African History by Monique Chastanet
Les crises de subsistances dans les villages soninke du cercle de Bakel, de 1858 à 1945. Problème... more Les crises de subsistances dans les villages soninke du cercle de Bakel, de 1858 à 1945. Problèmes méthodologiques et perspectives de recherches In: Cahiers d'études africaines. Vol. 23 N°89-90. 1983. pp. 5-36. Abstract M. Chastanet -Subsistence Crises in the Soninke Villages of Bakel District, 1858-I945-Problems of Method and Research Prospects.
Cahiers ORSTOM, série Sciences humaines, 1984
Cet article décrit les outils aratoires utilisés dans deux régions soninkées du Sénégal et de Mau... more Cet article décrit les outils aratoires utilisés dans deux régions soninkées du Sénégal et de Mauritanie, en les resituant par rapport aux cultures sous pluie et de décrue, aux différents sols et terroirs villageois, ainsi qu’à l’organisation du travail au sein de la famille étendue (entre hommes et femmes, entre aînés et cadets). Il évoque le recul de certains outils et l’introduction de nouveaux au cours du 20e siècle, évolution liée au changement climatique ainsi qu’aux migrations de travail.
Annales Economies, Sociétés, Civilisations, 1985
Cet ouvrage d’économie analyse l’impact des migrations de travail, et de l’introduction récente d... more Cet ouvrage d’économie analyse l’impact des migrations de travail, et de l’introduction récente de la culture irriguée sur les structures économiques et sociales des villages soninke du haut Sénégal.
Cahiers du Centre de Recherches Africaines, 1987
Cet article analyse tout d'abord l’organisation sociale, économique et politique de l’Etat sonink... more Cet article analyse tout d'abord l’organisation sociale, économique et politique de l’Etat soninké du Gajaaga au début du 19e siècle : agriculture, artisanat et commerce, aristocratie guerrière et familles islamisées, hiérarchie des groupes statutaires, rapports de dépendance et contre-pouvoirs. Il envisage ensuite l'impact de l'expansion commerciale française sur cette société, qui l’a profondément perturbée avant même la conquête coloniale de 1858 : mise en place d'un nouveau système commercial et « traite légitime », exaspération des conflits au Gajaaga et dans tout le haut Sénégal, lutte contre El Haaj Umar et les Soninké qui se sont, partiellement, ralliés au jihad.
Cahiers d'Etudes Africaines, 1990
Le livre de M. DIAWARA, La graine de la parole... dont il est question dans cet article, traite d... more Le livre de M. DIAWARA, La graine de la parole... dont il est question dans cet article, traite des différents types de traditions orales historiques de l'Etat du Kingi, du 15ème au milieu du 19ème siècle. Il met en rapport leurs fonctions socio-politiques avec les transformations de cette société et analyse leurs modes de transmission, plus ou moins formalisés. Cette étude concerne aussi bien les traditions familiales que celles des spécialistes et souligne, notamment, le rôle des femmes et des esclaves.
Georges Dupré (éd.), Savoirs paysans et développement, Paris, Karthala – Orstom, 1991
In the African Sahel the history of which is marked by recurring food crises, agriculture and foo... more In the African Sahel the history of which is marked by recurring food crises, agriculture and food gathering have remained until recent years complementary activities. In the Soninke country, in particular, food gathering is a regular, socially organized practice, which provides complementary food in periods of plenty and food substitutes during times of crisis. When there is no famine it plays an important part in nutritional balance. This formerly servile work has progressively concerned all social groups since the end of the 19th century, being in that way part of a more global evolution of Soninke society. At present, however, there is a decrease in food gathering, which varies according to the region and is related to the degradation of the vegetation cover and changes in the way of life. In the high Senegal valley it is due, in particular, to the monetization of the economy with the increase in migration of the labour force, and the transformation of the production system with the creation of irrigated perimeters. This trend may well have been strengthened by the lack of interest given to this activity in the fields of research and development.
Food gathering practices depend on the knowledge of the vegetation and on different harvesting and preparation techniques. Food gathering plays as much a part in the management of the environment as agriculture or breeding stock, fishing or hunting. These practices are also strongly imbued with social and symbolic meaning, as the oral statements and the food gathering songs show. As a means of subsistence and a sign of poverty during times of famine, it can be either considered praiseworthy or as something to be denied. When a crisis occurs not only is survival in jeopardy but also social identity. This ambiguous perception of food gathering is the backcloth to its present depreciation and its decline.
Without losing sight of the ambivalence of this practice in the Soninke society – and in other African societies – the consequences of its decrease from the point of view of knowledge and preservation of the environment can be questioned. The decline of food gathering also reinforces the present trend for uniform agricultural systems and increases their vulnerability to different forms of ecological and economic risks. Before the disappearance of these skills with their related practices should not these same skills be taken into consideration and reassessed, and if so, how?
