ZOÉ SAGAN, C’EST LUI
L’écrivaine qui mettait le feu aux réseaux sociaux est un homme. Paris Match révèle cette supercherie
Son passage dans la pub et les salons VIP donnait à ses posts l’illusion de la réalité
C’est une folle histoire, un condensé du monde moderne. Tout y est, la vie dans les écrans, la solitude, l’anonymat, le dédoublement, Facebook nuit et jour, le talent et l’outrance, le luxe comme objet de fixation et puis #MeToo, les gilets jaunes, soudaine ivresse, la raison à vau-l’eau. Ça commence comme une fête, shoot de « likes », pluie d’abonnés, jeunes, vieux, célèbres, Laetitia Casta, Marion Cotillard, Vincent Cassel, Anna Wintour, même des hommes d’affaires, Vincent Bolloré, Xavier Niel, hommage lors d’un colloque sur la littérature à la Sorbonne, des éditeurs en transe, le tout sans voix, sans visage, rien que de l’irréel. Ça finit dans un HLM d’Arles, sous la menace de deux procédures judiciaires, et l’ombre de mystérieux personnages révélés par le scandale Benalla, dont un proche conseiller du président.
Souvenez-vous de ce nom, « Zoé Sagan », et de son post du 12 février 2020 annonçant la sextape de Benjamin Griveaux, avec un renvoi vers le site Pornopolitique: «L’inénarrable avocat et activiste politique Juan Branco m’a envoyé ce midi un lien au-delà du réel où le candidat à la mairie de Paris envoie à des jeunes filles des films de lui en train de se masturber. » Sidération nationale. Qui se cachait derrière ce compte Facebook? Un collectif de hackers? Branco, le nouveau Che du Flore, survolté depuis le succès de son brûlot antimacronien, « Crépuscule », publié
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