Record du monde du 400 mètres en athlétisme

Record du monde du 400 mètres en athlétisme

400 mètres (athlétisme)

Pix.gif 400 m Portail athlétisme
400m CIF San Diego Championship 2007.jpg
Arrivée d'un 400 mètres
Catégorie Sprint
Apparition aux JO 1896 (hommes) ; 1964 (femmes)
Records du monde
Hommes
43 s 18
Michael Johnson
26 1999, Séville
Femmes
47 s 60
Marita Koch
6 octobre 1985, Champions en titre
Jeux olympiques
Hommes
Femmes
Championnats du monde
Hommes
Femmes
Sanya Richards

Le 400 mètres est une des épreuves phares de l'sprint long représentant la distance du tour de piste en extérieur et deux fois le tour sur une piste en salle. Elle est la discipline, qui est aujourd'hui, la plus disputée dans l'athlétisme dans la mesure l'on y trouve la plus grande densité de coureurs, provenant du monde entier. L'épreuve consiste à effectuer un tour d'une piste mesurant 400 mètres, ou 440 yards pour les Anglo-saxons[1].

Sommaire

Spécificités

Déroulement de la course

Départ d'un 400 mètres à l'aide de starting blocks

Le 400 mètres est couru sur un tour de stade sur une piste extérieure, et sur deux tours de piste en salle. En extérieur, La piste doit rigoureusement mesurer 400 m et doit comporter deux lignes droites parallèles et deux virages dont les rayons seront égaux. Chaque athlète dispose d'un couloir séparé d'une largeur de 1,22 m marqué par des lignes blanches dune largeur de 5 cm[2]. La course est décomposée en cinq phases.

Le départ

Comme pour les autres épreuves de sprint, les coureurs de 400 m prennent leur départ à l'aide de force centrifuge augmente. Afin de compenser cela, les sprinteurs vont se pencher vers l'intérieur de la piste.

La première ligne droite

À l'entrée de la première ligne droite (ou ligne opposée), les athlètes atteignent leur vitesse maximale. Les temps de passage aux 200 mètres varient pour les meilleurs sprinteurs entre 20 s 5 et 21 s 5 secondes, et chez les femmes entre 22 s 5 et 23 s 5. Ce lien entre la première et la seconde partie de course correspond pour l'athlète à une phase de décélération en pente régulière jusquà larrivée.

Arrivée du 400m aux acide lactique en raison de l'effort intense. Ce phénomène génétique appelé l'acidification entraine une importante perte de vitesse entre 200 et 300 m, en fonction des athlètes et des conditions. Les athlètes décrivent ce moment comme s'ils « couraient contre un mur ». Il est comparable à la baisse de performance autour des 35 km sur le marathon.

La dernière ligne droite

Après la sortie du virage, les athlètes ne peuvent plus courir aisément en raison de l'acidification et entament un combat mental pour rejoindre l'arrivée. Les hommes terminent en 43 à 45 secondes, les femmes en 49 s 5 à 51 secondes.

Aspects techniques

Le 400 mètres est considéré comme un sprint long ou « sprint d'endurance » dans la mesure il demande d'associer la vitesse du sprinteur et l'endurance du half miler (880 yards soit 804,67m). Il est considéré par beaucoup comme une des épreuves d'athlétisme les plus exigeantes et les plus fatigantes car il requiert, en plus de la puissance physique, une capacité de résistance à la fatigue et à la douleur, ainsi qu'une gestion optimale de la fréquence de course. Un coureur aura besoin d'une foulée efficace, d'une bonne vitesse et de mouvements convulsifs lents. Cette course nécessite une bonne résistance à l'acide lactique qui apparaît dans les muscles sur la fin de course, paramètre n'intervenant pas dans les sprints plus courts. La capacité de redistribuer totalement la vitesse et l'énergie comme sur les autres épreuves de sprint est la première méthode qui vient à l'esprit pour courir le 400 m. Cependant, personne n'est capable de courir à pleine vitesse cette distance de bout en bout, car ce n'est pas qu'un sprint. Posséder une bonne vitesse sur 100 m ou sur 200 m peut être un énorme avantage pour les coureurs de 400 m, mais seulement s'ils savent redistribuer cette énergie d'une façon efficace.

