Books by Jeremy Joseph Vachet
Emerald Publishing Limited, 2022
A number of recent studies have responded to neoliberal understandings of entrepreneurship, creat... more A number of recent studies have responded to neoliberal understandings of entrepreneurship, creativity and innovation in the cultural and creative industries, and beyond. Although in recent years, the features of working life in this sector have been well-documented, little research seems to have looked at the psychosocial impact on the working lives of individuals.
Fantasy, Neoliberalism and Precariousness draws on the results of an original empirical study of independent musicians based in Brooklyn, San Francisco, Portland, Stockholm and Paris, and considers how experiences of precariousness and insecurity under conditions of neoliberalism threatens the well-being and self-realisation of aspiring musicians. Vachet examines anxiety, narcissism, recognition and self-esteem from a sociological perspective, considering them through the lens of social class and gender.
Contributing to debates within cultural studies, sociology and the political economy of communication about working lives in the cultural and creative industries, Vachet answers to-date unexplored questions around the psychosocial impact of precariousness and other problematic features of work in the cultural industries.
Isbn : 979-10-92305-17-3 Prix de vente public : 10 euros ttc 64 pages, broché, 12x20 cm + les Sui... more Isbn : 979-10-92305-17-3 Prix de vente public : 10 euros ttc 64 pages, broché, 12x20 cm + les Suites numériques en ePub. F aire appel aux internautes pour financer un disque, promouvoir un film ou publier un livre ? De plus en plus, le phénomène se développe sur des sites web dédiés et devient bien souvent un passage obligé pour des auteurs, musiciens ou réalisateurs qui ne parviennent pas à convaincre l'industrie culturelle.
Report by Jeremy Joseph Vachet
Une étude commandé par l'observatoire pour la protection sociale Apltis qui interroge l'usage du ... more Une étude commandé par l'observatoire pour la protection sociale Apltis qui interroge l'usage du crowdfunding aujourd'hui pour les travailleurs créatifs (et plus généralement pour les petits entrepreneurs et les travailleurs non salariés). Une grande majorité des echos qui se sont fait du crowdfunding le présente comme une solution miracle. Qu'en est-il? Cette étude tente de répondre à cette question. L'étude présente tout d'abord ce qu'est le crowdfunding aujourd'hui puis considère les contexte socio-économique dans lequel il s'insère (injonction à l'entrepreneuriat, précarité, crise économique,...).
Book Reviews by Jeremy Joseph Vachet
Cultural Trends, 2017
Creative Justice examines issues of inequality and injustice in the cultural industries and the c... more Creative Justice examines issues of inequality and injustice in the cultural industries and the cultural workplace. It offers a comprehensive and considered account of the state-of-the field in cultural studies and sociological thinking about cultural and creative industries work, education and employment, and seeks to address fundamental questions about the constitution of equality and inequality in the creative industries.
Our Conferences by Jeremy Joseph Vachet
À la fin, tout est analogique. Importance préservée des relations interpersonnelles, des interméd... more À la fin, tout est analogique. Importance préservée des relations interpersonnelles, des intermédiaires culturels et des lieux pour l'industrie musicale indépendante In the end, it's all analog. Remaining Importance of Interpersonal Relationships, Cultural Intermediaries and Place in the Independent Music Industries
by Volume ! The French journal of popular music studies, Marc Kaiser, Alix Bénistant, Jedediah Sklower, Jeremy Joseph Vachet, Anna Cuomo, William Straw, Fabian Holt, Antoine Gaudin, Jerome Rossi, and Églantine Gauthier La tenue d’un colloque international, interdisciplinaire et interinstitutionnel sur les clips mus... more La tenue d’un colloque international, interdisciplinaire et interinstitutionnel sur les clips musicaux à l’ère numérique a pour but premier de faire l’état des lieux des recherches portant sur un objet touchant par définition à de nombreux champs disciplinaires. Si les études sur le sujet ont été nombreuses dans le monde anglophone (en particulier au sein des popular music studies), les analyses de langue française sont plus rares et confinées. Ces rencontres ont non seulement pour but d’interroger une éventuelle spécificité francophone dans l’analyse et l’interprétation des clips musicaux, et de la confronter à d’autres approches internationales, mais surtout de comprendre, à partir de cet objet situé à la croisée de nombreuses industries (de la musique, cinéma et vidéo, publicité), les mutations plus larges s’opérant dans divers secteurs à l’heure du numérique. Une telle rencontre (organisée en grande partie par des doctorants) serait ensuite une réelle opportunité pour des jeunes chercheurs issus de divers horizons, pays et institutions de confronter leurs approches théoriques et méthodologiques. Il s’agit également de mettre les recherches en perspectives avec les pratiques des professionnels qui auront eux-mêmes la possibilité de participer à ces réflexions. Ce colloque offrira enfin un espace pour des débats critiques et programmatiques sur un objet qui répond à la fois aux logiques des industries et marchés de la culture et à des préoccupations esthétiques, politiques ou sociales.
