Grosléziat, C
Grosléziat, C
Grosléziat, C
1 Cuando escuchamos un sonido, no solo nuestro oído está funcionando, sino que todo
nuestro cuerpo también está vibrando. Cuando hablamos y cantamos, esta vibración es doble,
vibración de nuestro cuerpo y del cuerpo del otro.
2 Por eso la música se transmite, se comparte, a veces incluso invade y ejerce poder sobre los
hombres. Puedes cerrar tus párpados, no puedes hacer impenetrables tus oídos y tu cuerpo.
3 Profundamente única - ningún sonido, ninguna voz humana, ninguna interpretación musical
se repite de forma idéntica - la música es esencialmente colectiva. Toca y permite a las
personas comunicarse, incluso comulgar en la medida en que acompaña todos los momentos
de la vida.
4 "Así que la voz no es solo un sonido enviado por una boca y recibido por un oído. Mediante
la voz, la palabra se convierte en una especie de cuerpo a cuerpo. La voz actúa por simpatía
vibratoria (sun-pathos). Es vibración conjunta y afín a dos cuerpos ”[1]
[1]
Louis-Jacques Rondeleux, Encontrar tu voz. Pequeña guía práctica…, confía Louis-Jacques
Rondeleux. En su excelente guía práctica para el trabajo vocal, Finding Your Voice, nos
recuerda que el oído externo no es nuestro único medio de control por voz. El acto vocal
desencadena toda una serie de fenómenos musculares y vibratorios dentro de nuestro cuerpo.
El hombre también puede emitir ruidos mezclados con vibraciones laríngeas en las llamadas
consonantes sonoras, sonidos armónicos mezclados con ruidos en la risa y llanto,
esencialmente sonidos armónicos en las vocales.
8 Esta extrema diversidad de tonos vocales está presente en el balbuceo infantil. Suele tocar
sonidos graves colocados en la garganta, conteniendo la respiración, un juego de gruñidos,
raspaduras, pura vibración de las cuerdas vocales sin buscar melodías. Estos mismos sonidos
tomados con la boca abierta revelan, mediante la modificación de la resonancia, sonidos más
modulados que ya invocan el juego de vocales. Esta vibración sónica del cuerpo se encuentra
en los rollos de la lengua que adoran los bebés y que muchos adultos han perdido. Estos
sonidos casi mecánicos recuerdan a un motor y resultan extremadamente dinámicos en la
búsqueda de oleadas cromáticas que todavía se llaman sirenas. Hacer que sus labios vibren es
el resultado más evidente de estas dos primeras búsquedas vocales. Los zumbidos y varios
sonidos de labios persistirán durante años en el juego de los niños.
9 Estos sonidos siguen siendo el mundo sagrado, el secreto de la infancia, donde los adultos
favorecen el uso de vocales, sonidos armónicos destinados al habla y al canto. Esta selección
conduce a una primera diferenciación entre la cultura musical "materna" y la de la infancia.
10 Sabemos que el niño durante los primeros seis meses desarrolla un repertorio de
vocalizaciones que incluye todos los sonidos de todos los lenguajes humanos [2]
[2]
Ver Bower, El desarrollo psíquico de la primera infancia,…. También podemos pensar que la
cultura musical, su carácter tradicional, popular, inventivo, puede proporcionar a los niños
una extensión de sus propias exploraciones. Prueba de ello es una canción de cuna cantada
por las madres del pueblo Banda en la República Centroafricana. Aya Ketene se grabó en
aldeas a trescientos kilómetros de distancia, la primera se canta, la segunda se "arrulla" [3]
[3]
Disco de 33 rpm, Banda Music. República Centroafricana.…. La letra tranquilizadora de la
canción de cuna da paso a la melodía simple, el arrullo muy exitoso denota la capacidad
lúdica del adulto para acercarse al mundo de los niños.
13 Según el autor, las sensaciones vibratorias pueden ser extremadamente fuertes y jugar un
papel muy importante en el control de nuestra propia voz, porque nuestros cuerpos no vibran
de la misma manera ante los sonidos que emiten. Los italianos que cantaban el bel canto
afirmaron que el canto de la garganta debería ser "como un gran agujero sin nada". Lo que se
llama "apertura de la garganta" es el foco esencial de la voz.
