Books by Margot Verdier
Les éditions du Croquant, 2021
L’autonomie est partout !
Des squats urbains aux forêts occupées contre de grands projets d’infr... more L’autonomie est partout !
Des squats urbains aux forêts occupées contre de grands projets d’infrastructure, de Bure dans la Meuse à la Capitol Hill Autonomous Zone de Seattle, la perspective d’une désaffiliation du capitalisme et de l’État nourrit les idées et les pratiques de dizaines de milliers d’activistes. Mais les mondes qu’iels dessinent échappent aux représentations habituelles de la vie collective. Comment en effet imaginer une organisation sociale qui ne soit pas basée sur des rapports d’obligation et de coercition ?
L’expérience conduite par le mouvement d’occupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qui réunit plus de 300 personnes pendant 5 ans sur un large territoire, offre une opportunité rare pour penser les conditions d’une forme de coopération tout à la fois égalitaire et libre. À partir d’une enquête de terrain mêlant observations ethnographiques, entretiens et étude de discours, cet ouvrage interroge la concrétisation de l’idéal de l’autonomie après l’échec de la première tentative d’expulsion de la zone en 2012.
En conjuguant la méthode sociologique et la théorie anarchiste, l’autrice réfléchit ainsi la complexité des pratiques économiques et politiques mises en place par le mouvement. Au fil des relations nouées par les occupant⋅es, se tisse alors une forme singulière de commun fondée sur la reconnaissance d’un droit inaliénable à déroger au monde commun, à s’affranchir des contraintes collectives pour les confronter à l’horizon d’une émancipation toujours inachevée.
https://editions-croquant.org/sociologie/756-le-commun-de-l-autonomie-une-sociologie-anarchiste-de-la-zad-de-notre-dame-des-landes.html
Papers by Margot Verdier
la revue du MAUSS, 2023
Les Études anarchistes sont encore aujourd’hui largement tributaires des catégories classiques de... more Les Études anarchistes sont encore aujourd’hui largement tributaires des catégories classiques de la discipline sociologique. Fondées sur la représentation mécaniste d’une vie sociale qui se construit toujours contre l’individualité, elles nous empêchent de penser la spécificité du lien social anti-autoritaire. Dans cet article, je montre que les conceptions anarchistes de l’histoire, de la liberté et du conflit permettent de développer une théorie sociale « reconstructive » à travers laquelle penser la multitude des futurs possibles.
Délibérée. Revue de réflexion critique animée par le Syndicat de la magistrature, 2023
Contrairement aux journalistes, les chercheurs en sciences sociales ne bénéficient d’aucune prote... more Contrairement aux journalistes, les chercheurs en sciences sociales ne bénéficient d’aucune protection juridique capable de garantir la relation de confiance qu’ils nouent avec leurs enquêté·es et qui fait la spécificité de l’enquête sociologique. De nombreux chercheurs et chercheuses ont ainsi été traduits en justice par des institutions publiques ou des acteurs privés qui souhaitaient découvrir l’identité de leurs enquêté·es ou obtenir leurs données.
Ce fut notamment le cas de Marie-Ève Maillé, au Québec, spécialisée dans l’évaluation des impacts sociaux des grands projets d’infrastructure, et de Thierry Dominici, en France, politiste spécialisé sur les nationalismes, les populismes et la violence politique. Ils reviennent ici tous deux sur l’impact des procédures judiciaires qu’ils ont subies sur leur relation au terrain, leur
carrière et leur vie personnelle. Ils discutent des risques que l’enquête sociologique a fait peser sur la sécurité de leurs enquêtés et la manière dont
ils pensent désormais leurs méthodes de collecte de données.
À l’heure où les appels à défendre l’autonomie de la recherche se multiplient, ces échanges montrent la nécessité d’ouvrir un débat sur l’un des éléments essentiels, et pourtant rarement discuté, de la liberté académique.
