Papers by Xiyin Zhou
Cette thèse se propose de contribuer à l’étude de la philosophie du temps et de l’éthique de Dele... more Cette thèse se propose de contribuer à l’étude de la philosophie du temps et de l’éthique de Deleuze, en examinant parallèlement la conception du temps qui se dégage des trois synthèses dans Différence et répétition et celle de l’éthique qui s’incarne dans l’article ‘Spinoza et les trois « Éthiques »’ (Critique et clinique), en vue de démontrer l’isomorphisme entre la structure ternaire de ces trois synthèses du temps et celle des trois Éthiques. Cela permet de dégager un enjeu méta-éthique qui déborde le cadre deleuzien, et de ressaisir la conception de l’éthique dans une perspective temporelle. Il s'agit de tenter à partir de cette problématique à la fois temporelle et éthique, une réflexion méta-éthique, à l’égard de l’éthique deleuzienne, inspirée par Spinoza et Nietzsche. La démarche et le style adoptés pour réaliser cette thématique ne sont ni exégétiques ni herméneutiques mais orientés vers la mise en forme des arguments. Ainsi, au lieu d’être ancré dans les déclarations ...
Dialogue, 2022
After continuous dispute since the 1990s about whether there is in fact a Chinese philosophy, mor... more After continuous dispute since the 1990s about whether there is in fact a Chinese philosophy, more and more Chinese intellectuals — including and especially philosophers — have begun in the last decade or so to centre on a more concrete problem of philosophical practice, namely: “is philosophy in the Chinese language possible?” and “how should we reason in modern Chinese?” Among many topics raised, “transplanted terms,” initiated by Chen Jiaying (1952–), has attracted widespread attention. Based on Chen's work, this article introduces and explores the problem of transplanted terms as a particular challenge for Chinese philosophical practice.
Après la dispute soutenue à partir des années 1990 sur la question de savoir s'il y a une philosophie chinoise, plusieurs intellectuels chinois, y compris et surtout des philosophes, ont commencé, depuis une dizaine d'années, à se réunir autour d'une problématique plus concrète : « une philosophie en langue chinoise est-elle possible ? » ou « comment raisonner en chinois moderne ? » Parmi de nombreux sujets, celui des « termes transplantés » initié par Chen Jiaying (1952-) a attiré l'attention générale. Cet article compte, en s'appuyant sur son travail, introduire et approfondir ce problème en tant que défi particulier pour la pratique philosophique en chinois.
Cette these se propose de contribuer a l’etude de la philosophie du temps et de l’ethique de Dele... more Cette these se propose de contribuer a l’etude de la philosophie du temps et de l’ethique de Deleuze, en examinant parallelement la conception du temps qui se degage des trois syntheses dans Difference et repetition et celle de l’ethique qui s’incarne dans l’article ‘Spinoza et les trois « Ethiques »’ (Critique et clinique), en vue de demontrer l’isomorphisme entre la structure ternaire de ces trois syntheses du temps et celle des trois Ethiques. Cela permet de degager un enjeu meta-ethique qui deborde le cadre deleuzien, et de ressaisir la conception de l’ethique dans une perspective temporelle. Il s'agit de tenter a partir de cette problematique a la fois temporelle et ethique, une reflexion meta-ethique, a l’egard de l’ethique deleuzienne, inspiree par Spinoza et Nietzsche. La demarche et le style adoptes pour realiser cette thematique ne sont ni exegetiques ni hermeneutiques mais orientes vers la mise en forme des arguments. Ainsi, au lieu d’etre ancre dans les declarations ...
Empedocles: European Journal for the Philosophy of Communication, 2018
Social Media + Society
Current scholarship tends to see temporality as a problem or challenge to be overcome in communic... more Current scholarship tends to see temporality as a problem or challenge to be overcome in communication on social media (as in “context collapse” and “time collapse”). Drawing on in-depth interviews of Chinese users of a digital writing function (bullet comments) on a major video-sharing platform, we aim to expand current research and deepen understandings of temporality and digital writing. We offer a broader, more positive conceptualization of time on social media by highlighting an alternative set of time-related practices and experiences, mediated by bullet comments. Following recent studies of individuals’ making and experiencing of time in media-saturated societies, our article investigates Chinese social media users’ diverse time-sensitive practices and multi-dimensional temporal experiences. We outline their creative practices from the bottom up, which make use of the distinct technological design of bullet comments. Four interrelated themes in their temporal experiences are ...