14 Esta sensación tan buscada por los cantantes y tan natural en los niños pequeños es la de
relajación muscular. La velocidad vocal se basa en estas muy finas relaciones que se
establecen entre la naturaleza de los sonidos, los lugares de resonancia y la actividad de los
músculos implicados (movimiento del diafragma, laringe, paladar blando, mejillas, etc.).
Notes
[1]
Louis-Jacques Rondeleux, Trouver sa voix. Petit guide pratique de travail vocal, Le Seuil,
1977, p. 173.
[2]
Voir Bower, Le développement psychique de la première enfance, Bruxelles, Mardaga, 1978
[3]
Disque 33 tours, Musiques Banda. République Centrafricaine. Coll. Musée de l’homme.
[4]
Op. cit., p. 169.
Grosléziat, C. (2007). Voix et corps. Dans : , C. Grosléziat, Les bébés et la musique:
Premières sensations et créations sonores (pp. 71-75). Toulouse, France: Érès.
https://www.cairn.info/les-bebes-et-la-musique--9782865866434-page-71.htm#no4
Lorsque nous entendons un son, non seulement notre oreille fonctionne, mais aussi tout notre
corps, par mise en vibration. Lorsque nous parlons et chantons, cette vibration est double,
vibration de notre corps et du corps de l’autre.
2C’est pourquoi la musique se transmet, se partage, parfois même envahit et détient un
pouvoir sur les hommes. On peut fermer les paupières, on ne peut rendre impénétrables ses
oreilles et son corps.
Un soufflet (l’appareil respiratoire) qui fournit l’énergie nécessaire au son sous forme de
courant aérien ;
Un générateur sonore (les cordes vocales, ou pour les consonnes, la langue, les lèvres, les
dents …) qui transforme cette énergie aérienne en énergie sonore ;
Des résonateurs (pharynx, bouche …) qui amplifient le son.
1. Si le souffle est inséparable de la voix, sa maîtrise est indispensable pour exprimer et
communiquer par la voix. Nous distinguons plusieurs stades du développement vocal du bébé
dont le premier serait celui de la phonation, où le bébé apprend à contrôler et à coordonner
la respiration et la phonation. Au cours des premiers mois, le nourrisson joue très souvent à
sonoriser sa respiration, tant l’inspire que l’expire. Jeux de rire, de soupirs, modulations
d’un son jusqu’à l’extinction du souffle ; son exploration vocale est inséparable de celle du
souffle et d’emblée de ce qui constitue le support énergétique du souffle, le diaphragme. Sa
respiration est abdominale et son jeu vocal sollicite très souvent un appui important du
souffle. Lorsqu’il pousse un cri, appelle, module un son du grave au suraigu, il mobilise son
énergie et apprend à doser la pression nécessaire à l’obtention du son. De façon dialectique,
la qualité du son est témoin de l’effort entrepris.
62. Concernant l’appareil phonatoire, Louis-Jacques Rondeleux nous rappelle que seul
l’homme est capable, dès la naissance, de resserrer uniquement les cordes vocales et de
produire ainsi des ondes sonores régulièrement entretenues, des sons harmoniques purs, à
l’origine du chant, de la musique, mais aussi des voyelles [ …]. Mais la poussée du flot
aérien vers l’extérieur ne produit pas que des sons harmoniques. Tout resserrement du tube
respiratoire entre la trachée et les lèvres peut produire des bruits purs (par exemple, les
consonnes s, ch, p, f, t, k).
7L’homme peut également émettre des bruits mêlés de vibrations laryngées dans les
consonnes dites sonores, des sons harmoniques mélangés de bruits dans les rires et les
pleurs, des sons essentiellement harmoniques dans les voyelles.
8Cette extrême diversité de sonorités vocales est à l’œuvre dans le babil du nourrisson. Il
joue fréquemment de sons graves placés dans la gorge, en retenant son souffle, jeu de
grognement, de raclement, pure mise en vibration des cordes vocales sans recherche de
mélodies. Ces mêmes sons repris bouche ouverte font apparaître par la modification de la
résonance, des sonorités plus modulées qui font déjà appel au jeu des voyelles. On retrouve
cette mise en vibration sonore du corps dans les roulades de la langue que les bébés
affectionnent et que beaucoup d’adultes ont perdues. Ces sons quasi mécaniques rappellent
celui d’un moteur et se révèlent extrêmement dynamiques dans la recherche de montées
chromatiques que l’on appelle encore sirènes. Faire vibrer ses lèvres est la résultante plus
apparente de ces deux premières recherches vocales. Les vrombissements et divers bruitages
des lèvres persisteront des années durant dans le jeu des garçons.
