Trois petits bols blancs
8 – RÉSUMÉ : Les événements confirment ce que Colombe pressentait… un drame s’est produit. Bérénice et Luc, le photographe qui travaille avec elle pour le journal Tempo, ont été enlevés. C’est Pauline qui a donné l’alerte. Pour le moment, Nigel préfère cacher la vérité à Liselotte. Des membres du Quai d’Orsay viennent pour rencontrer les familles. Quand l’idée d’un rapatriement est formulée, Pauline refuse catégoriquement. Partir sans savoir ce qui est arrivé à Bérénice et à Luc est impensable. Elle reste à Beyrouth. Et pour l’heure, elle doit continuer à s’occuper des fillettes, dont la tante Souha lui a confié la garde. Le petit Bachir semble récupérer, après que Nathan Weiss, un jeune docteur originaire de Lausanne qui travaille pour Médecins du Monde, l’a opéré. Mais c’est maintenant Souha qui tarde à rentrer, et l’inquiétude de Pauline va grandissant. (Voir Veillées nos 3492 et suivants.)
Au-dehors, les combats semblaient s’être momentanément arrêtés. La rue était redevenue paisible, à l’exception des cris de désolation de ceux qui avaient eu moins de chance que Souha et dont les biens n’étaient plus que poussière.
De nouveau, le soir était tombé. Les petites avaient faim. Elles s’ennuyaient. Elles réclamaient leur tante.
Pauline les avait lavées en leur racontant l’histoire de la Belle au bois dormant, puis elle avait mis à cuire un peu de semoule qu’elle avait agrémentée de raisins et de pignons. Elles avaient dîné toutes les trois à la lueur d’une lampe à pétrole, guettant les pas et les voix dans la rue.
Une fois ses protégées endormies, Pauline s’était installée sur un matelas à proximité de la porte, au cas où ses amis rentreraient brusquement. La vigilance dont
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