Cahiers des Sciences Humaines, 1991
L'histoire de la région du Gooy (Sénégal) depuis le milieu du XIXe siècle a été marquée par des c... more L'histoire de la région du Gooy (Sénégal) depuis le milieu du XIXe siècle a été marquée par des crises alimentaires récurrentes. En mettant en perspective l'évolution des types de crises, des systèmes de régulation et des tendances démographiques, on peut rendre compte du passage des « années de famine » de la période coloniale aux « années difficiles » de la période actuelle, pour reprendre les expressions des Soninkés. Cette évolution s'est accompagnée de la disparition des grandes mortalités dues aux crises ou aux épidémies, puis d'une forte croissance démographique. Si les problèmes alimentaires se posent aujourd'hui en termes moins aigus, c'est au prix d'une nouvelle dépendance par rapport aux revenus migratoires. //
The history of the Gooy region (Senegal) since the middle of the 19th century has been characterized by recurrent food crises. If we analyse how the types of crises have evolved, along with the regulation systems and the demographic trends, we can account for the change from the “famine years” of the colonial period to the “difficult years” of our time, according to Soninke terminology. This evolution has been accompanied by the disappearance of high mortality due to crises and epidemic diseases, then by a steady demographic growth. If food crises are less acute today, it is at the cost of a new dependence on migrants’ remittances.
Journal des Africanistes, 1991
Comme le précise en français et en soninké la page de titre intérieure, il s’agit de « chants nup... more Comme le précise en français et en soninké la page de titre intérieure, il s’agit de « chants nuptiaux, de circoncision et autres, recueillis à Kaédi (Mauritanie), collectés, transcrits, traduits et commentés » par l’auteur, qui est linguiste de formation.
Food and Foodways, 1992
L'alternance de périodes d'abondance et de pénurie est un élément structurel de l'histoire des so... more L'alternance de périodes d'abondance et de pénurie est un élément structurel de l'histoire des sociétés sahéliennes et de la société soninkée en particulier. La reproduction de cette société sur la longue durée a reposé sur la mise en oeuvre de stratégies d'adaptation à un environnement contraignant, qui ont pu permettre une expansion économique et démographique en temps de prospérité, et de stratégies de survie en temps de famine. L'évolution de ces dernières depuis le milieu du dix-neuvième siècle traduit les transformations de la période coloniale. A côté de réponses anciennes, dont certaines se sont maintenues jusque dans les années 1950, de nouvelles se sont mises en place. C'est le cas, en particulier, des migrations masculines de travail : stratégies économiques liées principalement à la monétarisation de l'impôt à la fin du dix-neuvième siècle, elles ont constitué aussi des stratégies de survie en période de famine. Elles ont joué un rôle décisif en permettant de combler autrement les déficits vivriers, mais ont rendu cette société de plus en plus dépendante des revenus extérieurs. Aujourd'hui, une pénurie agricole ne devient une crise alimentaire pour une partie de la population que si elle s'accompagne d'une crise migratoire. La question de la « survie » se pose donc en des termes nouveaux pour les Soninkés, partagés entre une activité productive à l'étranger et le maintien d'une vie sociale au pays.
Afrique contemporaine, 1992
Ce conte soninké, recueilli à Bakel (Sénégal), est une initiation à la sagesse et à la maîtrise d... more Ce conte soninké, recueilli à Bakel (Sénégal), est une initiation à la sagesse et à la maîtrise de soi. Il témoigne aussi d'une valorisation ancienne du milieu végétal, quelque peu oubliée aujourd'hui.
Cahiers des Sciences Humaines, 1993
Entretien avec l’historien Elikia M’Bokolo.
Cahiers des Sciences Humaines : Trente ans (1963-1992)
Paris, Karthala-CRA, 587 pages, 1998
L’histoire des plantes et des paysages d’Afrique reste encore largement à défricher, qu’il s’agis... more L’histoire des plantes et des paysages d’Afrique reste encore largement à défricher, qu’il s’agisse de l’histoire de certaines formations végétales ou des périodes et voies de diffusion de plantes nouvelles. Elle nécessite une collaboration entre sciences humaines et sciences du monde végétal. Des chercheurs de différentes disciplines se sont ainsi réunis autour d’interrogations historiques communes.
Dans une première partie, ils étudient la diffusion et l’usage des plantes américaines en Afrique, soulevant le problème des sources, proposant des itinéraires et des chronologies, soulignant l’africanisation de ces nouvelles ressources.
La seconde partie concerne l’histoire des paysages, des cultures vivrières et commerciales ; à travers des études de cas, les auteurs envisagent les notions de « sauvage » et de « cultivé », l’historicité des formations végétales, le rôle du politique dans le développement de certaines cultures, etc. Par-delà leur diversité, ces analyses nous incitent à réfléchir sur l’importance des échelles de temps comme sur la part de la terminologie et des représentations dans l’histoire de l’environnement.