Le clip musical, en tant qu’artefact culturel et marchand d’abord au service de la promotion des productions musicales de vedettes – un dispositif médiatique « second », malgré des tendances à l’autonomisation relative – s’inscrit dans des logiques d’organisation de l’industrie musicale. Il convient donc d’interroger sa place, à la fois sur un plan international et au regard de l’histoire de ses développements, notamment depuis l’explosion commerciale de la forme avec les chaînes dédiées telles que MTV, jusqu’aux sites musicaux et aux pratiques amateures actuels. Ce colloque vise ainsi à comprendre les évolutions de la place du clip dans les stratégies de développement de l’industrie musicale. De même, les changements des structures de production appellent des analyses empruntant aux champs de l’économie politique de la communication, de la socioéconomie comme du droit. S’il s’agit ainsi de dégager des traits généraux de la production audiovisuelle au sein de l’industrie musicale, il faut néanmoins également considérer l’existence de modes de production « alternatifs », œuvrant dans une grande précarité matérielle, et déployant ainsi d’autres pratiques.
Cette échelle ouvre à l’analyse du contexte de production et de diffusion lui-même, et donc à l’analyse de ses médiations techniques, organisationnelles et sociales, par des perspectives inspirées tant des analyses interactionnistes (mondes de l’art) que du modèle de la « production de la culture ». Y a-t-il une culture professionnelle typique, peut-on faire l’histoire de ces pratiques professionnelles, prises individuellement ou collectivement comme « monde » ? Cette échelle invite bien sûr à l’analyse esthétique des clips, et ce qu’elle doit aussi bien aux conventions des professionnels de la production qu’à celles du « genre ». Comment se négocient les conventions hybrides et les pratiques professionnelles mêlées entre monde audiovisuel et monde musical ? Quels sont les outils méthodologiques disponibles ou à créer pour appréhender ces œuvres ? Comment envisager les rapports entre musiques et images ? Finalement, comment définir un clip ? Les analyses de terrain seront ici privilégiées, ainsi que celles croisant sociologie de l’art et esthétique. Les ressources de la sémiologie, des études cinématographiques auront ainsi toute leur place dans cet événement.
Troisièmement, la question des usages, des pratiques signifiantes des publics doit être considérée, à l’aide des apports de la sociologie de la réception, des cultural studies, ou encore de la sémio-pragmatique. Les analyses prenant en compte la forme audiovisuelle étant encore rares dans le champ français (une des motivations de ce colloque), des propositions de cet ordre seront les bienvenues, à condition qu’elles s’affranchissent d’un cadre d’analyse purement sémantique et discursif. Les clips représentent aujourd’hui un terrain privilégié pour analyser les cultures populaires ; la question des représentations de classe, de genre, de race est centrale. Existe-t-il une « culture du clip » ? Quels sont les publics du clip ? Que nous apprennent-ils sur les processus de construction identitaire contemporains ? Suivant le travail d’Antoine Hennion sur la « passion musicale », on ne peut comprendre la réception en la considérant comme un moment séparé de la production musicale. Comme tout dispositif médiatique, le clip musical suit une chaîne de traductions, de sa conception à ses usages, et inversement, la forme ayant une histoire, et les producteurs et artistes étant à l’écoute des pratiques de réception.