9Ces sons restent le monde sacré, secret de l’enfance, les adultes privilégiant l’usage des
voyelles, sons harmoniques destinés à la parole et au chant. Cette sélection entraîne une
première différenciation entre la culture musicale « maternelle » et celle de l’enfance.
10On sait que l’enfant pendant les six premiers mois, développe un répertoire de vocalises
qui comprend tous les sons de toutes les langues humaines [2]
[2]
Voir Bower, Le développement psychique de la première enfance,…. On peut aussi penser que
la culture musicale, son caractère traditionnel, populaire, inventif, peut apporter à l’enfant
un prolongement de ses propres explorations. Ainsi en témoigne une berceuse chantée par les
mamans du peuple Banda en République centrafricaine. Aya Ketene a été enregistré dans des
villages distants de trois cents kilomètres, la première est chantée, la seconde « roucoulée
» [3]
[3]
Disque 33 tours, Musiques Banda. République Centrafricaine.…. Les paroles rassurantes de
la berceuse font place à la simple mélodie, le roucoulement très réussi dénote la capacité
ludique de l’adulte à se rapprocher du monde des enfants.
113. Comme la caisse de résonance de la guitare, les résonateurs de la voix augmentent
l’intensité du son primitif et changent sa couleur en imposant plus ou moins ses fréquences
propres. Il s’agit du pharynx et de la bouche, responsables en partie des différences entre les
voyelles. Mais bien d’autres résonateurs entrent en jeu ; selon leur hauteur, les sons vont
faire vibrer différentes régions du corps, c’est pourquoi on parle de voix de tête, de poitrine
…
13Selon l’auteur, les sensations vibratoires peuvent être extrêmement fortes et jouent un rôle
considérable dans le contrôle de notre propre voix, car notre corps ne vibre pas de la même
manière selon les sons qu’il émet. Les Italiens chantant le bel canto affirmaient que le chant
de la gorge doit être « comme un grand trou avec rien dedans ». Ce que l’on appelle «
l’ouverture de la gorge » constitue le foyer essentiel de la voix.
14Cette sensation si recherchée par les chanteurs et si naturelle chez le jeune enfant est celle
de la détente musculaire. La vélocité vocale repose sur ces relations très fines qui
s’établissent entre la nature des sons, les lieux de résonance et l’activité des muscles mis en
jeu (mouvement du diaphragme, du larynx, du voile du palais, des joues …).
CUERPO
VOZ
per-sonar ⟹ 1. Presentarse personalmente en una parte.
2. prnl. Dicho de una persona: Reunirse con otra para
tratar algo.
“La voz es el aspecto corporal del lenguaje verbal. Cuando muestro la voz pongo el
cuerpo. Jugar con la voz es jugar con el cuerpo” (Calmels, 2011).
Cuando escuchamos un sonido, no solo nuestro oído está funcionando, sino que
todo nuestro cuerpo también está vibrando. Cuando hablamos y cantamos, esta
vibración es doble, vibración de nuestro cuerpo y del cuerpo del otro [...] Así que la
voz no es solo un sonido enviado por una boca y recibido por un oído. Mediante la
voz, la palabra se convierte en una especie de cuerpo a cuerpo. La voz actúa por
simpatía vibratoria (syn-pathos). Es vibración conjunta y afín de dos cuerpos [...] El
sonido de nuestra voz es creado por los propios resonadores del tracto vocal, pero
luego hace vibrar todo el cuerpo de la cabeza a los pies
Muchas cosas atravesaron por mi cabeza cuando osé tomar la posta de la Apertura
Corporal; agradecimiento y admiración por quienes me precedieron, fue la primera.
Mi propuesta no surge tanto de una zona de confort, como del deseo de compartir
algunas preguntas, reflexiones que voy atesorando.