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Les Caprices de Marianne
Les Caprices de Marianne
Les Caprices de Marianne
Livre électronique90 pages35 minutes

Les Caprices de Marianne

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À propos de ce livre électronique

Extrait : "CIUTA : Ma belle dame, puis-je vous dire un mot ? MARIANNE : Que me voulez-vous ? CIUTA : Un jeune homme de cette ville est éperdument amoureux de vous ; depuis un mois entier, il cherche vainement l'occasion de vous l'apprendre ; son nom est Coelio ; il est d'une noble famille et d'une figure distinguée."
LangueFrançais
ÉditeurLigaran
Date de sortie4 févr. 2015
ISBN9782335005486
Les Caprices de Marianne

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    Les Caprices de Marianne - Ligaran

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    EAN : 9782335005486

    ©Ligaran 2014

    Personnages

    CLAUDIO : podestat.

    OCTAVE.

    CÉLIO.

    TIBIA : valet de Claudio.

    PIPPO : valet de Célio.

    MALVOLIO : intendant d’Hermia.

    UN GARÇON D’AUBERGE.

    DOMESTIQUE DE MARIANNE.

    DOMESTIQUES D’HERMIA.

    DEUX SPADASSINS.

    MARIANNE : femme de Claudio.

    HERMIA : mère de Célio.

    La scène est à Naples.

    (Costumes italiens du temps de François Ier.)

    Les indications sont prises du public. Le premier personnage inscrit occupe le n° 1, à la gauche du spectateur, et ainsi des autres. Ces indications sont données pour éviter la confusion dans les entrées et les sorties, dans le cas où la pièce serait jouée ailleurs qu’à la Comédie Française.

    Acte premier

    Le théâtre représente une place publique. À droite, au premier plan, une grille de jardin, attenant à une maison dont la porte d’entrée est près de la grille. Un balcon en saillie est au premier étage, entre la porte et le tournant de la maison ; une jalousie et un rideau masquent la fenêtre. À gauche, au premier plan, une auberge avec une tonnelle au-devant, sous laquelle se trouvent une table et un banc.

    Scène première

    Célio, Pippo.

    (Ils entrent par la droite, du plan au-dessus de la maison.)

    CÉLIO

    Eh bien, Pippo, tu viens de voir Marianne ?

    PIPPO

    Oui, monsieur.

    CÉLIO

    Que t’a-t-elle dit ?

    PIPPO

    Plus dévote et plus orgueilleuse que jamais. Elle instruira son mari, dit-elle, si on la poursuit plus longtemps.

    CÉLIO

    Ah ! malheureux que je suis ! je n’ai plus qu’à mourir ! Ah ! la plus cruelle de toutes les femmes !… Et que me conseilles-tu, Pippo ? quelle ressource puis-je encore trouver ?

    PIPPO

    Je vous conseille d’abord de ne pas rester là, car voici son mari qui vient de ce côté.

    (Ils retirent dans le fond, du côté de la maison.)

    Scène II

    Claudio et Tibia entrent par la grille ; Claudio est en longue robe rouge ; Tibia le suit en portant la queue de sa robe.

    CLAUDIO

    Es-tu mon fidèle serviteur, mon valet de chambre dévoué ? Apprends que j’ai à me venger d’un outrage.

    TIBIA

    Vous, monsieur ?

    CLAUDIO

    Moi-même, puisque ces impudentes guitares ne cessent de murmurer sous les fenêtres de ma femme. Mais patience ! tout n’est pas fini.

    (Il aperçoit Célio et Pippo dans le fond et va à l’extrême gauche.)

    Écoute un peu de ce côté-ci ; voilà du monde qui pourrait nous entendre. Tu m’iras chercher ce soir le spadassin que je t’ai dit.

    TIBIA

    Pourquoi faire ?

    CLAUDIO

    Je crois que Marianne a des amants.

    TIBIA

    Vous croyez, monsieur ?

    CLAUDIO

    Oui, il y a autour de ma maison une odeur d’amants. Personne ne passe naturellement devant ma porte ; il y pleut des guitares et des messages secrets.

    TIBIA

    Est-ce que vous pouvez empêcher qu’on ne donne des sérénades à votre femme ?

    CLAUDIO

    Non ; mais je puis poster un homme derrière la grille et me débarrasser du premier qui entrera.

    TIBIA

    Fi ! votre femme n’a pas d’amants… C’est comme si vous disiez

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