Délibérée. Revue de réflexion critique animée par le Syndicat de la magistrature, 2022
Depuis le début des années 2000, les mobilisations décentralisées, sans chefs ni porte-paroles se... more Depuis le début des années 2000, les mobilisations décentralisées, sans chefs ni porte-paroles se multiplient à travers le globe. Comment l’idéal anti-autoritaire qui les anime influence-t-il leurs pratiques juridiques ? À partir de l’expérience conduite par les occupant·es de la zad de Notre-Dame-des-Landes, cet article interroge la possibilité d’une justice sans obligation ni sanction et discute les enjeux qu’elle soulève.
Revue Française de Socio-Economie, 2022
L’expérience de l’occupation de la zad de Notre-Dame-des-Landes est souvent présentée comme un ex... more L’expérience de l’occupation de la zad de Notre-Dame-des-Landes est souvent présentée comme un exemple emblématique d’« autogouvernement des communs ». De nombreux conflits opposent pourtant les occupant·e·s qui promeuvent la gestion collective des ressources naturelles à celles et ceux qui défendent le caractère inappropriable des non-humains. Cet article interroge le rôle de cette polémique dans l’évolution de l’organisation économique et politique du mouvement d’occupation.
Anuario del Conflicto Social, 2016
L'émergence d'un « mouvement d'occupation » marque un tournant décisif dans la lutte contre le pr... more L'émergence d'un « mouvement d'occupation » marque un tournant décisif dans la lutte contre le projet d'aéroport de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (NDDL). Les habitants des communes environnantes résistent depuis 1972 contre la destruction des terres agricoles et des forêts de ce bocage humide qui abrite des dizaines d'espèces animales et végétales protégées. En 2009, les premiers forages conduisent les opposants à lancer une série d'« appels à migration » pour créer « une grande zone d'autonomie. » L'influence de ce mouvement d'occupation sur la politique française contemporaine est telle qu'en 2016 le terme « zadiste », désignant « un militant qui occupe une ZAD, zone à défendre, pour s'opposer à un projet d'aménagement qui porterait préjudice à l'environnement », entre dans le dictionnaire. L'occupation illégale joue ainsi un rôle central dans la vie quotidienne des militants et dans la production de l'espace. Il s'agit donc, en s'attachant aux représentations et aux pratiques qui lui sont associées, de mieux comprendre les enjeux que cette lutte soulève. Elle est d'abord comprise comme une tactique de blocage adaptée à l'organisation nouvelle du gouvernement capitaliste.
Atelier de Création Libertaire, 2019
Editions Assemblage, 2018
Over the last decade, the influence of the occupation of the Zad of Notre-Damedes-Landes (NDDL) o... more Over the last decade, the influence of the occupation of the Zad of Notre-Damedes-Landes (NDDL) on French social movements has not stopped growing. This humid zone of 1650 acres of fields and forests, squatted by about two hundred to three hundred persons, and supported by more than two hundred committees and thousands of individuals engaged in parties, associations or autonomous collectives, is considered one of the largest occupations Europe has known. It was largely publicized and several books and films were made to explain the reasons of the struggle and recount its history. Few, however, spoke about the daily life in the occupied village that was built from dumpster diving and collective creativity.
Ce document a été généré automatiquement le 1 juillet 2021. Les contenus de Terrains/Théories son... more Ce document a été généré automatiquement le 1 juillet 2021. Les contenus de Terrains/Théories sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International.
Other Forms and the Journal of Aesthetics and Protests, 2015
Journal issue by Margot Verdier
Phd thesis by Margot Verdier
Reviews by Margot Verdier
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Books by Margot Verdier
Des squats urbains aux forêts occupées contre de grands projets d’infrastructure, de Bure dans la Meuse à la Capitol Hill Autonomous Zone de Seattle, la perspective d’une désaffiliation du capitalisme et de l’État nourrit les idées et les pratiques de dizaines de milliers d’activistes. Mais les mondes qu’iels dessinent échappent aux représentations habituelles de la vie collective. Comment en effet imaginer une organisation sociale qui ne soit pas basée sur des rapports d’obligation et de coercition ?
L’expérience conduite par le mouvement d’occupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qui réunit plus de 300 personnes pendant 5 ans sur un large territoire, offre une opportunité rare pour penser les conditions d’une forme de coopération tout à la fois égalitaire et libre. À partir d’une enquête de terrain mêlant observations ethnographiques, entretiens et étude de discours, cet ouvrage interroge la concrétisation de l’idéal de l’autonomie après l’échec de la première tentative d’expulsion de la zone en 2012.