Typiquement, le coureur de 400 m est soit un sprinteur soit un demi-fondeur. Ces deux types d'athlètes doivent avoir leur chances de succès sur cette distance. Vous pouvez également trouver des athlètes qui possèdent les deux caractéristiques, celles du sprinteur et celle du demi-fondeur. Par exemple, Michael Johnson, champion olympique du 200 m et double champion olympique du 400 m est un exemple du coureur type du 400 m. Au fil des ans, il a ainsi développé sa puissance et son endurance pour maintenir sa vitesse pendant plus longtemps que ses adversaires. Tommie Smith, champion olympique du 200 m en 1968 et détenteur des records du monde du 200 m et du 400 m, possédaient des capacités similaires. En revanche, un athlète tel que Historique

Hommes

XIXe siècle : les pionniers

Britanniques qui, au XIXe siècle, en assurent le découpage à partir du mile anglais : le 440 yd, couru par ces derniers, représente un quart de mile (402,17 m). La première trace chronométrique connue remonte à 1799 lorsque l'un des capitaines des troupes de l'amiral secondes. Il faut toutefois attendre la deuxième moitié du XIXe siècle pour voir le quart de mile prendre son essor, tout d'abord en États-Unis d'Amérique.

A partir des années 1840, des athlètes professionnels venus des États-unis et de Grande-Bretagne s'affrontent dans des réunions donnant lieu à des paris. Le 17 mai 1865, à Londres, ce record est pulvérisé de plus de trois secondes par un autre Britannique, Charles Guy-Pyn, qui se rapproche de la barrière des cinquante secondes (50 s 3).

Trois ans plus tard, en 1868, lors des championnats d'Angleterre, se mesurent les deux meilleurs coureurs de l'époque Ed Ridley et Edward J. Colbeck[3]. Cependant ce duel tourne court par la faute d'un mouton présent en plein milieu de la piste cendrée. Mais le premier « phénomène » dominant véritablement la discipline vient de l'autre côté de l'Atlantique : du 100 yd (environ 91 m) aux 880 yards (804 m), rien n'échappe à [4] à 1886. Acceptant les propositions des promoteurs américains, il se livrera jusqu'à la fin de sa carrière à des défis rémunérées de chaque côté de l'Atlantique. Vers la fin du XIXe siècle, le Britannique Charles Lennox Tindall réussit 48 s 5 au 440 yards, performance inégalée jusqu'en 1895. À New-York, des organisateurs mettent en place des courses en ligne droite sur hippodromes.

1896-1948 : l'hégémonie américaine

XXe siècle, plusieurs athlètes font évoluer la discipline : l'Américain Thomas Burke, premier champion olympique du 400 m de l'histoire en Maxey Long imbattable au début des Paris. Quatre ans plus tard, à Saint Louis, Jeux olympiques de Stockholm de 1912, le 400 m est couru pour la première fois en couloirs et bénéficie d'un chronométrage au dixième de seconde. l'Américain Première Guerre mondiale, son compatriote Ted Meredith domine les épreuves du 440 yards et améliore le record du monde de Maxey Long en 47 s 2.

En 1924, le Britannique Les Chariots de feu de Emerson Spencer ou de Ray Barbuti, champion olympique en 1928. Plus tard, White Blizzard » et initiateur dun nouveau souffle (46 s 4 en 1932 lors des Bill Carr (46 s 2 lors de ces mêmes Jeux) ou encore Archie Williams, chef de file de la nouvelle génération de « quarter milers » américains (46 s 1 en Seconde Guerre mondiale, Rudolf Harbig, athlète allemand de 25 ans venu du fond et du demi-fond, redynamise la discipline, notamment grâce à ses duels avec l'Italien Mario Lanzi, spécialiste du 800 m. Harbig établit un nouveau record mondial en 46 s 0.

1948-1968 : la contestation jamaïcaine

Après la seconde Guerre mondiale, la Arthur Wint remporte l'or olympique à Herbert McKenley, qui établit un nouveau record du monde du 440 yards (46 s 2). Spécialiste du sprint court, McKenley règne sur la discipline en utilisant toujours la même tactique : effectuer un départ rapide et maintenir une vitesse maximale le plus longtemps possible. Le 23 aout 1946, il réalise le temps de 45 s 0 sur 440 yard en ligne droite, performance non homologuée par l'IAAF. Le 2 juillet 1948 à Milwaukee, il réalise 45 s 9 sur 400 m, soit le nouveau record du monde. Il sera dépossédé de son bien deux ans plus tard par son compatriote Helsinki.

