PHOTOPILLAGE Faut-il encore protéger ses photos?
Au début de l’ère numérique, et avec l’arrivée d’Internet, les photographes se sont rapidement montrés méfiants quant à la publication de leurs images sur le Web. Comment contrôler l’utilisation de celles-ci une fois qu’elles sont diffusées au regard de tous ? Comprenant qu’Internet devenait un média de plus en plus important, permettant de montrer son travail au plus grand nombre et ainsi de se faire connaître, les photographes ont usé de plusieurs techniques pour éviter le pillage: publication de leurs images en petite taille, utilisation de watermarks (signatures en filigrane sur l’image), désactivation du “clic droit” qui permet de télécharger le fichier, et pour les plus radicaux, choix de ne pas publier d’image sur Internet... Hormis la non-publication, qui est une forme d’autopunition, ces parades se sont rapidement révélées inutiles : quelle que soit leur taille, avec ou sans watermark, et grâce à de simples copies d’écran, les images finissent par être copiées. Et le Web a pris une telle place dans notre quotidien, que l’on s’est finalement – et malheureusement – habitué à vivre avec ses désagréments. Et tout se passe comme si les photographes avaient renoncé à s’inquiéter du risque d’utilisation frauduleuse de leurs images. Aujourd’hui, leurs sites se font toujours plus soignés, avec des images s’affichant en grand format. Selon un petit sondage que nous avons réalisé auprès de 250 photographes, le droit d’auteur reste pour eux une préoccupation essentielle, mais face à l’immensité du problème, ils sont une majorité à capituler! La plupart avouent composer avec le risque de vol de leurs images compte tenu de l’impossibilité de maîtriser le contenu sur le Web, et pensent qu’il reste essentiel de développer l’éducation sur les questions de droit d’auteur.
Le droit d’auteur et le droit de propriété intellectuelle ont été au cœur de nombreux combats pour défendre les intérêts des créateurs, en France tout particulièrement. En 2019, Google a intégré à son moteur de recherche une mention sur les droits d’usage, et annonce aujourd’hui l’arrivée d’un “badge” permettant d’accéder à l’achat de la licence d’une image. Tout ceci n’empêche pas les utilisations frauduleuses des photos, mais au moins les contrefacteurs le feront-ils
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