Plantes et paysages d'Afrique. Une histoire à explorer, 1998
Présentation de l’ouvrage collectif et table des matières.
in Monique Chastanet (éd.), Plantes et paysages d'Afrique. Une histoire à explorer, Paris, Karthala-CRA., 1998
En Afrique sahélienne, le maïs a joué jusqu’à ces dernières années le rôle d’une culture de compl... more En Afrique sahélienne, le maïs a joué jusqu’à ces dernières années le rôle d’une culture de complément ou de soudure, à la différence des régions humides — comme le golfe de Guinée —, où il est devenu une nourriture de base. Cet article analyse l’intégration de cette céréale en pays soninké (Sénégal, Mauritanie), dans l’agriculture, dans l’alimentation et dans le domaine culturel. En s’élargissant à la Sénégambie aux XVIIe et XVIIIe siècles, il envisage ensuite deux diffusions possibles de cette plante d’origine américaine, l’hypothèse portugaise et l’hypothèse nord-africaine. Sans écarter l’idée d’introductions multiples. Cette réflexion s’appuie sur des données linguistiques et historiques, ainsi que sur les observations d’agronomes et de généticiens.
In the Sahel, maize has, till recently, been a supplementary crop (in particular for bridging the period from the end of the dry season till a new harvest) whereas it has become a staple in wet zones of Africa, such as the Gulf of Guinea. The adoption of this cereal among the Soninke (Senegal, Mauritania) is analysed in relation to agriculture, food and the culture. By broadening the scope to Senegambia during the 17th and 18th centuries, two possible diffusions (Portuguese and North African) of American maize can be imagined without eliminating the possibility of more than one introduction. Linguistic and historical data are presented along with the comments of agronomists and geneticists.
Cahiers d’Études Africaines, 1999
Cette chronique bibliographique met en perspective deux ouvrages qui concernent les migrations so... more Cette chronique bibliographique met en perspective deux ouvrages qui concernent les migrations soninkées. Celui de F. Manchuelle en fait une étude historique sur la longue durée, soulignant leurs liens avec des activités anciennes, montrant leur développement au cours de la période coloniale et mettant l’accent sur les facteurs extra-économiques de ces migrations. Celui de M. Timera traite de différents aspects des migrations en France aujourd’hui : la vie en foyer, le regroupement familial, l’islam et le travail. Avec la sédentarisation des migrants et l’apparition d’une seconde génération, de nouvelles stratégies sont à l’œuvre et de nouvelles identités en jeu, sans qu’il y ait rupture avec le pays d’origine.
This review article places two studies of Soninke migrations in perspective. F. Manchuelle’s historical study emphasizes the relations between current migrations and older activities over a long period of time. It shows how migrations developed under colonialism and draws attention to extra-economic factors underlying them. M. Timera’s work deals with different aspects of contemporary Soninke migrations to France: dormitory life, arrangements for bringing families, Islam and work. With the settling of migrants and the emergence of the “second generation” of their children, new strategies are at work and new identities come into play, but without any break with the homeland.
in KATZ E., GOLOUBINOFF M. et LAMMEL A. (éd.), Entre ciel et terre : le climat et les hommes, Paris, Ibis presse – IRD., 2002
La connaissance du climat et sa prévision occupent une place importante parmi les savoir-faire qu... more La connaissance du climat et sa prévision occupent une place importante parmi les savoir-faire qu'a dû développer la société soninkée pour s'adapter aux contraintes du milieu sahélien. La perception du temps qu'il fait et la structuration du temps qui passe sont étroitement liées, même si d'autres calendriers sont en vigueur à côté du calendrier agricole, témoins de la pénétration ancienne de l'islam et de la colonisation française. Les Soninkés sont particulièrement soucieux des différentes formes d'apport en eau : " pluies utiles " de l'hivernage, crue du fleuve, rosée de la saison sèche. Les prévisions météorologiques, qui s'inspirent notamment d'une observation du monde animal et végétal, interviennent dans les stratégies culturales à côtés de facteurs socio-économiques tels que les ressources foncières ou la force de travail disponible. La formulation de ces prévisions et, en particulier, l'absence de proverbes se référant à des repères relativement fixes d'une année sur l'autre, comme c'est l'usage en Europe, témoignent encore une fois de l'importance du système calendaire dans la constitution et la transmission du savoir météorologique.
Climate knowledge and prevision are important concepts within the Soninke savoir-faire in adapting to the constraints of the Sahelian environment. Weather perception and time structuration are closely linked, even though calendars originating from Islam and French colonisation overlap the traditional agricultural calendar. The Soninke are particularly concerned with available water, whether it comes from the "useful rains" of the rainy season, river floods or dry season dew. Weather forecasting is based on observation of animals and plants. It plays a part in agricultural strategies, together with socio-economic factors such as land resources or available manpower. The forecasting methods, which do not include adages referring to relatively fixed yearly timing marks as in Europe, show the important role of the calendrical system in constituting and transmitting meteorological knowledge.