Enfin, ces dernières années, la création, production, diffusion et valorisation des biens culturels ont été profondément modifiées. Comme le note Philippe Bouquillion, « grâce aux libéralisations, mais aussi aux innovations technologiques, en particulier la numérisation, les articulations entre industries de la culture et de la communication sous l’égide des industries créatives s’intensifient ». Le vidéoclip, comme produit culturel, est à la croisée de nombreuses industries (musique, cinéma et vidéo, publicité), il est donc à ce titre un objet parfait pour comprendre des mutations plus larges s’opérant dans divers secteurs. Le vidéoclip ne peut-il pas être appréhendé comme un cas révélateur du développement d’une culture entrepreneuriale indépendante ? Et comme un terrain d’études pour montrer le déplacement du caractère incertain de la valorisation des biens culturels vers les producteurs eux-mêmes ? Les sites du Web collaboratif deviennent des endroits clés dans la création, diffusion et promotion des contenus en ligne via une logique de user generated contents valorisés par les plateformes et les publicités sans que les producteurs ne soient eux-mêmes nécessairement rémunérés. Bien qu’il semble que la profusion de vidéoclips en ligne participe de leur valorisation culturelle, la question de leur valorisation économique reste encore aléatoire pour les producteurs.
Papers by Jeremy Joseph Vachet
Tic & société, 2014
2001. Il est actuellement professeur titulaire à l'École des médias (Faculté de communication) de... more 2001. Il est actuellement professeur titulaire à l'École des médias (Faculté de communication) de l'UQAM et directeur du Centre de recherche interuniversitaire sur la communication, l'information et la société (CRICIS). Ses recherches portent sur l'économie des médias, les politiques de communication, la communication à l'ère de la mondialisation, les usages sociaux des TIC, l'espace public médiatique et plus fondamentalement sur les rapports entre communication, capitalisme et démocratie. Il est l'auteur de plus de quatre-vingt textes (articles, chapitres de livres et actes de colloques) avec révision par les pairs et, récemment, a été éditeur de trois publications : Critique, sciences sociales et communication (Mare et Martin, 2014) (avec Fabien Granjon) ; The Francophone School of Communication and Information (Canadian Journal of Communication, 2014), Autochtones et médias (Recherches amérindiennes au Québec, 2012). Résumé : Les TIC jouant un rôle croissant tant à l'échelle planétaire que dans nos vies quotidiennes, les aborder d'un point de vue critique devient un enjeu scientifique majeur. Adoptant nous-même une telle démarche, nous nous interrogeons tout d'abord sur les sens à attribuer au terme « critique » et sur les significations de l'acronyme « TIC ». Après quoi, nous proposons de mettre l'accent sur plusieurs façons d'analyser les TIC d'un point de vue critique. Pour ce faire, nous commençons sur l'intérêt d'effectuer des analyses qui visent à replacer ces objets dans le contexte du « système technicien ». Puis nous abordons deux autres ensembles de travaux, l'un consacré aux recherches en économie politique de la communication et l'autre portant sur les usages sociaux des TIC. Avant de conclure à la pertinence d'intégrer deux autres dimensions dans l'analyse : le temps long et les questions environnementales.
Fantasy, Neoliberalism and Precariousness, 2022
Fantasy, Neoliberalism and Precariousness, 2022
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), Mar 30, 2022
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Université Paris Descartes, Jun 9, 2021
À la fin, tout est analogique. Importance préservée des relations interpersonnelles, des interméd... more À la fin, tout est analogique. Importance préservée des relations interpersonnelles, des intermédiaires culturels et des lieux pour l'industrie musicale indépendante In the end, it's all analog. Remaining Importance of Interpersonal Relationships, Cultural Intermediaries and Place in the Independent Music Industries
Enquête sur le bien-être et la santé mentale dans l'industrie musicale en France Risques psychoso... more Enquête sur le bien-être et la santé mentale dans l'industrie musicale en France Risques psychosociaux, précarité et violences sexistes et sexuelles chez les artistes et leur entourage professionnel.