Pas À Une Aberration Près —— Mouvements aberrants : un faux privilège infiltré toujours par la di... more Pas À Une Aberration Près —— Mouvements aberrants : un faux privilège infiltré toujours par la dialectique Un bon livre de philosophie devrait être à la fois un livre sur la philosophie, donc être un livre métaphilosophique, qui dit ce qu'est la philosophie, en même temps qu'il devrait être un livre de philosophie. Dans Deleuze, les mouvements aberrants, David Lapoujade, en traversant habilement la philosophie de Deleuze à partir de presque tous les mouvements aberrants possibles, déclare que la philosophie de Deleuze est de fait une philosophie des mouvements aberrants (p. 9), c'est-à-dire des mouvements qui n'obéissent pas à la configuration habituelle de la théorie du mouvement. Qui plus est, au sens métaphilosophique, selon Lapoujade, puisqu'il n'y a pas de philosophie qui ne soit engendrée ou animée par des mouvements aberrants, philosopher c'est de ce fait suivre les mouvements aberrants et « produire des logiques » 1 qui leur conviennent. Par rapport aux façons habituelles de comprendre la philosophie de Deleuze, à partir de l'événement, de l'immanence ou du virtuel, regarder comme Lapoujade, la philosophie de Deleuze comme une recherche de la logique des mouvements aberrants a l'air sans doute beaucoup plus prometteur. Nous acquérons sous le prisme du mouvement aberrant des bonnes intuitions concernant la pensée de Deleuze, ou même de Deleuze et Guattari, lorsque par exemple Lapoujade propose de rebaptiser comme autant de logiques une série des oeuvres de Deleuze: « Logique de la nature humaine » pour la monographie sur Hume (Empirisme et subjectivité), « Logique des signes » pour le livre sur Proust, « Logique du désir » pour L'Anti-OEdipe, « Logique des multiplicités » pour Mille Plateaux (MP) et « Logique des images » pour l'ouvrage en deux tomes sur le cinéma, etc. Néanmoins, cela ne veut pas dire que 1 Lapoujade, Deleuze, les mouvements aberrants (DMA), Paris, Les Éditions de Minuit, 2014, p. 11, « Pas d'auteur qui ne soit perverti par cette recherche constante des aberrations qui animent secrètement sa pensée » ; pp. 12-3, « lorsque Deleuze et Guattari disent que la philosophie consiste dans la création de concepts, que disent-ils sinon qu'il s'agit de produire des logiques… ».
Book Reviews by Xiyin Zhou
Vide et non-vouloir, 2021
Le vide est un point de tension entre les mondes chinois et occidentaux. Romain Graziani soutient... more Le vide est un point de tension entre les mondes chinois et occidentaux. Romain Graziani soutient que certaines impasses de la conceptualité occidentale pourraient s'ouvrir grâce à la pensée chinoise du vide qui nous apprend que trop s'attacher à fixer un but fait qu'on le manque invariablement.
Books by Xiyin Zhou
Hémisphères éditions, 2023
La Chine contemporaine « pense-t-elle » ? Comment pense-t- elle ? Et d’ailleurs, quel sens donner... more La Chine contemporaine « pense-t-elle » ? Comment pense-t- elle ? Et d’ailleurs, quel sens donner au terme « penser » ? Le nœud du problème réside dans la langue : si la Chine contemporaine veut disposer d’une pensée authentique, elle doit commencer par étudier sa propre langue – et c’est précisément la difficulté à laquelle se heurte la construction d’un corpus intellectuel en chinois.
Afin d’éclairer le raisonnement chinois moderne et de démontrer les implications méthodologiques de la pratique philosophique en chinois, l’auteure a centré son étude sur un philosophe chinois contemporain : CHEN Jiaying (né en 1952). À la croisée de la linguistique et de la philosophie du langage, elle s’attache à l’approche langagière de ce philosophe, en particulier à sa manière de développer son raisonnement en clarifiant systématiquement l’usage des mots chinois, et à son style argumentatif et dialogique fondé sur des caractéristiques linguistiques propres à la langue chinoise, mais aussi à travers l’identification et la classification d’une série de concepts chinois « naturels ».