En conjuguant la méthode sociologique et la théorie anarchiste, l’autrice réfléchit ainsi la complexité des pratiques économiques et politiques mises en place par le mouvement. Au fil des relations nouées par les occupant⋅es, se tisse alors une forme singulière de commun fondée sur la reconnaissance d’un droit inaliénable à déroger au monde commun, à s’affranchir des contraintes collectives pour les confronter à l’horizon d’une émancipation toujours inachevée.
https://editions-croquant.org/sociologie/756-le-commun-de-l-autonomie-une-sociologie-anarchiste-de-la-zad-de-notre-dame-des-landes.html
Papers by Margot Verdier
Ce fut notamment le cas de Marie-Ève Maillé, au Québec, spécialisée dans l’évaluation des impacts sociaux des grands projets d’infrastructure, et de Thierry Dominici, en France, politiste spécialisé sur les nationalismes, les populismes et la violence politique. Ils reviennent ici tous deux sur l’impact des procédures judiciaires qu’ils ont subies sur leur relation au terrain, leur
carrière et leur vie personnelle. Ils discutent des risques que l’enquête sociologique a fait peser sur la sécurité de leurs enquêtés et la manière dont
ils pensent désormais leurs méthodes de collecte de données.
À l’heure où les appels à défendre l’autonomie de la recherche se multiplient, ces échanges montrent la nécessité d’ouvrir un débat sur l’un des éléments essentiels, et pourtant rarement discuté, de la liberté académique.
Journal issue by Margot Verdier
Phd thesis by Margot Verdier
Reviews by Margot Verdier
Des squats urbains aux forêts occupées contre de grands projets d’infrastructure, de Bure dans la Meuse à la Capitol Hill Autonomous Zone de Seattle, la perspective d’une désaffiliation du capitalisme et de l’État nourrit les idées et les pratiques de dizaines de milliers d’activistes. Mais les mondes qu’iels dessinent échappent aux représentations habituelles de la vie collective. Comment en effet imaginer une organisation sociale qui ne soit pas basée sur des rapports d’obligation et de coercition ?
L’expérience conduite par le mouvement d’occupation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, qui réunit plus de 300 personnes pendant 5 ans sur un large territoire, offre une opportunité rare pour penser les conditions d’une forme de coopération tout à la fois égalitaire et libre. À partir d’une enquête de terrain mêlant observations ethnographiques, entretiens et étude de discours, cet ouvrage interroge la concrétisation de l’idéal de l’autonomie après l’échec de la première tentative d’expulsion de la zone en 2012.
En conjuguant la méthode sociologique et la théorie anarchiste, l’autrice réfléchit ainsi la complexité des pratiques économiques et politiques mises en place par le mouvement. Au fil des relations nouées par les occupant⋅es, se tisse alors une forme singulière de commun fondée sur la reconnaissance d’un droit inaliénable à déroger au monde commun, à s’affranchir des contraintes collectives pour les confronter à l’horizon d’une émancipation toujours inachevée.
https://editions-croquant.org/sociologie/756-le-commun-de-l-autonomie-une-sociologie-anarchiste-de-la-zad-de-notre-dame-des-landes.html
Ce fut notamment le cas de Marie-Ève Maillé, au Québec, spécialisée dans l’évaluation des impacts sociaux des grands projets d’infrastructure, et de Thierry Dominici, en France, politiste spécialisé sur les nationalismes, les populismes et la violence politique. Ils reviennent ici tous deux sur l’impact des procédures judiciaires qu’ils ont subies sur leur relation au terrain, leur
carrière et leur vie personnelle. Ils discutent des risques que l’enquête sociologique a fait peser sur la sécurité de leurs enquêtés et la manière dont
ils pensent désormais leurs méthodes de collecte de données.
À l’heure où les appels à défendre l’autonomie de la recherche se multiplient, ces échanges montrent la nécessité d’ouvrir un débat sur l’un des éléments essentiels, et pourtant rarement discuté, de la liberté académique.