MkF Éditions, 2014
International audienc
Matérialismes, culture et communication - Tome 3: Economie politique de la communication, 2019
Granjon, F. 2019. Matérialismes, culture et communication-Tome 3: Economie politique de la commun... more Granjon, F. 2019. Matérialismes, culture et communication-Tome 3: Economie politique de la communication 1st ed. Transvalor-Presses des mines. « If I read one more time about how Time magazine nominated ''you'' as person of the year in 2006, and how this marked the beginning of a new era of user-generated, content, I think I'll post a video on YouTube. It will be of me holding my head in my hands and screaming »
Tic & société, 2014
Les recherches critiques appliquées dans le champ des TICN : chimère ou percée ? Éléments de réfl... more Les recherches critiques appliquées dans le champ des TICN : chimère ou percée ? Éléments de réflexion 180 La procédure des sciences sociales officielles n'est, à peu de choses près, plus qu'une parodie des entreprises qui maintiennent une telle science à flot et qui n'en ont réellement besoin qu'en tant que publicité.
A number of recent studies have responded to neoliberal understandings of entrepreneurship, creat... more A number of recent studies have responded to neoliberal understandings of entrepreneurship, creativity and innovation in the cultural and creative industries, and beyond. This study contributes to this body of work by developing an approach, which examines anxiety, narcissism, recognition and self-esteem from a sociological perspective, considering them through the lens of social class and gender. By drawing on the concept of ontological security and on the capability approach of Sen and Nussbaum, this study considers how experiences of precariousness and insecurity under conditions of neoliberalism threatens the well-being and self-realisation of aspiring musicians. Each chapter explores a different aspect of the difficulties faced by musicians: housing and working conditions; interpersonal relationships; and the distribution of recognition in the music industries. Methodologically, the study is drawn from interviews and participant observation of independent musicians aged 25- 37 ...
Article by Jeremy Joseph Vachet
Vol. 8, N° 1-2 | 1er semestre 2014 et 2ème semestre 2014, May 15, 2014
En France, les sciences humaines et sociales (SHS), et notamment les travaux sur les technologies... more En France, les sciences humaines et sociales (SHS), et notamment les travaux sur les technologies d’information et de communication numériques (TICN), sont confrontés au développement d’incitations publiques en faveur de consortia entre entreprises privées et équipes de recherche. Pour des chercheurs se réclamant d'approches critiques et ne souhaitant pas éluder la question de l'application (sociale, socio-technique, voire politique) de leurs travaux, la participation à ce type de partenariat suscite d’importantes interrogations. A cet égard, notre article n'a pas pour but d'exposer des conclusions de travaux ; il s’agit avant tout de rendre compte de réflexions que nous ont inspirées plusieurs expériences de recherches menées au sein de consortia. En somme, nous nous demandons si le choix de « s’immerger » au cœur de mutations socio-techniques pour en faire l’analyse critique se justifie, compte tenu des conditions dans lesquelles s’effectue cette recherche. Nos constats partent de l’évolution de contraintes institutionnelles qui placent le chercheur critique dans une position ambiguë, tiraillé entre le souci de distanciation vis-à-vis de ses objets et la proximité avec ces derniers que suppose la recherche en consortium. Par-delà cette problématique, nous avons observé une rationalisation du travail de recherche au travers une responsabilisation croissante du chercheur et la généralisation du travail par projet. Par extension, c’est l’injonction au développement de logiques entrepreneuriales et l’insertion plus générale de la recherche au sein du paradigme des « industries créatives » que nous interrogeons.
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The humanities and social sciences (especially research relating to information and communication technologies) in France, have seen an expansion in public calls for the creation of consortia between universities and private companies. In this context, the principles and aims of critical research finds itself marginalized. This article is not meant to present the findings of a specific investigation. It seeks, instead, to advance reflections on critical research inspired by experiences within research consortia. We ask whether positioning oneself within sites of socio-technical change is still justified given the conditions in which critical research now takes place. Our findings stem from the evolution of institutional constraints that put critical researchers in an ambiguous position. In addition to tensions between proximity and distance, we have observed the rationalization of research work through the the placing of increased volume of responsibilities on researchers and the generalization of project-based work. Ultimately, our work questions connection between the growing onus placed on developing entrepreneurial mindset and the broader integration of research within the “creative industries” paradigm.
