Summer Lodge
10 – RÉSUMÉ : Jour après jour, Lord Hilary gagne un peu plus la confiance de son épouse. Il la pare de bijoux, l’écoute, la devine. À tel point que les réticences de Sherry s’estompent, et ils finissent par faire chambre commune… La vie à Downhill s’écoule doucement, agréablement. Et puis, un matin, Sherry reçoit une lettre de sa sœur Maureen. Elle est enceinte, malheureuse de l’être, elle est seule, trop seule. Sherry veut la voir le plus vite possible. Qu’à cela ne tienne, déclare Hilary, ils partiront pour Londres dès le lendemain. Ils iront en train, une première pour la jeune femme. Arrivés à Londres qu’elle ne connaît pas, Sherry va d’émerveillement en émerveillement. Tout lui plaît, et en particulier le luxueux hôtel de Lord Webbs. Et là au moins, ils seront tous les deux, sans toute cette escouade de domestiques.
(Voir Veillées n° 3535 et suivants).
Quand la jeune femme s’éveilla, le lendemain, elle ne put s’empêcher de regretter que sa femme de chambre soit demeurée dans le Devon. Elle s’était habituée à son sourire et à sa bonne humeur qui, à Blownhill, la reposaient des airs importants de Virginia del Borgho. Allumant sa lampe de chevet, Sherry jeta un coup d’œil à la pendulette sur la commode.
Elle marquait onze heures. Les sons cristallins s’égrenèrent au même instant. Lady Webbs sonna. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit Mélinda s’encadrer d’ans le chambranle de la porte.
– Milady a-t-elle bien dormi ?
– Vous ici, Mélinda ! Je n’en crois pas mes yeux ! Par quel miracle ?
Elle se mit à rire :
– Sa Grâce m’avait recommandé de prendre le train suivant. Je suis arrivée dans la nuit.
– Comme je suis heureuse de vous avoir près de moi ! Vous vous ferez très vite à Londres. C’est une ville superbe.
– Je n’en doute pas, Milady.
Tout en parlant, la jeune domestique venait de tirer les doubles rideaux de soie brochée. Par la haute fenêtre à petits carreaux, la lumière blanchâtre du jour envahit
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