Paris, Karthala, 291 pages, 2002
En Afrique comme ailleurs, les pratiques culinaires et alimentaires ont une histoire. Loin d'être... more En Afrique comme ailleurs, les pratiques culinaires et alimentaires ont une histoire. Loin d'être figés par la « coutume » ou les habitudes du foyer, le choix des produits, les recettes, les tours de main, les savoirs et les savoir-faire de la cuisinière connaissent des évolutions lentes ou accélérées. Ce sont parfois des produits qui se substituent les uns aux autres, des noms qui gardent trace de pratiques abandonnées, des métissages culinaires qui s'opèrent, des techniques ou des recettes qui circulent d'une région à l'autre, des préparations dont le sens social se transforme, des patrimoines qui s'élaborent en fonction d'enjeux nouveaux. Bref, la « cuisine », quoique souvent confinée aux cuisines domestiques, n'est pas hors du temps : elle reflète au contraire le dynamisme des sociétés. Les études réunies dans cet ouvrage croisent différentes approches, historique, archéologique, ethnologique et géographique. Des champs cultivés à la marmite sur le feu, des archives aux livres de recettes, des secrets de grand-mère aux cuisines « nationales », elles éclairent maints aspects de l'histoire des plantes et du paysage, du contexte économique et politique, des croyances et des représentations. Au-delà d'un simple regard sur les produits et les techniques culinaires, sont également mis en lumière les motivations de celle ou de celui qui cuisine, la destination des préparations, ou encore le rôle du repas dans les pratiques de sociabilité, d'hospitalité, d'échanges et de circulation des aliments. Qu'il s'agisse des plats et des modes de consommation les plus quotidiens, basés sur les céréales, ou des préparations destinées aux ancêtres et aux divinités, cet ouvrage est une introduction à l'histoire du goût en Afrique.
in CHASTANET M., FAUVELLE-AYMAR F.-X. et JUHE-BEAULATON D., (éd.), Cuisine et société en Afrique. Histoire, saveurs, savoir-faire, Paris, Karthala., 2002
Du 17ème au milieu du 19ème siècle, le « sanglé » et le couscous apparaissent dans les sources eu... more Du 17ème au milieu du 19ème siècle, le « sanglé » et le couscous apparaissent dans les sources européennes comme les principaux plats de la Sénégambie et des régions voisines. Le mot « sanglé » dérive de deux termes locaux, wolof et peul. Il désigne la semoule de mil ou de sorgho, ainsi que les différents plats qu’on fait avec. Ces derniers ont, par ailleurs, des noms spécifiques, qui s’imposèrent par la suite dans les témoignages européens. Accompagné d’un « bouillon » (composé de viande, de poisson, de légumes, d’herbes et d’épices) ou d’un laitage, le « sanglé » est le plus souvent présenté dans ces sources anciennes comme constituant le repas de midi ou une collation, le couscous étant généralement réservé au repas du soir. Il existe plusieurs façons de l’apprêter : la semoule simplement cuite dans de l’eau salée peut être servie - encore de nos jours - comme bouillie du matin, tandis qu’additionnée de lait, de miel ou de sucre et d’autres ingrédients, elle représente un plat recherché. C’est surtout sous cette forme que le « sanglé » s’est maintenu aujourd’hui, mais son statut a changé : il n’apparaît plus comme plat principal mais comme collation, voire comme dessert. Quant au « sanglé » cuit dans un « bouillon » ou une « sauce », pour employer un terme contemporain, il semble avoir été socialement moins valorisé. Ces recettes à base de semoule sont, en effet, moins appréciées que celles à base de farine dont l’obtention nécessite davantage de temps. Elles relèvent, de plus, d’une « cuisine à une seule marmite », comme disent les Soninkés, cuisine rapide avant la lettre, moins prestigieuse que celle où céréale et accompagnement font l’objet de deux préparations distinctes. Toutefois ces recettes, devenues rares de nos jours, sont vraisemblablement à l’origine de l’actuel « plat national » du Sénégal, le riz au poisson ou riz à la viande, la semoule de mil ayant été notamment remplacée par les brisures de riz importées d’Indochine à la période coloniale.