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Books by Jeremy Joseph Vachet
Fantasy, Neoliberalism and Precariousness draws on the results of an original empirical study of independent musicians based in Brooklyn, San Francisco, Portland, Stockholm and Paris, and considers how experiences of precariousness and insecurity under conditions of neoliberalism threatens the well-being and self-realisation of aspiring musicians. Vachet examines anxiety, narcissism, recognition and self-esteem from a sociological perspective, considering them through the lens of social class and gender.
Contributing to debates within cultural studies, sociology and the political economy of communication about working lives in the cultural and creative industries, Vachet answers to-date unexplored questions around the psychosocial impact of precariousness and other problematic features of work in the cultural industries.
Report by Jeremy Joseph Vachet
Book Reviews by Jeremy Joseph Vachet
Our Conferences by Jeremy Joseph Vachet
Le clip musical, en tant qu’artefact culturel et marchand d’abord au service de la promotion des productions musicales de vedettes – un dispositif médiatique « second », malgré des tendances à l’autonomisation relative – s’inscrit dans des logiques d’organisation de l’industrie musicale. Il convient donc d’interroger sa place, à la fois sur un plan international et au regard de l’histoire de ses développements, notamment depuis l’explosion commerciale de la forme avec les chaînes dédiées telles que MTV, jusqu’aux sites musicaux et aux pratiques amateures actuels. Ce colloque vise ainsi à comprendre les évolutions de la place du clip dans les stratégies de développement de l’industrie musicale. De même, les changements des structures de production appellent des analyses empruntant aux champs de l’économie politique de la communication, de la socioéconomie comme du droit. S’il s’agit ainsi de dégager des traits généraux de la production audiovisuelle au sein de l’industrie musicale, il faut néanmoins également considérer l’existence de modes de production « alternatifs », œuvrant dans une grande précarité matérielle, et déployant ainsi d’autres pratiques.
Cette échelle ouvre à l’analyse du contexte de production et de diffusion lui-même, et donc à l’analyse de ses médiations techniques, organisationnelles et sociales, par des perspectives inspirées tant des analyses interactionnistes (mondes de l’art) que du modèle de la « production de la culture ». Y a-t-il une culture professionnelle typique, peut-on faire l’histoire de ces pratiques professionnelles, prises individuellement ou collectivement comme « monde » ? Cette échelle invite bien sûr à l’analyse esthétique des clips, et ce qu’elle doit aussi bien aux conventions des professionnels de la production qu’à celles du « genre ». Comment se négocient les conventions hybrides et les pratiques professionnelles mêlées entre monde audiovisuel et monde musical ? Quels sont les outils méthodologiques disponibles ou à créer pour appréhender ces œuvres ? Comment envisager les rapports entre musiques et images ? Finalement, comment définir un clip ? Les analyses de terrain seront ici privilégiées, ainsi que celles croisant sociologie de l’art et esthétique. Les ressources de la sémiologie, des études cinématographiques auront ainsi toute leur place dans cet événement.
Troisièmement, la question des usages, des pratiques signifiantes des publics doit être considérée, à l’aide des apports de la sociologie de la réception, des cultural studies, ou encore de la sémio-pragmatique. Les analyses prenant en compte la forme audiovisuelle étant encore rares dans le champ français (une des motivations de ce colloque), des propositions de cet ordre seront les bienvenues, à condition qu’elles s’affranchissent d’un cadre d’analyse purement sémantique et discursif. Les clips représentent aujourd’hui un terrain privilégié pour analyser les cultures populaires ; la question des représentations de classe, de genre, de race est centrale. Existe-t-il une « culture du clip » ? Quels sont les publics du clip ? Que nous apprennent-ils sur les processus de construction identitaire contemporains ? Suivant le travail d’Antoine Hennion sur la « passion musicale », on ne peut comprendre la réception en la considérant comme un moment séparé de la production musicale. Comme tout dispositif médiatique, le clip musical suit une chaîne de traductions, de sa conception à ses usages, et inversement, la forme ayant une histoire, et les producteurs et artistes étant à l’écoute des pratiques de réception.
