Cet été, je change la donne
Je prends zéro photo
Eh toi là-bas, c’est pas la peine de mettre les mains en forme de carré et de cligner de l’œil! Quand on a dit ZÉRO, c’est zéro, exactement comme le nombre de fois où on a regardé cette photo de cailloux en forme de cœur prise sur la plage de Courseullessur-Mer en 2014. Oui, elle traîne toujours sur notre téléphone, à la dérive entre un screenshot de Matt Damon et le menu du resto vietnamien à côté de notre Airbnb d’il y a quatre ans, où au final, on n’a même pas mangé. Et puis c’est quoi ça? On prépare une expo sur les couchers de soleil flous pour le palais de Tokyo? C’est quand, le dernier qu’on a vraiment senti sur notre visage, sans mettre notre écran devant? Qu’on se le dise, cet été, fini les clichés. On va vivre dans l’instant présent, le seul, et non dans 28 millions de pixels. On va garder nos souvenirs en nous, et pas dans un nuage boulimique de données. Oui, cet été, c’est la diète du cloud.
Les +: Se rappeler qu’on n’a pas besoin de prouver, de montrer ni de parader pour exister pleinement. Et pour une fois, on like les photos des autres. On se fait donc des amis.
La dérog: La soucoupe volante, of course (la dernière fois, on a oublié et personne ne nous a crue). Et les 40 ans de Pablo, notre amoureux.
Je demande de l’aide à quelqu’un
Un peu malaisant, n’est-ce pas Lara Croft? Bah oui, cet été on arrête de se prendre pour une guerrière de la tribu de Dana, et on demande de l’aide. Que ce soit pour un micro-service ou un