From the 17th till the mid-19th century, European sources presented « sanglé » and couscous as the major dishes in Senegambia and neighbouring areas. Stemming from two local words in Wolof and Fula, « sanglé » refers to millet or sorghum semolina and the various dishes it is used to make. These dishes have their own names, reported in the accounts left by Europeans. Served with a « bouillon » (a stock of meat, fish, vegetables, herbs and spices) or with milk products, « sanglé » is usually described in old sources as being served for the noon meal or a snack, couscous being reserved for the evening meal. « Sanglé » is prepared in several ways. The semolina cooked in salted water might be served (even nowadays) as a « porridge » in the morning. The much appreciated dish that comes from adding milk, honey, sugar and some other ingredients is the main form in which « sanglé » has been handed down from the past but with a different status: it is no longer the main dish but a snack or even a dessert. When cooked in a « bouillon » or « sauce », « sanglé » seems to have been a less prestigious dish. In fact the recipes using semolina have been and still are less appreciated than the more time-consuming ones using flour. Moreover these recipes for dishes « from a single pot », as the Soninke say, represent a sort of fast food from the past that is less prestigious than the dishes where a cereal and the « sauce » to be served with it are prepared separately. « Sanglé » recipes, though seldom used nowadays, are probably at the origin of Senegal’s « national dish », rice with fish or meat, millet or sorghum semolina having been replaced during the colonial period with broken rice imported from Indochina.
Paris, Karthala, 270 pages, 2008
Au moment où, en France, les débats sur l’histoire de l’Afrique prennent une vivacité nouvelle av... more Au moment où, en France, les débats sur l’histoire de l’Afrique prennent une vivacité nouvelle avec l’affrontement des mémoires héritées de l’époque coloniale, il est utile de rappeler les apports d’une génération d’historiens qui, dans les années 1960-1980, a contribué à mettre au jour le passé le plus ancien de ce continent, en lançant notamment de nouveaux chantiers dans le domaine de l’utilisation des sources orales.
Claude-Hélène Perrot, longtemps professeur à l’université de Paris I, à qui une vingtaine de collègues et d’anciens disciples ont tenu à rendre hommage, a contribué de façon décisive à ce renouvellement de l’écriture de l’histoire africaine. Elle a montré la richesse spécifique de cette culture de l’oralité, par-delà les seules « traditions » narratives, et en traçant les pistes d’une interprétation critique, garante de leur fiabilité.
Les auteurs, européens ou africains, ont tenu à s’inscrire dans cette réflexion, en mettant en valeur dans cet ouvrage la complexité des rapports entre l’oral et l’écrit : passages de l’un à l’autre, effets de retour de la culture livresque sur le terrain de l’oralité, interaction des deux dans les relectures du passé.
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African History by Monique Chastanet
Food gathering practices depend on the knowledge of the vegetation and on different harvesting and preparation techniques. Food gathering plays as much a part in the management of the environment as agriculture or breeding stock, fishing or hunting. These practices are also strongly imbued with social and symbolic meaning, as the oral statements and the food gathering songs show. As a means of subsistence and a sign of poverty during times of famine, it can be either considered praiseworthy or as something to be denied. When a crisis occurs not only is survival in jeopardy but also social identity. This ambiguous perception of food gathering is the backcloth to its present depreciation and its decline.
Without losing sight of the ambivalence of this practice in the Soninke society – and in other African societies – the consequences of its decrease from the point of view of knowledge and preservation of the environment can be questioned. The decline of food gathering also reinforces the present trend for uniform agricultural systems and increases their vulnerability to different forms of ecological and economic risks. Before the disappearance of these skills with their related practices should not these same skills be taken into consideration and reassessed, and if so, how?
The history of the Gooy region (Senegal) since the middle of the 19th century has been characterized by recurrent food crises. If we analyse how the types of crises have evolved, along with the regulation systems and the demographic trends, we can account for the change from the “famine years” of the colonial period to the “difficult years” of our time, according to Soninke terminology. This evolution has been accompanied by the disappearance of high mortality due to crises and epidemic diseases, then by a steady demographic growth. If food crises are less acute today, it is at the cost of a new dependence on migrants’ remittances.
Dans une première partie, ils étudient la diffusion et l’usage des plantes américaines en Afrique, soulevant le problème des sources, proposant des itinéraires et des chronologies, soulignant l’africanisation de ces nouvelles ressources.
La seconde partie concerne l’histoire des paysages, des cultures vivrières et commerciales ; à travers des études de cas, les auteurs envisagent les notions de « sauvage » et de « cultivé », l’historicité des formations végétales, le rôle du politique dans le développement de certaines cultures, etc. Par-delà leur diversité, ces analyses nous incitent à réfléchir sur l’importance des échelles de temps comme sur la part de la terminologie et des représentations dans l’histoire de l’environnement.
In the Sahel, maize has, till recently, been a supplementary crop (in particular for bridging the period from the end of the dry season till a new harvest) whereas it has become a staple in wet zones of Africa, such as the Gulf of Guinea. The adoption of this cereal among the Soninke (Senegal, Mauritania) is analysed in relation to agriculture, food and the culture. By broadening the scope to Senegambia during the 17th and 18th centuries, two possible diffusions (Portuguese and North African) of American maize can be imagined without eliminating the possibility of more than one introduction. Linguistic and historical data are presented along with the comments of agronomists and geneticists.
