destinée à soutenir le pouvoir en place, en butte à la résistance islamiste, armée par les États-Unis. Le retrait soviétique en 1992 est suivi de l’affrontement pour le pouvoir entre les deux principales ethnies, les Pachtouns et les Tadjiks. En 1996, un groupe radical, les talibans, s’empare du pouvoir et instaure un régime islamique strict. Après les attentats du 11 septembre 2001, Washington, dans sa lutte contre le terrorisme, attaque l’Afghanistan, dont le régime protège Oussama ben Laden, et obtient le départ des talibans. La mise en place de nouvelles institutions redonne espoir à la population.

    Mir Mohammad Sediq FARHANG

    Sayed Qassem RESHTIA

    E.U.

    1. Géographie

    État enclavé au cœur du continent asiatique, l’Afghanistan couvre 652 000 km². Sa situation au carrefour de l’Asie centrale, du sous-continent indien et du Moyen-Orient, trois ensembles géographiques auxquels on peut légitimement le rattacher, en a fait au cours de l’histoire le point de passage obligé de nombreuses invasions et un foyer de rivalités internationales qui n’ont jamais cessé jusqu’à aujourd’hui. Ses frontières, totalement arbitraires, ont d’ailleurs été fixées à la fin du XIXe siècle par ses deux puissants voisins d’alors, l’empire des Indes et l’empire tsariste, soucieux de ménager entre eux un espace-tampon après y avoir entretenu des visions de conquête.

    • Le milieu naturel

    Le cœur de l’Afghanistan correspond au massif de l’Hindou-Kouch et à ses annexes, prolongement occidental de l’Himalaya, dont l’étymologie populaire (« tueur des Hindous ») dit assez l’obstacle topographique formidable qu’il a représenté dans l’imaginaire collectif. C’est aussi une limite biogéographique et culturelle majeure séparant, sur un millier de kilomètres, le Turkestan, au nord, du monde irano-indien au sud. Très large mais pas très haut à l’ouest (4 182 m au Koh-e Malmond), il se rétrécit en même temps que son altitude croît en direction de l’est, où il finit par se fondre avec les autres chaînes centrasiatiques dans l’imposant nœud orographique du Pamir, aux confins de la Chine, du Tadjikistan et du Pakistan.

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