Enfin, ces dernières années, la création, production, diffusion et valorisation des biens culturels ont été profondément modifiées. Comme le note Philippe Bouquillion, « grâce aux libéralisations, mais aussi aux innovations technologiques, en particulier la numérisation, les articulations entre industries de la culture et de la communication sous l’égide des industries créatives s’intensifient ». Le vidéoclip, comme produit culturel, est à la croisée de nombreuses industries (musique, cinéma et vidéo, publicité), il est donc à ce titre un objet parfait pour comprendre des mutations plus larges s’opérant dans divers secteurs. Le vidéoclip ne peut-il pas être appréhendé comme un cas révélateur du développement d’une culture entrepreneuriale indépendante ? Et comme un terrain d’études pour montrer le déplacement du caractère incertain de la valorisation des biens culturels vers les producteurs eux-mêmes ? Les sites du Web collaboratif deviennent des endroits clés dans la création, diffusion et promotion des contenus en ligne via une logique de user generated contents valorisés par les plateformes et les publicités sans que les producteurs ne soient eux-mêmes nécessairement rémunérés. Bien qu’il semble que la profusion de vidéoclips en ligne participe de leur valorisation culturelle, la question de leur valorisation économique reste encore aléatoire pour les producteurs.
Papers by Jeremy Joseph Vachet
Article by Jeremy Joseph Vachet
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The humanities and social sciences (especially research relating to information and communication technologies) in France, have seen an expansion in public calls for the creation of consortia between universities and private companies. In this context, the principles and aims of critical research finds itself marginalized. This article is not meant to present the findings of a specific investigation. It seeks, instead, to advance reflections on critical research inspired by experiences within research consortia. We ask whether positioning oneself within sites of socio-technical change is still justified given the conditions in which critical research now takes place. Our findings stem from the evolution of institutional constraints that put critical researchers in an ambiguous position. In addition to tensions between proximity and distance, we have observed the rationalization of research work through the the placing of increased volume of responsibilities on researchers and the generalization of project-based work. Ultimately, our work questions connection between the growing onus placed on developing entrepreneurial mindset and the broader integration of research within the “creative industries” paradigm.
Fantasy, Neoliberalism and Precariousness draws on the results of an original empirical study of independent musicians based in Brooklyn, San Francisco, Portland, Stockholm and Paris, and considers how experiences of precariousness and insecurity under conditions of neoliberalism threatens the well-being and self-realisation of aspiring musicians. Vachet examines anxiety, narcissism, recognition and self-esteem from a sociological perspective, considering them through the lens of social class and gender.
Contributing to debates within cultural studies, sociology and the political economy of communication about working lives in the cultural and creative industries, Vachet answers to-date unexplored questions around the psychosocial impact of precariousness and other problematic features of work in the cultural industries.
Le clip musical, en tant qu’artefact culturel et marchand d’abord au service de la promotion des productions musicales de vedettes – un dispositif médiatique « second », malgré des tendances à l’autonomisation relative – s’inscrit dans des logiques d’organisation de l’industrie musicale. Il convient donc d’interroger sa place, à la fois sur un plan international et au regard de l’histoire de ses développements, notamment depuis l’explosion commerciale de la forme avec les chaînes dédiées telles que MTV, jusqu’aux sites musicaux et aux pratiques amateures actuels. Ce colloque vise ainsi à comprendre les évolutions de la place du clip dans les stratégies de développement de l’industrie musicale. De même, les changements des structures de production appellent des analyses empruntant aux champs de l’économie politique de la communication, de la socioéconomie comme du droit. S’il s’agit ainsi de dégager des traits généraux de la production audiovisuelle au sein de l’industrie musicale, il faut néanmoins également considérer l’existence de modes de production « alternatifs », œuvrant dans une grande précarité matérielle, et déployant ainsi d’autres pratiques.