This review article places two studies of Soninke migrations in perspective. F. Manchuelle’s historical study emphasizes the relations between current migrations and older activities over a long period of time. It shows how migrations developed under colonialism and draws attention to extra-economic factors underlying them. M. Timera’s work deals with different aspects of contemporary Soninke migrations to France: dormitory life, arrangements for bringing families, Islam and work. With the settling of migrants and the emergence of the “second generation” of their children, new strategies are at work and new identities come into play, but without any break with the homeland.
Climate knowledge and prevision are important concepts within the Soninke savoir-faire in adapting to the constraints of the Sahelian environment. Weather perception and time structuration are closely linked, even though calendars originating from Islam and French colonisation overlap the traditional agricultural calendar. The Soninke are particularly concerned with available water, whether it comes from the "useful rains" of the rainy season, river floods or dry season dew. Weather forecasting is based on observation of animals and plants. It plays a part in agricultural strategies, together with socio-economic factors such as land resources or available manpower. The forecasting methods, which do not include adages referring to relatively fixed yearly timing marks as in Europe, show the important role of the calendrical system in constituting and transmitting meteorological knowledge.
From the 17th till the mid-19th century, European sources presented « sanglé » and couscous as the major dishes in Senegambia and neighbouring areas. Stemming from two local words in Wolof and Fula, « sanglé » refers to millet or sorghum semolina and the various dishes it is used to make. These dishes have their own names, reported in the accounts left by Europeans. Served with a « bouillon » (a stock of meat, fish, vegetables, herbs and spices) or with milk products, « sanglé » is usually described in old sources as being served for the noon meal or a snack, couscous being reserved for the evening meal. « Sanglé » is prepared in several ways. The semolina cooked in salted water might be served (even nowadays) as a « porridge » in the morning. The much appreciated dish that comes from adding milk, honey, sugar and some other ingredients is the main form in which « sanglé » has been handed down from the past but with a different status: it is no longer the main dish but a snack or even a dessert. When cooked in a « bouillon » or « sauce », « sanglé » seems to have been a less prestigious dish. In fact the recipes using semolina have been and still are less appreciated than the more time-consuming ones using flour. Moreover these recipes for dishes « from a single pot », as the Soninke say, represent a sort of fast food from the past that is less prestigious than the dishes where a cereal and the « sauce » to be served with it are prepared separately. « Sanglé » recipes, though seldom used nowadays, are probably at the origin of Senegal’s « national dish », rice with fish or meat, millet or sorghum semolina having been replaced during the colonial period with broken rice imported from Indochina.
Claude-Hélène Perrot, longtemps professeur à l’université de Paris I, à qui une vingtaine de collègues et d’anciens disciples ont tenu à rendre hommage, a contribué de façon décisive à ce renouvellement de l’écriture de l’histoire africaine. Elle a montré la richesse spécifique de cette culture de l’oralité, par-delà les seules « traditions » narratives, et en traçant les pistes d’une interprétation critique, garante de leur fiabilité.
Les auteurs, européens ou africains, ont tenu à s’inscrire dans cette réflexion, en mettant en valeur dans cet ouvrage la complexité des rapports entre l’oral et l’écrit : passages de l’un à l’autre, effets de retour de la culture livresque sur le terrain de l’oralité, interaction des deux dans les relectures du passé.
Food gathering practices depend on the knowledge of the vegetation and on different harvesting and preparation techniques. Food gathering plays as much a part in the management of the environment as agriculture or breeding stock, fishing or hunting. These practices are also strongly imbued with social and symbolic meaning, as the oral statements and the food gathering songs show. As a means of subsistence and a sign of poverty during times of famine, it can be either considered praiseworthy or as something to be denied. When a crisis occurs not only is survival in jeopardy but also social identity. This ambiguous perception of food gathering is the backcloth to its present depreciation and its decline.
Without losing sight of the ambivalence of this practice in the Soninke society – and in other African societies – the consequences of its decrease from the point of view of knowledge and preservation of the environment can be questioned. The decline of food gathering also reinforces the present trend for uniform agricultural systems and increases their vulnerability to different forms of ecological and economic risks. Before the disappearance of these skills with their related practices should not these same skills be taken into consideration and reassessed, and if so, how?
The history of the Gooy region (Senegal) since the middle of the 19th century has been characterized by recurrent food crises. If we analyse how the types of crises have evolved, along with the regulation systems and the demographic trends, we can account for the change from the “famine years” of the colonial period to the “difficult years” of our time, according to Soninke terminology. This evolution has been accompanied by the disappearance of high mortality due to crises and epidemic diseases, then by a steady demographic growth. If food crises are less acute today, it is at the cost of a new dependence on migrants’ remittances.
Dans une première partie, ils étudient la diffusion et l’usage des plantes américaines en Afrique, soulevant le problème des sources, proposant des itinéraires et des chronologies, soulignant l’africanisation de ces nouvelles ressources.