Cet ouvrage démontre ainsi comment la pensée en langue chinoise peut se révéler innovante et dynamique en répondant à des questions universelles cruciales – « Qu’est- ce que la philo soph ie au jourd’ hui, dan s un monde dom iné par le s méthodes des sciences positives ? », « Qu’est-ce qu’une vie bonne ? »... Par-delà, ZHOU Xiyin ménage une large place à l’analyse conceptuelle interlinguistique, faisant des allers-retours entre les langues chinoise et occidentales. Elle plaide ainsi pour surmonter l’étroitesse de la pratique philosophique dans une seule langue, et pour une approche philosophique « écolinguistique » fondée sur l’utilisation naturelle du langage.
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Papers by Xiyin Zhou
Après la dispute soutenue à partir des années 1990 sur la question de savoir s'il y a une philosophie chinoise, plusieurs intellectuels chinois, y compris et surtout des philosophes, ont commencé, depuis une dizaine d'années, à se réunir autour d'une problématique plus concrète : « une philosophie en langue chinoise est-elle possible ? » ou « comment raisonner en chinois moderne ? » Parmi de nombreux sujets, celui des « termes transplantés » initié par Chen Jiaying (1952-) a attiré l'attention générale. Cet article compte, en s'appuyant sur son travail, introduire et approfondir ce problème en tant que défi particulier pour la pratique philosophique en chinois.
Book Reviews by Xiyin Zhou
Books by Xiyin Zhou
Afin d’éclairer le raisonnement chinois moderne et de démontrer les implications méthodologiques de la pratique philosophique en chinois, l’auteure a centré son étude sur un philosophe chinois contemporain : CHEN Jiaying (né en 1952). À la croisée de la linguistique et de la philosophie du langage, elle s’attache à l’approche langagière de ce philosophe, en particulier à sa manière de développer son raisonnement en clarifiant systématiquement l’usage des mots chinois, et à son style argumentatif et dialogique fondé sur des caractéristiques linguistiques propres à la langue chinoise, mais aussi à travers l’identification et la classification d’une série de concepts chinois « naturels ».
Cet ouvrage démontre ainsi comment la pensée en langue chinoise peut se révéler innovante et dynamique en répondant à des questions universelles cruciales – « Qu’est- ce que la philo soph ie au jourd’ hui, dan s un monde dom iné par le s méthodes des sciences positives ? », « Qu’est-ce qu’une vie bonne ? »... Par-delà, ZHOU Xiyin ménage une large place à l’analyse conceptuelle interlinguistique, faisant des allers-retours entre les langues chinoise et occidentales. Elle plaide ainsi pour surmonter l’étroitesse de la pratique philosophique dans une seule langue, et pour une approche philosophique « écolinguistique » fondée sur l’utilisation naturelle du langage.
Après la dispute soutenue à partir des années 1990 sur la question de savoir s'il y a une philosophie chinoise, plusieurs intellectuels chinois, y compris et surtout des philosophes, ont commencé, depuis une dizaine d'années, à se réunir autour d'une problématique plus concrète : « une philosophie en langue chinoise est-elle possible ? » ou « comment raisonner en chinois moderne ? » Parmi de nombreux sujets, celui des « termes transplantés » initié par Chen Jiaying (1952-) a attiré l'attention générale. Cet article compte, en s'appuyant sur son travail, introduire et approfondir ce problème en tant que défi particulier pour la pratique philosophique en chinois.
Afin d’éclairer le raisonnement chinois moderne et de démontrer les implications méthodologiques de la pratique philosophique en chinois, l’auteure a centré son étude sur un philosophe chinois contemporain : CHEN Jiaying (né en 1952). À la croisée de la linguistique et de la philosophie du langage, elle s’attache à l’approche langagière de ce philosophe, en particulier à sa manière de développer son raisonnement en clarifiant systématiquement l’usage des mots chinois, et à son style argumentatif et dialogique fondé sur des caractéristiques linguistiques propres à la langue chinoise, mais aussi à travers l’identification et la classification d’une série de concepts chinois « naturels ».
Cet ouvrage démontre ainsi comment la pensée en langue chinoise peut se révéler innovante et dynamique en répondant à des questions universelles cruciales – « Qu’est- ce que la philo soph ie au jourd’ hui, dan s un monde dom iné par le s méthodes des sciences positives ? », « Qu’est-ce qu’une vie bonne ? »... Par-delà, ZHOU Xiyin ménage une large place à l’analyse conceptuelle interlinguistique, faisant des allers-retours entre les langues chinoise et occidentales. Elle plaide ainsi pour surmonter l’étroitesse de la pratique philosophique dans une seule langue, et pour une approche philosophique « écolinguistique » fondée sur l’utilisation naturelle du langage.