Le diable au gore
La littérature française souffre peut-être d’un problème auditif. Sans doute a-t-elle mal entendu la célèbre réplique du Tartuffe, « Couvrez ce sang que je ne saurais voir »… L’hypothèse paraît certes peu crédible, mais elle révèle toutefois un problème des lettres nationales avec tout un pan de la littérature de genre: le roman de terreur, le polar d’épouvante et le thriller horrifique sont en effet souvent considérés avec dédain, comme des sous-produits régressifs pas forcément respectables.
Bref, des bouquins de gare, dans le sens péjoratif du terme, regardés avec bienveillance uniquement s’ils sont l’œuvre d’écrivains étrangers ou de plumes nationales décédées depuis au moins un demi-siècle (n’est-on pas le pays de Gaston Leroux ou d’Arthur Bernède ?).de René Belletto?
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