La seconde partie concerne l’histoire des paysages, des cultures vivrières et commerciales ; à travers des études de cas, les auteurs envisagent les notions de « sauvage » et de « cultivé », l’historicité des formations végétales, le rôle du politique dans le développement de certaines cultures, etc. Par-delà leur diversité, ces analyses nous incitent à réfléchir sur l’importance des échelles de temps comme sur la part de la terminologie et des représentations dans l’histoire de l’environnement.
In the Sahel, maize has, till recently, been a supplementary crop (in particular for bridging the period from the end of the dry season till a new harvest) whereas it has become a staple in wet zones of Africa, such as the Gulf of Guinea. The adoption of this cereal among the Soninke (Senegal, Mauritania) is analysed in relation to agriculture, food and the culture. By broadening the scope to Senegambia during the 17th and 18th centuries, two possible diffusions (Portuguese and North African) of American maize can be imagined without eliminating the possibility of more than one introduction. Linguistic and historical data are presented along with the comments of agronomists and geneticists.
This review article places two studies of Soninke migrations in perspective. F. Manchuelle’s historical study emphasizes the relations between current migrations and older activities over a long period of time. It shows how migrations developed under colonialism and draws attention to extra-economic factors underlying them. M. Timera’s work deals with different aspects of contemporary Soninke migrations to France: dormitory life, arrangements for bringing families, Islam and work. With the settling of migrants and the emergence of the “second generation” of their children, new strategies are at work and new identities come into play, but without any break with the homeland.
Climate knowledge and prevision are important concepts within the Soninke savoir-faire in adapting to the constraints of the Sahelian environment. Weather perception and time structuration are closely linked, even though calendars originating from Islam and French colonisation overlap the traditional agricultural calendar. The Soninke are particularly concerned with available water, whether it comes from the "useful rains" of the rainy season, river floods or dry season dew. Weather forecasting is based on observation of animals and plants. It plays a part in agricultural strategies, together with socio-economic factors such as land resources or available manpower. The forecasting methods, which do not include adages referring to relatively fixed yearly timing marks as in Europe, show the important role of the calendrical system in constituting and transmitting meteorological knowledge.
From the 17th till the mid-19th century, European sources presented « sanglé » and couscous as the major dishes in Senegambia and neighbouring areas. Stemming from two local words in Wolof and Fula, « sanglé » refers to millet or sorghum semolina and the various dishes it is used to make. These dishes have their own names, reported in the accounts left by Europeans. Served with a « bouillon » (a stock of meat, fish, vegetables, herbs and spices) or with milk products, « sanglé » is usually described in old sources as being served for the noon meal or a snack, couscous being reserved for the evening meal. « Sanglé » is prepared in several ways. The semolina cooked in salted water might be served (even nowadays) as a « porridge » in the morning. The much appreciated dish that comes from adding milk, honey, sugar and some other ingredients is the main form in which « sanglé » has been handed down from the past but with a different status: it is no longer the main dish but a snack or even a dessert. When cooked in a « bouillon » or « sauce », « sanglé » seems to have been a less prestigious dish. In fact the recipes using semolina have been and still are less appreciated than the more time-consuming ones using flour. Moreover these recipes for dishes « from a single pot », as the Soninke say, represent a sort of fast food from the past that is less prestigious than the dishes where a cereal and the « sauce » to be served with it are prepared separately. « Sanglé » recipes, though seldom used nowadays, are probably at the origin of Senegal’s « national dish », rice with fish or meat, millet or sorghum semolina having been replaced during the colonial period with broken rice imported from Indochina.
Claude-Hélène Perrot, longtemps professeur à l’université de Paris I, à qui une vingtaine de collègues et d’anciens disciples ont tenu à rendre hommage, a contribué de façon décisive à ce renouvellement de l’écriture de l’histoire africaine. Elle a montré la richesse spécifique de cette culture de l’oralité, par-delà les seules « traditions » narratives, et en traçant les pistes d’une interprétation critique, garante de leur fiabilité.
Les auteurs, européens ou africains, ont tenu à s’inscrire dans cette réflexion, en mettant en valeur dans cet ouvrage la complexité des rapports entre l’oral et l’écrit : passages de l’un à l’autre, effets de retour de la culture livresque sur le terrain de l’oralité, interaction des deux dans les relectures du passé.
L’objectif de l’étude est d’analyser la diversité des maïs en Europe en confrontant la diversité analysée à partir d’herbiers anciens avec celle trouvée dans une étude réalisée sur 273 populations de maïs d’origine américaine et européenne, conservées en semences et renouvelées régulièrement depuis cinquante ans environ. L’étude a porté sur 17 planches de l’Herbier du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris datant de 138 ans en moyenne, prélevées en France et majoritairement dans le Bassin parisien. A partir de fragments de feuilles ou d’épillets, l’ADN a été extrait par la méthode du Kit Qiagen et analysé avec succès pour 4 à 14 marqueurs microsatellites nucléaires. Analysée à l’aide d’une matrice de distance de Roger, la variabilité génétique se structure en trois groupes où sont majoritaires respectivement : les populations nord américaines anciennes (Northern Flint), les autres populations américaines, les populations européennes. Les plantes d’herbier se positionnent essentiellement dans le groupe des populations européennes. Ce résultat est confirmé par l’identification des populations les plus proches de chaque planche d’herbier. L’hybridation entre les Northern Flint et les populations Caraïbes et du sud de l’Espagne, qui est supposée avoir donné naissance à la diversité européenne, apparaît donc antérieure à la collecte des plantes d’herbier.