Les athlètes américains reprennent le pouvoir au milieu des années 1950. Lou Jones, ancien joueur de Los Angeles, il améliore le record du monde du 400 mètres en 45 s 2. Quelques semaines plus tard, aux Charlie Jenkins qui s'avère le plus résistant dans une course marquée par une forte bourrasque de vent. Dès 1959, l'athlète allemand Rudolf Harbig en 45 s 8, et réalise 45 s 4 l'année suivante. La riposte américaine ne se fait pas tarder. Otis Davis, ancien basketteur converti au sprint, descend sous la barre des 46 secondes dès ses premières courses. Il remporte le titre olympique des Tokyo en 1964, Michael Larrabee, alors âgé de trente-deux ans, s'impose en finale olympique. En 1967, Tommie Smith, spécialiste du 200 m améliore à son tour le record du monde de la distance en 44 s 5.

1968-1988 : l'ère des 43 secondes

Lee Evans

1968 marque un tournant majeur dans l'évolution du 400 m. Dès les sélections olympiques américaines, en septembre à Echo Summit près de South Lake Tahoe, Larry James améliorent tous les deux le record du monde, Evans en 44 s 1 (44 s 06) et James en 44 s 2 (44 s 19). Pourtant le record d'Evans n'est pas homologué car il utilise des pointes considérées comme illégales par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). C'est donc James qui récupère le record. Quelques semaines plus tard, à Ron Freeman finissent aux trois premières places. Evans conquiert le record du monde en 43 s 86, soit le premier chrono en moins de 44 secondes de tous les temps. James l'imite avec 43 s 97. Pourtant aux dires d'Evans lui-même, les Américains ont été avantagés en ayant pu s'entraîner à South Lake Tahoe, pendant tout l'été, sachant que le stade qui s'y trouve est en altitude, tout comme la piste de Mexico. Le record du monde d'Evans tiendra 20 ans.

Suite aux jeux de Mexico, les Américains perdent peu à peu leur suprématie malgré le titre olympique acquis en 1972 par Vince Matthews, le quatrième relayeur médaillé d'or en 1968. En effet dès le milieu des années 70, le Cubain Alberto Juantorena, surnommé « El Caballo » (le cheval) en raison de son immense foulée commence à s'imposer sur la discipline. En 1976, il devient le premier non Américain depuis 1952 à être sacré champion olympique lors des Viktor Markin, parfait inconnu jusqu'alors ne profite de l'absence des Américains quatre ans plus tard pour devenir le premier européen médaillé d'or olympique sur cette distance depuis Helsinki, les Américains ne sont toujours pas au rendez-vous et sont surclassés par le Jamaïcain Jeux olympiques de Los Angeles le jeune Alonzo Babers fait sensation en remportant la médaille d'or.

Malgré le titre mondial qui leur échappent encore en 1987 (l'Allemand de l'est Thomas Schonlebe étant vainqueur à 1988-2001 : le renouveau

Victoire de Michael Johnson lors des Harry Butch Reynolds est déjà le troisième performeur de tous les temps (44 s 10 l'année précédente à sélections olympiques américaines en juillet 1988 à Danny Everett passe lui aussi cette barre symbolique grâce un chrono de 43 s 98.

Un mois plus tard, Butch Reynolds remet cela lors du prestigieux meeting de Zurich, au cours duquel il pulvérise le record du monde de Lee Evans en remportant la course en 43 s 29 soit 57 centièmes de mieux que son compatriote vingt ans avant lui. Grand favori des Jeux, qui se déroulent à Seoul, fin septembre, Reynolds se fait néanmoins surprendre par le jeune Steve Lewis, qui devient à cette occasion le plus jeune champion olympique de l'histoire de la discipline, étant âgé de seulement 19 ans. Le temps qu'il a réalisé lors de la finale (43 s 87) reste par ailleurs l'actuel record du monde junior de la discipline et le seul chrono en moins de 44 secondes dans cette catégorie.