Cette échelle ouvre à l’analyse du contexte de production et de diffusion lui-même, et donc à l’analyse de ses médiations techniques, organisationnelles et sociales, par des perspectives inspirées tant des analyses interactionnistes (mondes de l’art) que du modèle de la « production de la culture ». Y a-t-il une culture professionnelle typique, peut-on faire l’histoire de ces pratiques professionnelles, prises individuellement ou collectivement comme « monde » ? Cette échelle invite bien sûr à l’analyse esthétique des clips, et ce qu’elle doit aussi bien aux conventions des professionnels de la production qu’à celles du « genre ». Comment se négocient les conventions hybrides et les pratiques professionnelles mêlées entre monde audiovisuel et monde musical ? Quels sont les outils méthodologiques disponibles ou à créer pour appréhender ces œuvres ? Comment envisager les rapports entre musiques et images ? Finalement, comment définir un clip ? Les analyses de terrain seront ici privilégiées, ainsi que celles croisant sociologie de l’art et esthétique. Les ressources de la sémiologie, des études cinématographiques auront ainsi toute leur place dans cet événement.
Troisièmement, la question des usages, des pratiques signifiantes des publics doit être considérée, à l’aide des apports de la sociologie de la réception, des cultural studies, ou encore de la sémio-pragmatique. Les analyses prenant en compte la forme audiovisuelle étant encore rares dans le champ français (une des motivations de ce colloque), des propositions de cet ordre seront les bienvenues, à condition qu’elles s’affranchissent d’un cadre d’analyse purement sémantique et discursif. Les clips représentent aujourd’hui un terrain privilégié pour analyser les cultures populaires ; la question des représentations de classe, de genre, de race est centrale. Existe-t-il une « culture du clip » ? Quels sont les publics du clip ? Que nous apprennent-ils sur les processus de construction identitaire contemporains ? Suivant le travail d’Antoine Hennion sur la « passion musicale », on ne peut comprendre la réception en la considérant comme un moment séparé de la production musicale. Comme tout dispositif médiatique, le clip musical suit une chaîne de traductions, de sa conception à ses usages, et inversement, la forme ayant une histoire, et les producteurs et artistes étant à l’écoute des pratiques de réception.
Enfin, ces dernières années, la création, production, diffusion et valorisation des biens culturels ont été profondément modifiées. Comme le note Philippe Bouquillion, « grâce aux libéralisations, mais aussi aux innovations technologiques, en particulier la numérisation, les articulations entre industries de la culture et de la communication sous l’égide des industries créatives s’intensifient ». Le vidéoclip, comme produit culturel, est à la croisée de nombreuses industries (musique, cinéma et vidéo, publicité), il est donc à ce titre un objet parfait pour comprendre des mutations plus larges s’opérant dans divers secteurs. Le vidéoclip ne peut-il pas être appréhendé comme un cas révélateur du développement d’une culture entrepreneuriale indépendante ? Et comme un terrain d’études pour montrer le déplacement du caractère incertain de la valorisation des biens culturels vers les producteurs eux-mêmes ? Les sites du Web collaboratif deviennent des endroits clés dans la création, diffusion et promotion des contenus en ligne via une logique de user generated contents valorisés par les plateformes et les publicités sans que les producteurs ne soient eux-mêmes nécessairement rémunérés. Bien qu’il semble que la profusion de vidéoclips en ligne participe de leur valorisation culturelle, la question de leur valorisation économique reste encore aléatoire pour les producteurs.
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The humanities and social sciences (especially research relating to information and communication technologies) in France, have seen an expansion in public calls for the creation of consortia between universities and private companies. In this context, the principles and aims of critical research finds itself marginalized. This article is not meant to present the findings of a specific investigation. It seeks, instead, to advance reflections on critical research inspired by experiences within research consortia. We ask whether positioning oneself within sites of socio-technical change is still justified given the conditions in which critical research now takes place. Our findings stem from the evolution of institutional constraints that put critical researchers in an ambiguous position. In addition to tensions between proximity and distance, we have observed the rationalization of research work through the the placing of increased volume of responsibilities on researchers and the generalization of project-based work. Ultimately, our work questions connection between the growing onus placed on developing entrepreneurial mindset and the broader integration of research within the “creative industries” paradigm.