European maize was introduced from Central America in the South of Europe at the end of the 15th century, and from Northern America in the North of Europe following the expeditions of the early 16th century. In order to better understand its later history in Europe, we compared the genetic diversity of European maize in the 19th century and the first half of the 20th century, represented by plants collected in an ancient herbarium, with the diversity of American and European maize populations collected around 50 years ago and maintained as living samples in collections. Samples were obtained from the herbarium of Paris (MNHN). Fractions of leaves or spikelets (from 2 to 37 mg) were collected from 17 plates. Samples are 138 years old in average (from the second half of the 18th century to 1949). They originated from all over France, with half in the Paris basin. DNA was successfully extracted from leave or spikelet fragments, using the Kit Qiagen® method. Precautions were taken to avoid contamination with foreign DNA. A total of 80 μl of DNA was obtained per sample. DNA samples were analysed with 14 nuclear mocrosatellite markers, ten of them displaying a tetra nucleotidic motive. From 4 to 14 markers could be analysed per sample.
En France, les dictons météorologiques et agricoles sont bien connus et ont fait l’objet de nombreuses publications. Ceux qui mettent en perspective le temps qu’il fait et l’alimentation ont moins retenu l’attention et n’ont pas été répertoriés comme tels, sans doute parce que plus rares. En Corrèze, de la fin du XVIIIe au début du XXe siècle, des dictons mais aussi certains noms de saisons et d’années difficiles témoignent (en langue limousine) des conditions de vie des paysans et de leurs pratiques alimentaires, encore largement dépendantes du climat. On peut distinguer des dictons « saisonniers », qui constituent des repères et rappellent des normes de comportement, et des dictons « prévisionnels », qui associent calendriers, météorologie populaire et récoltes attendues. Parmi ces derniers, certains relient directement des phénomènes atmosphériques à des pratiques alimentaires, à travers des raccourcis souvent saisissants. Afin de resituer ces dictons et autres expressions formalisées dans un contexte historique, on peut les croiser avec des écrits précisément datés. Ce qui permet d’appréhender certains aspects matériels et culturels d’un milieu social qui n’a généralement pas laissé d’écrits. Face aux changements du monde rural, ou à certaines permanences, ces dictons et autres expressions constituent des témoins ou des traces, selon les cas, des liens entre climat et alimentation.
Errata
- Page 112, 1er §, ligne 13 : au sud du Bas-Limousin
- Page 112, 2ème §, 3ème ligne avant la fin : au nord-ouest du Bas-Limousin
- Page 112, note 28 : Monique Chastanet, art. cit. (2002), p. 204
- Page 113, 2ème §, 2ème ligne avant la fin : « pitansa »
- Page 114, 2ème §, 6ème ligne : au nord de Tulle
- Page 114, note 50 : au nord de la moyenne Corrèze
- Page 115-116, Figure 2 (tableau) : - 1830, 3ème colonne : « hiver des plus rigoureux »
- 1868, 3ème et 4ème colonnes : « froid très vif » / « les vivres étaient très chers »
- 1890-1892 : sur la même ligne que plusieurs orages en 1890 et 1892, etc.
- Page 120, 1ère et 2ème lignes : après la Première Guerre mondiale
- Page 121, 2ème §, dernière ligne : au nord-est de Tulle
- Page 126, note 110 : après la Première Guerre mondiale
Translated into English by Cozette Griffin-Kremer
Version anglaise (traduite par Colette Griffin-Kremer): “A carpenter as witness to his times. Craft and the rural world in southeastern France at the end of the 19th century. Book review of Jacques-Olivier Boudon, Le Plancher de Joachim. L’histoire retrouvée d’un village français, Belin, Collection Histoire, 2017, 256 pages”, AIMA Newsletter, 2020, N° 15, February : 19-23. Sur le site de l’AIMA :
https://www.agriculturalmuseums.org/news-2/aima-newsletters/
I. Western Africa (Senegal, Mauritania, Mali), Upper Senegal Valley (haute vallée du Sénégal), Senegambia, Bend of the Niger (boucle du Niger)
II. France (Limousin, etc.)
Translated into English by Cozette Griffin-Kremer
Erratum :
Dans le § 10, consacré au couscous, il faut lire à la 3e ligne :… wheat flour, maize, sorghum or BARLEY.