Pourtant, le 400 m connait un revers quand Butch Reynolds est convaincu de dopage en 1990, laissant planer le doute quant à la légitimité de son record du monde. Stagnant encore, les performances continuent leur progression deux ans plus tard quand lors des sélections américaines, au cours desquelles Quincy Watts devient le sixième homme à passer 44 secondes lors des demi-finales (43 s 98 après avoir couru 44 s 00 début juin). En l'absence de Reynolds, encore privé de Jeux bien qu'ayant participé aux « Trials », Everett, Lewis, champion olympique en titre et Watts représenteront les États-Unis lors des Michael Johnson passe également 44 secondes lors du meeting de Londres au stade de Crystal Palace début juillet. Cependant, au Jeux, contre toute attente, ce n'est pas Everett mais Quincy Watts, qui fait impression début août 1992 à Championnats des États-Unis avant de s'octroyer le titre mondial à Stuttgart quelques semaines plus tard assorti de la troisième performance de tous les temps (43 s 65). Johnson commence alors un règne qui durera jusqu'à sa retraite en 2001. Peu inquiété pendant cette période, si ce n'est par un Butch Reynolds renaissant (1993-1996) ou par le Britannique Roger Black (deuxième à Atlanta en 1996), il y conquiert quatre titres mondiaux (1993, 1995, 1997 et 1999) et deux titres olympiques (1996 et 2000). En 1999 à Séville, il assied définitivement sa domination sur la distance en établissant un nouveau record du monde en 43 s 18.

2001-présent : les Américains dominateurs

L'Américain Jeremy Wariner, à LaShawn Merritt, deuxième lors des Mondiaux 2007 en 43 s 96. Pourtant, ni Wariner, ni Merritt ne veulent s'arrêter ils en sont, le premier ayant fait son objectif de battre le record du monde de son désormais mentor Michael Johnson et de devenir le premier homme à courir en 42 secondes.

Signe d'une nouvelle domination de leur part, les Américains ont réalisé depuis 2004 trois triplés en grands championnats (Jeux olympiques 2004 et 2008 et championnats du monde 2007) avec comme constante, la présence de Jeremy Wariner.

Femmes

1950-1974 : les premières compétitions

Statue de années 1920 sur 440 yards. Elles sont dominées notamment par des britanniques, à l'image de Mary Lines et de Eileen Edwards. Il faut attendre les Corée du Nord, est exclue du IAAF. Ses différents records du monde restent cependant homologués.

En 1964, Melbourne huit ans auparavant, devient la première femme médaillée dor sur 400 m lors des Colette Besson bat la grande favorite, la Britannique Lillian Board dans un temps relativement similaire à celui de Cuthbert. Pour shabituer à laltitude de Mexico, Besson avait passé plusieurs semaines à Pyrénées.

1974-1989 : lhégémonie de lEst

Christina Brehmer et Jeux olympiques de Montréal, fait encore progresser la meilleure marque qui franchit la barre symbolique des 50 secondes (49 s 29 pour Szewinska en finale des Jeux).

Deux ans plus tard, lAllemande de lEst Marita Koch explose au niveau mondial en devenant la première femme à courir en 48 secondes (à Prague en 48 s 94 lors des Jarmila Kratochvilova qui devient un an plus tard lors des premiers championnats du monde dathlétisme à Helsinki la première femme à passer sous les 48 secondes (47 s 99 ; cette marque est toujours le record des championnats et la deuxième performance de tous les temps). Lannée suivante, aux Valerie Brisco-Hooks devient la troisième femme à franchir les 49 secondes. Koch réapparaît lannée suivante et reprend son record du monde en pulvérisant de presque quatre dixièmes celui de Kratochvilova avec 47 s 60, qui reste lactuelle meilleure marque de tous les temps. Après un dernier titre européen en 1986, Koch se retire des pistes à cause des contrôles antidopage qui deviennent de plus en plus contraignants. À la fin des années 1980, lURSS envoie Olga Bryzgina qui devient championne du monde en 1987 puis championne olympique un an plus tard à Séoul, assorti dun record olympique (48 s 65).

1990-2000 : chute du bloc de lEstLa domination de Pérec

La chute du bloc soviétique et la réunification allemande sopèrent dès 1990 lors des Grit Breuer, tout juste 18 ans remporter le titre. Un an plus tard à Tokyo lors des Marie-José Pérec, surnommée la Gazelle en raison de sa foulée ample, troisième à Split un an auparavant. Dès ce moment et en labsence de Breuer, condamnée à deux ans de suspension pour dopage en 1992, Pérec commence une domination qui ne cessera quen 1996. À vingt ans, elle devient recordwoman de France en 51 s 35, succédant à sa compatriote Colette Besson et son record national datant de 1968. Elle remporte la médaille d'or des Olga Bryzgina qui tentait de conserver son titre. Pérec préférant se consacrer au 200 m l'année suivante, les Jearl Miles-Clark dans un temps inférieur d'une seconde à celui réalisée par la Française l'année précédente. La parenthèse refermée, Pérec revient l'année suivante sur sa distance de prédilection, et remporte les Göteborg elle devient une nouvelle fois Jeux olympiques de 1996 d'Cathy Freeman de près de deux mètres. Le règne de Pérec sachève en 1997 en raison de blessures et de maladies (mononucléose en 1998). Tentant la passe de trois face à Freeman à Sydney en 2000, elle fuit les Jeux à cause dune pression médiatique trop importante. Devant 112 000 spectateurs acquis à sa cause, Freeman remporte logiquement le titre olympique des 2001-présent : le retour de l'Amérique

Sanya Richards aux Ana Guevara (48 s 89 en 2003), et de Tonique Williams-Darling, championne olympique en 2004. En 2006, on observe cependant un retour des Américaines avec notamment Sanya Richards, entraînée par Christine Ohuruogu (championne du monde 2007 et championne olympique 2008) sur qui plane de nombreux soupçons après des absences aux contrôles antidopages, ainsi qu'à sa compatriote Allyson Felix.

Performances

Records du monde

Évolution du record du monde du 400 m masculin

Les premiers records du monde masculins ont été mesurés au milieu du XIXe siècle au Royaume-Uni. Néanmoins il faudra attendre l'arrivée des XXe siècle pour voir les premiers records homologués (Paris). Les premiers temps enregistrés l'ont été, au milieu du XIXe siècle, sur des pistes cendrées mesurant 440 yards. Il faudra attendre le tout début du XXe pour que l'on commence à homologuer les premiers records du monde.

Le record du monde masculin a peu progressé en un siècle et demi. On court aujourd'hui le 400 m à peu près 10 secondes plus rapidement qu'à cette époque. On remarque, par ailleurs, que la progression la plus importante a eu lieu entre 1960 et 1968 : en effet, en huit ans, le record du monde a été amélioré de plus d'une seconde (44 s 9 à 43 s 8). Cette progression fulgurante s'explique essentiellement par deux facteurs : d'une part l'avènement d'un nouveau matériel comme les pistes synthétiques et d'autre part le fait que les athlètes ont commencé à adopter de nouvelles techniques de course en accord avec les avancées médicales. Le record du monde du 400 mètres est actuellement détenu, pour les hommes, par l'Américain Michael Johnson, avec un temps de 43 s 18, depuis le 26 août 1999, lors des Séville. L'athlète qui s'en est le plus approché depuis est son compatriote IAAF. Cette distance a connu un essor considérable après la Seconde Guerre mondiale car le record du monde a progressé de presque neuf secondes entre 1950 et 1985. Le record, aujourd'hui contesté, est officiellement détenu par l'Allemande (ex-RDA) Marita Koch, en 47 s 60, depuis le 6 octobre 1985. Depuis lors, seule Marie-José Pérec s'en est approchée, restant quand même à plus de six dixièmes (48 s 25 lors des Jeux olympiques d'Atlanta).

Records du monde actuels du 400 mètres [5]
Région Genre Performance Athlète Date Lieu
En plein air M 43 s 18 États-Unis Michael Johnson 26 août 1999 Séville
F 47 s 60 Allemagne de l'Est Marita Koch 6 octobre 1985 En salle M 44 s 57 États-Unis 12 mars 2005 F 49 s 59 Tchécoslovaquie 7 mars 1982 Milan